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Circular Internacional de Información sobre Frecuencias (Servicios Terrenales) Circulaire Internationale d'Information sur les Fréquences (Services de Terre) 18291 2500 NANTERRE 5 F 18401 2500 NANTES ROND POINT PARIS F 4364 105099182 F 37285 5000 LAPUGNOY F 2E31'48'' 50N30'37'' FX 2



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L'exposition de l'Ecole Normale d'Institutrices de Paris pour le Congrès de l' O M E P à Copenhague 4364 Droits éducatifs Non 16 mm 1936 CHAMPIGNON MAGIQUE (LE) atelier de réparation de la Folie Nanterre (800 ouvriers et techniciens) avec le grade Comment les étoiles naissent dans les galaxies, banc



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La connaissance de PARIS-RHONE, grande marque française d'équipement électrique autant de galaxies que d'antigalaxies, indistingables par des moyens optiques rence et la continuité entre les premières formations qui préparent univers Ecr avec C V à Bur des Carrières qui tr Discr oss No 4364 - lmp



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19 mai 2020 · the "Galaxy" with its innovative SMEs, all positioned in strategic multi- disciplinary health studies in conjunction with Université Paris 7 Bichat



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13 jui 2014 · en chef de Cannes Radio, quelques éminents spécialistes rences, le match promet d'être dense pour chercher des clients à Paris,» Nice Ambulance Galaxie Ambulance Les Sources de NANTERRE sous le n° 542 034 921, et Réf 4364 VENDS FONDS DE COMMERCE DE RESTAURATION



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Vienna and Paris, his education at the University of Chicago and Har- vard, and his early years in academia Books are a touchstone through- out, but Steiner 



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8 nov 2014 · rence explicite à l'ordre de Cîteaux » Concernant les grandes lignes, les TGV Paris - Côte d'Azur ne circuleront pas et les rance au Suquet à Cannes quet de Nanterre 4,364 4,421 + 1,42 Diageo 18,335 18,26 - 0,52 Glaxosmithkline 14,085 galaxie pour savoir si l'homme peut vivre sur une 



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28 août 1975 · de 1 'Exposition Agricole annuelle tenue à RINCE- BOUCHE LISTERINE cont 5 oz bouteille 18 oz McLAREN oignons sucres 130 Gouin - Nanterre 5003-A 71 Ford Galaxie 500 sed 451-4364; Suzanne Bertrand,



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27 fév 2016 · rence à même hauteur avec le département voisin du Jura Nationale Supérieure de Paris Samsung Galaxie DE FOS Bertil NANTERRE 4363 BELFY Arnaud SAINT ZACHARIE 4364 CAMPEOTTO Walter LAJOUX

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o :0342 Lcp: 196 CMYK aLes électionsen Algérie

La presse locale prévoit une forte abs-

tention lors du scrutin de jeudi. La ten- tative de " ravalement démocratique » n'a pas convaincu l'opposition. p. 3 aJustice :l'avis du CSM

Utilisant une procédure rarissime, le

Conseil supérieur de la magistrature

réclame, dans un avis remis le 16 octo- bre à Jacques Chirac et que Le Monde révèle, un vrai pouvoir de proposition pour la nomination des magistrats du parquet.p. 9aL'autre gaucheà contre-pied

Surpris par le projet de loi sur les

35 heures, les militants de la gauche

non gouvernementale ont du mal à se mobiliser. p. 6 aL'art du nu au XIX e

A travers 350 úuvres, la Bibliothèque

nationale de France montre les rela- tions étroites et ambiguës qui unis- saient la photographie et la peinture. p. 31 aRéchauffementclimatique

Les propositions de réduction des gaz à

effet de serre présentées par Bill Clin- ton sont très en retrait par rapport à celles de l'Union européenne. p. 5 aMaurice Druondéfend Papon

Le secrétaire perpétuel de l'Académie

française a estimé, à la barre mercredi, que ce procès pro®te " à l'Allemagne, et seulement à l'Allemagne ».p.10 aL'avenirde La Poste

La Poste et l'Etat commencent à négo-

cier le contrat de plan. L'entreprise est

écartelée entre une concurrence tou-

jours plus vive et ses missions de ser- vice public. p. 21 aDinosaures :l'impossible retour

Les études semblent con®rmer qu'il est

" improbable que de l'ADN géologi- quement ancien survive dans des ma- tériaux fossiles ».

