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J−n = (−1)nJn N−n = (−1)nNn I−n = In pour n ∈ N K−ν = Kν pour ν ∈ R Comportement en x = 0 J0(0) = I0(0) = 1 Jν(0) = Iν(0) = 0 pour ν > 0, lim x→0



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La solution de cette équation s'appelle fonction de Bessel L'équation 3- Smirnov V Cours de mathématiques supérieures, T2 Mir, Moscou, 1970



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École polytechnique de l"Université de Nantes Systèmes électroniques et informatique industrielle

Première année

2006-2007

Analyse fonctionnelle

III. Approximations hilbertiennes

et développements en série

Laurent Guillopé

TABLE DES MATIÈRES

Liste des figures.................................................................... iii Prologue............................................................................. iv

1. Espaces de Hilbert.............................................................. 1

1.1. Produit scalaire................................................................ 1

1.2. Orthogonalité.................................................................. 3

1.3. Forme linéaire.................................................................. 4

1.4. Base hilbertienne............................................................... 5

1.5. Exercices....................................................................... 6

2. Systèmes orthogonaux.......................................................... 9

2.1. Exponentielles de Fourier....................................................... 9

2.2. Polynômes de Legendre......................................................... 13

2.3. Polynômes de Chebyshev....................................................... 18

2.4. Fonctions d"Hermite............................................................ 20

2.5. Système de Haar............................................................... 22

2.6. Exercices....................................................................... 25

3. Fonctions de Bessel.............................................................. 28

3.1. Modélisation dans un domaine circulaire........................................ 28

3.2. Les fonctions de Bessel......................................................... 29

3.3. Développements en série de Fourier-Bessel...................................... 32

3.4. Exercices....................................................................... 34

A. La fonction Gamma d"EulerΓ................................................ 37 Index................................................................................ 38

LISTE DES FIGURES

1 Géométrie euclidienne dans un espace de Hilbert : identité du parallélogramme,

relation de Pythagore, projection d"un point sur un convexe fermé.................. 4

2 Les fonctions cos/sinusoïdalesEnsur[0,1]pourn= 0,...,20..................... 10

3 Approximations de la fonctiong1définie sur[0,1]parg1(t) =tsit <1/2etg1(t) =

t-1sit≥1/2par les sommes partielles de Fourierπ-1? pourN= 2,6,10,14,18,22,50,100................................................. 11

4 Les polynômes de LegendreLnsur[-1,1]pourn= 0,...,20...................... 13

5 Approximations de la fonctionf1définie sur[-1,1]parf1(t) =tsi|t|<1/2et

f

1(t) =t-sgn(t)si|t| ≥1/2par la somme de polynômes de Legendre?N

n=0(n+

1/2)?n(f1)LnpourN= 2,6,10,14,18,22,50,100................................... 16

6 Les polynômes de ChebyshevTnsur[-1,1]pourn= 0,...,20.................... 18

7 Approximations de la fonctionf1définie sur[-1,1]parf1(t) =tsi|t|<1/2

etf1(t) =t-sgn(t)si|t| ≥1/2par la somme de polynômes de Chebyshev?N n=0tn(f1)TnpourN= 2,6,10,14,18,22,50,100................................. 20

8 Les fonctions d"Hermitehnpourn= 0,...,19..................................... 21

9 Approximations surRde la fonctionf1à support[-1,1]et telle quef1(t) =tsi

|t|<1/2etf1(t) =t-sgn(t)si|t| ≥1/2par la somme de polynômes d"Hermite?N n=0?Hn?-2?fT,Hn?HnpourN= 2,6,10,14,22,50,100,200,400,700,1000....... 23

