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P = a + b + c P = 2 × (L + l) P = 4 × c LOSANGE PARALLELOGRAMME CERCLE P = 4 × c P = 2 × (a + b) P = 2 π r CERF-VOLANT P = 2 × (a + b)
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Pour calculer la surface de la figure combinée, il faut calculer séparément la surface du rectangle et du triangle rectangle qui la composent, et les additionner 1 1
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Aire = L×l Périmètre = 2(L+l) Aire = b×h triangle trapèze disque Aire = b×h 2 Aire = Figure nom données calcul à effectuer carré c =2 cm Aire = Périmètre =
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Calculer le périmètre d'une figure, c'est chercher la longueur de son contour Attention le périmètre s'exprime en unité : mm, cm, dm, m, km, • Pour mesurer le
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L'aire d'une figure fermée est la mesure de la surface qui se trouve à l'intérieur 1°) Deux figures peuvent avoir le même périmètre mais des aires différentes
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Calculer le périmètre du grand carré Calculer l'aire de la surface ombré Exercice 6* : La figure blanche est un carré a =
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Périmètre et aire de quelques figures planes Le carré Périmètre = 4 × c Aire = c² Le rectangle Périmètre = 2 × (L + l) Aire = L × l Le parallélogramme Aire = B
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Je connais deux nouvelles caractéristiques des figures géométriques : leur surface et la longueur de leur contour • Quand je mesure la surface d'une figure, je
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Aire et Périmètre
Dossier d'activités pédagogiques
réalisé par le groupe national de réflexion sur l'enseignement des mathématiques en dispositifs relais.Aire et Périmètre
Dossier d'activités pédagogiques réalisé par le groupe national de réflexion sur l'enseignement des mathématiques en dispositifs relais. La philosophie des dispositifs relais est la suivante : quels que soient les degrés de difficulté des élèves concernés, quels que soient leurs échecs, leurs rechutes, le découragement des enseignants, nous ne devons pas baisser les bras, nous ne devons pas abandonner ces élèves, nous en sommes collectivement responsables et nous devons tout mettre en oeuvre pour les aider. Le présent travail, fruit d'une collaboration entre la direction de la protection judiciaire de la jeunesse et la direction de l'enseignement scolaire s'inscrit dans cette perspective, c'est une nouvelle initiative pour tenter de donner aux enseignants les outils d'une réponse adaptée en mathématiques. Cette première publication, qui sera suivie d'autres, porte naturellementsur des travaux géométriques. Il y a là historiquement et culturellement la base d'un savoir
construit en mathématiques, mettant en oeuvre des notions simples autour de situationsconcrètes, parfois ludiques, groupées autour d'idées propres à éveiller l'intelligence et à
soutenir la motivation. L'utilisation des documents pédagogiques proposés par cette publication pourra tirer un grand profit de la lecture de l'introduction et des deux articles convergents et complémentaires qu'elle contient. Ils doivent permettre aux enseignants de déterminer lesparcours adaptés aux besoins de leurs élèves. Il ne faut pas chercher à tout couvrir ni à tout
mettre en oeuvre, mais on n'oubliera pas que tout authentique apprentissage exige des reprises et du temps. Je souhaite pour cette noble tâche bonne chance et belle réussite aux enseignants avec les élèves qu'ils accueillent. Dominique ROUX, Inspecteur général de l'éducation nationale de mathématiquesPREAMBULE
Les dispositifs relais permettent un accueil temporaire adapté de collégiens en risque de marginalisation scolaire. Ils ont pour objectif de favoriser le réinvestissement des apprentissages et la socialisation de ces élèves. Conformément aux principes exposés dans le document " Enseigner et Apprendre en classe relais »1, qui affirme qu'il n'y a pas socialisation sans apprentissages, la direction de l'enseignement scolaire et la direction de la protection judiciaire de la jeunesse ont mis en place des groupes de réflexion nationaux thématiques sur l'enseignement du français, des mathématiques, des sciences et de la technologie. Ce dossier est la première production du groupe " Mathématiques ». Un second dossier axé sur le thème du numérique et de l'opératoire est en cours d'élaboration. Le choix du thème Aire et Périmètre se justifie par plusieurs considérations :1- Ce thème traverse l'histoire des mathématiques (Cf. les articles de François Boule et
André Pressiat) ;
2- Il constitue un noyau dur des savoirs mathématiques à acquérir au collège ;
3- Il est particulièrement adapté à la mise en place d'une pédagogie différenciée permettant
de mobiliser l'ensemble des élèves d'un dispositif, quel que soit leur niveau de compétences.Les activités proposées,
issues de pratiques expérimentées, permettent le développement d'une pédagogie ambitieuse, osant offrir des activités complexes, souvent originales, mais clairement référées aux connaissances fondamentales à acquérir au collège. L'outil qui vous est proposé suppose probablement des actions de formation qui pourront être mises en place dans les académies.L'utilisation de ce dossier n'est a priori pas limitée aux seuls professionnels des classes relais.
