Illustration de couverture : Amplexus de Crapaud commun, Bretagne Vivante Les Perrières – et analyse des résultats de 2014 à 2018 Opération
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crapauds du Bout du lac s'est déroulée de février à avril Voici les résultats de cette opération 2018 Rappel du contexte du site d' 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Mâles 498 241 330 346 404 205 437 289 88
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Les Perrières
La Chapelle-sur-Erdre
Bilan du crapaudrome en 2018
et analyse des résultats de 2014 à 2018Opération
" Grenouilles en vadrouille » décembre 2018Héloïse LE MENÉEXPERTISES & SUIVIS
Illustration de couverture : Amplexus de Crapaud commun, Bretagne VivanteLes Perrières -La Chapelle-sur-Erdre
Bilan du crapaudrome en 2018
et analyse des résultats de 2014 à 2018.Opération
" Grenouilles en vadrouille »Rédaction du rapport
(décembre 2018) :Héloïse LE MENÉBretagne Vivante sepnb
6 rue de la Ville en Pierre
44000 Nantes
tél. 02 40 50 13 44 fax 02 40 50 13 48 nantes@bretagne-vivante.org www.bretagne-vivante.orgTable des matières
1 Localisation et contexte géographique du crapaudrome........................................7
2 Objectifs du dispositif...............................................................................................8
3 Matériel et méthode..................................................................................................9
3.1 Principe............................................................................................................................................................................9
3.2 Matériel...........................................................................................................................................................................9
3.3 Méthode........................................................................................................................................................................11
4 Résultats et analyses pour l'année 2018...............................................................12
4.1 Espèces et effectifs capturés...................................................................................................................................12
4.2 Localisation des captures........................................................................................................................................13
4.3 Flux de migration et directions..............................................................................................................................13
4.3.1 Détails des flux de migration par espèce...................................................................................................14
4.4 Taux de retour............................................................................................................................................................15
4.5 Analyse des mortalités.............................................................................................................................................16
4.5.1 Mortalité et taux de mortalité par espèce..................................................................................................16
4.5.2 Mortalité par secteur.......................................................................................................................................17
4.6 Suivi des pontes.........................................................................................................................................................18
5 Résultats et analyse des données annuelles depuis 2014....................................19
5.1 Effectifs et espèces.....................................................................................................................................................19
5.1.1 Evolution des captures, toutes espèces confondues...............................................................................19
5.1.2 Evolution des captures par espèce..............................................................................................................20
5.1.3 Evolution de la composition des espèces du peuplement batrachologique du site des
5.2 Flux de migration......................................................................................................................................................22
5.2.1 Evolution des flux de migration pré-nuptiale...........................................................................................22
5.3 Evolution des mortalités..........................................................................................................................................24
5.4 Evolution du nombre de pontes...........................................................................................................................25
6 Discussion et perspectives.....................................................................................26
Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 2018Remerciements
Un grand merci à toutes les personnes qui ont participé au montage et démontage du dispositif, aux
relevés quotidiens des seaux et au traitement informatique des données :Les Agents du service Espace Vert de la ville de la Chapelle-sur-Erdre et les bénévoles de Bretagne
vivante et de la Fédération des Amis de l'Erdre, Clément AMOUR, Emilie AYET, Hélène BOUTIN, Monic
CHAUVIN, Jacques CLAVREUL, Gérard DURET, Catherine ERMENAULT, Hermeline ESNARD, Christine GAUDET, Quentin JOURDAN, Hélène LANGLOIS, Dominique LEDUC, Thierry MARCHAND, Charles MARTIN, Sandra MAZEL, Fabrice MINIER, Philippe MINKOFF, Zoran MONTAGNAC, Anne-Marie MOALIC, Pascale NAFRAICHOUX, Florent PEYLET, Philippe HATTON, Agnès RENARD, Clément POTIRON, Simon PREVOST, Fanny RAUD, Gérard QUIBAN, Iona REIA, Marine ROBERT, Julie HUSSON, Ophélie ROLLIN,Gabriel SAILLARD, Vincent TANGUY, Michel THEIL.
