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ALGÈBRE GÉNÉRALE

JEAN-PAUL CALVI

Le premier chapitre de ce cours est une introduction à la théorie élémen- taires des groupes. Il part de la définition pour arriver jusqu"au (premier) théorème d"isomorphisme. L"étude du groupe symétrique, initialement pré- vue, n"a pas pu être incluse. Le second, portant sur la théorie des anneaux et des corps, se limite à présenter les définitions et les propriétés élémen- taires. On y définit les anneauxZ/nZ, plus généralement les anneaux quo- tient, et les anneaux de polynômes à une indéterminée (à coefficients dans un anneau). L"étude s"arrête avant d"aborder la théorie de la divisibilité. Les connaissances préalables nécessaires sont limitées: le vocabulaire de la théorie des ensembles (i), une familiarité avec les calculs dans les ensembles de nombres usuels (Z,Q,R,C) et les notions fondamentales d"arithmétique (division euclidienne, nombres premiers entre eux, pgcd, théorème de Be- zout). Pour tirer profit de l"ensemble des exemples quelquesconnaissances d"algèbre linéaire et de géométrie sont nécessaires.

Table des matières

Références2

1. Introduction à la théorie des groupes 2

§1. La structure de groupe2

§2. Sous-Groupes6

§3. Morphismes11

§4. Relation d"équivalence définie par un sous-groupe 16

§5. Groupes quotients20

Date: 5 août 2004.

(i). Malheureusement de nombreux étudiants éprouvent des difficultés à manier les notions d"ensemble, de cardinal, d"application, de bijection, de bijection réciproque... 1

2jean-paul calvi

Références

[1] Burn, R.P.Groups, a path to geometry, Cambridge university press, Cam- bridge, 1985. [2] Kargapolov, M. et Merzliakov I.Eléments de la théorie des groupes, Mir,

Moscou, 1985.

[3] Kostrikin, A.Introduction à l"algèbre, Mir, Moscou, 1981. [4] Kurosh, A.Cours d"algèbre supérieure, Mir, Moscou, 1973. [5] van der Waerden, A.Cours d"algèbre supérieure, Springer, New York, 1991. (Première édition, en allemand, 1930) [6] Zariski, O and Samuel P.,Commutative algebra (vol 1), Springer, New York, 1958.

1.Introduction à la théorie des groupes

§1.La structure de groupe.

1.1.Lois internes.SoitEun ensemble non vide. Une application?de

E×EdansEs"appelle uneloi interne(i). Siaetbsont dansEalors l"image du couple(a,b)par?est notéea?b(ii). On parle de loi interne (à E) parce qu"avec deux éléments deEon fabrique un troisième élément de E. Les opérations de l"algèbre élémentaire+,×sont des lois internes sur Z. L"élémenta?bs"appelle leproduitdeaparbou, s"il faut être précis, le?-produitdeaparb.

1.2.Associativité, commutativité.Soit?une loi interne surE. On dit que

(b)?estcommutativesi?a,b?E a?b=b?a. La propriété d"associativité est essentielle. Les lois nonassociatives ont très peu d"intérêt en mathématiques. Cependant il n"est pasdifficile d"en construire. Voici un exemple de loi non associative: ?:Q?+×Q?+-→Q?+ (x,y)?-→1 x+y.

En effet, on a

(x?y)?z=1 1 x+y+zetx?(y?z) =1x+1y+z (i). Une loi interne est parfois appelé uneopération. (ii). Si on utilisait la notation habituelle pour les applications, on devrait plutôt

écrire?(a,b).

[Th. 1.2]Algèbre générale3 et les deux quantités en général ne coïncident pas (par exemple pourx= 1, y= 2,z= 2on trouve(x?y)?r= 3/7etx?(y?z) = 4/5). On remarquera que cette loi est commutative et on verra par la suite de nombreux exemples de lois associatives qui ne sont pas commutatives. Cela montre que les propriétés d"associativité et de commutativité sontindépendantes- l"une peut être vérifiée sans que l"autre le soit.