10 Les ondelettes de Haar?,ψ, ainsi que??,m,ψ?,m................................... 24

11 Les fonctions de BesselJn,n= 0,1,2,3,4sur l"intervalle(0,25).................... 29

12 Les fonctions de BesselYn,n= 0,1,2,3,4sur l"intervalle(0,25).................... 32

13 Les fonctions de BesselJ0(x0nt),t?[0,1]pourn= 0,...,20....................... 33

14 Approximations de la fonctionf1définie sur[0,1]parf1(t) =tsit <1/2et

f

1(t) =t-1sinon, par la somme de fonctions de Bessel (46) tronquée à l"ordreN

pourN= 2,6,10,14,18,22,30,50.................................................. 34

PROLOGUE

Le titre général de ces notes insiste sur le point de vue de l"approximation en moindres carrés d"une fonction, via sa représentation par une série dans un espace de Hilbert f= limN→∞N n=0?f,en?en avec ?????f-N? n=0?f,en?en? ????2 n=N+1|?f,en?|2→N→∞0. La famille(en)n?N, un système de fonctions orthonormées, sera tour à tour celle des expo- nentielles de Fourier, et leurs compagnonssinetcos, celle de polynômes de divers types (Legendre, Chebyshev, Hermite), celle des fonctions de Haar (ancêtres des ondelettes) et celle de fonctions de Bessel.

Le cadre géométrique des séries précédentes est celui de la géométrie euclidienne (celle

du plan ou de l"espace physique) en dimension infinie (le domaine de l"analyse), qui mêle

formules de Pythagore de la géométrie élémentaire et complétude de l"analyse fonctionnelle :

c"est la théorie des espaces de Hilbert dont les résultats de base sont exposés dans le premier

chapitre. Les deux chapitres suivants se concentrent sur les familles particulières de fonctions don-

nant des bases orthonormées. Leur caractère de catalogue aurait pu imposer le titre général

deFonctions spécialesau lieu de la référence hilbertienne (qui ne couvre pas les résultats

plus subtils de convergence simple) : pourquoi ces choix, et pas d"autres, tant les fonctions spéciales sont nombreuses? Sans risque d"erreur, on peut dire que ce sont les fonctions qui apparaissent le plus fréquemment dans les sciences de l"ingénieur, après les fonctions ex- ponentielle, logarithme, sinusoïdales : par ex., les fonctions de Bessel apparaissent lors de

l"étude des fonctions radiales (pour le calcul de leur transformée de Fourier, pour l"expression

du Laplacien en coordonnées polaires et la séparation des variables exposée au début du cha-

pitre 3), les polynômes de Legendre sont aussi intimement liés à l"analyse de fonctions dans

l"espaceR3comme par exemple la formule (20) pour le dipôle ou les harmoniques sphériques de la sphèreS2à l"instar des fonctions sinusoïdales sur le cercleS1du plan.

L"étude de, et les résultats sur, ces fonctions spéciales sont emmêlés, comme l"exprime par

exemple parfaitement la décomposition (21) attribuée à Rayleigh de l"onde planeej?k,r?de vecteurk?R3 e j?k,r?=? n≥0(2n+ 1)jn?π 2 J n+1/2(?k??r?)??k??r?L n??k,r??k??r?? ,r?R3. en série de polynômes de LegendreLn, avec les amplitudes exprimés en terme de fonctions de BesselJn+1/2d"ordre demi-entier. PROLOGUEvL"examen des graphes des diverses familles (Fig.2,4,6,8,13), et des approximations des fonctions en dent de scie classique (Fig.3,5,7,9,14) montre par ailleurs toute la similarité des approximations. Si les démonstrations pour les exponentielles sont classiques

(et aisées), les résultats sont repris quasiment mot pour mot pour les familles de polynômes

ou de fonctions de Bessel : ces notes auraient pu être intituléesDéveloppements de Fourier- Legendre-Chebyshev-Hermite-Bessel! Aussi simples soient-ils, ces résultats requièrent pour

leur preuve des résultats fins de la théorie moderne,i. e.lebesguienne, de l"intégration (ne

serait-ce que la définition de l"espaceL2(I)associé à un intervalleIdeR) : le lecteur

intéressé est renvoyé au coursLinéarité et convergencesqui indique au long d"un bref aperçu

de cette théorie quelques résultats utilisés sans vergogne ici.