Toute résurrection

des " terribles lézards » est donc exclue. p. 27aIvresse mortelle

Soixante-dix personnes ont été tuées

depuis le début de l'année, à Paris, dans des accidents de la circulation, dont la moitié sont dus à l'alcool. p.11

CINQUANTE-TROISIÈME ANNÉE ± N

o

16404 ± 7,50 FFONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY ± DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIVENDREDI 24 OCTOBRE 1997

Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 9 F ; Autriche,25 ATS ; Belgique, 45 FB ; Canada, 2,25 $ CAN ;Côte-d'Ivoire, 850 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;Espagne, 225 PTA ; Grande-Bretagne, 1£ ; Grèce,450 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 2900 L ; Luxembourg,46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas,3 FL ; Portugal CON., 250 PTE ; Réunion, 9 F ;Sénégal, 850 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,10 FS ;Tunisie, 1,2 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

LE MONDE DES LIVRES

aLa croisade réenfantée aL'évasion de Christian Gailly

International......... 2

France............ 6

Société.......... 9

Carnet............12

Régions...........13

Horizons..........14

Entreprises......... 21

Communication.... 24Finances/marchés.... 25

Aujourd'hui......... 27

Jeux................. 30

Météorologie...... 30

Culture.............. 31

Abonnements...... 34

Kiosque............... 34

Radio-Télévision.... 35

L'échec d'un pacte social à la française

DEUX SEMAINES après la

conférence nationale sur l'emploi et l'annonce de la démission de

Jean Gandois de la présidence du

CNPF, seule l'Association fran-

çaise des banques a décidé d'ou-

vrir des négociations directement liées à la réduction du temps de travail. Dans les autres secteurs, rares sont les grandes entreprisesqui ont arrêté leur position sur ce sujet. La plupart expliquent cet at- tentisme par la nécessaire " mise à plat »des horaires existants. Au- cune ne l'attribue à la démission de M. Gandois, souvent quali®ée de " non-événement », tant les prises de position du CNPF ou des principales branches in¯uent peu sur leurs décisions.Malgré tout, la démission de

Jean Gandois constitue un échec

pour le gouvernement dans la me- sure où celui-ci n'est pas parvenu

à obtenir un consensus sur sa poli-

tique de l'emploi. Dans tous les pays où le gouvernement a tenté d'organiser une conférence natio- nale, l'objectif était identique : ré- soudre, par le consensus, un pro-blème social structurel, dont la solution nécessite que chacun fasse un pas vers l'autre, quitte à

être impopulaire auprès de sa

base. En privilégiant l'intérêt géné- ral au détriment de leurs man- dants, les partenaires sociaux es- pèrent reconquérir une partie de leur légitimité perdue.

La France, une fois de plus, se

distingue. La conférence nationale débouche sur la plus grave crise des relations sociales depuis l'échec des négociations sur la

¯exibilité en 1984. Comment en

est-on arrivé là ? Le gouvernement et le patronat portent chacun une part de responsabilité. Les socia- listes n'ont pas pris la peine d'étu- dier la leçon des pactes sociaux à l'étranger (Le Monde du 20 sep- tembre).

Aux Pays-Bas, en Irlande, en Ita-

lie et en Espagne, l'Etat et les par- tenaires sociaux s'étaient aupara- vant mis d'accord sur l'objectif à atteindre. La conférence n'avait pour but que de dé®nir les moyens pour y parvenir. En France, non seulement aucun objectif commun n'a été dé®ni explicitement et conjointement mais, pour dimi- nuer le chômage, le gouvernement a mis en avant une mesure très controversée : la réduction du temps de travail.

Frédéric Lemaître

Lire la suite page 15

La ®ancée

du pirate

NATURE, brute de décoffrage

comme les ®lles du cinéma néo- réaliste italien " qui ont des poils sous les bras »: ainsi voyait-on

Bernadette Lafont il y a quarante

ans, à ses débuts au cinéma, "la seule ®délité »de sa vie. La Fiancée du pirate, qui fut l'égérie de la nouvelle vague, publie Le Roman de ma vie et propose, dans une salle parisienne, son " Tour du monde en 80 ®lms ».

Lire page 14

BERNADETTE LAFONT

Un futur

si proche a

À QUOI ressembleront

l'an 2000... et ceux qui sui- vront ? Des fantasmes millénaristes aux prospectives les plus effrénées, en passant par les analyses argu- mentées de ce futur si proche, les tentatives de réponses ne manquent pas.

C'est cette dernière voie que Le

Monde a choisi d'explorer, à la veille

du premier des forums organisés par la Mission pour la célébration de l'an 2000, lequel se déroulera à

Lyon, du 24 au 26 octobre.

Des philosophes, un historien, un

spécialiste de géopolitique et le res- ponsable d'un organisme d'études des problèmes judiciaires passent au crible de la ré¯exion ce futur im- minent, ce futur, à vrai dire, déjà largement présent.