Il est permis de penser que les démarches, ici préconisées, seraient utiles à tous les adolescents. En tout état de cause, vos réflexions et contributions sur leur mise en oeuvre seront bienvenues.ONT COLLABORE A LA REALISATION DE CE DOSSIER
M. Dominique Barataud, professeur de mathématiques, CNEFEI Suresnes M. François Boule, professeur de mathématiques, CNEFEI Suresnes M. Jean-Marie Bouscasse, professeur de mathématiques, Agen Mme Dominique Brossier, direction de la protection judiciaire de la jeunesse M. Robert Charbonnier, professeur de mathématiques, Maringues ; IREM de Clermont-Ferrand Mme Régine Fourmann, direction de l'enseignement scolaire M. Lionel Maurouard, professeur de mathématiques, Fécamp M. Aziz Ouldali, enseignant de mathématiques, Auto-Ecole Saint-Denis Mme Jacqueline Puyalet, professeure de mathématiques, CNEFEI SuresnesMme Jacqueline Penninckx, inspectrice d'académie, inspectrice pédagogique régionale de mathématiques;
M. André Pressiat, professeur de mathématiques, Châteauroux ; INRP M. Dominique Roux, inspecteur général de l'Education Nationale de mathématiques1 Ce document fait l'objet d'une publication séparée.
Ce dossier Aire et Périmètre est disponible sur le site : http:\\www.eduscol.education.fr (Rubrique Collège, sous rubrique Dispositifs relais)
ou http:\\www.inrp.fr (Rubrique Education prioritaire, sous rubrique Dispositifs relais) Organisation générale du dossier Aire et Périmètre téléchargeableNom du fichier
1 Contenus Couverture.PDF - Présentation du dossier par Monsieur Dominique ROUX,
Inspecteur Général de Mathématiques.
- Préambule- Liste des membres du groupe national ayant collaboré à ce dossier Introduction.PDF Présentation argumentée de l'ensemble des activités proposées par
Dominique BARATAUD (Professeur au CNEFEI) Boule.PDF Article de François BOULE (Professeur au CNEFEI) Découpages
et recomposition de surfaces, qui devrait permettre à tous decomprendre en quoi ces questions sont essentielles Pressiat.PDF Article de André PRESSIAT (I.N.R.P.), Découpages et
recompositions pour les aires et volumes, nécessitant sans doute quelques connaissances préalables et permettant d'explorerrapidement l'histoire des mathématiques sur ce sujet. Tableau-général.PDF Tableau synoptique de l'ensemble des activités proposées Bibliographies.PDF Bibliographies
Ce dossier contient l'ensemble des fichiers présentés dans le Tableau général.Les fiches de travail sont dénommées :
Activité
suivi de leur N°. et du suffixe élv Les fiches pédagogiques d'accompagnement sont dénommées :Activité
suivi de leur N°. et du suffixe prof1 Tous ces fichiers étant au format .PDF sont lisibles, imprimables, mais non modifiables.