Ces fonctions classiques ont été introduites et étudiées il y a bien longtemps : Bessel, Che-

byshev, Hermite, Legendre sont des mathématiciens du XIXe siècle (à l"habitude, l"Index

de la version en ligne renvoie pour les mathématiciens cités dans le texte à leurs notices de

l"encyclopédie biographiqueMacTutor history of mathematics archivede J. J. O"Connor et E. F. Robertson de l"Université de St Andrews, Écosse). Avec la disponibilité des ordina- teurs et de leurs bibliothèques de programmes scientifiques (C,maple,matlab,scilab,...),

le scientifique ou l"ingénieur du XXIe siècle ont un accès commun et aisé à ces fonctions

classiques.

Nantes, le 7 janvier 2007

Laurent Guillopéwww.math.sciences.univ-nantes.fr/˜guillope/seii1-af/ laurent.guillope@math.univ-nantes.fr

CHAPITRE 1

ESPACES DE HILBERT

Un espace de Hilbert est un espace normé complet, non nécessairement de dimension finie, dont la norme dérive d"un produit scalaire comme la norme euclidienne|| ||2deRn, ce

qui lui confère une géométrie euclidienne qui permet de généraliser simplement certaines

propriétés de la dimension finie. L"archétype des espaces de Hilbert (non de dimension finie) est l"espace des suites dénom- brables (i. e.indexée parNou, par une bijection convenable, parZ)

2(N) ={u= (un)n?N?CN,?

n?N|un|2<∞} avec produit scalaire défini par (1)?u,v?=? n?Nu nv n, u,v??2(N) et norme|| ||2par ?u?2=?? n?N|un|2, u??2(N). Si(ek)k?Nest la famille de suites oùekest la suite de?2(N)dont le seul coefficient non nul est lek-ème valant1, on peut écrire toutu= (un)n?Nde?2(N)avec un nombre fini de coordonnéesunnon nulles commeu=? k?Nukek, avec?u?22=? k?N|uk|2=? k?N?u,ek?2. De telles sommes gardent un sens comme série pour des vecteurs quelconquesu??2(N), justifiant le qualificatif de base orthonormée pour la famille(en)n?N. C"est ce que développe ce chapitre.

1.1. Produit scalaireDéfinition 1.1.Un produit scalaire sur l"espace vectorielEcomplexe(1)est la donnée d"une

application deE2dansCdont l"image de(u,v)?E2dansCest notée?u,v?vérifiant les

propriétés-pourvfixé, l"applicationu→ ?u,v?est linéaire,-?u,v?=?v,u?pour toutu,v?E,-?u,u?>0pour tout vecteurunon nul.?Exemple 1.1.L"espaceC([0,T])est muni du produit scalaire??f,g?=1T

T 0 f(t)g(t)dt, f,g? C([0,T]).(1)

Si l"espaceEest réel, le produit scalaire est une fonction à valeurs réelles. Pour un espace de Hilbert

complexe, on précise souventproduit scalaire hermitien.

2CHAPITRE 1. ESPACES DE HILBERTProposition 1.1.SoitEespace vectoriel muni du produit scalaire?,?. La fonction|| ||2

définie par?u?2=??u,u?,u?Eest une norme surE,lanorme dérivant du produit scalaire?,?.Démonstration. -Le polynôme du second degré enλ?R T u,v(λ) =?λu+v?22=?λu+v,λu+v?=λ2?u,u?+λ(?u,v?+?v,u?) +?v,v? =?u?22λ2+ 2?e?u,v?λ+?v?22 est toujours positif, ainsi son discriminant réduit

