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Nous sommes comme maîtres et possesseurs de la nature : cette maîtrise limitée renvoie à notre responsabilité 1 – L'homme peut-il prétendre, par le moyen de 



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Il faut interroger les termes séparément: peut-on maîtriser la nature, à quel point et qu'est-ce que

cela peut vouloir dire? Peut-on posséder la nature, à quel point et qu'est-ce que cela peut vouloir dire?

Il faut bien voir aussi qu'il peut y avoir plus d'un sens à cette expression, des sens positifs ou

négatifs. Allez, hop, en selle!

Maître et possesseur de la nature

L'environnement est à la mode, priorité du gouvernement et préoccupation tardive de notre douillet

égoïsme citadin... Mais que signifie prendre soin de la nature ? En quel sens sa sauvegarde dépend-

elle de nous - et non pas nous d'elle ? Descartes écrivait que l'homme se rend par son savoir comme maître et posseseur de la nature.

Pressentait-il déjà que notre exploitation de la nature pouvait lui être dommageable ? Car il y a

comme une violence dans ce vocabulaire de la domination.

En réalité, dire que l'homme est comme maître et possesseur de la nature, signifie qu'il ne le devient

jamais pour de bon. Il y a une limite infranchissable à cette emprise sur la nature, du fait que pour

pouvoir utiliser ses ressources, ou agir sur elle, il faut d'abord en connaître les lois - et s'y soumettre. On ne s'envole dans les airs que parce qu'on connaît la gravitation. Néanmoins, le savoir nous donne bien un pouvoir : celui d'utiliser ses lois pour notre usage. Les

buts sont libres. C'est nous qui imaginons par exemple de fabriquer des lunettes à partir des lois

optiques.

Il faut donc penser à la fois notre maîtrîse et notre soumission à l'égard de la nature. Nous sommes

libres des buts auxquels nous l'asservissons, mais nous subissons en retour toutes les modifications que nous lui imposons. La dégradation de l'environnement nous rappelle aujourd'hui que nos propres conditions de vie dépendent de l'état de la planète.

Nous sommes comme maîtres et possesseurs de la nature : cette maîtrise limitée renvoie à notre

responsabilité.

1 - L'homme peut-il prétendre, par le moyen de sa seule raison, s'emparer de la nature ?

- Compréhension du monde par les sciences o Le projet initial : repérer dans la nature des relations causales pouvant être mise en forme par la raison : la modélisation des phénomènes naturels. o Limites de ce projet : la connaissance rationnelle du monde est une tâche sans fin ; au fur et à mesure qu'il progresse, l'homme prend la mesure de son ignorance o Comprendre n'est donc pas posséder - Exploitation du monde par la technique une réussite dangereuse : o Constat : les techniques rationnelles modernes sont d'une rare efficacité. o Mais l'ambition doit être mesurée : on ne provoque pas impunément les forces de la nature. - Le seul qui réussisse vraiment, c'est l'artiste et ses moyens ne sont pas seulement rationnels " arracher des formes au monde que l'homme subit pour les placer dans celui qu'il gouverne » (Malraux) Le seul monde que l'homme puisse véritablement diriger c'est celui dont il est le démiurge (le créateur) c'est à dire l'oeuvre d'art. Mais ce n'est pas seulement une ambition rationnelle, elle fait aussi appel à la sensibilité et l'imagination. Conclusion partielle 1 : La raison peut bien se donner comme ambition de s'emparer du monde : mais cela ne peut rester qu'un projet, car la connaissance ne peut embrasser l'ensemble du réel, sauf à le réduire, comme le fait l'artiste, à ce qu'il peut en maîtriser.

2 - Est-ce une ambition légitime et conforme aux exigences d'une morale dictée par la raison

(Kant) Est-ce vraiment la raison qui inspire un tel projet ?

- Le but initial et vertueux : apporter le bonheur aux hommes : c'est la justification morale

la plus juste : vaincre les maladies, répondre aux besoins, magnifier la création.

- Mais la finalité initiale peut être pervertie : l'homme peut perdre de vue ce but éthique :

la techno science lui confère une puissance telle qu'elle peut permettre la réalisation de fantasmes de domination - Ce n'est donc pas la raison qui inspire ce projet, mais tout autant les passions humaines, délire prométhéen de l'homme qui voudrait être Dieu.

Conclusion partielle 2 : Le projet de se rendre " comme maître et possesseur de la nature » n'est

légitime que s'il est conforme à une exigence de la morale rationnelle : le bonheur de l'humanité

comme fin de son action ; mais cette intention morale peut être pervertie par les appétits démesurés.

3 - Est-ce prudent (est-ce " bien raisonnable »? Quelles sont les limites que nous devons

assigner à un tel projet ? - Les dérives actuelles de la techno science : o Un exemple : l'eugénisme, l'application de techniques d'art vétérinaire à l'homme, conséquences morales, sociales, et sur la santé publique. - L'homme ne peut oublier qu'il fait lui-même partie de la nature : Nous n'avons qu'un seul monde et l'action de l'homme ne peut le détruire ; à jouer aux apprentis sorciers, l'homme finit par oublier les " comme » de la formule de Descartes ; or, il ne maîtrise pas l'ensemble des paramètres naturels, il ne connaît pas tout. Se prétendre omnipotent dans un

monde où il n'est pas omniscient, c'est s'attendre à être dépassé par les produits de sa

techno science.

- Les responsabilités de l'homme face au monde : il n'en est pas propriétaire " Le monde

est né sans l'homme et finira sans lui » (Lévi-Strauss) o Infantilisme de l'homme moderne : les indiens de Colombie traitent les européens de " petits frères » car ils n'ont pas compris le respect qu'ils devaient à la nature o L'homme moderne, l'héritier des lumière, a encore une mutation à réaliser : accéder à " l'âge de raison » Il ne peut le faire qu'en mesurant les conséquences prévisible de ses actes.

Conclusion partielle 3 : le projet prométhéen est déraisonnable parce que dangereux. L'homme

ne maîtrise pas les conséquence de son action sur la nature. Il doit donc renforcer la prise de

conscience de ses responsabilités face à un monde qui l'accueille, mais dont il ne peut se dire

propriétaire. CONCLUSION : L'homme moderne, en découvrant le pouvoir de sa raison, a rapidement

oublié qu'il était redevable à la nature d'un certain nombre d'obligations. S'il se découvre

" roseau pensant » il ne doit tout de même pas oublier qu'il est le plus faible des roseaux, et

dépendants comme les autres êtres vivant d'un équilibre naturel fragilequotesdbs_dbs47.pdfusesText_47