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C'est une plongée dans un monde miniature pour assister à une journée de la vie du « peuple de l'herbe » et cela se passe dans l'Aveyron, sur une autre planète Insectes Devant les personnages et les scènes de Microcosmos nous sommes dans le monde de l'art - pas Certes on entrevoit une coccinelle croquant un



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Microcosmos, le peuple de l'herbe sor- tira le 20 novembre luent parmi les touffes d'herbe dans des décors naturels "Prenons l'exemple des coccinelles



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C'est une plongée dans un monde miniature pour assister à une journée de la vie du « peuple de l'herbe » et cela se passe dans l'Aveyron, sur une autre planète Insectes Devant les personnages et les scènes de Microcosmos nous sommes dans le monde de l'art - pas Certes on entrevoit une coccinelle croquant un



Fiche n°105 - Coccinelles

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99

Claude Nurisdany et Marie Perennou

Microcosmos

Film, 1 heure 20 minutes.

C'est une plongée dans un monde miniature pour assister à une journée de la vie du " peuple de

l'herbe » et cela se passe dans l'Aveyron, sur une autre planète.

Insectes, araignées et autres arthropodes - évoluant dans un paysage disproportionné - y sont aux

prises avec des forces physiques étonnantes. Problèmes troublants pour nous : vaincre la tension su-

perficielle d'une goutte d'eau, se débarrasser la mandibule d'une poussière, cueillir et emporter une

bulle d'air. A côté du dépaysement, de l'insolite, de la physique étrange, le film nous renvoie le plus

souvent à des problèmes, des personnages, des attitudes, des symboles familiers : déblayer une galerie

effondrée (après un tremblement de terre au Japon ?), vaincre un rival (les lucanes : un combat de

sumo ?), éloigner un prédateur du troupeau, rapporter des provisions (dans une vraie ambiance de

souk) et même faire un monôme (les chenilles processionnaires). Les fourmis (diverses espèces) sont

là - dans la plupart de ces rôles - des acteurs épatants auxquels on identifie des gens, des peuples, des

métiers... Le scarabée qui roule sa boulette de crotin est Sisyphe, avant de se révéler un sacré dé-

brouillard.

Avec d'autres scènes, c'est sur un ressort différent que joue le film : l'insecte-mécanique. Les gyrins

sont des auto-tamponneuses sur la surface métallique de l'eau calme de la mare. Les guêpes-hélicop-

tères font le point fixe, vrombissantes, au dessus de leurs larves-missiles dans leurs silos contigus.

Passent et ondulent le lombric et l'iule, comme des tuyaux hybrides, tubes fouisseurs et fouilleurs

échappés de Dune. L'accouplement des escargots est pour la plupart des spectateurs un baiser de ci-

néma superlatif, long, long, délectable... à moins qu'il ne renvoie à la " libido visqueuse » dont parle

Sigmund Freud...

La scène finale, lent ballet d'un unique danseur dans une lumière plus que dorée de petit matin de

théâtre, est d'une totale beauté (et seul un entomologiste, dans un moment d'égarement par rapport au

propos du film, peut imaginer que ce moustiqueculicide finira flytoxé ou entre savate et mur). Reprenons-nous. Devant les personnages et les scènes de

Microcosmos

nous sommes dans le monde

de l'art - pas dans un docu d'entomo - et l'on n'a qu'à se laisser emporter et enchanter par les images,

par les scènes, par leur habile enchaînement, souligné (parfois un peu lourdement) par une extraordi-

naire bande-son. On palpite, sourit, rigole, on admire ou on se paye la tête - c'est selon - de ces petites

créatures. On est parcouru par les bruissements, les sifflements, les vibrations, les cliquetis, les coups

de tonnerre, les stridulations ; pas de commentaire, pas de didactisme, les hauts-parleurs diffusent une

musique de film. Le critère d'excellence pour ce genre de musique est de se faire oublier. Ce n'est pas

toujours le cas dans Microcosmos et c'est un peu dommage.

