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TEXTE INTÉGRAL

Molière

Dom Juan

Classiques

Contemporains

LYCÉE

2

Molière

Dom Juan

Présentation, notes, questions et après-texte établis par

PIERREBRUNEL

professeur à la Sorbonne

CLAUDIAJULLIEN

professeur de lettres en classes préparatoires

ClassiquesContemporains

PRÉSENTATION

Molière, ou la comédie de tous les dangers . . . . . . . . . . . . 5

Contexte historique et culturel de

Dom Juan . . . . . . . . . . 7

Résumé de

Dom Juan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 D

OMJUAN

Texte intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Après-texte

POUR COMPRENDRE

Étapes 1 à 10 (questions) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139 G

ROUPEMENT DE TEXTES

Dom Juanrefait et défait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160 I

NFORMATION/ DOCUMENTATION

Bibliographie, filmographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174

Sommaire

MOLIÈRE, OU LA COMÉDIE DE TOUS LES DANGERS

Molière a quarante-trois ans quand il présente sur la scène du Palais-Royal, le 15 février 1665, sa nouvelle comédie,

Dom Juan

ou le Festin de Pierre . Il est un auteur de théâtre chevronné, dou- blé d"un acteur qui est considéré comme l"un des tout premiers de son temps. Il est aussi un auteur engagé, dont la pièce précédente,

Tartuffe

, a été interdite. Ce sont autant de lumières, autant d"ombres qui entourent

Dom Juan.

Il a commencé sa carrière en montant sur les planches. Fils d"un tapissier parisien, Jean-Baptiste Poquelin a délaissé et la décora- tion et le barreau auquel il s"était formé pour obéir à une vocation qui est née dans la rue, à contempler avec son grand-père les bate- leurs et les bonimenteurs, les farceurs du Pont-Neuf, les comé- diens italiens improvisant devant un public ébaubi, puis les pièces plus sérieuses jouées à l"Hôtel de Bourgogne. La rencontre d"une actrice a fait le reste : Madeleine Béjart, dont il épousera la jeune soeur (à moins qu"elle ne soit sa fille), Armande, en 1662. Elle fait partie d"une troupe familiale et, avec les Béjart, il fonde l"Illustre- Théâtre, prenant lui-même le nom de Molière. Leurs tribulations, en province, dignes de celles du capitaine Fracasse, se soldent par des échecs. Placée heureusement sous la protection de Monsieur, le frère du roi, la troupe peut rentrer à Paris. Elle a son répertoire propre, la farce. Le roi rit à la représentation d"un certain Docteur amoureux , et accorde à Molière de partager avec les comédiens ita- liens la salle du Petit-Bourbon, près du Louvre. Chef de troupe, Molière triomphe dans les rôles à forte charge comique : il est plu-

Présentation

5 sieurs fois Sganarelle, le paysan mal dégrossi, tour à tour berné et roublard; il le sera encore dans

Dom Juan, où il apparaîtra, dès la

première scène, en valet d"un "grand seigneur méchant homme». Pour sa troupe, et donc pour lui-même, Molière auteur a mul- tiplié les pièces. Le succès des Précieuses ridicules a été décisif en

1659. La comédie satirique lui réussit mieux que la comédie

héroïque, mais il ne tarde pas à l"élever au rang de grande comé- die, en cinq actes et en vers : c"est

L'École des femmes

, en 1662, avec, en Agnès, une fausse ingénue qui n"est pas sans rappeler

Armande; c"est, en 1664,

Tartuffe: mais il suffit des trois pre-

miers actes, joués le 12 mai à Versailles, pour que la pièce soit interdite à Paris.

Le Misanthrope

, en 1665, sera construit sur le même modèle. Entre-temps,

Dom Juan

constitue une anomalie : la comédie est bien en cinq actes, mais en prose. L"auteur n"a-t-il pas eu le temps de la versifier? Thomas Corneille, le frère du grand Corneille, s"en chargera plus tard, en l"édulcorant. Car Molière depuis quelque temps est suspect. Il l"est déjà comme simple comédien, à une époque où l"Église refuse aux gens de la profession, quel que soit leur talent, la sépulture en terre chrétienne. Il l"est plus encore comme auteur. En avril 1664, la Compagnie du Saint-Sacrement (voir p. 157) a sonné l"alarme et, quoique dissoute, a persuadé le parti dévot qu"il y avait un grand danger à représenter le spectacle d"un hypocrite qui use de la religion à des fins intéressées. Dom Juan, qui à l"acte V "fait l"hypocrite» et feint la conversion, n"est-il pas un autre Tartuffe, et ne présente-t-il pas les mêmes dangers, en les aggravant?

Présentation

6

CONTEXTE HISTORIQUE ET CULTUREL

DE DOM JUAN

Le libertinage et les libertins

L"esthétique de Molière, dans la grande maturité de son art, est inséparable de son éthique : le respect de la nature. Comme La Fontaine, il pense qu""il ne faut pas/Quitter la nature d"un pas». La société de son temps lui proposait des tartuffes, des don juans, en tout cas des faux dévots et des libertins. Aussi les historiens ont-ils pensé à plusieurs de ses contemporains. Parmi eux, un prince d"Orange qui, interrogé sur ses croyances, aurait répondu : "Nous autres, mathématiciens, croyons que deux et deux font quatre, et quatre et quatre font huit.» Ou encore le chevalier de Roquelaure, impie célèbre qui, rencontrant un pauvre qui blasphémait, l"en remercia et le gratifia de cinq sols, ajoutant que, s"il voulait recom- mencer, il lui donnerait davantage. Quant à Henri de Guise, il avait séduit la jeune Anne de Gonzague, destinée à la vie religieuse et cloî- trée dans le couvent d"Avenay. Ce sont autant de sources pour telle réplique de Dom Juan (acte III, scène 1, p. 76, l. 75-76), pour telle scène (la scène "du Pauvre», acte III, scène 2, p. 78-81), pour telle situation (Gusman, l"écuyer d"Elvire, s"étonne que le séducteur ait pu "forcer, dans sa passion, l"obstacle sacré d"un couvent, pour [la] mettre en sa puissance», acte I, scène 1, p. 17, l. 45-46). La figure majeure reste celle du prince de Conti, frère du grand Condé. Molière l"aurait eu comme condisciple chez les jésuites et, plus tard, il a bénéficié pour sa troupe de sa protection. Mais Conti s"était converti brusquement à un catholicisme austère. Il

