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“doc" — 2011/6/20 — 14:57 — page v — #1

Table des matières

Chapitre 1Aux sources de la croissance1

1 Introduction 1

2 Les facteurs de production 8

2.1 La fonction de production 8

2.2 La demande de facteurs 9

2.3 Les coûts d"ajustement 12

3 La comptabilité de la croissance 14

3.1 La décomposition de Solow 14

3.2 Les TIC 18

4Conclusion 19

Chapitre 2L"équilibre intertemporel21

1 Introduction 21

2 La croissance en déséquilibre 22

2.1 Le modèle de Domar 22

2.2 Le principe du modèle de Harrod 23

3 La croissance néoclassique 24

3.1 Le cadre 25

3.2 Les comportements 26

3.3 L"équilibre 27

3.4 La dynamique de l"économie 30

3.5 La règle d"or d"accumulation 33

3.6 La convergence 35

4 Croissance, inégalité et taxation du capital 37

4.1 L"imposition dans le long terme 37

4.2 Le modèle classique d"épargne 38

4.3 Capitalistes et travailleurs 39

4.4 Incidence de la fiscalité 41

5 Exercices et problèmes 42

5.1 Investissement etqde Tobin 42

5.2 La comptabilité de la croissance 46

5.3 Le modèle de Solow 50

6 Repères bibliographiques 53

“doc" — 2011/6/20 — 14:57 — page vi — #2 viMacroéconomie Chapitre 3Une perspective intergénérationnelle55