1.3.À quoi sert l"associativité? la commutativité?Si on veut former desproduits avec4élémentsa,b,cetden utilisant une loi interne quelconque?, il y a à priori cinq possibilités:

(i) (ii)(iii)(iv)(v) a?((b?c)?d) Or si la loi est associative, chacun de ces cinq calculs donnele même résultat. Montrons par exemple que (i)=(iv). On a, posant?=b?c, (i) =a?((b?c)?d) =a?(??d)assoc.= (a??)?d= (a?(b?c))?d= (iv). Puisque le résultat est le même quel que soit le placement desparenthèses il est inutile de les employer et on pourra simplement écrire, sans introduire de confusion,a?b?c?d(i). En utilisant une démonstration par récurrence, on montre que la propriété indiquée ci-dessus est valable dans le cas où on forme le produit denéléments,n≥3. Théorème 1.1.Lorsque la loi?surEestassociative, on peut écrire les produits sans qu"il soit nécessaire de placer les parenthèses (autrement dit le résultat ne dépend pas de la manière dont celles-ci sont placées). En particulier, poura?Eetn?N?, on peut définir a ndef=a?a? ··· ?a? nfois et on a les relations?an?am=an+m(n,m?N?) (an)m=anm(n,m?N?) Enfin, si, en plus d"être associative, la loi?est aussicommutativeon peut permuter les éléments dea1?a2?···?ande manière arbitraire sans modifier le résultat. Démonstration.Les points non déjà vus se vérifient immédiatement.? (i). Insistons sur le fait que ceci n"est qu"une simplification de notation. Si on sou- haite effectuer le calcul dea?b?c?d, il faudra bien décider d"unparenthésage.

4jean-paul calvi

1.4.Elément neutre pour une loi interne.Soit?une loi interne sur un

ensemble (non vide)E. On dit qu"un élémente?Eestélément neutre (pour?) si?a?E a?e=e?a=a. Par exemple0est élément neutre de l"addition dansN. Théorème 1.2.Une loi interne admet au plus un élément neutre. Démonstration.Supposons queeete?soient éléments neutres de?. On a d"un côtée?e?=e?careest élément neutre et de l"autree?e?=ecare? est élément neutre. On en déduite=e?.?

1.5.Définition d"un groupe.Un ensembleGmuni d"une loi interne?est

appelégroupesi (a) La loi?est associative et admet un élément neutre, notée- ou, s"il faut préciser,eG. (b) Pour toutg?G, il existe un élémenty?G, appeléélément symétriquedegtel queg?y=y?g=e. On parle alors du groupe(G,?)ou - lorsqu"il n"y a pas d"ambiguïté sur la loi?- simplement du groupeG. Lorsque la loi?est commutative on dit que(G,?)est ungroupe commutatifou encore ungroupe abélien(i). LorsqueGcontient un nombre infini d"éléments, on dit queGest infini. Dans le cas contraire, on dit queGest fini. Lecardinal(c"est-à-dire le nombre d"éléments) d"un groupeG, appeléordre, est notécard(G)ou o(G)ou|G|. Dire qu"un groupe est fini est donc équivalent à dire qu"il est d"ordre fini.

1.6.L"élément symétrique.On remarquera qu"on ne peut pas parler d"élé-

ment symétrique sans disposer au préalable d"un élément neutre. La pro- priété (b) de la définition d"un groupe requiert seulement l"existence d"un élément symétrique. En réalité un élément symétrique, s"ilexiste, ne peut être qu"unique. En effet supposons queyety?soient éléments symétriques deg?Gde sorte que l"on ait à la foisg?y=y?g=eetg?y?=y??g=e. On a (g?y) =e?y??(g?y) =y??e(on mult. pary?à gauche) ?(y??g)?y=y?(?assoc. eteneutre) ?e?y=y?(cary?sym. deg.) ?y=y?(careélt. neutre) On a donc montré, en particulier, le théorème suivant. Théorème 1.3.Dans un groupe tout élément admet toujours ununique

élément symétrique.

(i). L"adjectif abélien est créé en hommage au mathématicien norvégien N. Abel (1802-1829) qui se servit du groupeSn(voir 1.7) dans ses travaux sur la résolution des

équations polynomiales par radicaux.

[Th. 1.3]Algèbre générale5 L"unique élément symétrique degest notég-1. On a (a)e-1=e. L"élément neutre est son propre symétrique. (b)(g-1)-1=g. (c)(g?g?)-1=g?-1?g-1. Le symétrique d"un produit est le produit inversedes symétriques. (d) Plus généralement (1)(g1?g2? ··· ?gn)-1=g-1n?g-1n-1?...g-11. En particulier on a(gn)-1= (g-1)n(n?N?). On note alors g -ndef= (gn)-1 ce qui permet de définirgmpourm?Zen convenant queg0=e. Dans ces conditions on a les relations. (gm)m?=gmm?etgm?gm?=gm+m?(m,m??Z). Chacune des propriétés ci-dessus mérite une démonstration. Elles sont très simples. Le lecteur s"entraînera utilement à les rédiger.