Remerciements5
Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 2018Introduction
Chaque année et dès le mois de janvier quand les conditions climatiques sont bonnes, lescrapauds, grenouilles, salamandres et tritons sortent de leur hibernation et guidés par leur instinct,
migrent vers leurs sites de reproduction. Fraîches amours aquatiques...De quelques dizaines de mètres à un kilomètre pour certains, ce chemin migratoire peut être
périlleux surtout quand il s'agit pour eux de traverser des routes. Qui n'a jamais entraperçu dans le
faisceau de lumière des phares de sa voiture un crapaud immobile au milieu de la route? C'est ainsi que
chaque année, de très grandes quantités de ces animaux sont écrasés sur nos bitumes. Quand on sait
qu'un amphibien sur 5 est menacé de disparaître en France, c'est le macadam blues! Une sortie nocturne en février 2012 au bord de la mare dans le quartier des Perrières de la Chapelle-sur-Erdre, a permis d'y constater une migration importante de Crapauds communs et deGrenouilles agiles. La création récente d'une route, l'avenue des Perrières, dans ce quartier en pleine
construction a provoqué une mortalité significative sur ces espèces.C'est donc pour permettre une continuité écologique malgré ces infrastructures, que l'association
Bretagne Vivante et la Fédération des Amis de l'Erdre, en partenariat étroit avec la municipalité de la
Chapelle-sur-Erdre, met en place chaque année depuis 2014, une opération de sauvetage desamphibiens durant leur période de reproduction, de janvier à début avril. Chaque année année depuis 5
ans, un crapaudrome est installé, c'est l'opération " Grenouilles en vadrouille ».Les objectifs de ce rapport sont de présenter le bilan de l'opération " Grenouilles en vadrouille »
pour 2018 et de mettre en perspectives les données récoltées depuis les 5 années afin de réfléchir à des
pistes d'actions pour la protection de ces populations d'amphibiens.Introduction6
Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 20181 Localisation et contexte géographique
du crapaudrome La Chapelle-sur-Erdre (44240) est une commune de la première couronne de l'agglomérationnantaise en Loire-Atlantique. La ZAC (Zone d'Aménagement Concertée) des Perrières se situe au nord du
centre ville de La Chapelle-sur-Erdre à proximité de la route départementale RD 69. Cette ZAC s'étend sur
environ 54 ha dont 24,5 ha d'espaces verts publics. A terme, cette zone vouée à l'urbanisme, comptera
1300 logements.
En novembre 2009, la ville de la Chapelle-sur-Erdre a reçu à Paris, le prix de la Biodiversité et de la
Nature en ville, remis à l'occasion de sa participation au concours des EcoQuartiers 2009.Lancé au niveau national , le concours ÉcoQuartier s'adressait à toutes les collectivités engagées
dans un programme d'aménagement local ambitieux, et désireuses de s'inscrire dans un mouvement de
diffusion des bonnes pratiques et de réflexion sur l'aménagement durable. La ZAC des Perrières est donc labellisée depuis 2013, " Ecoquartier ». Illustrations 1 et 2 : Cartes de localisation de la ZAC des Perrières1 Localisation et contexte géographique du crapaudrome7
Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 2018 Illustration 3 : Schéma paysager de la ZAC des Perrières Les travaux d'aménagement de la ZAC ont commencés en 2006, la mise en service de l'avenue desPerrières a lieu en 2012. Elle coupe transversalement les flux supposés d'amphibiens de la zone entre
l'habitat de reproduction (mare des Perrières) et les habitats terrestres (boisement Ouest et Est
principalement).2 Objectifs du dispositif
Ce dispositif a pour objectifs :
-stopper/ diminuer la mortalité routière -améliorer les connaissances sur les amphibiens à l'échelle du site -préciser les déplacements et la phénologie des espèces d'amphibiens sur le site -d'étudier et localiser les flux migratoires principaux liés ou non à la reproduction -mieux connaître les zones de mortalité le long du dispositif.2 Objectifs du dispositif8
Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 20183 Matériel et méthode
3.1 Principe
Le principe du crapaudrome est d'empêcher les amphibiens de traverser la route par un dispositifde barrières (bâches). Il s'agit donc de bloquer l'accès à la mare pour les amphibiens en migration pré-
nuptiale, et de bloquer l'accès aux boisements pour les amphibiens en migration post-nuptiale.Les individus en migration sont alors contraints de longer cette barrière afin de trouver un accès et
tombent dans des seaux enterrés régulièrement le long des bâches. Les individus récoltés dans les seaux
sont transférés manuellement chaque jour, des boisements vers la mare et de la mare vers les boisements
après chaque nuit de migration.Trois secteurs peuvent être identifiés :
- un linéaire de bâches et de seaux extérieurs aux bâches, pour le boisement Est, - un autre linéaire de bâches et de seaux extérieurs aux bâches, pour le boisement Ouest- un dernier linéaire de bâches et seaux intérieurs et extérieurs aux bâches, côté Mare.