1 Introduction 55

2 Le modèle à deux périodes 57

2.1 Les contraintes budgétaires 58

2.2 L"optimum individuel 58

2.3 Salaire, consommation et épargne 59

2.4 Épargne et taux d"intérêt 60

2.5 Le comportement d"un agent jeune 62

3 Des générations imbriquées 62

3.1 Les individus vieux 62

3.2 Les entreprises 63

4 L"équilibre intertemporel 64

5 L"optimalité 67

5.1 La règle d"or d"accumulation 67

5.2 L"efficacité dynamique 68

6 Une application à la question des retraites 70

6.1 Retraite et accumulation du capital 70

6.2 Transition répartition/capitalisation 72

6.3 La TVA sociale 74

7Conclusion 77

8 Exercices et problèmes 77

8.1 Retraite et croissance 77

8.2 Retraite et vieillissement 83

8.3 Logement et croissance 89

8.4 Accumulation et développement 92

9 Repères bibliographiques 94

Chapitre 4Consommation et épargne95

1 Introduction 95

2 Les contraintes de budget 96

2.1 Contrainte de budget instantanée 96

2.2 Contrainte de budget intertemporelle 97

2.3 LacontraintedePonzi 98

3 Deux applications 99

3.1 Taxes équivalentes et TVA sociale 99

3.2 Équivalence ricardienne 100

4 La consommation optimale 103

4.1 Le problème du ménage 103

4.2 L"évolution de la consommation 104

4.3 Le niveau de la consommation 105

4.4 Cycle de vie et revenu permanent 107

5 Annexe 109

5.1 L"hypothèse d"agent représentatif 109

6 Exercices et problèmes 110

6.1 Impôt et dette 110

“doc" — 2011/6/20 — 14:57 — page vii — #3

Table des matièresvii

6.2 Consommation et cycle de vie 110

6.3 Liquidité et paniques bancaires 115

7 Repères bibliographiques 120

Chapitre 5Épargne et accumulation121

1 Introduction 121

2 Le cadre 123

2.1 La dynamique du capital par tête 123

2.2 Les préférences du ménage 123

3 L"optimum social 124

3.1 Le problème du planificateur 124

3.2 Les conditions du premier ordre 125

3.3 La condition d"Euler 126

3.4 La condition de transversalité 128

3.5 Les situations stationnaires 128

3.6 La dynamique globale 129

3.7 La dynamique locale 131

4 L"équilibre décentralisé 132

4.1 Le comportement de l"entreprise 132

4.2 Le problème du ménage 132

4.3 Optimalité de l"équilibre 134

5 Deux exercices de politique budgétaire 134

5.1 Dépense financée par un impôt forfaitaire 134

5.2 Dépense financée par un impôt distorsif 137

6 Conclusion 138

7 Annexes 139

7.1 Le problème du planificateur 139

7.2 Élasticité de substitution intertemporelle 140

7.3 La contrainte de budget intertemporelle 141

7.4 Chocs anticipés et revenu permanent 142

8 Exercices et problèmes 142

8.1 Le modèle à horizon infini 142

8.2 La TVA sociale dans le long terme 148

8.3 Les effets redistributifs de la TVA sociale 162

8.4 L"exploitation des ressources épuisables 168

9 Repères bibliographiques 175

Chapitre 6Dépense, déficit et dette publique177

1 Introduction 177

2 Déficits, épargne et intérêt 179

2.1 Déficit primaire et épargne agrégée 180

2.2 Déficit primaire et intérêt 182

3 Dette, impôt et déficits 185

3.1 L"équivalence ricardienne 185

3.2 Altruisme intergénérationnel 189

“doc" — 2011/6/20 — 14:57 — page viii — #4 viiiMacroéconomie

4 Dynamique de la dette publique 191

4.1 La contrainte budgétaire de l"État 191

4.2 Soutenabilité de la politique budgétaire 192

4.3 Dette, efficacité et croissance 196

5 Annexes 197

5.1 Compte des administrations publiques 197

5.2 Les recettes fiscales 198

5.3 Du déficit à la variation de la dette 198

5.4 Dette publique et croissance 199

6 Repères bibliographiques 199

Chapitre 7La monnaie dans le long terme201

1 Introduction 201

2 Introduire la monnaie 203

2.1 Le modèle de Samuelson 204

2.2 Monnaie et contrainte de liquidité 209

2.3 Monnaie dans la fonction d"utilité 213

3 Monnaie et efficacité dynamique 215

3.1 Monnaie et capital 215

3.2 La monnaie et la règle d"or 215

3.3 La fragilité de l"équilibre monétaire 217

4 Le seigneuriage 218

4.1 La taxe inflationniste 219

4.2 Le seigneuriage 219

5 Annexe 221

5.1 Seigneuriage au

XV e siècle en France 221

6 Exercices et problèmes 223

6.1 Seigneuriage, inflation et hyperinflation 223

7 Repères bibliographiques 228

Chapitre 8Cohérence de la politique économique229

1 Introduction 229

2 Une première intuition 231

3 Une application à la politique monétaire 233

3.1 La courbe de Phillips 233

3.2 La cohérence temporelle de la politique monétaire 234

3.3 Règles de politique économique 237

4 Crédibilité et réputation 237

4.1 Le cadre 238

4.2 Le dévoilement de la Banque 238

4.3 Asseoir sa réputation 239

5 Délégation et indépendance 241

5.1 Stabiliser l"activité 241

5.2 La solution cohérente 242

5.3 La solution avec engagement 243

“doc" — 2011/6/20 — 14:57 — page ix — #5

Table des matièresix

5.4 Délégation de la politique monétaire 244

6 Économie politique 246

6.1 Le cas d"électeurs naïfs 246

6.2 Le cas d"électeurs rationnels 247

7 Exercices et problèmes 249

7.1 Crédibilité de la politique monétaire 249

8 Repères bibliographiques 251

Chapitre 9Fluctuations, cycles réels et monétaires253

1 Introduction 253

2 Lecourantdescyclesréels 255

2.1 Faits et présupposés 255

2.2 La persistance de chocs temporaires 257

2.3 Emploi et activité 262

3 Neutralité des chocs monétaires 263

3.1 Un cadre déterministe 264

3.2 Un cadre stochastique 265

4 Annexe 267

4.1 Les cycles répertoriés par le NBER 267

5 Exercices et Problèmes 269

5.1 Anticipations rationnelles 269

6 Repères bibliographiques 270

Chapitre 10Anticipations et fluctuations271

1 Introduction 271

2 Fluctuations endogènes d"équilibre 272

2.1 Fluctuations endogènes déterministes 272

2.2 Équilibres à taches solaires 277

3 Relâcher l"hypothèse d"anticipations rationnelles 279

3.1 Hétérogénéité et stabilisation 279

3.2 Justifier la perfection des prévisions 281

3.3 Découvrir l"équilibre 283

4 Conclusion 287

5 Annexe 287

5.1 Élasticités de l"offre de travail 287

6 Exercices et problèmes 288

6.1 Stabilité et liquidité 288

7 Repères bibliographiques 296

Bibliographie297

“doc" — 2011/6/20 — 14:57 — page x — #6 “doc" — 2011/6/20 — 14:57 — page xi — #7 Ce manuel est le support du cours de macroéconomie de 2 e année de l"ENSAE. Il s"intéresse à l"analyse macroéconomique dans un cadre dynamique, pour l"essentiel aux fluctuations de moyen terme et la croissance de long terme. Il doit beaucoup aux assistants de macroéconomie de l"école, notamment Johan Hombert, et aux nombreux retours des élèves. Il s"inscrit dans la tradition des chapitre de l"école en insistant plutôt sur l"élaboration du cadre de l"analyse économique. La plupart des chapitres sont suivis d"exercices d"application et de problèmes. Les exercices sont

issus des travaux dirigés associés au chapitre. Ils ont été corrigés par Johan Hombert.