Aire et Périmètre. Groupe National Classes-relais. P 1/8Aire et Périmètre Dominique BARATAUD (C.N.E.F.E.I)Introduction : Une question délicate
Tout enseignant de mathématiques a rencontré des apprenants en difficulté dans l'utilisation des formules de
calculs de périmètres ou/et d'aires. Et il est classique de voir une personne utiliser une formule de calcul
d'aire pour trouver un périmètre (et réciproquement) ou exprimer une aire en m (ou un périmètre en mètres
carrés. Ces erreurs trouvent probablement leur origine dans des confusions s'appuyant sur des perceptionserronées et des représentations archaïques que la pédagogie ne prend peut-être pas suffisamment le
temps d'explorer. Précisons, à partir de quelques exemples, le sens de notre propos.Notre expérience empirique nous conduit à confondre (au sens étymologique) les concepts de Périmètre,
de Aire (et même de volume). En effet, dans la plupart des manipulations que nous réalisons sur des objets,
ces trois grandeurs croissent (ou décroissent) conjointement. Ainsi, plus un paquet-cadeau est gros
(volume) , plus le papier-cadeau pour l'envelopper est grand (Aire) et plus le ruban nécessaire à l'entourer
sera long (Périmètre). Intuitivement, nous avons tendance à penser (souvent inconsciemment) que si nous
augmentons une surface, le nouveau périmètre augmente aussi (et réciproquement).Il y a donc une confusion profondément enracinée dans notre expérience empirique d'actions sur le monde
ou dans les perceptions immédiates sur certaines figures.Ainsi dans le cas suivant :
Commentaires :
La figure de gauche est perçue comme un grand carré amputé d'un petit carré, alors que celle de droite est
perçue comme un grand carré augmenté d'un petit. Ce qui est exact en terme de décomposition et
recomposition. Ce qui est erroné, c'est le mouvement de pensée qui traduit cette perception enopération (soustraction ou addition) sur les deux grandeurs périmètre et aire. Car il est vrai qu'à l'addition
perceptive des deux formes correspond l'addition des aires mais il n'en est pas de même au niveau des
périmètres.Il faut remarquer que cette "logique" conduit certains sujets à proposer comme calcul du périmètre de la
première forme une opération du type : Périmètre du grand carré - périmètre du petit et comme calcul du périmètre de la seconde forme une opération du type : Périmètre du grand carré + périmètre du petit.Face aux deux figures ci-contre, la
plupart des personnes interrogées considèrent que celle de droite a un périmètre supérieur à celui de la figure de gauche. Ce qui est faux (les deux périmètres sont égaux). Aire et Périmètre. Groupe National Classes-relais. P 2/8 Voici par exemple le travail réalisé par une élève de CM2.Remarque :
Sur les formes canoniques (Rectangle, Carré et Triangle) la maîtrise de cette élève semble totale.
Suite de son travail :
Remarque :
Face à une figure composée et pensée comme l'adjonction d'un rectangle et d'un triangle, le mode de calcul
apparaît comme étant du type : Aire totale = aire du rectangle + aire du triangle Périmètre total = périmètre du rectangle + périmètre du triangle. Aire et Périmètre. Groupe National Classes-relais. P 3/8La dernière partie de son travail est encore plus exemplaire :Remarque :
Ici la figure est pensée comme étant celle d'un rectangle amputé d'un triangle. Le mode de calcul du périmètre, que nous reproduisons, mérite d'être analysé.P = (8 + 4,5) x2 - 4,3 + 5,6 + 2,9
25 - 12,8 = 12,2 cm
On voit ici à nu le mouvement de pensée qui traduit la perception en opération.Corrélativement, à périmètre constant, nous avons tendance à penser que l'aire ne change pas.
Ainsi, Voltaire (qui n'était pas particulièrement en difficulté d'apprentissage) écrivait :
"La surface d'un cercle ne change pas quand on le transforme en ovale".Cette erreur (car c'est faux), s'appuie sur des compétences opératoires de haut niveau (Invariance par
compensation) qu'un schéma permet de comprendreTraduction opératoire de l'amputation perceptive Somme des éléments caractéristiques de l'amputation.