Δ = (?e?u,v?)2- ?u?22?v?22

est négatif, soit inégalité connue sous le nom de Cauchy-Schwarz(-Bunyakovsky). Par suite

i. e.l"inégalité triangulaire exigée comme une des propriétés de la fonction norme, les autres

propriétés (homogénéité, positivité et caractérisation du vecteur nul comme seul vecteur de

norme nulle) étant vérifiées aisément.?Remarque 1.1.Pourxetyvecteurs quelconques deE, on a l"égalité?x+y?2+?x-

y?2= 2?x?2+ 2?y?2, dite du parallélogramme.?Définition 1.2.Unespace de Hilbertest un espace normé(E,|| ||)dont la norme|| ||

dérive d"un produit scalaire surEet qui est complet relativement à cette norme.?Remarque 1.2.Un espace normé(E,|| ||)est dit complet si toute suite de Cauchy y

est convergente. C"est équivalent au fait que toute série? k?Nvkabsolument convergente (i. e.? k?N?vk?) est convergente??Exemples 1.2.

1.L"espace?2(N)est un espace de Hilbert.Complétude de?2(N). -Soit(uk)k?Nune suite de Cauchy dans?2(N). On auk= (ukn)n≥0oùuknest un

Cauchy : soitu∞nsa limite etu_inftyla suiteu∞= (u∞k)n?N. Soitε >0etKtel que sik,? > Kon a

N X En passant à la limite lorsque?→ ∞, on obtientPN

donc de montrer queu∞= limk→∞uk, d"où la complétude annoncée.2.L"espace?f(N), muni du produit scalaire (1) (où la somme est toujours finie) n"est pas

une suite de Cauchy, qui n"est pas convergente dans?f(N).3.L"espace(C([0,1]),|| ||2)de l"exemple1.1n"est pas complet. La suite(gn)n?Ndéfinie

par g n(t) =? est de Cauchy sans être convergente dans cet espace normé.

1.2. ORTHOGONALITÉ34.L"espaceL2(0,T)des fonctionsfsur(0,T)de caré intégrable,i. e.?T

0|f(t)|2dt <∞,

muni du produit scalaire ?g1,g2?T=1T T 0 g 1(t)g

2(t)dt, g1,g2?L2(0,T)

est un espace de Hilbert, dont la norme d"un vecteurf, unefonction de carré intégrable, sera notée?f?L2(0,T)ou simplement?f?2. Cet Hilbert contientC([0,T])comme sous- espace dense. Son sous-espace ?C([0,T])des fonctions telles quef(0) =f(T)et dont le prolongementT-périodique àRest continu, l"est aussi : il contient le sous-espace des polynômes trigonométriques comme sous-espace dense.?

1.2. OrthogonalitéDéfinition 1.3.Deux vecteursuetvde l"espaceEsont ditsorthogonauxsi?u,v?= 0.

Une famille(ei)i?Ide vecteurs deEest diteorthogonalesi tous les vecteurs sont deux à deux orthogonaux, elle est diteorthonorméesi elle est orthogonale, avec tous ses vecteurs unitaires. SoitAune partie deE. Son orthogonal, notéA?, est la partie définie par A ?={u?E,?u,a?= 0,a?A}.?Remarque 1.3.Siuetvsont orthogonaux, alors on a la relation de Pythagore ?u+v?2=?u?2+?v?2.

Cette égalité, ainsi que l"égalité du parallélogramme de la Rem.1.1, ne sont nullement

valables pour une norme en général, comme on le vérifie en particulier pour les normes

1et|| ||∞telles que

?z?1=n? i=1|zi|,?z?∞= sup i=1,...,n|zi|, z?Cn. On vérifie simplement que l"orthogonalA?d"une partieAest un sous-espace vectoriel de E.? Introduisons deux notions nécessaires au théorème de projection illustré dans sa version plane par la Fig.1 Définition 1.4.La partieFde l"espace vectoriel normé(E,|| ||)est diteferméesi toute suite convergente d"éléments deEa sa limite dansE.?Exemples 1.3.