Les problèmes sont des annales d"examens. Ils cherchent à illustrer comment les méthodes du chapitre permettent de discuter certaines questions de politique éco- nomique actuelle. “doc" — 2011/6/20 — 14:57 — page xii — #8 “doc" — 2011/6/20 — 14:57 — page 1 — #9

CHAPITRE11111111111111111

Aux sources de la croissance

1. INTRODUCTION

Que savons-nous de la croissance économique sur très longue période ? D"un point de vue quantitatif, le travail le plus exhaustif est sans doute celui qu"a coordonné durant de nombreuses années Angus Maddison pour l"OCDE. Maddison (2001) dresse un tableau de l"évolution de la population et du revenu agrégé sur très longue période, remontant parfois dans l"Antiquité jusqu"au début de notre ère. Jusqu"en

1820, ces informations sont bien sûr souvent parcellaires et les méthodes retenues

pour lesobtenirsontparfoistellementacrobatiquesquelaquantifications"apparente

à l"illusion !

Bairoch (1985) estime ainsi que la population urbaine de Jericho il y a 10 000 ans par les murs d"enceintes de la ville et d"une mesure de densité construite en exploi- tant la part de la surface construite (par opposition aux jardins), du type d"habitat et du nombre de personnes par habitation (taille de la famille, domesticité, etc.) et par- fois de ce que l"on pouvait savoir du nombre d"étages des habitations, du nombre de pièces par habitation, et du nombre de personnes par pièce. Mais les données exploitées sont le plus souvent de nature fiscale. Les impôts fon- ciers ou ceux qui sont liés à la composition familiale, par exemple, permettent d"avoir une idée de la production, de la densité de population, et ainsi de la population. Les historiens de l"économie antique ont pu donner ainsi des ordres de grandeur pour la population de Rome. On sait que l"administration romaine recensait sa population : Marie enfanta à Bethléem, où elle était avec Joseph, pour se faire recenser. Cepen- dant, les données issues du recensement sont difficilement utilisables. Les recense- ments n"étaient pas exhaustifs puisqu"ils ne comprenaient que les citoyens dont le capital était suffisamment important pour qu"ils soient mobilisables par l"armée; en “doc" — 2011/6/20 — 14:57 — page 2 — #10

2Macroéconomie

outre, ce capital a varié (il a très certainement baissé à partir duII e siècle avant J.-C.) et n"est qu"imparfaitement connu. Pour ces raisons, et également parce que le champ couvert par les recensements variait, semble-t-il, d"un recensement à l"autre, les his- toriens considèrent en général avec une certaine suspicion les données recueillies par ce canal 1 . On regarde avec plus de bienveillance les estimations de la population romaine au début de notre ère qui s"appuient sur le système de distribution de blé (d"abord à un prix réglementé, sous l"impulsion de C. Gracchus, et ensuite gratuite- ment) à chaque citoyen romain. La plupart des citoyens romains y avaient droit (les des distributions décidée par son ennemi Clodius, ou que Suétone rappelle que César a divisé par deux le nombre de bénéficiaires pour le ramener à 150 000! Ces mises en gardeen tête, en tenantcompte des femmes, desenfantset desesclaves(et aussi dela fraude ou des vagues d"affranchissement que la loi aurait impliquées) il y aurait eu de l"ordrede1 million d"habitantsà Romeà la fin de la République,au début denotreère (G. Rickman,1980,The corn supply of ancient Rome, Oxford University Press). Bairoch (1985) estime quant à lui que Rome pouvait compter jusqu"à 1,3 million d"habitants