(Il s'agit bien d'une somme ainsi que le prouve le 12,8 de la ligne suivante). Le 2,9 qui ne correspond pas au périmètre du triangle, représente la profondeur, l'importance de l'amputation. - - - + + + + + + Ce qui est en moins serait compensé par ce qui est en plusCe qui est en moins
serait compensé par ce qui est en plus Aire et Périmètre. Groupe National Classes-relais. P 4/8Découper, recomposer, une activité authentiquement mathématique.On le verra, les scénarios pédagogiques que nous proposons dans ce dossier font beaucoup appel à
des découpages et à des recompositions de surfaces. La justification de telles pratiques n'est pas à
chercher dans des caractéristiques supposées des élèves accueillis en classes-relais mais du côté de
l'histoire et des fondements mêmes des mathématiques.D'Euclide à Hilbert, toute l'histoire de la géométrie démontre l'importance que ces démarches ont
occupée (et occupent encore) dans les recherches des plus éminents mathématiciens. Elles ne sont pas le
moyen d'échapper à des processus d'abstraction mais sont au contraire au coeur d'interrogations et de
recherches fondamentales.Ainsi, par exemple, la question de la quadrature du cercle (Est-il possible de construire, à la règle et au
compas, un carré de même aire qu'un cercle donné ?) fut posée par les Grecs et ne trouva sa solution
qu'au 18ème siècle. (La réponse étant qu'une telle construction est impossible). Il en est de même de la
construction de la trisectrice d'un angle (partage d'un angle en trois parties égales).On trouvera dans ce dossier deux articles de niveau différent auxquels le collègue, selon ses propres
besoins et connaissances antérieures se reportera : - Un premier article de notre collègue André PRESSIAT (I.N.R.P.), Découpages et recompositions pour les aires et volumes, nécessitant sans doute quelques connaissances préalables et permettant d'explorer un peu l'histoire en mathématiques sur ce sujet. - Un second article de notre collègue François BOULE (professeur au CNEFEI) Découpages et recomposition de surfaces, qui devrait permettre à tous de comprendre en quoi ces questions sont essentielles.Les étapes de l'apprentissage
Remarque préalable :
Apprentissage initial et apprentissage tardif.
Les étapes décrites ci-dessous sont celles que devraient respecter une démarche d'apprentissage
cohérente, ce sont celles qu'auraient dû respecter l'apprentissage initial. Or, il est fort probable que tel
n'aura pas été le cas pour la plupart des élèves accueillis en classe-relais, leurs savoirs actuels s'étant
construits de façon morcelée et peu cohérente. Il n'en demeure pas moins qu'ils ont des savoirs et qu'il n'est
ni possible ni souhaitable de re-parcourir la totalité des étapes ci-dessous décrites. Une pédagogie des
apprentissages tardifs doit prendre en compte les savoirs et représentations installés en permettant leur
réorganisation et leur reconstruction. Certaines activités visant la construction de savoir dans le cadre d'un
apprentissage initial peuvent permettre des prises de conscience et des réorganisations des connaissances
propres à une pédagogie des apprentissages tardifs. Il appartient au professeur de choisir les activités pour
permettre les acquisitions ou/et les réorganisations dont a besoin l'élève accueilli en classe-relais.
