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Marie de Cotteblanche

Lettre à Marguerite de Salu

ces (1566)

Introduction

Connue uni

quement pour sa traduction, ou plutôt sa transcription, des Trois Dialogues de

M. Pierre Mes

sie, touchant la nature du Soleil, de la Terre, & de toutes les choses qui se font & apparoissent en l'air, publiée à Paris par Federic [sic] Morel en 1567, Marie de Cotteblanche (ou

Costeblanche)

est une figure attachante, bien qu'énigmatique, du 16e siècle. D'une famille de fonction naires apparemment cultivés et peut-être de sympathie évangélique ou protestante, elle

était la fille de Catherine Hesse

lin et de Guy de Cotteblanche, avocat au parlement de Paris. On ne possède pour ainsi dire aucun renseignement sur sa vie; il est toutefois possible de supposer - à partir de donnés tels le mariage de ses parents en 1517 et les morts de sa soeur aînée Marguerite et de son frèr e Élie, maître des Eaux et Forêts de Paris, respectivement en 1582 et 1583 - qu'elle est probablemen t née entre 1520 et 1540, et peut-être morte vers 1580-5. Elle aurait donc eu entre 26

et 46 ans à l'époque de la parution de sa traduction, qui fut précédée de la lettre dédicatoire

adressée à Margueri te de Saluces, Maréchale de Termes.

La dédicace

à Marguerite de Saluces représente l'effleurement d'un réseau de liens offi

ciels, intellectuels et littéraires parisiens. La lettre dédicatoire, datée du 22 février 1566, est

adressée à Marguerite de Saluces, Maréchale de Termes. Marguerite de Saluces-Cardé, une princesse i talienne, petite-fille de Michel-Antoine, marquis de Saluces, avait été la jeune veuve de Paul de la Barthe, seigneur de Thermes (1482-1562), et s'était remariée en 1563 à Ro ger de Saint-

Lary de Bellegarde,

apparement à l'insu de Marie de Cotteblanche. Son premier mari avait eu une carrière m

ilitaire distinguée, ayant participé au siège de Naples, et à des campagnes en Écosse, en

Itali e et en France. Il fut nommé Gouverneur de Paris, mais perdit cette poste "pour cause de modération" et mourut pe u après, en 1562. Le deuxième mari, mort en 1579, a poursuivi une carrière m ilitaire et à la cour de Henri III. Des liens des deux femmes avec le milieu parisien littéraire et intellectuel ne manquent pas. Le s Thermes-Bellegarde et les Cotteblanche fréquentaient une société lettrée: les auteurs Boaistuau et Belleforest fai saient partie de leur cercle, et le poète Guillaume Colletet s'affirmait lié à la famille Cotteblanche pa r sa femme. Pierre Boaistuau fut asso

cié à Scaliger, Baïf, Denizot et Belleforest, tandis que François de Belleforest, traducteur lui-

même d'oeuv res latines et italiennes, avait même dédié sa Chasse d'Amour avec les fables de

Narcisse et Cerbere

aux deux soeurs Cotteblanche en 1561. Mme d e Saluces n'était plus à Paris à l'époque où Marie de Cotteblanche a entrepris la traducti

on des Dialogues. À la date de la lettre dédicatoire, soit le 22 février 1566, elle s'était déjà

remarié e avec Bellegarde. Étant donné qu'à cette date Marie de Cotteblanche désigne son amie toujour s sous le nom de son premier mari, on doit supposer que Marie de Cotteblanche n'était pas au courant du deuxième mariage de son amie, fait difficile à concilier avec ce que nous savons du monde c

ultivé parisien, ou bien que la lettre fut composée avant cet évènement. De toute façon le

départ de cette amie, si compatible intellectuellement, l'a précipitée dans une profonde mélanch

olie, d'où elle ne s'est pas relevée qu'au moment de prendre la décision de se distraire par

cette activ ité intellectuelle.

Hannah Fo

urnier

Universi

ty of Waterloo

La lettre:

A Tresil

lustre et tresvertueuse dame Madame Marguerite de Saluces, Mareschalle de Termes,

S[alut].