20 000 au

XIV e siècle. Il faudra attendre 1820 et la révolution industrielle pour qu"une ville d"Europe, Londres, atteigne une population supérieure à 1 million d"habitants. Il faudra attendre plus longtemps encore avant de voir se profiler l"architecture d"une Comptabilité Nationale fiable. Maddison (2004) la fait remonter au XVII e siècle lorsque William Petty a cherché à estimer la population et les revenus en Angleterreet au Pays de Galles pour se faire une idée des ressources mobilisables en cas de guerre XVII e siècle,GregoryKing, qui était chargé d"examiner la validité des titres de noblesse lors des successions, en vue d"un prélèvement pesant sur les naissances, les mariages et les décès, a utilisé l"information qu"il avait collectée pour construire un système de comptes nationaux primitif. Ces exemples illustrent bien les méthodes et le type de données qui nous per- mettent de reconstruire une histoire quantitative de notre croissance jusqu"au début du XIX e Maddison appelle la "période capitaliste», les données sont semble-t-il plus fiables, mais ce n"est qu"au début du XX e siècle que la puissance administrative autorise de véritables comptabilités nationales. Si l"on s"accorde maintenant à reconnaître que c"est seulement à partir du début du XIX e siècle que la croissance devient réellement plus forte et à ressembler à ce que nous connaissons aujourd"hui, il est évidemment plus difficile de s"entendre sur le passé plus lointain. Deux théories principales se font concurrence. D"une part, il y a la vue défendue par Arnold Toynbee selon laquelle le produit par tête aurait partout

stagné avant 1820, voire peut-être légèrement régressé, du fait de l"existence d"une

trappe malthusienne dans laquelle toute hausse du produit aurait été intégralement

1. La biographie des Gracques par C. Nicolet est sur ce point particulièrement instructive.

“doc" — 2011/6/20 — 14:57 — page 3 — #11

Chapitre 1 / Aux sources de la croissance3

rattrapée par une hausse de la population ramenant le produit par tête au seuil de subsistance. Ce point de vue, privilégié par l"École des Annales, a reçu un écho par- ticulier en France. Fernand Braudel a ainsi penché dans un premier temps en faveur d"une stagnation du produit par tête en France de 1500 à 1800; de même qu"Emma- dans son étude sur la paysannerie dans le Languedoc. Cette opinion est parfois vali- dée par l"analyse des restes humains retrouvés. La seconde théorie plaide quant à elle en faveur d"une croissance lente du produit par tête depuis l"an mil environ, et non pas une phase de stagnation. Qu"enest-ilenfait ?Enguisedepremièreintuition,lesdémographesontl"habitude de se référer au poids de la population urbaine. Selon Bairoch (1985), un nombre très restreint de villes européennes (hors Russie) pouvaient compter plus de 100000 habi- tantsenl"anmil 1 . La proportion de population européenne vivant en ville aurait alors été quasiment nulle. En 1820, elle était proche de 11 % ce qui témoigne non seule- ment de l"existence d"un surplus de production rural qui permet de nourrir la ville, mais aussi d"une activité économique qui n"est plus uniquement agricole (même si une partie de l"activité de la population urbaine relevait encore de l"agriculture). La croissance du produit par tête en Europe serait donc antérieure à 1820. Cette hypothèse, qui repose sur le lien étroit entre la productivité agricole et le déve- loppement urbain, est confirmée par d"autres exercices auxquels se livre Paul Bai- roch. Selon lui, les premières villes seraient apparues au début du néolithique, vers

8 000 avant J.-C., donc au moment où l"agriculture s"est développée. L"une des thèses

qu"il privilégie est que la pression démographique aurait rendu la cueillette et la chasse du paléolithique insuffisantes pour nourrir la population. La première ville du monde aurait été Jéricho. Sa superficie, de l"ordre de 3 hectares (3×100m 2 ), associée à une hypothèse faite sur la densité de population, posée à environ 300 habitants par hectare, donne une population urbaine de 1000 habitants. Trois mille ans plus tard, les grandes villes sumériennes couvraient une superficie de plus de 40 hectares; et de plus de 100 hectares en 2000. Une densité de population urbaine plus élevée aurait permis à la ville d"Our d"atteindre 24000 habitants en 2800, et plus de 100000 vers 2000. Le développement de l"agriculture est une condition du développement urbain via l"existence d"un " surplus agricole », c"est-à-dire d"une quantité de nourriture dispo- nible en plus de ce qui est nécessaire à la subsistance du producteur et de sa famille 2

1. Le tableau 7.1 de Bairoch (1985) en recense une seule. À l"époque, environ 40 % de la population urbaine

européenne (hors Russie) aurait été en Espagne. La plus grande ville européenne était Cordoue, avec 400 à 500

000 habitants, puis venait Séville, avec une population de 100 000 habitants. Kiev, Ratisbonne et Venise auraient

chacune compté de l"ordre de 50 000 habitants. Ensuite, viennent des villes de moindre importance, comme

Londres ou Paris, avec des populations de l"ordre de 20 à 25 000 habitants. Les lois portant sur la taille des villes

sont souvent à la base des estimations de population sur de plus vastes zones. La plus connue est peut-être la loi

de Zipf, qui énonce que si la plus grosse ville compteNhabitants, lanème plus grosse ville en compteN/n.Cf.

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