Dissociation des concepts :
Tout apprentissage doit donc, à notre sens commencer par un travail de dissociation des concepts. Ce qui
suppose d'explorer des situations où : - à périmètre constant les aires vont varier (et dans quelles limites), - à aire constante, les périmètres vont varier (et dans quelles limites)- le périmètre et l'aire vont varier dans le même sens (ce qui n'est pas surprenant) mais aussi en sens
contraire (ce qui est moins conforme à l'intuition). Aire et Périmètre. Groupe National Classes-relais. P 5/8 Voici sous forme d'un tableau l'ensemble des questions à parcourir. Nature des Périmètre Constant + - - + + - variations Aire + - Constante - + - +Nature des activités Travail avec
de la ficelle Assemblages d'un nombre constant de pièces. (Cf. TanGram) Variations
conjointesVariations
contraires Aire variable Périmètre variable Retrait Rajout Retrait Rajout Maxi. Mini. Maxi. Mini. de pièces de convexités
Comparer ou/et mesurer
Etudier les variations des périmètres et des aires lors de transformations particulières pose la question des
procédures de comparaisons. Le recours trop rapide à des démarches faisant appel aux mesures risque de
ne pas favoriser le travail de dissociation des concepts. Il est donc souhaitable, si cela semble nécessaire,
de recourir à des procédures de comparaison qui ne fassent pas appel à la mesure.Pour les périmètres : l'utilisation de ficelles peut permettre facilement des comparaisons directes.
Pour les surfaces, la comparaison directe des aires est plus délicate. Deux cas sont à envisager :
1) Le recouvrement d'une surface par l'autre est possible ;
2) Le recouvrement direct n'est pas possible. Des découpages et des réorganisations sont nécessaires.
Ceci suppose que l'idée même d'invariance par découpage et réorganisation des pièces est acquise
(Ce qui n'a rien d'évident pour tous les élèves de collège)On trouvera dans la partie présentant les activités (Fiche 3) , un exemple de fiches qui ont pu être
expérimentées avec des élèves de 6ème de SEGPA. Elles sont à comprendre comme le résultat d'un travail
à réaliser et non pas comme des fiches toutes prêtes à distribuer.Remarque :
L'intérêt d'un jeu comme le Tan Gram, c'est entre autre le fait que le découpage se fait à partir d'une pièce
de base engendrant toutes les autres (Le petit triangle isocèle rectangle), ce qui permet, par simple
dénombrement, des comparaisons d'aires. Supports et activités proposées dans ce livretN° Objectif Nature de l'activité 1 Comparaison de figures selon chacun des critères. Prise de conscience que le
classement de la plus petite à la plus grande d'un ensemble de figures dépend ducritère retenu 2 Travail à périmètre constant : comparaison selon leur aire de figures ayant même
périmètre 3Dissociation
des concepts d'aire et de périmètre Travail à aire constante : comparaison selon leur périmètre de figures ayant même aire (Tan Gram) Evaluation 1 Aire et Périmètre. Groupe National Classes-relais.P 6/8La question de la mesure
Autant le problème de la mesure des périmètres ne pose que peu de difficultés, autant celui de la mesure
des aires est délicat. Plusieurs aspects peuvent être identifiésL'utilisation d'une unité de mesure :
- Elle doit permettre de couvrir le plan. D'où les activités de pavage : - Recherche des formes usuelles permettant le pavage - Production, par transformations simples, de pièces originalesRemarquons que ce thème permet des liens intéressants avec le domaine pictural. (Cf. certains tableaux
d'Escher)Remarques : Exhiber est une chose, exiger en est une autre. Or, l'une des formes que les enfants ont tendance à choisir spontanément pour couvrir une surface est le cercle. C'est du reste en s'appuyant sur ce constat que nous proposons certaines activités visant une approche de la notion de mesure des surfaces par le remplissage par des cercles. (Cf. Fiche N° 2) Cette méthode permet dans la plupart des cas de comparer les surfaces. L'existence de vides et de cercles n'entrant pas entièrement dans la forme permet justement de faire l'expérience des limites d'une telle approche. Il ne suffit donc pas d'exhiber le carré comme la forme exigée. Il faut fonder cette exigence en multipliant les expériences s'appuyant sur d'autres formes.
