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Eglise réformée de FranceCentre Historique des Archives nationalesRépertoire numérique détaillédu fonds del'Église Réformée de France(E.R.F.)107 AS 1-262(1791-1997)ParMagali Lacousse, conservateur aux Archives nationalesetVirginie Godar, DESS d'archivistique de l'Université de Haute-AlsaceSous la direction deChristine NougaretConservateur général aux Archives nationales

2005
2 Introduction1) Historique de l'église Réformée de France, de la Réforme à nos jours :

I. Les origines de l'église Réformée de France.A. La Réforme de Calvin.L'Eglise réformée de France trouve ses origines dans le mouvement de

contestation de l'autorité de l'église romaine, né de l'influence conjointe des idées de Martin Luther et de l'émergence de nouvelles élites acquises au courant humaniste du

XVIème siècle. A cette époque, la religion est omniprésente dans la vie politique, sociale et

culturelle. Cette religion est surtout empreinte d'une terrible angoisse de la mort : or,

l'église catholique ne parvient plus à canaliser cette inquiétude grandissante, malgré la

vénération des reliques, le culte des saints et de la Vierge, le purgatoire ou le recours

aux indulgences, tous destinés à obtenir la rémission des péchés. Quant à l'Humanisme,

il se caractérise par la redécouverte des textes originaux de l'Antiquité : par ce retour aux sources, les théologiens protestants vont déclarer que le Christ a expié par sa mort,

et une fois pour toutes, tous nos péchés. Le salut est assuré par la grâce si on a la foi

[...] Il n'est plus question de comptabiliser ses bonnes oeuvres, ni d'acheter des indulgences. La grâce de Dieu est complète "1. Relayé par l'imprimerie, l'Humanisme

modèle l'homme nouveau de la " Renaissance ". Les idées de la Réforme opèrent ainsi une révolution intellectuelle et religieuse

basée sur la valeur de l'écrit de référence, la Bible, et le contact direct entre l'homme et

Dieu ; si le pouvoir royal se montre d'abord favorable aux idées de la Réforme, " l'Affaire des Placards " de 1534 met un terme à cette bienveillance : des affiches placardées jusque dans les appartements royaux, dénoncent les abus de l'église catholique et critiquent implicitement le roi François Ier, qui a conclut un nouveau Concordat avec le Pape en 1516. Contraint de se réfugier à Bâle, Jean Calvin dédie son Institution de la religion chrétienne à François Ier, mais le roi reste insensible à ce

plaidoyer. En dépit de la répression ordonnée par Henri II, le successeur de François Ier,

le calvinisme se répand rapidement, tant dans la noblesse que dans le peuple et une partie du clergé catholique. Des églises dites " plantées " se multiplient dans le royaume. En 1559, un premier Synode est organisé à Paris au cours duquel sont adoptées une Confession de Foi et une Discipline ecclésiastique inspirées des idées de Calvin. Ce

1 CADIER-SABATIER (Sylvie), " Brève histoire du protestantisme français ", Bulletin du Centre

Protestant d'Etudes Documentaires, n°25, mai 1993, p. 150. 3 Synode constitue l'acte de naissance de l'église réformée de France2, qu'il dote d'une organisation démocratique et parlementaire, dite presbytéro-synodale. Cette organisation s'articule selon trois niveaux territoriaux : à la base, le consistoire de l'Eglise locale ; au-dessus, le Synode provincial, qui rassemble tous les représentants des Eglises locales ; au sommet, le Synode national, rassemblant les représentants

provinciaux et composé pour moitié de pasteurs et de laïcs. B. L'église réformée entre répression et tolérance. L'Eglise réformée est désormais pourvue d'institutions, d'une communauté de

fidèles en constante augmentation et de ministres du culte (provenant essentiellement de Genève). Aux yeux du pouvoir royal, elle devient un danger, car elle risque de constituer une force autonome d'opposition ou de résistance ; l'église catholique dénonce également l'existence en France d'" hérétiques ". Pour certains princes, la religion devient un argument décisif dans leurs appétits de pouvoir : la famille des Guise rejoint ainsi la tête de la Sainte Ligue, constituée par les Catholiques les plus déterminés. En 1562, l'équilibre est rompu : ordonné par les Guise, le massacre de réformés réunis dans une grange de Wassy déclenche les Guerres de religion3. Ces

guerres sont tristement illustrées par le massacre de la Saint-Barthélémy (24 août 1572).L'assassinat du roi Henri III en 1589 et les hasards dynastiques conduisent sur le