1.7.Sept exemples de groupes.

a)(U,.). C"est l"ensemble des nombres complexes de module1muni de lamultiplication des nombres complexes. L"élément neutre est1. C"est un groupe abélien infini. (U={z?C:|z|= 1}.) b)(Z,+). L"ensemble des entiers relatifs muni del"addition (habituelle). L"élément neutre est0, le symétrique d"un élément est sonopposé. C"est un groupe abélien infini. c)(Un,.)oùn?N?. L"ensemble des racinesn-ième de l"unité (dansC). L"élément neutre est1. C"est un groupe abélien fini. Il contientnéléments. On a U n=? e2ikπ n:k= 0,1,...,n-1? d)(GLn(K),.). L"ensemble des matrices inversibles ànlignes etnco- lonnes à coefficients dansK=C,RouQ, muni de lamultiplication des matrices. L"élément neutre est la matrice identité. L"élément symétrique est la matrice inverse. C"est un groupe non abélien (dès quen >1) infini. e)(S(Ω),◦).Ωest un ensemble quelconque non vide etS(Ω)est l"en- semble des bijections deΩsurΩmuni dela composition des fonctions. L"élément neutre est l"application identité, le symétrique est la bijection réciproque. C"est un groupe infini lorsqueΩest infini et il a pour cardinal n!lorsqueΩest formé denéléments. Il est non abélien dès quecard(Ω)>2.

LorsqueΩ ={1,2,...,n}on noteS(Ω) =Sn.

6jean-paul calvi

f)(Is(P),◦). L"ensemble des isométries affines du plan euclidienPmuni de lacomposition des fonctions. C"est un groupe infini non abélien conte- nant en particulier les translations, les rotations, les réflexions (symétries orthogonales). L"élément neutre est l"application identité. f f-1 (translation de vecteur→u)t→ut-→u (rotation de centreAet d"angleθ)rA,θrA,-θ (symétrie orthogonale d"axeΔ)sΔsΔ Le cas des symétries orthogonales montre qu"il est tout à fait possible qu"un élément différent du neutre soit égal à son symétrique. g)Produit de 2 groupesSoient(G1,?1)et(G2,?2)deux groupes. On définit une loi?sur(G1×G2)par la relation suivante: (g1,g2)?(g?1,g?2) = (g1?1g?1,g2?2g?2). Alors(G1×G2,?)est un groupe, appelé leproduit(ouproduit direct) de(G1,?1)par(G2,?2). On a e

G1×G2= (eG1,eG2)et(g1,g2)-1= (g-11,g-12).

On peut généraliser la construction en faisant intervenirngroupes au lieu de deux. Lorsque tous les groupes coïncident, on note

G×G× ··· ×G?

nfois=Gn et la loi deGnest généralement notée comme celle deG (g1,g2,...,gn)?(g?1,g?2,...,g?n) = (g1?g?1,g2?g?2,...,gn?g?n).

1.8.Notation additive, notation multiplicative.Très souvent, pour une sim-

ple question de commodité d"écriture, on note toutes les lois de la même manière, généralement avec un point "·" - de sorte que l"on écritg·g? plutôt queg?g?,g◦g?etc, et, comme on le fait couramment avec le produit habituel dansRouC, lorsqu"il n"y a pas de confusion possible, on omet aussi le point. On écrit alorsgg?plutôt queg·g?. On parle dans ce cas (notation point ou notation vide) denotation multiplicative. Lorsque le groupe est abélien, on note souvent la loi avec un "+". On parle alors denotation additive. Dans ce cas, le symétrique d"un élémentg n"est plus notég-1mais-g. Ces conventions nécessitent une attention soutenue lorsque plusieurs groupes entrent en jeu et que l"on utilise la mêmenotation pour lesdifférenteslois de ces groupes. S"agissant ici d"un cours d"introduction à l"algèbre qui s"adresse par définition à des lecteurs peu expérimentés, on essaiera, dans cette première partie,de garder des notations différentes pour des lois différentes.

§2.Sous-Groupes.