- Elle doit permettre le remplissage des surfaces à mesurer : - ce qui pose la question des transformations des figures usuelles en une forme de base, - ce qui pose aussi la question des sous-unités de mesure. Supports et activités proposées dans ce livretN° Objectif Nature de l'activité 4 Expression des caractéristiques des pièces constituant un Tan gram à partir de
celles du triangle de base. 5 Utilisation des valeurs obtenues dans l'analyse et la comparaison de différentes
figures. (Cas simples) 6Approche des
notions de mesure d'aires etde périmètres Utilisation des valeurs obtenues dans l'analyse et la comparaison de différentes
figures. (Cas complexes) 7a 7b 7c 7d 7e Vers la construction de formulesTravail sur des
" planches àclous » Inventaire des carrés et des rectangles (planche à 9 clous puis à 16 clous) Inventaire des triangles (planche à 9 clous) et des polygones réguliers (maillage
Triangle-Equilatéral) Expression de différentes formes (Triangles, carrés, parallélogrammes) à partir de
2 triangles de base
Mesure d'aires sur une planche à 16 clous
Construction de la formule de Pick 8a
8b 8c 8d8e Prise de
conscience que la variation des aires estégale au carré
de celles deslongueurs Carrés de dimension double, triple, moitié et tiers. Variation corrélative des aires
Triangles équilatéraux de dimension double, triple, moitié et tiers. Variation corrélative des aires Sphinx de dimension double, triple, moitié et tiers. Variation corrélative des airesDécoupage d'un sphinx en 16 sphinx
Assemblage d'un sphinx avec 25 sphinx 9 Interlude Fabrication de formes auto-couvrantes. Aire et Périmètre. Groupe National Classes-relais.P 7/8La construction de formules
De ce qui précède, il résulte que :
- certaines formules ne sont que lecture-écriture de ce qui est. C'est le cas du carré (côté ´ côté) et du
rectangle (Longueur ´ largeur)3 rangées de 3 carrés 3 rangées de 5 carrés
- d'autres proviennent de transformations réalisables :C'est le cas du triangle et ce sous deux formes :
Remarque 1 : La transformation est encore réalisable lorsque la hauteur est extérieure au triangle :
Dans ce cas, il est possible d'opérer par différence Aire du triangle = ½ C ´ h - ½ C2 ´ h = ½ (C-C2) ´ h = ½ C1 ´ hRemarque 2 :
Algébriquement il est équivalent d'appliquer C/2 ´ H . Mais ceci ne correspond à aucune décomposition-
recomposition. d'oùC ´ H
2 Le rectangle a une aire
double de celle du triangle. Le rectangle a une aire égaleà celle du triangle. H C H/2 C
C1 C2 C h h h d'o
H2 C ´
Aire et Périmètre. Groupe National Classes-relais. P 8/8 - C'est aussi le cas du parallélogramme :- Enfin dans le cas du cercle aucune transformation réelle ne peut le transformer en rectangle ou carré
(célèbre problème dit de la quadrature du cercle). La formule bien connue (S = p ´ R2 s'appuie sur des
techniques de calculs fondées sur les notions de limites et de calcul infinitésimal). Il est par contre possible
(et souhaitable) de montrer que la surface du cercle est comprise entre2 R2 et 4 R2
et même de développer des procédures d'approche (Cf. Fiche 10e) Supports et activités proposées dans ce livretN° Objectif Nature de l'activité 10a
10b 10c 10d10e Formules
Aire du triangle,
du parallélogramme, du disque. Du triangle au parallélogramme (1)Du triangle au parallélogramme (2)
Du parallélogramme au rectangle
Du rectangle au carré
Activités autour de la quadrature du cercle R2 h B1 / 4Découpages et recomposition de surfaces
François BOULE (CNEFEI)
Les connaissances scolaires sur les aires et les volume ont souvent été réduites àl'apprentissage et l'usage de formules. C'est à la fois donner une prépondérance au calcul et à
la mesure (dont l'apprentissage oppose des obstacles considérables), et priver l'intuition de moyens commodes et de preuves accessibles. Pour éviter cette centration prématurée, voire exclusive sur les aspects calculatoires, les programmes inscrivent comme compétenceexigible, dès la classe de sixième, la détermination d'aires à partir d'un pavage simple, et
encouragent dans les commentaires la détermination d'aire à l'aide "soit de reports, de décompositions, de découpages et de recollements, soit de quadrillages et d'encadrement".Ceci ménage d'ailleurs une continuité salutaire avec les programmes du cycle III des écoles.
