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liorer leur savoir-faire relationnel. >En pratique :Ainsi, il est encore enseignŽ aux Žtu- diants en Ifsi l"obligation de dire au patient ÇJe vous piqueÈ lors de la rŽalisation d"une injection ou d"une ponction veineuse. Il a pourtant ŽtŽ dŽmontrŽ de dif- fŽrentes faons que ces mots sont pourvoyeurs de douleurs et d"anxiŽtŽ en raison de l"activation immŽ- diate de la zone cŽrŽbrale qu"ils provoquent. Pour autant, il est nŽcessaire d"informer le patient de ce qui va lui tre fait, de tenir compte de son souhait de savoir ou non le moment o il va tre piquŽ. Cette connaissance fine des rŽactions possibles et adapter son comportement en fonction des situa- tions, en se basant ˆ la fois sur des connaissances solides et sur le dŽveloppement d"une capacitŽ d"adaptation de ses modalitŽs de communication en fonction du contexte. Il est donc souhaitable et nŽcessaire pour le s oignant d"apprendre ˆ adapter son comportement et sa communication en fonction des situations de soins qu"il assure et des attentes et comportements des personnes soignŽes.La relation de politesse La relation de politesse est toujours prŽsente, de la rencontre pluriquotidienne. Elle est celle qui met en lien le patient et le soignant en premier lieu. Outre tations dans les cerveaux respectifs des deux pro- tagonistes. Et en particulier pour le soignŽ via les perceptions du langage non verbal transmis par le soignant. Rappelons, en effet, que le cerveau humain peroit les signaux Žmis par la posture d"un interlo- cuteur (le langage non verbal et paraverbal) quelques millisecondes avant de dŽcoder son langage verbal (1)

L"obligation

de dire au patient ÇJe vous piqueÈ est encore enseignŽe alors que ces mots sont pourvoyeurs d"anxiŽtŽ

1.LES CHAMPS DE

LA RELATION IDE-PATIENT

ˆ plusieurs niveaux et dans plusieurs circonstances, qu"il est intŽressant de distinguer dans le but de tra- vailler le dŽveloppement d"une communication pro- fessionnelle adaptŽe pour chacune d"entre elles, et en fonction de diffŽrentes situations cliniques. SchŽ- matiquement, il est possible de distinguer : -la relation de politesse, toujours prŽsente ; constituant souvent le motif principal de la rencontre du soig nŽ avec l"infirmier ; -la relation d"aide, plus occasionnelle, car mise en cifiques ; -la relation Žducative, qui peut avoir lieu dans des circonstances formelles (programme d"Žducation thŽrapeutique, consultation) ou non (au cours d"un soin ou d"une prŽparation ˆ une sortie, par exemple). rappeler que chaque moment de relation soignant/ soignŽ reprŽsente un temps unique, mme lorsque les protagonistes se connaissent dŽjˆ ou se ren - est une source frŽquente d"insatisfaction. Les argu- ments sont nombreux, mme si le plus spontanŽment

ŽvoquŽ est le manque de temps.

En formation initiale, trop souvent encore, les appren- tissages se font sur la base de donnŽes relatives ˆ la communication, et la relation soignant/soignŽ des neurosciences et de la psychologie sociale dans ce domaine. La prise de con science du dŽsir de dŽvelopper la professionnalisation de la relation de soin est souvent le fait de professionnels confir- adapter son comportement et trouver les mots justes n"est pas toujours si simple pour les IDE et nŽcessite des connaissances spŽcifiques, pas toujours enseignŽes en Ifsi.

Soigner sa relation au patient

NEUROSCIENCES ET SOINS INFIRMIERS

COMMUNICATION

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FORMATION

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septembre 2016

La poignŽe

de main correspond- elle aux codes sociaux du patient ? prŽvention de la douleur. Depuis plusieurs annŽes, logies neurologiques dŽgŽnŽratives entra"nant un handicap important les rendant totalement dŽpen- dantes. Catherine pense que le toucher et le massage pourraient leur faire du bien (lire " toucher et rela- tion» p.51). Ces personnes vivent dans une structure mŽdico-sociale o elles bŽnŽficient d"un espace de vie personnel. MalgrŽ leur grande dŽpendance pour les actes de la vie quotidienne, elles sont chez elles quand les soignants les rencontrent. Lors d"une for- mation sur le toucher dans le soin, Catherine prend conscience que le fait de s"approcher de ces per- sonnes pour leur serrer la main au moment de la pre- tution est le plus souvent centrŽe sur la communi- cation verbale et de ce fait d"emblŽe plus distante. RŽintŽgrer ce geste dans sa posture lui para"t alors un prŽalable ˆ l"intŽgration d"autres moments de alors des modifications de son dŽplacement dans l"espace, concernant l"Žcoute de chaque rŽsident, de la prise en considŽration de ses attentes concernant cette mise en relation.

