1° Analyse de l'extrait n°4 de Madame Bovary : la promenade en barque ses oraisons ; elles se mêlaient aux sanglots étouffés de Bovary, et quelquefois songeait seulement pas à se jeter du sixième sur le pavé de la cour, pour en finir
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[PDF] Fiche de travail sur lextrait du roman Madame Bovary de Flaubert
Elle songeait quelquefois que c'étaient là pourtant les plus beaux jours de sa vie, la lune de miel, comme on disait Pour en goûter la douceur, il eût fallu, sans
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Flaubert, Madame Bovary (1857) Partie I, chapitre VII Elle songeait quelquefois que c'étaient là pourtant les plus beaux jours de sa vie, la lune de miel, comme
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1° Analyse de l'extrait n°4 de Madame Bovary : la promenade en barque ses oraisons ; elles se mêlaient aux sanglots étouffés de Bovary, et quelquefois songeait seulement pas à se jeter du sixième sur le pavé de la cour, pour en finir
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Charles ne pouvait en rester là ; Madame fut énergique madame Bovary guettait sa mort, et le bonhomme Elle songeait quelquefois que c'étaient là
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Pensez-vous comme elle que Madame Bovary est un roman de la fatalité ? Cette interprétation du personnage d'Emma correspond-elle à votre lecture ? des cages, et que j'allais voir quelquefois seulement pour me distraire grand soulagement en songeant que voilà quelque chose de fini, ou approchant ; mais j'ai
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28 mar 2020 · symbolise la médiocrité à tout point de vue, elle finit par s'éteindre en se fait de Madame Bovary, le roman de l'amour malheureux et extrait est fort évocateur des plaintes quotidiennes d'Emma : trompée, songeait-elle ces grandes crevasses qu'un orage, en une seule nuit, creuse quelquefois
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Madame Bovary est un roman réaliste publié en 1857 par Gustave Flaubert à travers lequel il décrit d'une se fût trompée, songeait-elle » (Flaubert, 2001 : 84 ) Au contraire Je ne sais pas comment quelquefois les bras ne me tombent pas
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CORPUS : Les figures masculines dans Madame Bovary de Gustave Flaubert quels sont les différents éléments qui font de cet extrait une scène d'amour ? Quelquefois aussi, elle lui parlait des choses qu'elle avait lues, comme Il lut un vieux journal de modes, sortit, fuma un cigare, remonta trois rues, songea
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on peut dire aussi que Madame Bovary est très romantique S 6 Le fond la langue exclusivement littéraire qu'elle utilise: le Wen- Yian-Wen quelquefois Alors il que nous montrent les deux extraits ci-haut Les petits «Elle songeait 6
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1
SEQUENCE DE SECONDE
LE REALISME
Du rêve aux désillusions (I): comment Flaubert, dans Madame Bovary, évoque-t-il le romantisme pour mieudž s'en démarquer avec ironie ? " Versons de l'eau de vie sur ce siècle d'eau sucrée ». (à Ernest Feydeau, 19 juin 1861)Objets d'Ġtude :
Mouvements littéraires et culturels : aperçus sur le Romantisme et travail du Réalisme.Le traǀail de l'Ġcriture.
Ecrire, publier, lire.
SOMMAIRE
I FLAUBERT, MADAME BOVARY, EXTRAIT 1: LES LECTURES D'EMMA AU COUVENT1Σ Etude de l'edžtrait.
2° Prolongement ͗ le monde de l'Ġdition.
3° Flaubert au travail : Analyse des brouillons correspondant ă l'edžtrait 1.
II FLAUBERT, MADAME BOVARY, EXTRAIT 2: LES COMICES AGRICOLES.1Σ Etude de l'edžtrait.
2 Flaubert au travail : analyse d'edžtraits de la correspondance parlant de l'Ġcriture des
comices agricoles. 2 III FLAUBERT, MADAME BOVARY, EXTRAIT 3: LE CLAIR DE LUNE.1Σ Etude de l'edžtrait.
2° Parallèle avec des textes du Romantisme :
a- CHATEAUBRIAND, Le Génie du Christianisme, I, 5, chap.12, la lune. b- CHATEAUBRIAND, René, " Levez-vous vite, orages désirés ». c- LAMARTINE, Méditations Poétiques, " Le Lac ».IV DEVOIR SUR TABLE:
1Σ Analyse de l'edžtrait nΣ4 de Madame Bovary : la promenade en barque avec Léon.
2° Comparaison de quatre extraits sur la mort de l'hĠroŢne :
a- CHATEAUBRIAND, Atala. b- BERNARDIN DE SAINT PIERRE, Paul et Virginie. c- FLAUBERT, Madame Bovary. d- ZOLA, L'Assommoir. V PROLONGEMENT : LE THEME DE LA MORT DANS LA PEINTURE REALISTE :1° Etude de tableau : COURBET, L'Enterrement ă Ornans.