trône un protestant, Henri de Bourbon, roi de Navarre. Devenu Henri IV, il met fin aux guerres et se résout à abjurer le protestantisme en 1593, ce qui lui vaut le ralliement des catholiques. Alors que la pacification du royaume est presque acquise, Henri IV s'efforce d'éliminer définitivement tout germe de conflit en dotant les protestants français d'un véritable statut. A cet effet, de longues négociations sont engagées avec les représentants de chacune des instances réformées, qui aboutissent enfin à la signature de l'Edit de Nantes, en avril 15984. L'Edit de Nantes consacre la volonté pacificatrice du roi, puisqu'il garantit la liberté de conscience ; des chambres de composition mi-partite, catholique et protestante, doivent être créées dans certains parlements. Les protestants obtiennent des subventions leur permettant de rémunérer leurs pasteurs et de financer leurs académies, ainsi que cent cinquante lieux de refuge et

cinquante et une places de sûreté. L'Eglise Réformée est à nouveau soumise aux persécutions sous le règne de

Louis XIV. Ses fidèles sont désignés par leurs détracteurs catholiques sous l'appellation

de " huguenots ", terme dérivé de l'allemand " eidgenossen " qui signifie " confédéré ".

Une politique insidieuse se met en place : des métiers sont interdits aux protestants, les chambres mi-partites sont dissoutes, des temples sont détruits, les " dragonnades " sont instaurées. L'aboutissement logique de cette politique est la révocation de l'Edit de Nantes par l'Edit de Fontainebleau, en octobre 1685. Or, " il est bien rare que dans le royaume de France où la construction de l'Etat s'est faite par touches et retouches, par avances rapides et reculs prudents, par audaces calculées et chances attrapées au vol, on

révoque. Un édit, de surcroît que son préambule décrète irrévocable. L'acte en soi

constitue comme un coup de poing donné à la tradition, comme une agression infligée

2 CADIER-SABATIER (Sylvie), 1993, Op. Cit., p. 151. 3 GARISSON (Janine), Guerre civile et compromis. 1559-1598, Paris, Editions du Seuil, 1991, p. 1444 " Un édit ne porte pas la date du jour de sa signature, mais seulement les mentions du lieu (Nantes) et du

mois (avril) où il est signé, ainsi que l'année du règne, (la neuvième) du roi qui le promulgue. Une

hypothèse avance la date du 13 avril pour la signature " : SOUCHON (Cécile), 1998, Op. Cit., p. 47.

4 non au droit français mais à sa pratique "5. L'Edit de Fontainebleau ordonne

l'interdiction du culte réformé et l'obligation de baptiser les enfants pour les élever dans

le catholicisme. Les prisons et les galères se remplissent de réformés récalcitrants. De nombreux réformés quittent le pays pour la Suisse, l'Allemagne, les Provinces-Unies et l'Angleterre, qui constituent le Refuge. Une autre partie s'exile également en Alsace, où

les églises (essentiellement luthériennes) sont tolérées depuis le Traité de Westphalie de

1648. L'édit de Fontainebleau ne peut néanmoins éradiquer la religion protestante en

France. Dès 1686, bien que sans ministre du culte, des assemblées clandestines

s'organisent : les grottes, les forêts et les endroits difficiles d'accès sont érigés en lieux

de culte. C. Le Désert et la clandestinité. En dépit des dangers, la fréquentation des assemblées clandestines ne cesse de

croître dans les premières années qui suivent l'Edit de Fontainebleau. Une vie religieuse clandestine se développe : en 1715, le premier Synode du Désert est organisé en pays cévenol, consacrant la restauration de l'église Réformée. Ce Synode oblige les ministres du culte à signer la Confession de foi de 1559 et à observer la liturgie de Calvin. Il enjoint les fidèles à braver l'autorité publique en refusant d'assister à la messe et d'accepter les sacrements. Certaines Eglises du Désert décident de ne pas adhérer au Synode, préférant leur autonomie : ce mouvement prend le nom de congrégationalisme et constitue l'une des premières scissions au sein l'église Réformée6. Le Désert est marqué par l'alternance de périodes de répressions et d'accalmie. A cet égard, l'Edit de tolérance de 1787 signé par Louis XVI envers ceux " qui ne font pas profession de la religion catholique ", constitue l'une des premières étapes de la

lente réintégration civile des réformés. Dans l'immédiat, ce texte leur reconnaît une

existence légale mais ne leur accorde pas la liberté de culte. D. La reconnaissance de la liberté de Culte. Il faut attendre la Révolution de 1789 pour que la liberté de culte soit acquise.