Les seaux des secteurs boisements Est et Ouest servent à la capture des amphibiens en migrationpré-nuptiale se rendant à la mare. Sur le secteur de la mare, certains seaux sont placés côté route, à
l'intérieur des bâches. L'objectif est ici de capturer les amphibiens se rendant à la mare et ayant réussi à
passer à travers les dispositifs Est et Ouest et à traverser la route. D'autres seaux sont placés à l'extérieur
des bâches, côté mare, et permettent de capturer les amphibiens en migration post-nuptiale se rendant
vers les boisements.Remarque : des petites branches de bois ont été placés depuis 2015 dans les seaux afin que les
animaux non amphibiens (micro-mammifères et invertébrés) puissent sortir sans rester piégés.
3.2 Matériel
Cette étude s'appuie sur l'utilisation d'un dispositif " seaux-bâche » encore appelé " barrière-
pièges » qui empêche la petite faune de se rendre sur la route. En 2014, 28 seaux et 404 m de bâche ont
été utilisés. Depuis 2015, environ 430 m de bâche ont été utilisés pour un total de 31 seaux.
Nombre de
seauxLongueur de bâche (m)Boisement ouest8157
Boisement est9164
Mare Coté route8
111Coté mare6
Total31432
Tableau 1 : Tableau récapitulatif du nombre de seaux et des longueurs de bâche utilisés entre 2015 et 2018.
Pour les relèves quotidiennes, un seau double de pêche fermé par une trappe est utilisé afin de
transporter les individus en toute sécurité et sans qu'ils s'échappent. Une fiche de relève est également
renseignée quotidiennement. (voir annexe ).3 Matériel et méthode9
Illustration 4 : Carte de localisation des seaux et des bâches du crapaudrome aux Perrières à la Chapelle-sur-Erdre
3 Matériel et méthode10
Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 20183.3 Méthode
La relève quotidienne des seaux s'effectue tous les matins environ une heure après le lever du soleil
selon le protocole suivant :- La relève débute toujours par la relève des seaux à l'Est, du seau E0 au seau E9. Ensuite les
mortalités sur les zones M1 et M2 sont comptabilisées en identifiant si possible les individus. La relève
reprend ensuite par les seaux S1, S2 et S3. Tous les individus sont ensuite relâchés à l'Est de la mare. Enfin
le comptage des mortalités se termine par les zones M3 et M4. - Dans un second temps la relève des seaux à l'Ouest s'effectue du seau O8 au seau O1 puis desseaux S4 à S8. Les individus sont relâchés à l'Ouest de la mare. Pour finir, les individus relevés dans les
seaux S9 à S12 puis dans les seaux S13 et S14 sont respectivement déposés derrière la bâche du bois
Ouest et derrière la bâche du bois Est.
