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Azalée

Le 2 e

RPIMa dans l'OPERATION AZALEE

(28 Sept - 05 Oct 1995)

L'histoire retiendra sans doute que l'opération AZALEE fut une intervention combinée interarmées, puissante

par les moyens déployés, innovante par les modes d'action mis e n oeuvre mais de faible intensité quant aux combats menés face à un groupe de mercenaires, certes expérimentés m ais appuyés par une armée comorienne sous-équipée, qui constituent, comme ce fut le cas lors de cette opération, un atou t indéniable par leur capacité de réaction immédiate face à un évènement se produisant à 10.000 km de la métro pole. Le contexte

Depuis son indépendance, en 1975, l'his-

toire de cette jeune république des Comores est longtemps restée liée à celle de son ancien colonisateur. Bob DENARD y aura dont il ne nous appartient pas ici d'analyser les ressorts politiques.

Dans la nuit du 27 au 28 septembre 1995,

Bob DENARD débarque à MORONI

(Grande Comore) avec un groupe de 40 mercenaires, rallie à sa cause une majori- té des forces armées comoriennes (Garde présidentielle et Armée de terre, soit 600 hommes environ), s'empare du palais prési dentiel, de la radio nationale et destitue, en le faisant prisonnier, le Président en exer cice, Saïd Mohamed DJOHAR.

La France décide immédiatement de réagir

et donne l'ordre aux forces stationnées dans la Zone Sud de l'Océan Indien (FAZOI) de préparer une intervention pour neutraliser les mercenaires et rétablir la légitimité répu blicaine sur le territoire des Comores.La préparation de l'opération en pleine séance de saut de la St Michel, le 2e

RPIMa bouscule son programme des

festivités prévues ce jour là et met ses uni tés disponibles sur pied de guerre (Deux compagnies de combat, un PC tactique, un groupe CRAP (chuteurs opérationnels) et un groupe SPEMER (nageurs).

Le plan d'opération, élaboré entre l'EM

le 29 septembre : l'opération " AZALEE » était décidée, avec pour objectif de libérer le

Président DJOHAR et de capturer Bob DE

dans cette aventure.

L'idée de manoeuvre

retenue était simple de Hahaya, bassade de France, sur l'aéroport d'ICO NI pour assurer au plus vite la liaison avec l'Ambassadeur et la protection des résidents réfugiés dans la chancellerie. forces terrestres (2e

RPIMa renforcé) sur

Hahaya, soit par poser d'assaut, soit par

aérolargage en vue de neutraliser les forces rebelles, libérer le Président et assurer la sécurité dans Moroni.

D'importants moyens ont été placés sous

les ordres du COAE constitué à partir de l'EM/COMSUP tir du 2e

RPIMA (PC + 2 Cies) renforcé par

deux autres unités, l'une en provenance du

Mayotte (DLEM), la seconde détachée de

puis de 5 e

RIAOM de Djibouti.

ment crée à Taverny (DLMO + groupes du 1er

RPIMa, 13

e

RDP, Commandos Marine et

GIGN).

Réunion.

Alouette III.

4 du 2 e

RPIMa est projetée jusqu'à Dzaouzi, à

Mayotte, où elle poursuit ses préparatifs en mise sur pied par le DLEM.

Un véritable pont aérien va ensuite achemi-

ner, durant les quatre jours qui suivent, l'en- semble des forces prévues et la logistique associée, depuis La Réunion, Djibouti, le

Tchad et la métropole.

tend le feu vert pour passer à l'action depuis sa base de Mayotte.

A 20h00 l'ordre d'engagement est donné par

le COMSUP à bord de la frégate " le FLO REAL » d'où il maintien une liaison directe avec le COIA à Paris.

Le déroulement de l'action

L'opération "

Azalée » s'est déroulée, glo-

balement, en conformité avec le plan établi

La première phase

à été déclenchée

dans la nuit du 3 au 4 octobre et a permis la saisie des objectifs initiaux nageurs puis des hommes du 1er RPIMa s'est heurté à une résistance rapidement neutralisée.

SPEMER du Régiment) ont accosté avant

l'aube à proximité de leur objectif, et accueil- li les premiers renforts héliportés du GIGN + 13 e

RDP et un groupe de combat du 2

e RPI-

Ma. Ils étaient appuyés par un Puma canon

du COS. Un accrochage à eu lieu avec le groupe du 2 e

RPIMa au moment du repli des

rebelles qui tenaient l'aéroport. du 2 e

RPIMa étaient maintenus en réserve

débarquement.

La deuxième phase

a débuté un peu avant le lever du jour. Il s'agissait de mettre à terre sur, ou à proxi mité de l'aéroport d'Hahaya l'ensemble du groupement TERRE, soit les quatre compa gnies de combat sous commandement du

PC du 2

e

RPIMa.

Dans un premier temps, l'option de mise à

terre par parachutage à été préparée pour la 1

Cie et un PC réduit, mais rapidement

réception des premiers CR du C.O.S débar- qué à HAYAYA.

Les poser d'assaut, reconnaissances et sé

curisation de la zone aéroportuaire ont été opposé de résistance ; une partie s'est re ler un élément retardateur, facilement bous culé, à la sortie Sud de l'aéroport, le reste à déposé les armes rapidement.

L'acheminement des forces s'est poursuivi

tout au long de la matinée au rythme des rotations des Transall et C 130.

Il n'y a pas eu d'autres combats que ceux

qui ont marqué les premiers débarquements, faisant au total quatre tués et quelques bles sés parmi les rebelles comoriens. Les reddi- tions se sont multipliées et ont commencé à constituer un poids non négligeable de pri sonniers à prendre en compte.

La reddition de Bob DENARD

Au terme d'une progression assez peu or

thodoxe jusqu'à Moroni (20km), le camp de KANDANI où s'étaient repliés les mer cenaires de Bob DENARD a été encerclé du camp d'Itsoundzou, plus au Nord, où se

Les négociations, menées depuis l'Ambas-

sade, se sont déroulées sous haute tension,

DENARD décidait de libérer le Président

DJOHAR et de se rendre avec l'ensemble

de ses mercenaires.

AZALEE était terminée et la mission accom

plie.

Mais pour le Régiment, ce ne sera pas tout

à fait "

mission terminée

» car AZALEE 2

va consister, pour les unités du Régiment qui vont se relayer durant six mois à Moroni, à garantir la sécurité du territoire durant le nouveau processus électoral qui allait s'en gager.

Quelles ont été

les grandes caractéristiques de l'opération AZALEE

1/ La conception et la réalisation dans de

tique interarmées exemplaire : quatre jours projetées pour certaines sur 10000 km, étaient opérationnelles sur la base de départ de Mayotte.

2/ L'entrée en jeu du COS pour une de ses

mis de tester la combinaison de savoirs faire de nature à créer la surprise : approche

à la nage, héliportages sous couverture de

Puma canon. Plus tard, Le GIGN sera éga

lement impliqué, comme il sait le faire, dans la négociation en vue de la libération du Pré sident DJOHAR. la présence des unités pré-positionnées connaissant le terrain, bien acclimatées et réactives immédiatement.

4/ Parmi ces forces, la présence d'un ré

fessionnels entraînés aux actions aéro portées constitue, évidemment, un atout supplémentaire en permettant d'élaborer les équipes spécialisées du Régiment se sont montrées à la hauteur des missions qui tenus en réserve héliportée, et le groupequotesdbs_dbs27.pdfusesText_33