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Aïtana CANAVY

Cecilia CANOVA

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Anthologie poétique sur le

thème des animaux

PREFACE

sentiments, des ressentis, des pensées, des opinions, une histoire et une vision du monde de

manières différentes, propres à chacun, grâce aux pouvoirs que la poésie confère aux mots

tout en sachant que son utilisation et son but ont beaucoup changé et servi au cours de Grâce au thème des animaux, les poètes adoptent souvent ces figures animales sous toutes

lui-même, à représenter la beauté, à donner des conseils, ou même à dénoncer à travers des

de personnages humains. Ainsi dans cette anthologie portée sur les animaux nous verrons à Nous exposerons les poèmes dans un ordre chronologique afin de percevoir une évolution de ceux-ci à travers les siècles : " La cour du lion » et " Conseil tenu par les rats » qui sont des fables ;

" La coccinelle » qui évoque un souvenir plain de naïveté en incluant cette petite bête ;

PRESENTATION DES POEMES

" Comme un chevreuil » de Pierre Ronsard (1524-1585) est issu de : Les amours de chevreuil blessé. Illustration de DESPORTES Alexandre François du titre Débouché du cerf (1er quart 18e siècle Senlis ; musée de la Vénerie)

" La cour du lion » de Jean de la Fontaine (1621-1695) est le sixième poème du livre VII situé

dans le deuxième recueil des Fables de La Fontaine, édité pour la première fois en 1678. Dans

ses fables, Jean de La Fontaine fait une critique sur le comportement des Hommes à travers les animaux, ce qui lui évite la censure de son époque. Dans cette fable, le poète représente la cour et ses courtisans, chaque personnage de la cour

est défini par un animal différent. Il donne des conseils sur le comportement à avoir auprès de

Louis XVI : " il faut savoir mesurer ses paroles et ses actes. » Cette morale est aussi bien valable à son époque que de nos jours.

ont décidé de mettre une sonnette au chat qui les terrorisait pour prévenir de sa présence. Cette

fable critique de manière assez humoristique le comportement des Hommes. Peinture de Philibert Léon Couturier. Huile sur toile peint en 1876. Collection permanente du

Musée Denon de Chalon-sur-Saône

" Le chat » de Charles Baudelaire (1821-1867), est extrait du recueil Les fleurs du mal, publié

montre dans deux autres poèmes qui ont pour thème commun cet animal (" le chat 2 » et " le

chat 3 »). Dans ce poème le poète parle de son chat mais il lui sert à évoquer sa femme

" La coccinelle » est un poème extrait du recueil Les Contemplations publié en 1856 et écrit par

Victor Hugo (1802-1885). Dans ce poème, Victor Hugo nous raconte une aventure personnelle

" Blanche » de Victor-Louis-Amédée Pommier (1804-1877) extrait de Colifichets, jeux de rimes

chatte blanche.

voyage à La Réunion, on y voit des marins maltraitant des albatros. Baudelaire choisit cet

oiseau représentant la dualité de l'homme ; il représente surtout le poète, incompris. " Le cygne » est un poème de Sully Prudhomme (1839-1907) extrait de son recueil Les peinture acrylique de Bonnie Amlin, artiste peintre canadien. " La grenouille » est écrit par Albert Samain (1858-1900) qui met en scène une grenouille apeurée et farouche rencontrant une fillette qui la pourchasse. On y voit une joie et une de cette grenouille prise en otage. passe un message pour nous dire que parfois nous avançons en reculant comme les

écrevisses !

Comme un Chevreuil

Comme un Chevreuil, quand le printemps détruit

Et seul, et sûr, loin de chien et de bruit,

Or sur un mont, or dans une vallée,

Libre folâtre où son pied le conduit :

Sinon alors que sa vie est atteinte,

Pierre de Ronsard, Les amours de Cassandre, 1552

La cour du Lion

Sa Majesté Lionne un jour voulut connaître

De quelles nations le Ciel l'avait fait maître.

Il manda donc par députés

Ses vassaux de toute nature,

Envoyant de tous les côtés

Une circulaire écriture,

Avec son sceau. L'écrit portait

Qu'un mois durant le Roi tiendrait

Cour plénière, dont l'ouverture

Devait être un fort grand festin,

Suivi des tours de Fagotin.

Par ce trait de magnificence

Le Prince à ses sujets étalait sa puissance.

En son Louvre il les invita.

Quel Louvre ! Un vrai charnier, dont l'odeur se porta D'abord au nez des gens. L'Ours boucha sa narine :

Il se fût bien passé de faire cette mine,

Sa grimace déplut. Le Monarque irrité

L'envoya chez Pluton faire le dégoûté.

Le Singe approuva fort cette sévérité,

Et flatteur excessif il loua la colère

Et la griffe du Prince, et l'antre, et cette odeur :

Il n'était ambre, il n'était fleur,

Qui ne fût ail au prix. Sa sotte flatterie

Eut un mauvais succès, et fut encore punie.

Ce Monseigneur du Lion-là

Fut parent de Caligula.

Le Renard étant proche : Or çà, lui dit le Sire, Que sens-tu ? Dis-le-moi : parle sans déguiser.