1.NiQ, ni son complémentaireR\Q, ne sont fermés dansR.2.En dimension finie, un sous-espace vectoriel deEest fermé, alors qu"en dimension

infinie rien ne peut être dit a priori : le sous-espace?f(N)de?2(N)n"est pas fermé, alors que le sous-espace?N(N)des suites de?2(N)dont les termes sont tous nuls à

partir du rangN(compris) en est un.3.La boule (ouverte)B|| ||(v,r) ={?x-v?< r|}n"est pas fermée : son complémentaire

E\B|| ||(v,r)est fermé, de même que la boule (fermée)B r,w?E}.?Définition 1.5.Une partieCde l"espace vectorielEest diteconvexesi pour tous vecteurs

u,vdeE, le segment[u,v] ={u+λ(v-u) :λ?[0,1]}est contenu dansC.?Exemple 1.4.Une boule (ouverte ou fermée) est convexe, de même que tout sous-espace

linéaire.?

4CHAPITRE 1. ESPACES DE HILBERTxyx+yx-y

uvu+v u vwC

Figure 1 .Géométrie euclidienne dans un espace de Hilbert : identité du parallé-logramme, relation de Pythagore, projection d"un point sur un convexe fermé.

Théorème

?1.1.SoitCune partie fermée convexe d"un espace de HilbertE. Alors, pour toutu?E, il existe un unique vecteurvdeCtel que?u-v?= infw?C?u-w?. Pour un usur la partieC.

C"est le corollaire suivant qui est particulièrement important.Corollaire 1.1.SoitFun sous-espace vectoriel fermé deE. Alors, pour tout vecteuru?E,

il existe un unique vecteurvdansE, ditprojection orthogonaledeusurE, tel que (3)?u-v?= infw?F?u-w?. Le vecteurv?=u-vest dans l"orthogonalF?et on a la décomposition en somme directe E=F??F?,i. e.tout vecteurudeEs"écrit comme sommeu=v+v?avecv?Fet v

??F?, et ceci de manière unique.Démonstration. -Un sous-espace vectoriel étant convexe, il suffit d"appliquer le théorème

précédent pour avoir l"existence et unicité de la projectionv. Pourw?Fetεavecε4= 1,

l"égalité?u-v,w?= 0, ce qui exprime l"orthogonalité deu-vetF.?Remarque 1.4.Le corollaire précédent donne la solution géométrique de problèmes de

minimisation. Par ex., sifest un élémentL2([0,1]), chercher à minimiser le défaut?f-P? defà être un polynôme de degré au plusnrevient à prendre la projection orthogonale n(f)defsur le sous-espacePndes polynômes de degré au plusn: ?f-πn(f)?2= infP?Pn?f-Pn?2= infa

0,...,an?f-a0-a1t-...-antn?2.?

1.3. Forme linéaire

Sivest un vecteur d"un espaceEmuni d"un produit scalaire, alors l"applicationu?E→ espace de Hilbert, au sens où toute forme?(i. e.une application linéaire?:E→C) est

représentée de cette manière.Théorème 1.2(Fischer-Riesz).SoitEun espace de Hilbert. Pour toute forme linéaire

continue?surE, il existe un unique vecteurvdeEtel que?(u) =?u,v?,u?E.Démonstration. -L"unicité d"unvrésulte du fait que si?w,u?= 0pour toutu?E, alors le vecteurwest nul. Reste

donc à prouver l"existence. Si la forme?est nulle, on peut prendrev= 0. Sinon, le sous-espaceK={v?E,?(v) = 0}

n"est pasEtout entier. Soitu0un vecteur hors deK, qu"on peut supposer être dansK?quitte à soustraire àu0son projeté orthogonal surK. Alors, tout vecteurus"écrit comme somme

u=" u-?u,u0??u0,u0?u0" +?u,u0??u0,u0?u0,

1.4. BASE HILBERTIENNE5où le premier terme est dansK. Ainsi, son évaluation par?est celle du dernier terme, soit

?(u) =?u,u0??u0,u0??(u0) =?u,?(u0)?u0,u0?u0?.1.4. Base hilbertienne

La définition suivante généralise les repères orthonormés du plan ou de l"espaceDéfinition 1.6.SoitEun espace de Hilbert. La famille orthonormée(en)n?Nest unebase

orthonorméedeEsi tout vecteurvest somme d"une série? n?Nxnen,i. e. lim

N→∞?