Présentation

7 avait rompu avec le libertinage de moeurs en même temps qu"avec le libertinage d"esprit, sans se contenter de faire semblant comme

Dom Juan dans l"acte V de la pièce.

Il était trop facile de reporter un tel libertinage sur Molière lui- même. Selon les uns, il aurait eu "un fort penchant pour le sexe», séduisant l"une puis l"autre des soeurs Béjart. Et on imagina même pour lui cette épitaphe, alors qu"il fut sans doute un chrétien sincère : "Apprends, athée, apprends, impie, À mieux parler de Dieu, de l"homme et de sa mort,

De crainte qu"imitant Molière dans sa vie

Tu ne l"imites dans sa mort.»

La réalité était tout autre, et on ne saurait faire le jeu des enne- mis d"un homme injustement décrié.

L'espoir dans le nouveau roi

Louis XIV ne mérite pas davantage d"être compté parmi les modèles de Dom Juan, malgré sa liaison avec Mlle de la Vallière et les frasques qu"on lui prête avec les chambrières. Sur scène, il est vrai, le séducteur passera d"une aristocrate, Elvire, à des roturières, Charlotte et Mathurine. Mais la jeunesse du souverain, qui avait vingt-deux ans quand il a accédé effectivement au trône, en 1661, comparable à celle de Dom Juan (La Grange, le créateur du rôle, en avait vingt-six en 1665), son goût des plaisirs, de la danse ne consti tuent que des points de rapprochement superficiels. Et l"infante espagnole Marie-Thérèse dont il a fait la reine n"est pas cynique- ment délaissée.

Présentation

8 En revanche, que Molière ait eu confiance en lui, au point d"al- ler trop loin dans ses audaces, est indéniable. Après les deux car- dinaux qui ont tour à tour exercé le pouvoir, Richelieu et Mazarin, et malgré la présence de la reine mère Anne d"Autriche, le nou- veau roi apparaît comme un souverain moderne et, sinon libéral, du moins ouvert. Le culte de l"étiquette, le cérémonial de la Cour, le goût du pouvoir personnel auraient dû constituer pour un observateur plus attentif des mises en garde. Mais le climat est paisible. Le temps de la Fronde est passé, le traité des Pyrénées a mis fin en 1659 à la guerre d"Espagne. La politique économique de Colbert commence à porter ses fruits dans une France qui avait été considérablement appauvrie. Molière n"a pas mis en scène le roi, ni ce roi, comme l"avait fait son prédécesseur espagnol, l"auteur du premier

Don Juan

connu, Tirso de Molina (voir p. 145). Mais le père du libertin, Don Louis, le présente comme le garant suprême après Dieu des valeurs morales : lui-même est las de se voir réduit, "à toutes heures, à lasser les bontés du Souverain» en intervenant en faveur de son fils (acte IV, scène 4, p. 110, l. 19-20). L"éloge, discrète- ment introduit dans le texte de la comédie, ne doit pas être consi- déré comme de la flagornerie. Mais c"était bien, pour l"auteur, une manière de se placer, contrairement à Dom Juan, du côté du roi.

L'idéal de l'honnête homme

"Non, non, la naissance n"est rien où la vertu n"est pas» ( ibid. l. 27-28) : Don Louis édicte le principe de l"honnêteté, qui d"ailleurs à l"époque n"est pas seulement une des vertus, mais un

Présentation

9 idéal en société. La "bassesse» morale de Dom Juan, l""amas» de ses "actions indignes», sa manière de vivre en "infâme» se situent aux antipodes d"un tel idéal, et ils contreviennent à une règle qui, pour n"être pas fixée, n"en est pas moins intangible. Cette notion d"honnête homme est infiniment complexe, comme le souligne Gaston Cayrou dans son utile

Dictionnaire du

français classique 1 . C"est le gentilhomme qui joint à la "naissance» aristocratique les dons du corps, la souplesse et la grâce, la cultur e de l"esprit, le désir d"être "passablement imbu de plusieurs sciences» plutôt que "solidement profond en une seule», le goût des vers, la connaissance des langues, - enfin les "dons [...] et ornements de l"âme», le courage, la probité, la noblesse naturelle des manières, et, couronnant le tout, les vertus chrétiennes. Dom Juan est loin du compte. Il a le charme physique. Il ne manque pas de courage. C"est même l"une de ses qualités majeures, dues à sa naissance et à la manière qu"il a de concevoir le sens de l"honneur. Il faudra, il est vrai, que la Statue de pierre, traitée avec une désinvolture et une légèreté qu"on ne pouvait élever à la hauteur d"un héroïsme, souligne dans la scène finale qu"il a manqué à sa parole : elle a dû venir jusqu"à lui, dans la rue dérobée où il se cachait, pour lui rappeler qu"il lui avait donné sa parole de venir manger avec elle. Certes, la faute majeure de Dom Juan est "l"en- durcissement au péché» (voir p. 136, l. 6) : elle est sa faute dansquotesdbs_dbs50.pdfusesText_50