Madame, ayant receu

tant d'honneur & de faveur de vostre courtoisie, pendant vostre seiour en ces quartiers de deça, vostre absence apres m'a de tant esté ennuyeuse, qu'il m'a semblé presque estre privée d'une bonne part de ma vie: & l'extreme melancholie que vostre depart me laissa, a eu tant de po uvoir sur moy, que de me faire negliger, et peu s'en fault mespriser, tout ce qui me pouvoit donne r quelque plaisir, tellement que je vivois d'une façon trop ennuyeuse. Mais apres avoir quelque temps do nné lieu à ces iustes regrets, en fin discourant en moymesme, je commençay à comprendre la perte du temps que je faisois en chose si inutile, tant dommageable pour moy, & qui me servoit si peu en l'advancement de vostre bonne grace. Il me semble aussi que, ne pouvant continuellement avoir l'heur de vostre presence, Madame, le seul moyen de me maintenir & perpetuer en icelle, estoit, en estudiant de mettre peine en toutes choses d'inviter & ensuyvre vos vertus, & ce don t vostre gentil esprit se delecte: pource que la similitude & conformité entre les personnes engendre & nourrit l'amiti é. Tellement qu'en ceste volonté d'apprendre, pour vous estre d'avant age aggreable & me rendre plus digne de vos faveurs, j'ay passé la meilleure part de mon temps, depui s vostre depart, en la lecture des bons livres, qui seuls m'ont fait fidelle compaignie, esperant aussi en ceste exercise passer une partie de ma fantaisie & tristesse. Et en ces entrefaictes, il m'es t tombé quelques Dialogues en Italien entre les mains, dont le subiect m'a tant pleu, qu'il m'a prins en

vie de les faire François à fin en ce faisant de vous rendre compte, de quelle fa‡on je passe

mon temp s pendant vostre absence: non pourtant que j'aye jamais eu opinion de les faire puis apres mettre en lumiere, n'ayant pa s une si aveuglée opinion de moymesme, de me persuader que ce qui y peult estre du mien le pui sse meriter: vous asseurant, que mon intention n'a jamais esté autre, si non apres les avoir achevez de les bien transcrire, pour vous en faire un present. Car ainsi que seule vous avez esté cause & de me faire apprendre la langue Italienne, & de me faire mettre la main à la plume, pour vous tesmoigner ce que j'en ay retenu: je ne voulois aussi qu'autre que vous en eu st la cognoissance, si sans mon sçeu ne m'eust esté mon livre transcrit par quelques perso nnes (desquels peust estre la bonne volonté en mon endroit les a tellement aveuglez, qu'ils n'ont peu juger sainement de mon oeuvre) pour le faire imprimer, sans me donner moyen d'y rien corrige r, n'ayant eu seulement que le loisir de faire ceste telle quelle lettre pour m'en excuser, puis qu'autrement je n'y puis donner ordre. E t pour ce, Madame, que je desire d'eviter le jugement d'un chacun, & mes me d'estre accusée de presomption, me voyant mesler d'escrire de telle matiere, ne sçachant point que ce que j'en ay fait a esté pour vous complaire seulement, & non à fi n qu'il fust, comme j'ay dict, mis en lumiere: Je n'ay point voulu permettre que mon nom y soit mis, puis que cela n'est point necess aire pour l'augmentation du service que je vous dois: mais à fin que vous cognoissi es vostre amitié n'estre ingratement colloquée en mon endroict, j'ay pensé vous en dedier le fru ict. Bien qu'il faille que je confesse, que je fais en cecy comme ceux, qui n'ayans dequoy payer leu rs debtes de leur bien, le payent de celuy d'autruy. Aussi voulant satisfaire à une partie de l'obligation dont je vous suis redevable, & pour la pauvreté de mon entendement ne vous pouvant encore envoyer fruict, qui de moymesme soit né, je le vous envoye né de M. Pierre Messie: vous suppliant, Madame, en attendant qu'en meilleure chose (& que je doibve mieux dire mi enne) je vous face cognoistre le zele de mon affectionnée amiti

é, & servitude, recevoir ce mien petit labeur,

que je vous donne & dedie d'aussi bon coeur que je prie Dieu vous donner, Madame, autant d'heur & de contentem ent que vos vertus meritent. De Paris. ce 22. Febvrier, 1566. par

Vostre treshu

mble & plus affectionnée à vous obeïr,

M[arie].D[e].C[o

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