????v-N? n=0x nen? ????= 0. Les complexes(xn)n?Nsont appelées les coordonnées du vecteurvdans la base(en)n?Net on écrit v=? n?Nx nenou∞? n=0x nen.?Exemple 1.5.Dans l"espace?2(N), la famille(en)n?N, oùenest la suite de?2(N)dont le seul coefficient non nul est len-ème valant1, est une base orthonormée.?

On a le théorème d"existenceThéorème

?1.3.SoitEun espace de Hilbert séparable non de dimension finie. AlorsE

admet une base orthonormée.Démonstration. -Le principe de la construction est simple. On définit une suite de vecteurs

unitaires par récurrence. On prend tout d"abord un premier vecteur unitaire, soite1. Puis, e

1,...,enétant construit, on considère un vecteuren+1de l"orthogonalV?ndu sous-espace

V n={x1e1+...+xnen,xi?C,i= 1,...,n}engendré par lese1,...,en. Si une telle construction ne peut aller au delà du rangN, c"est queVN=EetEest de dimension finie, ce qui est impossible. Sinon elle se poursuit à l"infini. Un argument convenable permet de

conclure (on utilise ici l"hypothèse de séparabilité de l"espace).?Exemple 1.6.La famille des exponentielles(e-2jπnt/T)n?Zest une famille orthonormée

deL2([0,T]), ainsi que la famille(1,(⎷2cos(2πnt/T),⎷2sin(2πnt/T))n?N?)déduite par combinaisons linéaires finies de la première. On montre que ce sont des bases orthonormées deL2([0,T]): le sous-espace qu"elles engendrent y est dense. Ainsi, sicn(g),an(g),bn(g)sont les coefficients de Fourier deg c n(g) =1T T 0 f(t)e-2jπnt/Tdt, n?Z, a n(g) =1T T 0 f(t)⎷2sin(2πnt/T)dt, n?N, b n(g) =1T T 0 f(t)⎷2cos(2πnt/T)dt, n?N?, on a la décomposition suivant ces bases (4)g(t) =? n?Zc n(g)e2jπnt/T=c0(g) +? n?N?? a n(g)⎷2sin(2πnt/T) +bn(g)⎷2cos(2πnt/T)?

6CHAPITRE 1. ESPACES DE HILBERTet la relation de Parseval (5), dite parfois de Bessel-Parseval

??g?22=? n?Z|cn(g)|2=|a0(g)|2+?

n?N??|an(g)|2+|bn(g)|2?.Proposition 1.2.SoitEun espace de Hilbert muni d"une base orthonormée(en)n?Netv

un vecteur deE. Alors, les coordonnées devdans la base(en)n?Nsont données par les produits scalaires?v,en?, soit v=? n?N?v,en?en, et on a l"égalité de Parseval (5)?v?2=? n?N|?v,en?|2.Démonstration. -Soitvun vecteur deEde coordonnées(xn)n?NPar continuité de la forme linéairev→ ?v,em?, on a < v,e m>= limN→∞?N? n=0x nen,em?=xm.