Pour chaque individu capturé (ou retrouvé mort sur la chaussée) il est noté l'espèce, le sexe (mâle,
femelle, juvénile) dans la mesure du possible. En outre, une fois par semaine, un comptage des pontes présentes dans la mare est réalisé.L'espèce ainsi que l'ancienneté de la ponte (récente ou ancienne) sont déterminées dans la mesure du
possible.Toutes les observations hors protocole sont notifiées sur la fiche de terrain (contact avec d'autres
taxons : micromammifères, reptiles, ...).Depuis 2014, le nombre de données collectées quotidiennement varie d'une année sur l'autre :
- en 2014, le dispositif a été installé tardivement, du 18 février au 13 avril soit une période de 51 jours
- en 2015, le dispositif a été installé du 18 janvier au 18 avril soit une période de 92 jours dont 7 jours
de données manquantes,- en 2016, le dispositif a été installé du 17 janvier au 16 avril soit une période de 91 jours dont 6
jours de données manquantes- en 2017, le dispositif a été installé du 15 janvier au 15 avril, avec 5 jours de données manquantes,
soit un total de 90 journées de collecte.- en 2018, le dispositif a été installé du 14 janvier au 14 avril soit une période de 90 jours dont 4
jours de données manquantes.Toutes ces données ont ensuite été centralisées et retranscrites numériquement en vue d'un
traitement informatique.NB : Une fois par semaine, la relève était assurée par des agents du service Environnement de la
ville de la Chapelle-sur-Erdre. Pour les 6 autres jours, les relèves ont été réalisées bénévolement par un
groupe d'une quarantaine de personnes. Pour 2018, cette mobilisation bénévole représente un volume
horaire de 179 heures (hors temps de mise en place et de démontage du dispositif). Illustration 5 : Relève des seaux sur le dispositif des Perrières3 Matériel et méthode11
Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 20184 Résultats et analyses pour l'année 2018
Il est important de rendre compte et d'analyser les données récoltées en 2018 et notamment en les
mettant en perspective avec celles des années récoltées au cours des années précédentes.
L'objectif est ainsi de pouvoir dégager des tendances et permettre, si possible, une meilleure protection des populations d'amphibiens présente aux Perrières.Pour plus d'informations sur les années précédentes cf " Amphibiens des Perrières 2014 - 2017 »
4.1 Espèces et effectifs capturés
Les résultats de l'année 2018 confirme la tendance des précédentes années, à savoir une sévère
chute du nombre de captures dans les seaux. Au cours des 3 mois de captures, 172 animaux ont été
capturés dans les seaux dont 165 amphibiens (dont 1 indéterminé).Les deux espèces majoritaires sont cette année le Crapaud commun (Bufo bufo) et le Triton palmé,
(Lissotriton helveiticus) avec respectivement 47,7% et 21,5% des effectifs totaux.Les autres amphibiens contactés sont la Grenouille agile (Rana dalmaitina) (9,9%) et la Salamandre
tachetée (Salamandra salamandra) (16,3%) . Les 4,6 % restants représentent les individus non identifiés et
d'autres espèces (micro mammifères, oiseaux).Espèces (individus
vivants)Effectif FréquenceCrapaud commun8247,7 %
Grenouille agile179,9 %
Triton palmé3721,5 %
Salamandre tachetée2816,3 %
Amphibien indéterminé10,5 %
Autres espèces74,1 %
TOTAL172100 %
Tableau 2 : Nombre total d'individus capturés vivants sur le dispositif en 2018 et répartition par espèce.