Lire notre dossier pages17 à 20

La Suisse frappée par une étrange épidémie de " coups du lapin »

LES EXPERTS de la Caisse nationale suisse

d'assurance en cas d'accidents ± plus connue sous l'acronyme allemand de Suva ± sont confrontés à une étonnante affaire emprun- tant à la traumatologie et à la médecine, à la psychiatrie et à l'économie. Les assureurs doivent faire face à une épidémie étrange, qui menace l'équilibre ®nancier des compagnies. Epidémie d'" entorse bénigne du rachis », se- lon la terminologie en usage dans les services français de neurochirurgie, de " coup du la- pin » selon l'appellation suisse francophone. Of®ciellement, le " coup du lapin » se dé®- nit comme un ensemble de manifestations cliniques (douleurs de la nuque, raideurs cer- vicales, maux de tête, dépressions, etc.) s'in- tallant de manière chronique quelques mois ou quelques années après un choc, subi le plus souvent lors d'un accident de la circula- tion, qui provoque un violent mouvement de ¯exion du haut du rachis (colonne vertébrale). Certaines victimes en sont soulagées ou gué- ries par le port d'une minerve ou le recours à une kinésithérapie spécialisée. D'autres ré- sistent à toutes les tentatives thérapeutiques.

La principale dif®culté tient à l'absence designes permettant d'établir un diagnostic sûr :

l'examen clinique est normal et les multiples et coûteuses explorations radiologiques ne permettent pas de mettre en évidence les lé- sions à l'origine du mal.

Face au " coup du lapin », le médecin doit

donc croire son patient sur parole. Et l'assu- reur faire con®ance au médecin. Or, en

Suisse, le nombre des victimes déclarées a

augmenté dans des proportions specta- culaires. Il a triplé depuis 1990. Il atteint au- jourd'hui entre 5 000 et 6 000 cas annuels pour la seule Suva, qui couvre les deux tiers de la population suisse. Les compagnies sont d'autant plus inquiètes que le tribunal fédéral des assurances a admis que les victimes pou- vaient être indemnisées même si aucune lé- sion ne pouvait être mise en évidence. " Nous nous demandons si certains méde- cins, patients et avocats n"empirent pas la situa- tion en attribuant nombre de souffrances au "coup du lapin", a déclaré au Nouveau Quoti- la Suva. Il est tout de même paradoxal que ces troubles augmentent alors même que les

constructeurs de voitures ont généralisé les ap-puie-tête censés les empêcher. En outre, com-

ment expliquer qu"en Suisse romande les cas si- gnalés restent proportionnellement moins importants que dans le reste du pays ? »Cette déclaration est une attaque directe contre la

Schweizerischer Schleudertraumaverband,

association de victimes basée depuis cinq ans

à Zurich et qui compte près de trois mille

membres.

Le médecin de la Suva ajoute que des

études épidémiologiques conduites en Letto- nie ou à Hongkong ont montré que les cas de " coup du lapin » y étaient proportionnelle- ment beaucoup moins nombreux qu'en

Suisse. Or, dans ces pays, les compagnies

d'assurances n'indemnisent pas ce type de dommage. " On se plaint peut-être plus facile- ment si l"on sait que l"on sera remboursé », dit le médecin, ce qui indigne les responsables de l'association zurichoise. Ceux-ci af®rment que, s'il y a moins de cas en Suisse romande, c'est parce que les victimes ignorent à qui elles doivent s'adresser pour être indemni- sées.

Jean-Yves Nau

Le krach des places ®nancières asiatiques

menace la reprise de la croissance en Europe Hongkong a perdu depuis lundi 25,6 %. Jeudi, Paris a ouvert en baisse de 2,1% et Londres de 3,7 %

VICTIME d'une vague de dé-

®ance des investisseurs internatio-

naux, la Bourse de Hongkong, la deuxième d'Asie, a enregistré, jeudi

23 octobre, un véritable krach dans

une atmosphère de panique. L'in- dice de référence, Hang Seng, a per- du jusqu'à 16,7 %, avant d'abandon- ner ®nalement 10,4 % en ®n de séance. Le Hang Seng a plongé de

25,6 % depuis le début de la se-

maine. Pékin exclut tout soutien à la

Bourse de Hongkong.

Les autres places ®nancières de la

région, notamment Singapour et

Tokyo, n'ont pas été épargnées par

le sauve-qui-peut des fonds d'inves- tissements. Les gestionnaires re- doutent les conséquences très né- gatives sur la croissance

économique asiatique de la pour-

suite de la baisse des devises et plus encore de la forte hausse des taux d'intérêt. A®n de défendre sa mon- naie, l'autorité monétaire de l'ex- colonie a décidé, jeudi matin, de couper les liquidités aux banques soupçonnées de spéculer contre sa devise.La crise asiatique est née au dé- but de l'été après la dévaluation de la devise thaïlandaise, le baht. Les investisseurs internationaux venus en masse depuis des années pro®ter de la croissance exceptionnelle de la région se sont alors brutalement aperçus de la fragilité du " miracle asiatique ». Depuis, la crainte s'est diffusée peu à peu vers les écono- mies considérées comme les plus solides en Asie du Sud-Est, telles

Hongkong et Singapour.

