Éditions de La marmite (57 ressources dans data bnf fr) Livres (50) L'Aululaire ou l'Avare, comédie [de Plaute] [Traduite par Girauld ] , Plaute (0254-0184 av
Le vol de ma marmite, IV, 9 S7/ Lecture comparative Plaute / Molière, notion d' héritage culturel S7/ Langue : types de phrases / impératif / Le parfait, valeurs
Les 4èmes latinistes du collège Philippe de Commynes à Tours proposent leur traduction de deux extraits de Aulularia (la Marmite) de Plaute, un auteur latin
Qui est Plaute? (251-184) ARGUMENT Le vieil avare Euclion, qui se fie à peine à lui-même, a trouvé chez lui, sous terre, une marmite remplie d'or Il l'enfouit
1 ETUDE COMPARATIVE n°1 PLAUTE / MOLIERE Acte IV, 5 - Acte I, 3 Dans La Marmite de Plaute, le vieil Euclion possède un trésor qu'il cherche à cacher. Il se méfie alors de tout le monde. Le voisin d'Euclion, le riche Mégadore, suivant le conseil de sa soeur Eunomie, qui vit avec lui, décide de prendre pour femme Phédrie, la fille d'Euclion, pour assurer sa descendance. La situation se complique par le fait que Lyconide, fils d'Eunomie, aime Phédrie, et que cette dernière attend un enfant de lui, qu'elle mettra au monde pendant l'action de la pièce. Lyconide a conscience qu'il n'aura aucune chance d'obtenir la fille de l'avare Euclion. Mais le hasard permet à son esclave de trouver et voler le trésor de l'avare. Lyconide le rend à son propriétaire et on peut supposer, qu'en guise de récompense il obtient Phédrie pour femme (la fin est aujourd'hui perdue...) Dans l'extrait ci-dessous, Euclion surprend Strobile, l'esclave de Lyconide, dans le temple où il a enterré sa marmite. EUCLION.- Hors d'ici, animal rampant, qui viens de sortir de dessous terre. On ne te voyait pas tout-à-l'heure; tu te montres, et l'on t'écrase. Ah, parbleu ! Je vais t'arranger de la bonne manière, subtil coquin. STROBILE.- Quel démon vous tourmente ? Qu'avons-nous à démêler ensemble, vieillard ? Pourquoi me pousser à me jeter par terre ? Pourquoi me tirer de la sorte? Pourquoi me frapper ? EUCLION.- Grenier à coups de fouet ! Tu le demandes ? Voleur ; que dis-je ? Triple voleur. STROBILE.- Que vous ai-je pris ? EUCLION.- Rends-le-moi, et vite. STROBILE.- Que voulez-vous que je vous rende ? EUCLION, ironiquement.- Tu ne le sais pas ? STROBILE.- Je n'ai rien pris qui vous appartienne. EUCLION.- Mais ce qui t'appartient maintenant par le vol, rends-le. Eh bien ? STROBILE.- Eh bien ? EUCLION.- Ton vol ne te réussira pas. STROBILE.- Qu'avez-vous donc ? EUCLION.- Remets-le-moi. STROBILE.- Ah! vraiment, vieillard, vous êtes accoutumé à ce qu'on vous en donne. EUCLION.- Remets-moi cela, te dis-je. Pas de plaisanterie. Je ne badine pas, moi. STROBILE.- Qu'exigez-vous que je vous remette ? Nommez la chose par son nom. Je jure que je n'ai rien pris, rien touché. EUCLION.- Voyons tes mains. STROBILE.- Regardez, les voici. EUCLION.- Montre doSTROBILE.- Les voici. EUCLION.- Je vois. Maintenant, la troisième. STROBILE.- Ce vieillard est fou. Les fantômes et les vapeurs de l'enfer lui troublent le cerveau. Vous ne direz pas que vous ne me faites pas injure ? EUCLION.- Oui, très grande ; car tu devrais déjà être pendu. Et cela t'arrivera certainement, si tu n'avoues. STROBILE.- Que dois-je avouer ? EUCLION.- Qu'est-ce que tu m'as dérobé ? STROBILE.- Que le ciel me foudroie, si je vous ai pris quelque chose ! EUCLION, sur le même ton avec affectation.- Et si je n'ai pas voulu prendre. Allons ! Secoue ton manteau. STROBILE.- Tant que vous voudrez. EUCLION.- Ne l'aurais-tu pas sous ta tunique? STROBILE.- Tâtez partout. EUCLION.- Ah! le scélérat ; comme il fait le bon, pour qu'on ne le soupçonne pas. Nous connaissons vos finesses. Montre-moi encore une fois ta main droite. STROBILE.- La voilà EUCLION.- Et la gauche. STROBILE.- Les voici toutes deux. EUCLION.- Je ne veux pas chercher davantage. Rends-le-moi. STROBILE.- Mais quoi? EUCLION.- Tous ces détours sont inutiles. Tu l'as certainement. STROBILE.- Je l'ai ? Moi ! Quoi donc ? EUCLION.- Je ne le dirai pas. Tu voudrais me le faire dire. Quoi que ce soit, rends-moi mon bien. STROBILE.- Vous perdez l'esprit. N'avez-vous pas fouillé à votre aise sans rien trouver sur moi qui vous appartienne ? EUCLION.- Arrête ! Arrête ! Quel autre était ici avec toi? Je suis perdu ! grands dieux ! il y a là dedans quelqu'un qui fait des siennes. (A part) Si je lâche celui-ci, il s'en ira. Après tout, je l'ai fouillé; il n'a rien. Va-t'en, si tu veux . Et que Jupiter et tous les dieux t'exterminent! STROBILE.- Beau remerciement. EUCLION.- Je vais rentrer dans ce temple, et j'étranglerai ton complice. Fuis de ma présence. T'en iras-tu? STROBILE.- Je pars. EUCLION.- Que je ne te revoie plus; prends-y gar de !
2 Consignes : A partir de l'étude de la scène 3 de l'acte I menée en classe, vous montrerez, dans un paragraphe construit, que Molière s'est clairement inspiré du texte de Plaute. Analysez pour cela : 1. les caractéristiques sociales et psychologiques des personnages : Euclion / Strobile, Strobile / La Flèche 2. le déroulement de l'action, sa chronologie : entrée des personnages, progression du conflit, fin de la scène... 3. les procédés utilisés pour faire rire : différents comiques (mots, situation...), gestes... ! Pensez à rapprocher les deux extraits en les citant dans votre texte.
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