La relation de soin

La relation de soin est celle qui sous-tend la rŽalisation sonde gastrique, pansement, etc. ; tous ces actes sont le plus souvent seules habilitŽes ˆ rŽaliser. ŽpuisŽs par la ponction de la fistule artŽrio-veineuse, un soin renouvelŽ trois fois par semaine. Elle souhaite amŽliorer la qualitŽ de sa relation au moment de ce geste. Mais elle a bien conscience que les attentes de chacun de ses patients sont diffŽrentes. Certains souhaitent absolument tre prŽvenus, quand d"autres, ponction. Comment savoir Çce qu"il faut faireÈ, Çce qu"il faut direÈ ? Surtout quand les comportements des patients Žvoluent au fil des prises en charge, au grŽ de leurs moments de dŽcouragement.

Si la relation est fondamentale au moment de leur

la mise en place des conditions d"une relation de confiance, de porter son attention sur les signaux non-verbaux et verbaux Žmis par le patient. soignant de ÇsoignerÈ sa relation de politesse et de se poser des questions sur son Žtat du moment, sa disponibilitŽ d"esprit avant d"entrer dans une chambre ou de sonner ˆ la porte d"un patient, sur le ton de la voix qu"il va adopter, le placement de son corps lors de ce moment, et en fonction de la position du diffŽrent de saluer un patient qui vient ouvrir la porte polyhandicapŽ encore couchŽ dans son lit et qui est en position de dŽpendance totale. Il est par exemple intŽressant de se poser la question de la poignŽe de main : correspond-elle aux codes sociaux du patient ? Elle est le premier contact physique avec le patient, lui permet-elle de se sentir sujet ? mŽe depuis 18 ans, aime son mŽtier et le contact avec les personnes soignŽes. Nul doute sur sa capacitŽ ˆ se remettre en question, tant ce qu"elle souhaite est de rŽpondre de la meilleure faon possible aux d"exercice, elle souhaite amŽliorer sa pratique, en particulier dans le domaine du r™le propre et de la

La gestion des émotions

>L"adage dit que "les émotions sont de bons serviteurs, mais de mauvais maitres» . Les relations soignant/soigné sont constamment empreintes d"émotions, le plus souvent négatives comme la tristesse, la colère, le dégoût ou la peur. Ces émotions, nécessaires et incontournables, concernent tant le patient que le soignant. >Dans le cadre de sa fonction,l"infirmière se sent souvent démunie dans ces situations qui peuvent survenir à tout moment de la relation. Le recours systématique au psychologue dès que le patient émet des signaux de détresse ne peut en aucun cas constituer une réponse satisfaisante, même si l"IDE a un rôle d"orientation fondamental. >Apprendre àdévelopper une relation adaptée pour aider le patient à traverser l"émotion grâce à des modalités relationnelles immédiates, dénuées d"interprétation, favorisant l"accompagnement immédiat du patient sont des atouts majeurs de la professionnalisation de l"infirmière. Il ne s"agit plus alors de "gérer ses émotions», mais bien de développer un savoir-faire relationnel s"appuyant sur des données probantes favorisant un comportement professionnel réfléchi en fonction de la situation.

ZOOM SUR

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ˆ partir de travaux menŽs scientifiquement, leurs rŽfŽrentiels de communication et de relation, adaptŽs ˆ la fois aux comportements des patients, mais aussi aux contextes spŽcifiques, extrmement nombreux et variŽs de rŽalisation des soins. Ainsi, ce n"est pas un enfant de 18 mois aux urgences, qu"ˆ un patient de 45 ans atteint d"une pathologie cardiaque, ou qu"ˆ une personne ‰gŽe dŽmente. Chacun d"entre eux requiert une adaptation de la communication mise en place (lire " utiliser les bons mots » p. 53).

