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Claudia Keep Lettre 102 Dans cette lettre, Madame de Tourvel explique son départ inattendu à Madame de Rosemonde. Dans sa lettre Madame de Tourvel demande pardon et secours, et elle avoue qu'elle est amoureuse d'un homme. Sa manipulation des fonctions phatique, conative, et émotive transforme la lettre en un portrait d'elle même et de madame de Rosemonde et la lettre n'est plus un simple aveu d'amour. Sa lettre est soigneusement construite afin d'attirer l'attention et les sentiments bienfaisants de sa destinatrice, madame de Rosemonde, et d'exprimer les sentiments extrêmes que madame de Tourvel ressent. La lettre montre implicitement le caractère de madame de Tourvel, ou au moins le caractère qu'elle voudrait projeter. La lettre est la première preuve que madame de Tourvel est amoureuse du Vicomte de Valmont. Elle écrit, "j'aime, oui j'aime éperdument» (288), mais toute ce qu'elle admet est qu'elle est amoureuse de quelqu'un, mais elle n'écrit jamais le nom "Valmont».Madame de Tourvel semble révéler beaucoup de choses, avec toutes les exclamations, les questions rhétoriques, et les phrases presqu' hyperboliques, mais en fait, elle ne révèle rien du tout. Elle utilise le futur et les propositions circonstancielles qui n'impliquent pas les choses réelles, mais plutôt ses pensés et ses sentiments intérieurs. Dans la phrase suivante, elle utilise le futur pour exprimer quelque chose qui pourrait être honteux, "Je m'y soumettrai sans doute». Elle ne raconte jamais les paroles ni les actions qui peuvent trahir une indiscrétion ou qui peuvent compromettre son caractère aux yeux de madame de Rosemonde.

Elle crée le suspense qui sert la fonction phatique, dans le début de sa lettre. Les propositions circonstancielles, elle utilise le présent et le futur afin de créer un sentiment d'anticipation. Elle écrit "votre surprise va redoubler...quand vous en saurez les raisons ! [qu'elle est parti] » (287). Le suspense est une façon d'attirer l'attention de Madame de Rosemonde. Il faut que Madame de Rosemonde lise beaucoup la lettre avant qu'elle puisse apprendre de quoi il s'agit. Elle maîtrise la temporalité de sa lettre ; elle est très soigneuse avec ce qu'elle révèle. Elle ne commence pas en écrivant la raison pour laquelle elle est partie, mais elle commence en supposant ce que Madame de Rosemonde pensera. Elle crée une atmosphère d'incrédulité et une atmosphère qui suggère que ce qu'elle avouera serait très surprenant et mauvais. Elle écrit, "Vous serez bien étonnée...en apprenant que je pars de chez vous aussi précipitamment...mais que votre surprise va redoubler encore quand vous en saurez le raisons !» (287). Madame de Tourvel utilise le pathos, qui sert les fonctions émotive et conative, dans sa lettre. Dès le début de la lettre, elle adopte un comportement de soumission, de faiblesse, et de tort, dont elle a besoin pour s'expliquer. La question rhétorique suivante est un moyen de demander pardon, de se décrire comme indigne et faible, et aussi d'éviter la colère ou le mépris en désamorçant les objections possibles de Madame de Rosemonde. Elle écrit "Peut-être trouverez-vous qu'en vous les confiant, je ne respecte pas assez la tranquillité nécessaire à votre âge ; que je m'écarte même des sentiments de vénération qui sont dus à tant des titres ?» (287). L'image de soi que Madame de Tourvel crée dans la lettre est celle d'une femme passive et faible ; elle se décrit comme une victime. Elle écrit, "je n'ai sauvé que ma sagesse, la vertu s'est évanouie» (288). Elle écrit que madame de Rosemonde peut être