2° Bilan sur le Réalisme.
Annexe : Question de corpus sur trois extraits :
a- FLAUBERT, Madame Bovary. b- MAUPASSANT, Une partie de campagne. c- ORWELL, 1984. 3 I FLAUBERT, MADAME BOVARY, EXTRAIT 1: LES LECTURES D'EMMA AU COUVENT1Σ Etude de l'edžtrait.
Première partie, Chapitre 6
Il y avait au couvent une vieille fille qui venait tous les mois, pendant huit jours, travailler à la lingerie.
Protégée par l'archevêché comme appartenant à une ancienne famille de gentilshommes ruinés sous
repas, un petit bout de causette avant de remonter à son ouvrage. Souvent les pensionnaires
qu'elle chantait à demi-voix, tout en poussant son aiguille. Elle contait des histoires, vous apprenait
des nouvelles, faisait en ville vos commissions, et prêtait aux grandes, en cachette, quelque roman
qu'elle avait toujours dans les poches de son tablier, et dont la bonne demoiselle elle-même avalait
de longs chapitres, dans les intervalles de sa besogne. Ce n'étaient qu'amours, amants, amantes,dames persécutées s'évanouissant dans des pavillons solitaires, postillons qu'on tue à tous les relais,
et baisers, nacelles au clair de lune, rossignols dans les bosquets, messieurs braves comme des lions,
doux comme des agneaux, vertueux comme on ne l'est pas, toujours bien mis, et qui pleurent
comme des urnes.Pendant six mois, à quinze ans, Emma se graissa donc les mains à cette poussière des vieux cabinets
de lecture. Avec Walter Scott, plus tard, elle s'éprit de choses historiques, rêva bahuts, salle des
gardes et ménestrels. Elle aurait voulu vivre dans quelque vieux manoir, comme ces châtelaines au
long corsage, qui, sous le trèfle des ogives, passaient leurs jours, le coude sur la pierre et le menton
dans la main, à regarder venir du fond de la campagne un cavalier à plume blanche qui galope sur un
cheval noir. La critique des mensonges romanesques ͗ prise de distance ă l'Ġgard d'un certain romantisme. Découverte du romantisme : Walter SCOTT, le roman historique, la vogue du Moyen-âge.2° Prolongement ͗ le monde de l'Ġdition
et Préjugés de Jane AUSTEN à Bridget Jones, une filiation revendiquée.3° Flaubert au travail : Analyse des brouillons correspondant ă l'edžtrait 1
Sélection faite à partir du site de l'Université de Rouen : http://flaubert.univ-rouen.frLien vers la sélection de brouillons
Etude des manuscrits et variantes : mise en évidence du travail approfondi du texte, analyse des types de modifications apportées. 4 II FLAUBERT, MADAME BOVARY, EXTRAIT 2: LES COMICES AGRICOLES.1Σ Etude de l'edžtrait.
Deuxième partie, Chapitre 8.
M. Lieuvain se rassit alors ; M. Derozerays se leva, commençant un autre discours. Le sien peut-être,
ne fut point aussi fleuri que celui du Conseiller ; mais il se recommandait par un caractère de style
plus positif, c'est-à-dire par des connaissances plus spéciales et des considérations plus relevées.
Ainsi, l'Ġloge du gouǀernement y tenait moins de place ; la religion et l'agriculture en occupaient
à la civilisation. Rodolphe, avec madame Bovary, causait rêves, pressentiments, magnétisme.
vivaient de glands, au fond des bois. Puis ils avaient quitté la dépouille des bêtes ; endossé le drap,
creusé des sillons, planté la vigne. Etait-ce un bien, et n'y aǀait-il pas dans cette découverte plus
Rodolphe en était venu aux affinités, et, tandis que M. le président citait Cincinnatus à sa charrue,
DioclĠtien plantant ses choudž, et les empereurs de la Chine inaugurant l'annĠe par des semailles, le
jeune homme expliquait à la jeune femme que ces attractions irrésistibles tiraient leur cause de
" Soixante et dix francs ! » " Fumiers. » " M. Caron, d'Argueil, une mĠdaille d'or ! » " À M. Bain, de Givry-Saint-Martin ! » " Race porcine, prix ex aequo : à MM. Lehérissé et Cullembourg ; soixante francs ! » Rodolphe lui serrait la main, et il la sentait toute chaude et frémissante comme une tourterelle à cette pression, elle fit un mouvement des doigts ; il s'Ġcria : 5Laissez que je vous voie, que je vous contemple !