Illustrations 6: Principales espèces capturées lors de l'opération 2018 - de gauche à droite : Crapaud commun,
Grenouille agile, Triton palmé et Salamandre tachetée (Crédits photo : Marine RIU et Benjamin KNAEBEL)
4 Résultats et analyses pour l'année 201812
Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 20184.2 Localisation des captures
Illustration 7 : Nombre total d'individus capturés en 2018 par secteur.Comme le montre le graphique ci-dessus, l'effectif d'amphibiens capturés est largement supérieur
pour le boisement Est. Les deux boisements comptabilisent une majorité des captures (130 sur 165) pour
la migration pré nuptiale. Les seaux intérieurs côté Mare (concerne les individus en migration vers la mare
ayant réussi à traverser la route) ont recueilli 20 individus. Pour la migration post nuptiale, seulement 15 individus ont été capturés.4.3 Flux de migration et directions
Il est possible de comparer les différents flux de migrations des amphibiens sur le site :Migration pré-nuptiale : flux en direction du boisement Nord-Est vers la mare Sud et flux en
direction du boisement Nord-Ouest vers la mare Sud.Migration post-nuptiale : flux en direction de la mare Sud vers le boisement Nord-Est et flux en
direction de la mare Sud vers le boisement Nord-Ouest.Pour cela :
itous les individus capturés dans les seaux E0 à E9 et dans les seaux S1 à S3 (13 seaux) sont
considérés comme se dirigeant du boisement Est vers la mare,itous les individus capturés dans les seaux O1 à O8 et S4 à S8 (13 seaux) sont considérés comme se
dirigeant du boisement Ouest vers la mare,itous les individus capturés dans les seaux S9 à S12 (4 seaux) sont considérés comme se dirigeant
de la mare vers le boisement Ouest,4 Résultats et analyses pour l'année 201813Boisement Est
Seaux intérieurs Mare
Boisement Ouest
Seaux extérieurs M...010203040506070809010090
204015 Localisation des captures en 2018Nombre de captures Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 2018
itous les individus capturés dans les seaux S13 et S14 (2 seaux) sont considérés comme se dirigeant
de la mare vers le boisement Est.Tableau 3 : Flux de migration pré et post-nuptiale toutes espèces confondues pour l'année 2018
Les résultats globaux montrent que la migration pré-nuptiale est beaucoup plus importante que la
migration post-nuptiale, avec respectivement 150 individus en migration pré-nuptiale et 15 en migration
post-nuptiale.Deux fois plus d'individus viennent du boisement Est lors de la migration pré-nuptiale par rapport
au boisement Ouest. Concernant la migration post-nuptiale, la grande majorité du flux d'amphibiens semble se diriger aussi vers le boisement Est (93,3%).4.3.1 Détails des lflux de migration par espèce
Illustration 8 :Flux de migration pré-nuptiale par espèce en 2018En analysant les résultats, espèce par espèce, on observe que pour le Crapaud commun et le Triton
palmé, les flux de migration pré-nuptiale provenant des boisements Est sont plus importants avec
respectivement 70,7 % et 83,3 %.Il en va différemment pour la Grenouille agile et la Salamandre tachetée. En effet, le boisement
Ouest contribue à 73,3 % au flux de migration pré-nuptiale de la Grenouille agile et 65,2 % pour la
Salamandre tachetée.