"confidente de ma faiblesse» (289). Une grande partie de son image de soi est faite en contraste avec l'image qu'elle crée de Madame de Rosemonde. Les appellatifs, "Madame», "Ange», "amie» et les appellatifs qu'elle suggère comme "mère», soulignent l'environnement d'inégalité que Madame Tourvel veut créer dans sa lettre, un environnement où elle semble inférieure et digne de pitié et de secours. Les appellatifs servent aussi à s'approcher de Madame de Rosemonde. Les appellatifs deviennent plus proches et plus intimes à travers le déroulement de la lettre. Elle appelle madame de Rosemonde "une amie également douce et prudente» (287). Elle commence avec " Madame», ce qui est très formel, puis elle suggère qu'elle peut être comme sa mère, puis son amie, et puis son Ange. Madame de Rosemonde devient de plus en plus digne des hauts regards et de plus en plus vertueuse tandis que Madame de Tourvel se décrit de plus en plus indigne, faible, et misérable. Elle se compare à un criminel en écrivant, "je m'égare encore dans des voeux criminels» (289). Madame de Tourvel demande des soins à madame de Rosemonde, elle écrit "Madame, pardon : mais mon coeur est oppressé ; il a besoin d'épancher sa douleur dans le sein». La proposition indépendante exprime la façon dont madame de Tourvel est débordée par les forces qu'elle ne peut pas contrôler, comme son coeur. Dans la phrase elle s'éloigne de son propre coeur ; l'éloignement est souligné par le fait que les pronoms personnels sont d'un genre différent, coeur est masculin, " il». Elle utilise les impératifs mais de manière à ce qu'ils ne semblent pas exiger, et semblent plutôt humbles et plein de désespoir. Elle écrit, "Regardez-moi comme votre enfant. Ayez pour moi les bontés maternelles ; je les implore» (288). Sa lettre est comme une prière à madame de Rosemonde.

Madame de Tourvel utilise le champ lexical de la religion qui crée une image de madame de Tourvel et il représente un appel aux sentiments de madame de Rosemonde. Son choix des mots est peut-être un lien subtil entre sa souffrance et la souffrance du Christ. Elle écrit "Condamnée à faire éternellement son malheur et le mien...à causer sa peine, quand je voudrais les consacrer tous à son bonheur : vivre ainsi n'est-ce pas mourir mille fois ?» (289). Dans la phrase suivante, madame de Tourvel s'adresse à madame de Rosemonde presque de la même manière qu'elle s'adresserait à Dieu, ou plutôt à la vierge marie, elle écrit "Ô vous, que je choisis/ pour ma mère, recevez-en le serment !», elle continue en écrivant, "Votre vertu remplacera la mienne. Jamais, sans doute, je ne consentirai à rougir à vos yeux ; et retenue par ce frein puissant, tandis que je chérirai en vous l'indulgente amie, confidente de ma faiblesse, j'y honorerai encore l'Ange tutélaire qui me sauvera de la honte» (289). En plus des thèmes religieux, la lettre est remplie de la tension entre la vie et la mort. Elle écrit "ce fatal voyage m'a perdue...» (288). Presque chaque paragraphe suggère la possibilité de la mort, qui montre l'extrémité de ses sentiments et de son désespoir. C'est aussi une espèce d'hyperbole parce qu'elle suggère que la mort est mieux que l'amour qu'elle ressent. Les hyperboles servent les fonctions émotives et phatiques parce que les phrases dramatiques attirent l'attention et la pitié comme "vivre ainsi n'est-ce pas mourir mille fois ?» (289) et la phrase "j'aimerais mieux mourir que de me rendre indigne de votre choix» (290). Pour madame de Tourvel, l'amour est une perte et équivaut à la souffrance la plus extrême. Elle n'écrit pas qu'elle est tombée amoureuse ou qu'elle ressent les sentiments doux, plutôt qu'elle est perdue. La répétition du verbe "perdre» dans la lettre souligne son état de détresse et elle soutient (attention à vos

conjugaisons au présent de l'indicatif) l'image de l'amour comme une bataille ou comme une maladie, quelque chose qui menace sa vie. Madame de Tourvel n'utilise pas beaucoup de détails mais, quand même, elle crée une image de Valmont à travers sa lettre. Elle écrit qu'il inspire son amour. En parlant de Valmont elle utilise le champ lexical de la bataille, elle utilise les verbes comme "soumettre», et "combattre». Dans la phrase suivante elle décrit sa relation avec Valmont comme une bataille, elle écrit "Pourquoi me suis-je flattée de pouvoir à mon gré le maîtriser ou le vaincre ?», elle continue en écrivant, "si je l'avais combattu avec plus de soin, peut-être eût-il pris moins d'empire !». Malgré les images de la conquête et de la guerre, elle dit que Valmont est généreux et a pitié d'elle. Elle écrit "ce qui me reste encore, je le dois à sa générosité...il a vu ma peine, et il a eu pitié de moi. Comment ne le chérirais-je pas ? je lui dois bien plus que la vie» (289). Après avoir décrit sa faiblesse, Valmont semble très fort comparé à madame de Tourvel, même si elle ne le dit pas explicitement. Madame de Tourvel construit une image de son caractère en la juxtaposant avec la caractère de Valmont et avec le caractère de madame de Rosemonde. OEuvre citée Laclos, Pierre Choderlos. Les liaisons dangereuses. Gallimard, 1972.

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