Ce krach pourrait avoir des

conséquences non négligeables sur les économies des pays occiden- taux. Il risque de déstabiliser le sys- tème ®nancier et de fragiliser les

établissements bancaires. Le ralen-

tissement dans la région devrait aussi peser sur la croissance en Eu- rope et aux Etats-Unis. Re¯ets de ces craintes, les Bourses euro- péennes ont commencé la journée de jeudi sur des baisses sensibles. A l'ouverture, Londres cédait plus de

3,7 % et Paris 2,1%.

Lire page 2

La France

intensi®e sa lutte contre le dopage dans le sport

QUATRE NOUVELLES affaires

de dopage aux anabolisants risquent, si elles sont con®rmées, de ternir l'image du sport français.

Elles concernent trois footballeurs

professionnels, Vincent Guérin (PSG), Antoine Sibierski (AJ Auxerre) et Dominique Arriba- gé (Toulouse FC), ainsi qu'un judo- ka, champion olympique et vice- champion du monde, Djamel Bou- ras. Les pouvoirs publics veulent couper court à l'" épidémie ». Pour sa part, Michel Denisot, président délégué du PSG, a af®rmé qu'une quinzaine d'autres cas allaient être révélés dans les prochains jours. A huit mois du coup d'envoi de la

Coupe du monde de football, or-

ganisée en France, la chasse aux tricheurs s'intensi®e.

Lire page 29

et notre éditorial page 15 BNF

LeMondeJob: WMQ2410--0002-0 WAS LMQ2410-2 Op.: XX Rev.: 23-10-97 T.: 11:18 S.: 111,06-Cmp.:23,11, Base : LMQPAG 38Fap:99 N

o :0343 Lcp: 196 CMYK 2

INTERNATIONAL

LE MONDE / VENDREDI 24 OCTOBRE 1997

La Chine pourrait être entraînée

dans la tourmente

PÉKIN

de notre correspondant

La Chine est-elle à l'abri des

contrecoups de la crise monétaire asiatique ? Pour Pékin, qui détient la clé ultime des choix qui seront faits à Hongkong entre maintien d'une monnaie forte pour raisons politiques ou réalisme écono- mique, les événements des der- niers jours prennent un tour singu- lièrement préoccupant.

Paradoxe : au moment même où

la tourmente s'accentue sur les marchés ®nanciers d'Asie, la banque centrale de Chine a annon- cé, avec effet ce jeudi 23 octobre, une nouvelle baisse ±1,1 à 1,5 % ± de ses taux d'intérêt sur les prêts et dépôts. Cette mesure, prise pour des raisons domestiques, va à l'en- contre du mouvement général de la région, et semblerait suggérer que le " dragon » chinois se porte mieux que les " tigres » aux pattes blessées qui l'entourent. En réalité, la mesure adoptée par la Banque populaire de Chine, qui est la troi- sième diminution récente des taux d'intérêt depuis celles de mai et d'août 1996, indique que la Chine est dans une phase économique différente et traduit simplement son retard par rapport à ses petits voisins. Par de telles décisions, Pé- kin veut faciliter la restructuration des entreprises publiques en vue de soulager la pression de ce sec- teur sur les caisses de l'Etat.

RISQUE DE MINI-KRACH

Mais derrière cette vitrine la si-

tuation réelle de la Chine n'est pas aussi brillante. Les dévaluations en série des monnaies du Sud-Est asiatique vont avoir un effet de ri- cochet sur le commerce extérieur chinois. Les produits chinois, ex- portés en dollars américains, rare- ment comptabilisés dans la mon- naie de Pékin, qui n'est pas encore réellement convertible, vont rede- venir plus coûteux que leurs concurrents de la région. Le tasse- ment prévisible de la croissancedes exportations chinoises va sans doute s'accentuer.

Plus préoccupante peut-être est

la direction économique qu'em- prunte aujourd'hui la Chine. Si l'on en juge par des indicateurs comme les marchés immobiliers de Pékin et Shanghaï, des taux d'inoccupa- tion de 30 à 40 % de la surface construite en immeubles d'affaires conduisent certains à évoquer le risque d'un effondrement à moyen terme. Rien ou presque ne dis- tingue les pratiques chinoises de celles qui sont à la source des mé- saventures de l'Asie du Sud-Est.

Corruption, clientélisme, spécula-

tion immobilière, désorganisation du système ®scal et faiblesse des institutions bancaires, constitution de féodalités économiques à solide assise politique largement hors dequotesdbs_dbs35.pdfusesText_40