4 Résultats et analyses pour l'année 2018149061440141
96 (64%)93,30%6,70%
Migration pré-nuptialeMigration post-nuptiale
Seaux extérieursBoisement
Est Seaux intérieurs MareS1 à S3
Seaux intérieurs MareS4 à S8
Seaux extérieursBoisement
Ouest Seaux extérieurs MareS9 à S12
Seaux extérieurs MareS13 à S14
54 (36%)
Flux Nord-Est → Sud Flux Nord-Ouest → Sud Flux Sud →Nord-Est
Flux Sud →
Nord-Ouest
Crapaud commun
Grenouille agile
Triton palmé
Salamandre tachetée 0,0%10,0%20,0%30,0%40,0%50,0%60,0%70,0%80,0%90,0% 70,7%26,7%83,3%
34,8%29,3%73,3%
16,7%65,2%Détail des flux de migration pré-nuptiale par espèce
Flux Nord-Est → Sud
Flux Nord-Ouest → Sud
Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 2018 Illustration 9 : Flux de migration post-nuptiale par espèce en 2018 Pour la Grenouille agile, les flux de migration post-nuptiale vers les boisements Est et Ouest sont identiques.Cependant, pour les autres espèces, il y a uniquement présence de flux de migration post-nuptiale
vers le boisement Est.Ces résultats sont néanmoins à nuancer car comme le montre le tableau 3, seulement 15 amphibiens
ont été capturés dans les seaux extérieurs. Difficile dans ces conditions de conclure avec certitude à des
directions de flux de migration post-nuptiale.4.4 Taux de retour
Illustration 10 : Taux de retour par espèce en 20184 Résultats et analyses pour l'année 2018150,0%
20,0% 40,0%60,0%
80,0%
100,0%100,0%
50,0%100,0%100,0%
0,0% 50,0%0,0%0,0%
Détail des flux de migration post-nuptiale par espèceFlux Sud → Nord-Est
Flux Sud → Nord-Ouest
Toutes espèces confondues
Crapaud commun
Grenouille agile
Triton palmé
Salamandre tachetée
0,0%5,0%10,0%15,0%20,0%25,0%
10,1% 9,3% 13,3% 2,8% 21,7%Taux de retour par espèce
taux de retour Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 2018Il est possible d'estimer un taux de retour de la mare (nombre d'individus capturés au retour de la
mare/nombre d'individus capturés en direction de la mare). Ce taux de retour, toutes espèces
confondues, est de 10,1 %. Il varie de 2,8 % pour le Triton palmé à 21,7 % pour la Salamandre tachetée.
Cependant ces taux de retour sont à prendre avec prudence. Il est possible en effet que desindividus contournent les bâches par les côtés. En outre, l'ouverture laissée pour le passage piéton
augmente également les probabilités de fuite des individus. On peut aussi supposer qu'après la
reproduction, des individus se dispersent vers des gîtes d'été différents et situés plus majoritairement hors
secteurs bâchés. Enfin, les effectifs étant faibles, mieux vaut se garder de conclure fermement à partir de
ces résultats. Illustrations 11 : Salamandre tachetée (Crédit photo : Bretagne Vivante)4.5 Analyse des mortalités
4.5.1 Mortalité et taux de mortalité par espèce
Tableau 4 : Mortalité et taux de mortalité par espèce pour la durée totale du dispositif en 2018
4 Résultats et analyses pour l'année 201816Mortalité
Crapaud commun15,9%
Grenouille agile5,9%
Triton palmé2,7%
Salamandre tachetée10,7%
2213,3%Taux de
mortalité13 (59,1%)
1 (4,5%)
1 (4,5%)
3 (13,6%)
Indéterminés ou autres
espèces4 (18,2%)Mortalité toutes espèces
confondues Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 2018Au total 22 individus victimes de collisions routières ont été comptabilisés, ce qui constitue 13,3%
des migrateurs. C'est le même nombre de victimes qu'en 2017 mais le pourcentage est un peu plus élevé
par rapport aux effectifs totaux. La majorité d'entre eux sont des Crapauds communs (13 individus soit
59,1 % des individus retrouvés morts). C'est aussi l'espèce la plus représentée en nombre dans les
captures. Un cadavre de Grenouille agile a été relevé sur la route, il en est de même pour le Triton palmé
palmé et 3 de Salamandre tachetée.En calculant le taux de mortalité par espèce, on remarque que pour la Salamandre tachetée, il
atteint 10,7 % (moitié moins élevé qu'en 2017 pour un effectif pourtant 2 fois plus important). Le Triton
palmé, quant-à-lui, compte un taux de mortalité nettement plus bas, avec 2,7 % de l'effectif total (moitié
moins élevé qu'en 2017 mais aussi presque deux fois moins d'effectif total). Concernant les anoures, le taux de mortalité est de respectivement 15,9 % pour le Crapaudcommun (un peu plus élevé qu'en 2017) et de 5,9 % pour la Grenouille agile (moitié moins élevé qu'en
2017 mais effectif aussi !). Les effectifs étant peu importants, il est difficile d'en tirer des conclusions.
