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Séance 3: étude de texte (La Fontaine, Les animaux malades de la peste)

1. Question de lecture: comment le récit (1-62) illustre-t-il la morale (63-64)? Que

peut-on en conclure sur thçse de l‚auteur?

2. Questions complémentaires

-Quelle est la situation d'énonciation? -Quelles sont les étapes du récit(plan du texte)? -Quel est le thème principal? -Quels sont les arguments des différents personnages (le lion, le renard, l'âne)?

Sont-ils valides?

-Quelle thèse l'auteur défend-il?

3. Leçon de lecture

-Dans une fable, la thèsede l'auteur est présentée de façon impliciteà travers un récit fictif, et de façon plus explicitedans la morale. -Le registre satirique permet de dénoncer les dysfonctionnements de la société, par exemple l'arbitraire de la justice sous l'Ancien Régime. La critique est exprimée par différents procédés qui relèvent de l'ironie.

4. Texte de lecteur

Ce texte est une fable écrite par La Fontaine (1678). Cegenrese caractérise par un récit fictif (1-62) suivi d'une morale explicite(63-64). La narration est doncau service de la thèsede l'auteur. Celle-ci apparaît implicitement dans la façon de rapporter les actions et les paroles des différents personnages. Il s'agit doncde repérer comment l'auteur intervient dans le récit, les marques de modalisation, les procédés de style qui permettront de mettre à jour son opinion. La situation narrative est claire: la Peste frappe le royaume (1-14) et les animaux se réunissent pour décider de quelle façon échapper au fléau. Le sacrifice du plus coupable éloignera la maladie. (15-22). Chacun confesse ses fautes: le lion (23-33), défendu par le renard (34-43); puis les autres personnages (44-48), jusqu'à l'intervention de l'âne (49-54), aussitôt condamné par l'assemblée (55-62). Le registredu texte est tragique.L'auteur dramatise la situation par une périphrase ("un mal qui répand la terreur», 1-3), une personnification("la Peste», 4), une référence mythologique ("l'Achéron», 5), une hyperbole("en un jour», 5). Le rythme binaire (césure à l'hémistiche) et le chiasmede construction (7) renforcent l'effet produit. Le vocabulaire utilisé est celui de la tragédie classique, avec des métaphoresusuelles, des adjectifs antéposés, ("traits du céleste courroux», 19).

Les personnages sont soumis à la fatalité. Le tableaude la calamité inspirela PDF Pro Evaluation

"terreur» (1). Les formes négatives (7 / 8 / 9 / 14) soulignentl'abandon et le désespoir. La situation d'énonciation met en présence plusieurs personnages qui échangent des arguments pour décider de lagravité des fautes commises, cequi justifiera la condamnation du "plus coupable» (18).Le lion représentele pouvoir royal, comme c'est fréquemment le cas chez LaFontaine ("Sire, |...] vous êtes trop bon roi», 34). Il réunit ses sujets ("il tint conseil», 15)à la "Cour» (64). Son discours semble sincère ("ne nous flattons donc point;voyons sans indulgence l'état de notre conscience», 23-24).Les nombreux connecteurs logiques utilisés ("donc», 23 /

30;"car», 32), les longues phrases complexes ("je crois que»,16/ "je pense

que»(30-31),)le présent de vérité générale,montrent qu'il est capable d'argumenter de façon raisonnable. Il fait référence à l'Histoire pour justifier sa proposition ("l'Histoirenous apprend qu'en de tels accidents / on fait de pareils dévouements»,

21-22). Il faitapparemmentpreuve d'éloquence et de grandeur d'âme puisqu'il se

confesse en premier, sans chercher d'excuse à sa conduite:il reconnaît qu'il est cruel ("satisfaisant mes appétits gloutons», 25);sa férocitéet son regret sont marquéspar un rejetexpressif("Même il m'est arrivé quelquefois de manger / le berger», 28-29).Il se dit garant de la "justice» (32) en toute impartialité ("on doit souhaiter [...] que le plus coupable périsse», 32-33). Ce portraitdu lion paraîtdonc mélioratif.Maisle discours des autres personnages oriente l'analyse vers une autre interprétation. Le renard, ainsi que le Tigre, l'Ours et les "autres puissances» (45)représententlescourtisans, c'est-à-direau XVIIème siècle, tous ceux qui entourent le roi en se soumettant à l'étiquette dictée par le souverain. Le renard cherche à justifier l'attitude du roi maisson argumentation n'est pas valide. Le roi n'est pas coupable car ses victimes, selon le renard, sont des êtres inférieurs("canaille, sotte espèce»,36) et ont mérité leur sort.Il renverse même les rôles ("vous leurfîtes, Seigneur, / en les croquant beaucoup d'honneur», 37-

38)!L'indignation de l'auteur se mesure à ses interventions. La Fontaine condamne

l'hypocrisiedes courtisans par des commentaires ironiques, comme la tournure infinitive("et flatteurs d'applaudir», 43), ou les modalisateurs("aux dires de chacun», 48)pour souligner leur mauvaise foi. Chacun cherche à minimiser ses fautes. L'auteur fustigecette lâcheté par une évaluation péjorative des crimes des courtisans ("les moins pardonnablesoffenses», 46), et une hyperbole ironique ("Tous les gens querelleurs [...] étaient de petits saints», 48-49). L'intervention de l'âne est très différente. Il n'appartient pas au monde des courtisans. Son discours montresa sincérité. Il cherche à expliquer son attitude, sans esquiver ses responsabilités.Sa franchise révèleune trop grande naïveté dont vont profiter les autres personnages.La Fontaine condamnelà encore l'hypocrisie scandaleuse des courtisansqui font de l'âne un "bouc émissaire». Ils préfèrent sacrifier un innocent plutôt que d'assumer leurs fautes. Le personnage du Loup représentetous ceux qui utilisent le langage et la culture pour justifier des actes

immoraux et maintenir leur domination sur les groupes sociaux sans défense. L'âne PDF Pro Evaluation

est accablé d'injures:l'adjectif antéposé, le rythme ternaire ("cemaudit Animal, ce pelé, ce galeux»,57-58), le niveau de langue familier ("on cria haro sur le Baudet»,

55)exprimentla haine des courtisans, trop heureux de s'acharner sur une victime. Le

style indirect libre,("Manger l'herbe d'autrui:quel crime abominable!», 60), le pronom indéfini "onle lui fit bien voir», 62), la forme passive,sans complément d'agent("sa peccadillefut jugée un cas pendable», 60)traduisentce lynchage collectif. L'auteur s'indigne de cette attitude par une antithèse("peccadille / cas pendable», 62). La morale exprimeavec force un message politique. L'auteur critique l'arbitraire de la justice sous l'Ancien Régime en soulignant que les groupes sociaux dominants (les courtisans) échappent aux sanctions, contrairement aux groupes sociaux dominés qui peuvent même être condamnés injustement. Cette dénonciation est vigoureusement marquée par deux antithèses("puissant ou misérable»,

63;"blanc ou noir», 64). La thèse de l'auteur est ici exprimée par un registre

satirique, avec des procédés qui signalentson intervention, comme l'ironie, le vocabulaire évaluatif, les modalisateurs, le symbolismeanimal...La fictionpermet de délivrerune opinionqui conteste le pouvoir royal.PDF Pro Evaluationquotesdbs_dbs49.pdfusesText_49