Un coup de vent qui arriva par les fenêtres fronça le tapis de la table, et, sur la Place, en bas, tous les
" Emploi de tourteaux de graines oléagineuses » , continua le président.Il se hâtait :
" Engrais flamand, - culture du lin, - drainage, - baux à longs termes, - services de domestiques. »
Rodolphe ne parlait plus. Ils se regardaient. Un désir suprême faisait frissonner leurs lèvres sèches ;
et mollement, sans effort, leurs doigts se confondirent. L'art du contrepoint ou une autre utilisation de l'ironie͗ analyse des effets de parasitage de la rhétorique galante de Rodolphe par le discours agricole.2 Flaubert au travail : analyse d'edžtraits de la correspondance parlant de l'Ġcriture des
comices agricolesLien vers les extraits de la correspondance.
Relevé des informations.
RĠdaction d'une synthğse sur sa conception de l'Ġcriture, ses difficultés, son rythme de
rédaction, sa motivation. Mise en valeur de l'importance du style (" un livre sur rien »). III FLAUBERT, MADAME BOVARY, EXTRAIT 3: LE CLAIR DE LUNE.1Σ Etude de l'edžtrait.
Deuxième partie, chapitre 12.
La lune, toute ronde et couleur de pourpre, se levait à ras de terre, au fond de la prairie. Elle montait
vite entre les branches des peupliers, qui la cachaient de place en place, comme un rideau noir,troué. Puis elle parut, éclatante de blancheur, dans le ciel vide qu'elle éclairait ; et alors, se
ralentissant, elle laissa tomber sur la rivière une grande tache, qui faisait une infinité d'étoiles ; et
cette lueur d'argent semblait s'y tordre jusqu'au fond, à la manière d'un serpent sans tête couvert
d'écailles lumineuses. Cela ressemblait aussi à quelque monstrueux candélabre, d'où ruisselaient,
tout du long, des gouttes de diamant en fusion.La nuit douce s'étalait autour d'eux ; des nappes d'ombre emplissaient les feuillages. Emma, les yeux
à demi clos, aspirait avec de grands soupirs le vent frais qui soufflait. Ils ne se parlaient pas, trop
perdus qu'ils étaient dans l'envahissement de leur rêverie. La tendresse des anciens jours leur
6qu'en apportait le parfum des seringas, et projetait dans leur souvenir des ombres plus démesurées
et plus mélancoliques que celles des saules immobiles qui s'allongeaient sur l'herbe. Souvent quelque
bête nocturne, hérisson ou belette, se mettant en chasse, dérangeait les feuilles, ou bien on
entendait par moments une pêche mûre qui tombait toute seule de l'espalier.2° Parallèle avec des textes du Romantisme :
a- CHATEAUBRIAND, Le Génie du Christianisme, I, 5, chap.12, la lune.Un soir je m'étais égaré dans une forêt, à quelque distance de la cataracte de Niagara ; bientôt je
vis le jour s'éteindre autour de moi, et je goûtai, dans toute sa solitude, le beau spectacle d'une
nuit dans les déserts du Nouveau Monde.Une heure après le coucher du soleil, la lune se montra au-dessus des arbres à l'horizon opposé.
Une brise embaumée, que cette reine des nuits amenait de l'orient avec elle, semblait la
précéder dans les forêts comme sa fraîche haleine. L'astre solitaire monta peu à peu dans le
ciel : tantôt il suivait paisiblement sa course azurée, tantôt il reposait sur des groupes de nues qui
ressemblaient à la cime de hautes montagnes couronnées de neige. Ces nues, ployant et
déployant leurs voiles, se déroulaient en zones diaphanes de satin blanc, se dispersaient enlégers flocons d'écume, ou formaient dans les cieux des bancs d'une ouate éblouissante, si doux
La scène sur la terre n'était pas moins ravissante : le jour bleuâtre et velouté de la lune
descendait dans les intervalles des arbres, et poussait des gerbes de lumière jusque dans
l'épaisseur des plus profondes ténèbres. La rivière qui coulait à mes pieds tour à tour se perdait
dans le bois, tour à tour reparaissait brillante des constellations de la nuit, qu'elle répétait dans
son sein. Dans une savane, de l'autre côté de la rivière, la clarté de la lune dormait sans
mouvement sur les gazons : des bouleaux agités par les brises et dispersés çà et là formaient des
îles d'ombres flottantes sur cette mer immobile de lumière. Auprès, tout aurait été silence et
repos, sans la chute de quelques feuilles, le passage d'un vent subit, le gémissement de la
hulotte ; au loin, par intervalles, on entendait les sourds mugissements de la cataracte du
Niagara, qui, dans le calme de la nuit, se prolongeaient de désert en désert, et expiraient à
travers les forêts solitaires. La grandeur, l'étonnante mélancolie de ce tableau, ne sauraient s'exprimer dans les langues humaines ; les plus belles nuits en Europe ne peuvent en donner une idée. En vain dans noschamps cultivés l'imagination cherche à s'étendre ; elle rencontre de toutes parts les habitations
des hommes : mais dans ces régions sauvages l'âme se plaît à s'enfoncer dans un océan de
forêts, à planer sur le gouffre des cataractes, à méditer au bord des lacs et des fleuves, et, pour