D'ailleurs, les évènements révolutionnaires offrent aux réformés l'occasion de jouer un

véritable rôle politique : ils participent ainsi à l'élaboration des principes de la Déclaration des Droits de l'Homme. La Constitution de 1791 consacre la liberté de culte, à condition que celle-ci ne trouble pas l'ordre public. Dans ce nouvel Etat, fondé sur la philosophie des Lumières les réformés (tout comme les juifs) jouissent des mêmes droits et devoirs que les catholiques. Cependant, liberté de culte ne signifie pas encore

égalité des cultes : tout au long du XIXè siècle, les gages offerts à l'église catholique,

religion d'état, par les divers régimes politiques conservateurs (Premier Empire, Restauration, Second Empire, etc.) raniment périodiquement la méfiance des

protestants. Néanmoins, l'histoire de l'église Réformée de France se confond désormais

avec l'intégration au sein de la nation française. 5 GARISSON (Janine), L'Edit de Nantes et sa révocation, Paris, Editions du Seuil, 1885, p. 7. 6 POTON (Didier), et CABANEL (Patrick), 1994, Op. Cit., p. 63.

5

II. Vers l'institutionnalisation. L'institutionnalisation de l'église Réformée de France s'effectue au cours de

trois étapes successives : l'adoption des articles organiques en 1802, la loi sur les

associations cultuelles de 1905 et la création de l'E.R.F. en 1938. A. Les articles organiques de 1802.Passés de la clandestinité à la reconnaissance officielle, les réformés se trouvent

pourtant confrontés à d'importants problèmes, tels que rebâtir leurs temples et restaurer

les cadres institutionnels et théologiques de leur Eglise. Dans un premier temps, la

création de facultés de théologie permet d'assurer la formation de nouveaux pasteurs. Bien plus, l'adoption des Articles organiques de 1802 connaît quelques

conséquences fâcheuses. En premier lieu, les articles prévoient la rémunération des pasteurs par l'état, mais sur la même base que les membres du clergé catholique : or, les pasteurs sont mariés et parents ; leur rémunérations étant trop faible pour subvenir aux

besoins de leur famille, ils sont contraints de faire appel à la générosité de leur église.

En second lieu, les Articles organiques remettent profondément en cause le fonctionnement du système presbytéro-synodal qui régit les institutions de l'Eglise réformée. En effet, au niveau territorial, les Articles refusent de reconnaître l'église locale pour lui préférer l'église consistoriale, dont le nombre de fidèles est arbitrairement fixé à six mille. Autre évolution inattendue : l'ancien clivage entre les luthériens d'Alsace et les Réformés du reste de la France. Soumis aux traités de Westphalie et de Ryswick, qui leur accordaient une certaine tolérance religieuse, les luthériens d'Alsace ont pu continuer de pratiquer leur foi et participer aux intenses réflexions théologiques engagées entre les protestants suisses, allemand et britanniques.

Au contraire, les réformés de la " France de l'intérieur " sont restés imprégnés de la

philosophie religieuse du XVIIIème siècle influencée par l'esprit des Lumières : " On ne nie pas l'importance de la théologie ; mais on l'aborde avec le même état d'esprit que les autres domaines de la connaissance : on tente de l'assimiler, de la dominer, de la réduire à quelque chose de naturel. [...] On ne conteste ni la création, ni la transcendance divine ; mais on tente d'investir ces concepts de l'intérieur, de transformer le christianisme en une réalité vécue, en plaçant l'homme et non pas Dieu au centre de la réflexion idéologique"7. Cette foi teintée de rationalisme se heurte inévitablement aux courants issus du Réveil qui gagnent de nombreux pays d'Europe du Nord au début du XIXème siècle et qui recherchent le retour à l'orthodoxie dogmatique des premiers réformateurs du XVIème siècle. Leurs adeptes prônent la stricte observance de la Bible, en vertu de laquelle ils prennent le nom d'" évangélistes ", pour se

distinguer des autres réformées appelés " libéraux "8. A partir de 1830, le débat entre

libéraux et évangélistes se durcit qui conduit bientôt au schisme réformé. Les évangélistes fondent l'Union des Eglises évangéliques de France en 1849 ; d'autres

églises apparaissent, dont les Méthodistes, l'Armée du Salut et les Pentecôtistes. Les libéraux eux-mêmes sont confrontés à des divisions internes, où les ultra-7 Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine . Les protestants, Paris, Beauchesne,

1993, Tome V, p. 11. 8 Ibid., p. 13.