L'autre aussitôt de s'excuser,

Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire

Sans odorat ; bref, il s'en tire.

Ceci vous sert d'enseignement :

Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,

Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère,

Et tâchez quelquefois de répondre en Normand.

Jean de La Fontaine. Livre VII

Conseil tenu par les Rats

Un Chat, nommé Rodilardus

Faisait des Rats telle déconfiture

Tant il en avait mis dedans la sépulture.

Ne trouvait à manger que le quart de son sou,

Et Robillard passait, chez la gent misérable,

Non pour un Chat, mais pour un Diable.

Le galant alla chercher femme,

Le demeurant des Rats tint chapitre en un coin

Sur la nécessité présente.

Attacher un grelot au cou de Rodilard ;

Chose ne leur parut à tous plus salutaire.

Qui pour néant se sont ainsi tenus ;

Chapitres, non de Rats, mais Chapitres de Moines,

Voire chapitres de Chanoines.

Ne faut-il que délibérer,

La Cour en Conseillers foisonne ;

Jean de La Fontaine

Le chat

9LHQV PRQ NHMX ŃOMP VXU PRQ Ń°XU MPRXUHX[

Retiens les griffes de ta patte,

Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,

Lorsque mes doigts caressent à loisir

Ta tête et ton dos élastique,

De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard,

Comme le tien, aimable bête

Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et, des pieds jusques à la tête,

Un air subtil, un dangereux parfum

Nagent autour de son corps brun.

Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

La Coccinelle

Elle me dit : " Quelque chose

Son cou de neige, et, dessus,

Un petit insecte rose.

À seize ans, on est farouche, ²

Voir le baiser sur sa bouche

On eût dit un coquillage ;

Dos rose et taché de noir.

Les fauvettes pour nous voir

Se penchaient dans le feuillage.

Sa bouche fraîche était là ;

Je me courbai sur la belle,

Et je pris la coccinelle ;

" Fils, apprends comme on me nomme, » " Les bêtes sont au bon Dieu,

Victor Hugo, Les Contemplations (I), 1856

Blanche

Blanche a de grands yeux bleus d'une douceur insigne, Qu'elle ferme à demi, d'un air tendre et mourant.

Son petit nez mutin est rose et transparent ;

Elle a dans ses contours des mollesses de cygne.

De son corps assoupli l'harmonieuse ligne

Enchante le regard qui va la parcourant,

Et l'on peut admirer le grand soin qu'elle prend

D'être à la fois aimable et caressante et digne. Elle est svelte et légère, et vous n'entendez pas, Quand elle vient à vous, le moindre bruit de pas, Tant de ses petits pieds la marche est délicate !

Le voyant si charmant et si mignon en tout,

Si douce en ses façons, mise de si bon goût, On en est amoureux. ² Mais Blanche... est une chatte.

Amédée Pommier.

L'albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Charles BAUDELAIRE

Le cygne

Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,

Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes,

Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil

À des neiges d'avril qui croulent au soleil ;

Mais, ferme et d'un blanc mat, vibrant sous le zéphire, Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un lent navire.

Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,

Le plonge, le promène allongé sur les eaux,

Le courbe gracieux comme un profil d'acanthe,

Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.

Tantôt le long des pins, séjour d'ombre et de paix,

Il serpente, et laissant les herbages épais

Traîner derrière lui comme une chevelure,

Il va d'une tardive et languissante allure ;

La grotte où le poète écoute ce qu'il sent,

Et la source qui pleure un éternel absent,

Lui plaisent : il y rôde ; une feuille de saule

En silence tombée effleure son épaule ;

Tantôt il pousse au large, et, loin du bois obscur,

Superbe, gouvernant du côté de l'azur,

Il choisit, pour fêter sa blancheur qu'il admire,

La place éblouissante où le soleil se mire.

Puis, quand les bords de l'eau ne se distinguent plus, À l'heure où toute forme est un spectre confus, Où l'horizon brunit, rayé d'un long trait rouge, Alors que pas un jonc, pas un glaïeul ne bouge, Que les rainettes font dans l'air serein leur bruit

Et que la luciole au clair de lune luit,

L'oiseau, dans le lac sombre, où sous lui se reflète

La splendeur d'une nuit lactée et violette,

Comme un vase d'argent parmi des diamants,

Dort, la tête sous l'aile, entre deux firmaments.

René-François Sully Prudhomme.

La grenouille

Qui, peureuse, et craignant justement pour son sort, Et, rapide, écartant et rapprochant les pattes,

Saute dans les fraisiers, et, parmi les tomates,

Se hâte vers la mare, où, flairant le danger, Dix fois déjà Chloris, à la chasse animée,

La petite grenouille a glissé dans ses doigts.

Chloris la tient enfin ; Chloris chante victoire !

Sa beauté rit au ciel ; sous son large chapeau

Ses cheveux blonds coulant comme un double ruisseau Et le plus clair sourire à ses lèvres se joue.

La petite grenouille en tremblant la regarde,

Et Chloris dont la main lentement se hasarde

A pitié de sentir, affolé par la peur,

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Albert SAMAIN

Incertitude, ô mes délices

Vous et moi nous nous en allons

À reculons, à reculons.

Guillaume apollinaire

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