[Th. 1.4]Algèbre générale7

2.1.Définition et notations.Soient(G,?)un groupe etHun sous-ensemble

non videde G. On dit queHest unsous-groupedeGsi (a) Pour tousx,y?Hon ax?y?H (b) Pour toutx?H,x-1?H Cela signifie que la restriction de?àH×Hdonne une loi interne deH et que(H,?)est alors lui-même un groupe. Les deux conditions ci-dessus peuvent être remplacées par (c) Pour tousx,y?Hon ax?y-1?H Il est évident que les conditions (a) et (b) entraînent (c). Montrons que réciproquement la seule condition (c) entraînent (a) et (b). PuisqueH?=∅, il existex?H. Appliquons (c) avecy=x. On obtientx?x-1?Hdonc e G?H. Appliquons maintenant (c) avecx=eG. PuisqueeG?y-1=y-1, on trouve (b). Enfin, prenantx,y?G, on a par (b) qui vient d"être établi y -1?Get appliquant (c) avecy-1on obtientx?(y-1)-1?Goux?y?G qui donne (a). La notationH < Gest employée pour direHest sous-groupe deG. Insistons sur le fait que pour montrer qu"un ensembleHest un sous- groupe, il faut d"abord s"assurer qu"il est non vide. Un sous-groupeH contient toujours l"élément neutreeGet le sous-groupe deGle plus simple est{eG}. Un sous-groupeHdeGqui est différent deGet de{eG}s"appelle un sous-groupepropre.

2.2.Six exemples de sous-groupes.

a)Z8jean-paul calvi

2.3.Intersections de sous-groupes.

Théorème 1.4.Soient(G,?)un groupe etFune famille non vide de sous- groupes deG(Fpeut contenir un nombre fini ou infini de sous-groupes). Si Iest l"intersection de tous les éléments deF, autrement ditI=? H?FH alorsIest lui-même un sous-groupe deG. Démonstration.Iest non vide. En effet,?H? Fon ae?Hdonce?? H?FH=IetIest non vide. Soientx,y?I, on a?H? Fx,y?H donc, puisqueHest un sous-groupe,x?y-1?Het par suitex?y-1??

H?FH=I. Cela montre queIest bien un sous groupe.?

2.4.Sous-groupe engendré par une partie.Soit(G,?)un groupe etAun

sous-ensemblenon videdeG. On appellesous-groupe engendréparA le sous-groupe ?A?=?

H?S(A)H

oùS(A)est l"ensemble de tous les sous-groupes deGqui contiennentA. Cet ensemble n"est pas vide car il contientGlui-même et, en vue du Théorème

1.4, la formule ci-dessus est bien définie et?A?est bien un sous-groupe de

G. Théorème 1.5.Le sous-groupe?A?est le plus petit sous-groupe deG contenantA. Autrement dit les deux assertions suivantes sont équivalentes (a)I=?A?. (b)Ivérifie les deux conditions suivantes (i)Iest un sous-groupe deGcontenantAet (ii)SiHest un autre sous-groupe deGcontenantAon aI?H. Démonstration.D"après la définition, on a immédiatement que?A?vérifie (i) et (ii). Nous montrons que siIvérifie (i) et (ii) alorsI=?A?. A cause de (ii), on aI??

H?S(A)H=?A?. D"autre part, puisque, d"après

(i),Iest un sous-groupe contenantA, on aI? S(A)et par conséquent ?A?=? H?S(A)H?I. Par double inclusion on en déduitI=?A?.? Ni la définition, ni cette caractérisation ne permettent de déterminer facilement les éléments de?A?. Le paragraphe suivant donne une approche constructivedes sous-groupes engendrés.

2.5.Description des éléments d"un sous-groupe engendré.