6 libéraux s'opposent aux modérés. En 1871, se tient le premier synode officiel des protestants en France. En réalité, il s'agit de deux Synodes distincts : d'une part, celui des luthériens, qui doivent se réorganiser après la perte de l'Alsace et de la Moselle au profit de l'Empire allemand ; d'autre part, celui des réformés9. Lors de ce dernier, les évangélistes sont majoritaires et font adopter une nouvelle Confession de foi qui est désormais imposée aux pasteurs. " Beaucoup de libéraux auraient pu, à la rigueur, accepter le texte proposé, mais ils refusent qu'on en rende obligatoire la signature par les pasteurs et qu'on lui donne force de loi. Le vote qui intervient (61 voix pour et 45 contre) conduit à la rupture ecclésiastique "10. A la veille de l'adoption de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, la communauté réformée est divisée entre

évangélistes et réformés, libéraux et extrémistes. Dans ce contexte, est créée la Fédération protestante de France (F.P.F.), le 25

octobre 1905, dans un double objectif : respecter la diversité des divers courants de pensées et maintenir la cohérence du protestantisme en France ; la méthode est celle des

" fédérations ", qui garantit à la foi indépendance et dialogue. B. La loi de séparation des Eglises et de l'Etat.Le projet de séparation des Eglises et de l'Etat est fort ancien, datant des années

1870. Les conflits idéologiques entre les partis républicains et cléricaux conduisent les

gouvernements successifs à la prudence et l'ordre du jour de ce projet de loi est sans

cesse remis lors des séances parlementaires. Dès 1872, le Synode général des réformés

s'est déclaré favorable au principe de la neutralité religieuse de l'Etat. La loi de séparation des Eglises et de l'Etat est adoptée le 9 décembre 1905 : les différentes confessions doivent prendre à leur charge la rémunération de leur personnel cultuel, le loyer des édifices du culte et le financement de leurs écoles religieuses. Toutefois, pour

faire face à ces nouvelles contraintes financières, la loi les autorise à percevoir des dons

et des legs, à lever des quêtes, à louer leurs immeubles cultuels et à tarifer certaines

cérémonies religieuses. En 1906, trois Unions d'églises sont créées : l'Union des Eglises réformées

évangéliques (la plus importante), qui rassemble les orthodoxes ; l'Union des Eglises réformées Unies, qui fédère les anciennes Eglises libérales ; l'Union nationale des Eglises Réformée, dite de Jarnac, qui s'efforce d'ouvrir le dialogue entre les deux autres11.

C. La création de l'Eglise Réformée de France en 1938. La Première Guerre mondiale provoque une profonde remise en cause des

divisions de la communauté réformée. En effet, non seulement les différentes Unions sont rassemblées au sein de la Fédération Protestante de France, mais elles mettent leurs forces en commun pour soutenir l'oeuvre des aumôneries militaires. Sur le plan

9 ENCREVE (André), " Les archives des Eglises protestantes aux XIXème et XXème siècles ", Op. Cit., p.

75. 10 GOUNELLE (André), " La déclaration de foi dans l'Eglise Réformée de France ", Eglise en Débats,

n°1, Mai 1995. 11 MOURS (Samuel), Les Eglises réformées en France. Tableaux et cartes. Paris, Librairie protestante,

Strasbourg, Librairie Oberlin, 1958, p. 23. 7

théologique, la guerre met un terme définitif à l'optimisme et à la foi dans l'homme qui caractérisait la philosophie libérale du XIXème siècle. Cette rupture d'avec le débat doctrinal du Synode de 1872 se manifeste essentiellement par le désir de renouer avec la pensée de Calvin du XVIème siècle. Le théologien Karl Barth est l'une des principales figures de proue de ce mouvement : " il reproche à la théologie du XIXème siècle de

s'intéresser beaucoup trop à l'histoire, à la psychologie historique, à la religiosité

naturelle de l'homme et d'oublier le Dieu transcendant de l'Epître des Romains, pour s'intéresser à un Dieu immanent, ne se distinguant véritablement ni de la nature, ni de l'homme "12. Au regard de cette évolution doctrinale, à laquelle nombre de grands noms souscrivent, tel Pierre Maury, les divisions de la communauté réformée de France semblent caduques. Elles paraissent d'autant plus dépassées que, au niveau international, le mouvement oecuménique commence à se développer dans les années

1920. Dès 1933, des négociations s'engagent : elles aboutissent en 1938 à la création de

l'Eglise Réformée de France (E.R.F.), qui réunit les Eglises réformées évangéliques, les

Eglises réformées (de tendance libérale), les Eglises évangéliques libres, l'Eglise

méthodiste, et la Société Centrale Evangélique. Cette dernière fait partie, à l'origine, de

l'Union des Eglises Réformées Evangélistes. Mais confrontée aux divisions et aux

conflits internes, elle préfère se retirer de l'Union pour adhérer à l'Eglise Réformée de

France dont elle obtient de conserver son autonomie administrative et financière. Ellequotesdbs_dbs7.pdfusesText_13