Illustrations 12 : Crapaud commun sur une route (Crédit photo : Charles Martin)4.5.2 Mortalité par secteur
Sur la portion de route qui longe les 2 boisements, l'avenue des Perrières a été divisée en 4 secteurs
pour l'étude de la mortalité routière : M1, M2, M3, M4 qui figurent sur l'illustration 4. L'illustration 11
compare les mortalités (nombres d'individus) par secteur et par espèce.Illustration 13 : Mortalité par secteur et par espèce pour la durée totale du dispositif en 2018
4 Résultats et analyses pour l'année 201817M1M2M3M40123456
Salamandre tachetée
Triton palmé
Grenouille agile
Crapaud commun
Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 2018On constate que la mortalité est assez semblable dans les différentes zones ( 4 à 5 individus).
C'est sur le secteur M3 que l'on retrouve une plus grande diversité spécifique au niveau de lamortalité (3 des 4 espèces d'amphibiens), alors que pour les autres zones, uniquement 2 espèces
différentes y ont été retrouvées. Les effectifs de mortalité étant peu importants, il est difficile de les
interpréter.4.6 Suivi des pontes
Chaque semaine, le jeudi, un comptage des pontes de Grenouille agile et de Crapaud commun dans la mare était réalisé. Le tableau ci-après indique le nombre le plus important de pontes de Grenouille agile vues enmême temps sur la période de reproduction en 2018. Ce chiffre est à interpréter avec beaucoup de
précaution. En effet, au Sud de la mare des Perrières, se trouve un boisement. On peut supposer que des
Grenouilles agiles provenant de ce boisement viennent aussi à la mare pour se reproduire. Les pontes
dans la mare des Perrières ne sont donc pas forcément attribuables aux femelles de Grenouille agile
venant des boisements Est et Ouest de l'autre côté de la route. Tableau 5 : Nombre maximum de pontes de Grenouille agile vues en même temps dans la mare desPerrières en 2018
Illustration 14 : Mare des Perrières, février 2015 1876Nombre de
pontesGrenouille
agile Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 20185 Résultats et analyse des données
annuelles depuis 2014Au terme de ces 5 années de mise en place du crapaudrome dans le quartier des Perrières à la
Chapelle-sur-Erdre, il est nous est possible de comparer et d'analyser toutes les données annuelles
récoltées.5.1 Effectifs et espèces
5.1.1 Evolution des captures, toutes espèces confondues
Illustration 15 : Nombres de captures annuelles, toutes espèces confondues, depuis 2014.Tableau 6 : Taux d'évolution en pourcentage du nombre de captures toutes espèces confondues, pour les
années 2014 à 2018.Année après année, toutes espèces confondues, le nombre de captures est en très forte baisse.
La comparaison s'avère difficile avec l'année 2014, car le dispositif et le suivi n'ont commencé qu'un
mois plus tard (du 13/02/2014 au 12/04/2014). Malgré ce mois ce capture en moins, plus d'amphibiens ont été capturés en 2014 avec 1002 individus. La baisse la plus importante a eu lieu entre 2015 et 2016. Globalement, de 2014 à 2018, le nombre de captures d'amphibiens a diminué de 83 %.5 Résultats et analyse des données annuelles depuis 20141920142015201620172018020040060080010001200
1002799
320
190172 Effectifs
-19,6%-60,5%-40,6%-8.5%-83%De 2014 à
2015De 2015 à
2016De 2016 à
2017De 2017 à
2018De 2014 à
2018Evolution du
nombre de captures Bretagne Vivante - SEPNBBilan 2018 du crapaudrome aux Perrièresdécembre 20185.1.2 Evolution des captures par espèce
Tableau 7 : Nombre de captures par espèce pour les années 2014 à 2018. Illustration 16 : Nombre de captures par espèce pour les années 2014 à 2018.Tableau 8 : Taux d'évolution, en pourcentage, du nombre de captures par espèce, pour les années 2014 à 2018.