Théorème 1.6.Soient(G,?)un groupe,Aun sous-ensemble non vide de Getx? ?A?. Il existen?N?et des élémentsx1,x2,...,xnavecxi?Aou x -1 i?Apouri= 1,2,...ntels que (2)x=x1?x2? ··· ?xn. [Th. 1.6]Algèbre générale9 Démonstration.Nous devons montrer queI=?A?où I def={x?G:xs"écrit comme dans (2)}. Pour cela, d"après le Théorème 1.5, il suffit de vérifier que (i)Iest un sous-groupe deGcontenantAet que (ii) tout sous-groupe deGcontenant Acontient aussiI. On a d"abordA?I, il suffit de prendren= 1dans (2). En particulierIest non vide. Montrons queIest un sous-groupe. Pour cela prenonsxetydansIet vérifions quex?y-1?I. On a?x?I?x=x1?x2? ··· ?xm y?I?y=y1?y2? ··· ?yp(Attention, en géné.m?=p). donc en utilisant la formule 1 (p. 5) sur l"inverse d"un produit on obtient x?y-1=x1?x2? ··· ?xm?y-1p? ··· ?y-11 Chacun desm+pélements?du produit ci-dessus satisfait??Aou -1?Ade sorte quex?y-1a bien la forme requise (avecn=m+p) des éléments deI. Il suit quex?y-1?Iet on a donc montré queIest un sous-groupe deGcontenantA. Soit maintenantHun sous-groupe deGcontenantAetx?I,x= x

1?x2? ··· ?xn?I. Etudions l"élémentxi. Il y a deux possibilités:

- Soitxi?Aqui entraînexi?Hpuisque, par hypothèseA?H - Soitx-1 i?Ace qui entraînex-1 i?Hpuis, puisqueHest un sous- groupe,xi= (x-1 i)-1?H. Dans les deux cas on axi?Hde sorte que, puisqueHest un sous-groupe, x?H. On a donc montréI?Het cela achève la démonstration que

I=?A?.?

Lorsque une partie (non vide)Avérifie?A?=G, on dit queAengendre Gou bien queAest unepartie génératricedeG. Pour bien des questions, on considère qu"on a déjà acquis une bonne connaissance du groupeGsi on a pu exhiber un ensemble générateurle plus petit possiblecar on peut alors décrire par la formule assez simple (2) tous les éléments du groupe. Le cas le plus simple est celui oùAest réduit à un seul élément. Nous l"étudions dans la partie suivante.

2.6.Groupes cycliques, ordre d"un élément.On dit qu"un groupe(G,?)est

cycliques"il est engendré par un ensemble réduit à un seul élément i.e. G=?{a}?. On note aussi pour simplifierG=?a?. D"après la formule (2), tout élément deGs"écrit alors x=a±1?a±1? ··· ?a±1 =amavecm?Z de sorte que

G={am:m?Z}.

10jean-paul calvi

Il se peut que les éléments dans l"ensemble de droite ne soient pas tous deux à deux distincts. Si onam1=am2avec, disons,m1> m2alorsam1-m2=e et dans ce cas la description deGpeut encore être simplifiée. Appelonsd le plus petit entier (strictement) positif tel quead=e. Notre supposition d"ordre(fini)det on écrito(a) =d. On a

G={ai:i= 0,1,...,d-1}.

En effet, simest un entier quelconque, on peut en effectuant une division euclidienne l"écrirem=dq.ravecr? {0,1,...,d-1}d"où a m=adq+r= (ad)q?ar=eq?ar=ar de sorte que{am:m?Z}={ai:i= 0,1,...,d-1}. Notons que l"ensemble {ai:i= 0,1,...,d-1}ne peut pas être davantage réduit. En effet siai=ai? est le plus petit entier positif vérifiantad=e. On a démontré le théorème suivant. Théorème 1.7.Soit(G,?)un groupe cyclique engendré para?G. Il y a deux possibilités.Ou bienaest d"ordre finid?N?et on aG={ai:i=

0,1,...d-1}ou bienan"est pas d"ordre fini (on dit alors qu"il est d"ordre

infini) etG={am:m?Z}. Dans chaque cas les éléments des ensembles indiqués sont deux à deux distincts (i). On remarquera que l"ordre d"un élément est égal au à l"ordre (au cardinal) du groupe qu"il engendre et cela justifie l"emploi du même motordrepour désigner deux concepts différents. Les groupes cycliques sont tous abéliens.

2.7.Quatre exemples de sous-groupes engendrés.

a) Dans(Z,+),?m?=mZ. En effet, les éléments de?m?sont les entiers xqui s"écriventx=±m+±m+···+±m=rmavecr?Z. b) Dans(Z,+),?m,n?=pgcd(m,n)Z. En effet, les élément de?m,n?sont les entierssqui s"écrivent s=±(( m ou n)) m ou n)) m ou n)) =pm+rnavecp,r?Z. Or le théorème de Bezout de l"arithmétique élémentaire dit que lorsquep etrparcourentZalors l"entierpm+rnparcourtpgcd(m,n)Z. c)Un=?exp(2iπ/n)?. En effet, U n={exp2ikπ n:k= 0,1,...,n-1}={φk:k= 0,1,...,n-1} (i). Beaucoup d"auteurs appellentgroupe monogènece que nous avons appelé groupe cyclique infini et garde la dénomination de cyclique au seuls groupes finis. [Th. 1.8]Algèbre générale11 oùφ= exp2iπ n. En particulier on ao(φ) =n. Le groupeUnest donc cyclique d"ordren. d) On démontre en géométrie que toute isométrie du plan s"écrit comme la composée d"au plustroisréflexions (symétries orthogonales) on a donc

Is(p) =?sD:Ddroite du plan?.