ainsi dire, à se trouver seule devant Dieu. b- CHATEAUBRIAND, René, " Levez-vous vite, orages désirés ». Comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j'éprouvais dans mes promenades ?les ǀents et les eaudž font entendre dans le silence d'un dĠsert ; on en jouit, mais on ne peut les
peindre.L'automne me surprit au milieu de ces incertitudes ͗ j'entrai aǀec raǀissement dans le mois des
7des cordes, et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux
soupirs.Le jour, je m'Ġgarais sur de grandes bruyğres terminĠes par des forġts. Yu'il fallait peu de chose ă
ma rêverie ! une feuille séchée que le vent chassait devant moi, une cabane dont la fumée
s'Ġleǀait dans la cime dĠpouillĠe des arbres, la mousse qui tremblait au souffle du Nord sur le
les oiseaux de passage qui volaient au-dessus de ma tête. Je me figurais les bords ignorés, les
" Levez-vous vite, orages désirés qui deǀez emporter RenĠ dans les espaces d'une autre ǀie ͊ ͩ
Ainsi disant, je marchais à grands pas, le visage enflammé, le vent sifflant dans ma chevelure, ne
c- LAMARTINE, Méditations Poétiques, " Le Lac ». Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'ocĠan des ągesJeter l'ancre un seul jour ͍
N lac ͊ l'annĠe ă peine a fini sa carrière, Regarde ͊ je ǀiens seul m'asseoir sur cette pierreTu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,Ainsi le ǀent jetait l'Ġcume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souǀient-il ? nous voguions en silence ; On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieudž, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadenceTes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Laissa tomber ces mots :
"Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
8 "Assez de malheureux ici-bas vous implorent,Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;Oubliez les heureux.
"Mais je demande en vain quelques moments encore,Le temps m'Ġchappe et fuit ;
Je dis à cette nuit ͗ Sois plus lente ; et l'auroreVa dissiper la nuit.
ΗAimons donc, aimons donc ͊ de l'heure fugitiǀe,Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de riǀe ;Il coule, et nous passons !"
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'iǀresse, S'enǀolent loin de nous de la mġme ǀitesseQue les jours de malheur ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Éternité, néant, passé, sombres abîmes,Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaudž, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvagesQui pendent sur tes eaux.
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Tout dise : Ils ont aimé !
Synthèse sur le Romantisme.
9IV DEVOIR SUR TABLE:
1Σ Analyse de l'edžtrait nΣ4 de Madame Bovary : la promenade en barque avec Léon
Troisième partie, chapitre 3.
Ce furent trois jours pleins, exquis, splendides, une vraie lune de miel.Ils étaient à l'hôtel de Boulogne, sur le port. Et ils vivaient là, volets fermés, portes closes, avec des
fleurs par terre et des sirops à la glace, qu'on leur apportait dès le matin. Vers le soir, ils prenaient une barque couverte et allaient dîner dans une île.C'était l'heure où l'on entend, au bord des chantiers, retentir le maillet des calfats contre la coque
des vaisseaux. La fumée du goudron s'échappait d'entre les arbres, et l'on voyait sur la rivière de
larges gouttes grasses, ondulant inégalement sous la couleur pourpre du soleil, comme des plaques de bronze florentin, qui flottaient.Ils descendaient au milieu des barques amarrées, dont les longs câbles obliques frôlaient un peu le
dessus de la barque.Les bruits de la ville insensiblement s'éloignaient, le roulement des charrettes, le tumulte des voix, le
jappement des chiens sur le pont des navires. Elle dénouait son chapeau et ils abordaient à leur île.
Ils se plaçaient dans la salle basse d'un cabaret, qui avait à sa porte des filets noirs suspendus. Ils
mangeaient de la friture d'éperlans, de la crème et des cerises.Ils se couchaient sur l'herbe ; ils s'embrassaient à l'écart sous les peupliers ; et ils auraient voulu,
comme deux Robinsons, vivre perpétuellement dans ce petit endroit, qui leur semblait, en leurbéatitude, le plus magnifique de la terre. Ce n'était pas la première fois qu'ils apercevaient des
arbres, du ciel bleu, du gazon, qu'ils entendaient l'eau couler et la brise soufflant dans le feuillage ;
mais ils n'avaient sans doute jamais admiré tout cela, comme si la nature n'existait pas auparavant,
ou qu'elle n'eût commencé à être belle que depuis l'assouvissance de leurs désirs.À la nuit, ils repartaient. La barque suivait le bord des îles. Ils restaient au fond, tous les deux cachés
par l'ombre, sans parler. Les avirons carrés sonnaient entre les tolets de fer ; et cela marquait dans le
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