" Nous avons voulu donner des insectes une image sympathique » ont dit les auteurs. C'est réussi :

lesdits insectes sont mignons, proprets, courageux, très beaux, habiles, persévérants, ingénieux,

stoïques, marrants et... généralement végétariens. Certes on entrevoit une coccinelle croquant un

puceron, on est à côté des fourmis picorées par un faisan, on assiste à la capture d'un criquet par une

araignée mais c'est un emballage artistique. Dans l'herbe, sous les feuilles, dans l'eau de la moindre

mare, il se passe des choses tout à fait naturelles qu'avec ce même langage anthropomorphique on

qualifierait d'atroces, cruelles, sanglantes, violentes, cannibales, contre-nature. Mais le parti pris de ce

film était de ne montrer qu'un minimum d'accouplement et de prédation, sujets, disent les auteurs,

préférés des documentaires. Nos cinéastes se sont attirés le reproche d'avoir filmé le côté " tout le

monde il est beau, tout le monde il est gentil » de leur sujet. Critique pas fausse... Mais disons que le

sujet n'était pas un exposé de biocénotique, ni d'éthologie, ni d'entomologie. Il était de conduire le

Courrier de l'environnement de l'INRA n°29, décembre 1996

100Courrier de l'environnement de L'INRA n°29, décembre 1996

spectateur (tout public) dans une dimension peu v isitée de la nature, à l'échelle - de taille et de temps - des bestioles. La gageure était d'épater et de ravir le spectateur avec une faune peu amène, des personnages dont on se méfierait plutôt, dont on peut avoir même très peur. Il ne s'agissait pas de révéler la vérité sur les insectes - les ambitions pro- clamées par les auteurs sont leurs, des critiques ont renchéri (*) mais d'offrir au spectateur - par le biais de toutes les techniques et tous les procédés (trucs) du cinéma - un point de vue sur leur monde, de l'amener à s'en sentir plus proche, de le renvoyer ravi et très probablement prêt à en apprendre plus sur eux et très certainement disposé à participer à leur protection et à celle des habitats dont il vient de percevoir les riches secrets. Une réussite.

Pour finir, un mot - d'éloge - sur la technique. Il a fallu (pour l'existence et le succès du film) des

éclairages terribles avec des filtres anti-caloriques, des kilomètres de pellicule, des systèmes fluides

de pilotage des mouvements de la caméra, un hélico modèle réduit, des heures et des jours de

" planque ». La technique s'efface derrière le résultat : les vues ont l'air d'être l'oeuvre de crapauds ou

d'escargots cadreurs. Les travellings suivent l'action, pas de vibration, une profondeur de champ éton-

nante. Et les créatures animées synthétisées par les plus gros ordinateurs sont renvoyés au rayon des

mickeys pour console de jeu. En attendant que les dinosaures et autres hollywoodosaures fassent des

progrès, vivent les diablotins, mantes, hydromètres, argyiopes, et même les droseras !A bug opera crawling with invention, this is a

sterling example of using the camera to show us things that would otherwise remain unattainable. A feast for the optic nerve.

Lisa Nesselson

Lu sur www.filmsconts.com/reviews/micro.html

C'est l'un des quelque 150 sites répondant au mot clé microcosmos.

Internet n'est pas le dernier des

médias à rendre compte de ce film qui a été présenté avec succès au dernier festival de Cannes, et qui, d'ailleurs, partage son titre avec d'autres entreprises, dont l'une propose aux naturalistes amateurs des expériences pour explorer le monde microscopique et l'autre participe de la " scientific spirituality »... A.F.

Ainsi F.F., dans le

Nouvel Observateur du 21 au 27 novembre 1996, décrit-il leur but : " prouver que les insectes, sous le regard de Dieu,

sont comme les hommes (et vice versa). Cette vision panthéiste et singulièrement réac (il n'y a pas de prédation ou de mort) sous-tend tout

le film. Même au pays des insectes, l'idéologie fonctionne. » Ajoutons que leurs confrères n'ont pas du tout insisté sur cet aspect,

s'appesantissant longuement sur les prouesses techniques. Et le succès public, suite à une " promotion » omniprésente et efficace et à un

bouche à oreilles très positif, est immense.quotesdbs_dbs7.pdfusesText_13