La relation d"aide

La relation d"aide est un concept nŽ dans les annŽes

1950-1960 visant ˆ identifier le travail relationnel des

personnels infirmiers (2) technique de la prise en charge des personnes malades, trop souvent centrŽe sur les signes liŽs ˆ la pathologie.La relation d"aide a comme objectif pre- mier Çd"aider le patient ˆ vivre sa maladie et ses consŽquences sur la vie personnelle, familiale, sociale et Žventuellement professionnelleÈ. Elle se fonde sur un travail institutionnel et se base sur l"Žtablissement d"une relation de confiance. Elle consiste ˆ mettre en dans le temps, s"appuyant sur des objectifs partagŽs entre le patient et le soignant. Elle implique donc un savoir-faire relationnel professionnel intŽgrant de nombreux concepts de communication et de relation.

Empathie, sympathie, antipathie

S"il est aisŽ de donner une dŽfinition de l"antipathie, il l"est beaucoup moins de diffŽrencier empathie et sympathie. Pour Blouin et Bergeron (3) , l"empathie est la Çcapacité à se mettre à la place de l"autre et de ressentir ses sentiments et ses émotionsÈ. Pour le psychologue Rogers, Çêtre empathique consiste à percevoir avec justesse le cadre de référence interne de son interlocuteur ainsi que les raisonnements et émotions qui en résultent... C"est-à-dire capter la souffrance ou le plaisir tels qu"ils sont vécus par l"interlocuteur, en percevoir les causes de la même façon que lui...È. Et le psychologue de rappeler : ÇSans oublier que je ne suis pas cet autre. È (lire p.48) Dans la rŽalitŽ et de faon schŽmatique, deux champs se dessinent : une empathie spontanŽe o soignant et patient partagent le mme point de vue, celle-ci peut tre confondue avec la sympathie ; une empa-

thie difficile -soignant et patient ne partagent pasle mme point de vue, mme si le soignant est en

capacitŽ de comprendre le point de vue du patient, mais parfois aussi l"antipathie n"est pas loin, ce patient pouvant alors tre considŽrŽ comme non compliant quand le soignant ne souhaite que son bien. >En pratique : Mme H., 43 ans, est en phase avancŽe d"un cancer de l"ovaire. Le traitement curatif n"est plus efficace et l"objectif premier est de soulager la douleur. Mme H. conna"t clairement le pronostic de sa maladie, elle sait qu"elle est en phase palliative. Pour autant, elle refuse son hospitalisation en unitŽ spŽcialisŽe, ainsi que le traitement morphinique qui lui est proposŽ, non parce qu"elle en a peur, mais parce qu"elle souhaite garder la ma"trise de sa situa- tion. Elle veut pouvoir dŽcider elle-mme du moment qui assure un passage quotidien se sent dŽmunie ; a du mal ˆ comprendre la position de la patiente.

Elle se sent inutile et inefficace.

2.TRANSMISSIONS ET

JUGEMENTS DE VALEUR

Chacun est amenŽ ˆ porter des jugements de valeur sur les individus, les comportements, les discours des personnes qu"il rencontre. Cela est normal et professionnels de santŽ la nŽcessitŽ de ne pas porter se faire un ÇjugementÈ, une opinion qui lui permet- tent d"adapter son comportement. Porter un juge- ment de valeur, c"est juger l"autre en fonction de ses propres rŽfŽrences, de ses propres valeurs. Or, il est souhaitŽ (et souhaitable) que le soignant soit en mesure d"accepter l"autre, le soignŽ, avec ses propres rŽfŽrences, ses reprŽsentations, tel qu"il est. Si ces jugements de valeur sont inŽvitables, ils doivent faire l"objet d"une prise de conscience, d"une identi- fication qui permet au professionnel de ne pas agir, de ne pas transmettre au groupe professionnel un avis, une opinion teintŽe de ces propres jugements, surtout lorsqu"ils sont nŽgatifs. Ces jugements sont susceptibles d"entra"ner un cercle vicieux relationnel et comme le met en Žvidence l"Žtude sur l"effet Pygmalion (lire p.48), ils risquent d"avoir une in - fluence nŽgative sur la suite des relations entre une Žquipe de soin et un patient, voire son entourage.

P.W.-T.

NEUROSCIENCES ET SOINS INFIRMIERS

1- Le Van Quyen M.,

Les pouvoirs

de l"esprit,

Flammarion 2015.

2-Le concept de

relation d"aide est nŽ dans le contexte de dŽveloppement de la psychologie humaniste, une pensŽe dŽveloppŽe par des psychologues comme Carl Rogers ou Abraham

Maslow pour les

plus connus, dans le domaine des soins infirmiers.

3-Blouin M.,

Bergeron C. et al,

Dictionnaire de

la réadaptation : termes techniques d"évaluation-Tome1,

Les Publications

du QuŽbec, 1995,

130p., p.11.

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