L"application de Pythagore donne

???????N n=0?v,en?en??????2=?N n=0|?v,en?|2. D"après l"inégalité triangulaire????v? -???????N n=0?v,en?en??????, on a donc ??????v? -? ????N n=0?v,en?en? ????→0 lorsqueN→ ∞. L"égalité de Parseval s"en déduit.1.5. Exercices

1. Démontrer l"identité d"Apollonius, valable pour toutx,y,zvecteurs de l"espace

de HilbertE ?z-x?2+?z-y?2=12 ?x-y?2+ 2????z-x+y2 ???2

2. SoitE, espace vectoriel surC, muni d"un produit scalaire. Montrer que

?x+y?2- ?x-y?2+ j?x+ jy?2-j?x-jy?2= 4?x,y?, x,y?E.

3. SoitPun polynômeP(t) =antn+···+a1t+a0aveca2n+...+a21+a20= 1.

Montrer que?1

0

1.5. EXERCICES74. SoitNun entier non nul. Montrer que

12π?

2π puis, pour deux entiersNetMdistincts,

12π?

2π 0? et plus généralement, siN1,...,Nksont des entiers tous distincts deux à deux,

12π?

2π 0?

5. SoitPla partie de?2(N)définie parP={(xn),xn?[0,∞),n?N}. Montrer

quePest convexe.

6. Comment définir un produit scalaire sur?2(Z)"naturel". qui en fasse un espace

de Hilbert?

7. Soit(en)n=1,...,Nune famille orthonormée d"un espace de HilbertHetVNle sous-

espace vectoriel engendré par cette famille,i. e.VN={x1e1+...+xNeN,xi? C}.Montrer que la projection orthogonale deu?HsurVNest le vecteur v=?N n=1?u,ek?ek.

8. Soit, pourn?Z,Vnle sous-espace deL2(R)constitué des fonctions constantes

sur chaque intervalle(k2-n,(k+1)2-n). Soit?la fonction deV0à support dans [0,1]et y valant1. Poura >0etf?L2(R), on note parUafla fonction définie parUaf(t) =⎷af(at),t?R, (a) Dessiner le graphe de?et de la fonctionχ=U2?-τ1/2U2?. (b) Montrer queVi?Vi+1pour tout entieri. Montrer queU2induit un isomorphisme deVisurVi+1. (c) Montrer que la famille des translatées(τn?)n?Zest une base orthonormée deV0. (d) Montrer quef?V1est orthogonal àV0si et seulement sifest une combinaison linéaire (éventuellement infinie) deχet de ses translatées(τkχ)k?Z. (e) Soit pourt?Rla fonction?tdéfinie par?t(u) =?(u-[t]),u?Roù[t] désigne la partie entière det. SoitfdansV0. Montrer que, pourt?R\Z f(t) =?f,?t?.

9. Soient les systèmesCπ= (cosnt)n≥0,Sπ= (sinnt)n≥1etSπ/2= (sin(2n+

1)t)n≥0.

(a) Montrer que les systèmesCπ,SπetSπ/2sont orthogonaux dansL2(0,π), L

2(0,π)etL2(0,π/2)resp. Sont-ils orthonormés?

(b) Soitfune fonction deL2(0,π). En considérant le prolongement pairf+ (resp. impairf-) defà(-π,π),i. e.la fonctionf±telle que f ±(t) =±f±(-t) =f(t), t?(0,π), f(0) = 0, montrer le développement defen cosinus f(t) =1π 0 f(τ)dτ+? n>02π 0 f(τ)cosnτ dτcosnt,

8CHAPITRE 1. ESPACES DE HILBERTresp. le développement en fonction sinus

f(t) =? n>02π 0 f(τ)sinnτ dτsinnt. (c) Soitfune fonction définie sur(0,π/2)etgson prolongement pair à(0,π), i. e.la fonctiongtelle que g(π/2 +t) =g(π/2-t),t?(0,π/2). En utilisant le développement en sinus deg, montrer que f(t) =? n>04π

π/2

0 f(τ)sin(2n+ 1)τ dτsin(2n+ 1)t, t?(0,π/2).quotesdbs_dbs13.pdfusesText_19