§3.Morphismes.

3.1.Definition.Soit(G,?)et(G?,◦)deux groupes et?une application de

GdansG?:?:G→G?. On dit que?est unmorphisme de groupe(ou simplement unmorphisme) lorsqu"elle vérifie (3)?(a?b) =?(a)◦?(b) (a,b?G) Autrement dit,?est un morphisme si l"image d"un?-produit est le◦- produit des images. Il y a une terminologie assez sophistiquée pour décrire divers types de morphismes. D"abord, les morphismes sont aussi appeléshomomor- phismes. Lorsque le groupe de départ et le groupe d"arrivée sont les mêmes on parle d"endomorphisme. Un morphisme bijectif est uniso- morphisme. Enfin, un isomorphisme deGdans lui-même s"appelle un automorphisme (i). Si?:G→G?est un isomorphisme alors l"application réciproque?-1: G ?→G(qui existe puisque?est bijective) est elle-même un isomorphisme. Montrons-le. Six,y?G?alors, puisque?est bijective, il existeaetb dansGtels que?(a) =xet?(b) =y. De plus on a x◦y=?(a)◦?(b) =?(a?b) car?est un morphisme. Il suit que -1(x◦y) =?-1(?(a?b)) =a?b=?-1(x)??-1(y). Lorsqu"il existe un isomorphisme entreGetG?, on dit queGetG?sont isomorpheset on noteG?G?. Théorème 1.8.L"image de l"élément neutre du groupe de départ par un morphisme est l"élément neutre du groupe d"arrivée.[?(eG) =eG?]. Démonstration.Soit?un morphisme de(G,?)dans(G?,◦). On a?(eG? e G) =?(eG)◦?(eG)et puisqueeGest élément neutreeG?eG=eG. On a (i). On trouve encore dans la littérature le terme demonomorphismepour dési- gner un morphisme injectif et celui d"épimorphismepour un morphisme surjectif. Ce vocabulaire ne sera pas employé dans ce cours.

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donc ?(eG) =?(eG)◦?(eG) ?[?(eG)]-1◦?(eG) = [?(eG)]-1◦?(eG)◦?(eG) ?eG?=eG?◦?(eG) ?eG?=?(eG). Théorème 1.9.Par un morphisme l"image du symétrique d"un élément est le symétrique de l"image de cet élément.[?(g-1) = [?(g)]-1.] Il faut bien prendre garde ici de ne pas confondre[?(g)]-1avec?-1(g). La première formule désigne le symétrique de l"élément?(g)?G?qui existe toujours puisqueG?est un groupe. En particulier on[?(g)]-1?G?. La seconde n"a de sens que lorsque?est une bijection etg?G?et dans ce cas elle désigne un élément deG. Démonstration.Soient?un morphisme de(G,?)dans(G?,◦)etg?G. On g?g-1=eG=g-1?g =??(g?g-1) =?(eG) =?(g-1?g)

Th. 1.8=??(g)◦?(g-1)) =eG?=?(g-1)◦?(g).

Cela signifie que?(g-1)vérifie les deux conditions définissant le symétrique de?(g)donc?(g-1) = [?(g)]-1.?

3.2.Morphismes et image des sous-groupes.

Théorème 1.10.Soient?un morphisme deGdansG?etHun sous- groupe deGalors?(H)est un sous-groupe deG?. En particulier?(G)est Rappelons que?(H)def={?(h) :h?H}et s"appelle l"imagedeHpar Démonstration.Pour montrer que?(H)est un sous-groupe deG?nous devons vérifier (1) qu"il est non vide et (2) pour tousx,y??(G)on a x◦y-1??(G). Que?(H)soit non vide est clair car, d"après le Théorème

1.8,eG?H??(eG) =eG???(H). Quant au second point, six,y??(H)

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