On trouve le souci de construire une théorie géométrique déductive, sans disposer dès l'abord
des nombres, chez Euclide et chez Hilbert notamment. Les pages qui suivent proposentquelques exemples, inspirés par ces auteurs, et adaptés à une présentation au collège.
ChezEuclide, la notion d'aire n'est pas définie précisément; c'est l'égalité d"aire qui est
définie.Un premier théorème énonce : "des parallélogrammes, construits sur la même base, et entre
les mêmes parallèles sont égaux". Il s'agit donc de montrer que les parallélogrammes ABCD et ABC'D' ont même aire ( fig. 1). ABCDD'C'AB
CDD'C'AB
CDD'C'
fig. 1 fig. 2 fig. 3La démonstration d'Euclide repose sur la décomposition en triangles "égaux" (isométriques)
et en faisant usage des propriétés fondatrices concernant les grandeurs (invariance d'une égalité par ajouts ou retrait de grandeurs égales, ou par doublement). Une preuve"mécanique" peut être tenue pour équivalente. On considère le contour ABCD', et le triangle
mobile grisé. Lorsque le triangle occupe la position ADD', il découvre le parallélogramme ABCD ; lorsqu'il occupe la position BCC', il découvre le parallélogramme ABC'D'. Ces deux aires sont donc égales. Une fois admise la formule permettant d'obtenir l'aire du rectangle, on peut en faire dériver des formules d'aire du parallélogramme, du triangle rectangle, du triangle quelconque. AB CDD'C'hbABhb
ABhb fig. 4 fig. 5 fig. 62 / 4En effet le parallélogramme ABCD équivaut au rectangle ABC'D' (fig.4), le triangle
rectangle est obtenu en partageant le rectangle (fig. 5) et le triangle quelconque en juxtaposant deux triangles rectangles (fig. 6). C'est le parti choisi par Clairaut dans sesEléments de
Géométrie (1741).
Mais on peut aussi, sans passer par la construction de formules, établir de nombreux résultats intéressants. En voici quelques-uns. a ab babh fig. 7 fig. 8 La décomposition d'un même parallélogramme par ses deux diagonales fait apparaître soit deux triangles (a) soit deux triangles (b) [fig. 7]. Ces deux triangles ont même aire. " Deuxtriangles ayant un côté de même longueur, et même hauteur relative à ce côté ont même
aire ».Il en résulte que la médiane découpe un triangle en deux triangles d'aires égales : (a) = (b)
[fig. 8].Deux résultats bien connus en découlent.
fig. 9 fig. 10 Soient B' et C' les milieux de deux côtés d'un triangle (fig. 9). Les aires AB'C et ABC' sontégales à la moitié du triangle ABC. Par différence, les aires BB'C et CC'B sont égales. Ces
deux triangles ayant même base, il en résulte que (B'C') est parallèle à (BC). On en déduit aussi que [B'C'] est moitié de [BC].B' et C' sont milieux de deux côtés d'un triangle (fig. 10). (BC') et (CB') se rencontrent en G.
(AG), (BC'), (CB') découpent six petits triangles. D'après le résultat représenté en figure 8,
les aires AGC' et CGC' sont égales (a), et aussi AGB' et BGB' (b). Mais les aires CAB' et BAC' sont égales à la moitié de l'aire du triangle ABC. Donc a + a + b = b + b + a. Il en résulte que a = b, et donc que BG = 2 GC'. " La médiane BC" rencontre la médiane CB" au tiers de la longueur (en partant de la base) . Ceci permet de déduire que les trois médianes ont un point commun (le "centre de gravité"). Parmi les centaines de démonstrations du théorème de Pythagore, voici une démonstration chinoise, qui n'utilise que des découpages et des translations. A