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FRANCESCO CILEA

ADRIANA

LECOUVREUR

SAISON

2017-2018

C R A TIO N

MADE IN

OPÉRA DE

SAINT?ÉTIENNE

PROCHAINEMENT

À L'OPÉRA

SEMIRAMIDE

GIOACCHINO ROSSINI

Mélodrame tragique en deux actes

Jour d'horreur et de bonheur ! Qu'il est doux pour le malheureux oppressé, de partager sa douleur, de pleurer avec quelqu'un, de trouver en un coeur sensible, la pitié.

Semiramide

, Acte II Mythique et redoutable reine de Babylone, Semiramide a fait assassiner son mari, le roi, pour mieux régner seule. Mais alors qu'elle choisit Arsace pour nouvel époux, la reine ne se doute pas qu'elle s'apprête à épouser son ?ls disparu, scellant à jamais son destin maudit. Dix ans après la création de Tancrède, son premier opera seria et premier succès, Rossini renoue avec le genre noble en composant Semiramide, son dernier opera seria et dernier opus italien. Chacune inspirée de

Voltaire et con?ée au même librettiste,

Gaetano Rossi, les deux œuvres

partagent de nombreuses similitudes.

Plus encore, elles sont toutes deux

créées au Théâtre de La Fenice de Venise, où Rossini reçoit pour la première fois - avec Tancrède - et la dernière fois - avec Semiramide - les faveurs du public italien avant de s'établir dé?nitivement à Paris.

Cette récente production réunira

deux grandes voix du répertoire rossinien déjà applaudies sur la scène du Grand Théâtre Massenet : Karine

Deshayes et Aude Extrémo.

DATES

VEN 02 MARS 20H

DIM 04 MARS 15H

MAR 06 MARS 20H

LIEU

GRAND THÉÂTRE

MASSENET

DURÉE

3H30 ENTRACTES

COMPRIS. EN ITALIEN,

SURTITRÉ EN FRANÇAIS.

SÉRIE

TARIF A

1 56

2 / 43 €

3 24,50

ÉCO / 10 €

RETROUVEZ TOUTES CES INFORMATIONS SUR WWW.OPERA.SAINT?ETIENNE.FR

ET À NOTRE MÉCÈNEÀ NOS PARTENAIRES

MERCI

UNE CRÉATION

MONDIALE

À L'OPÉRA DE

SAINTÉTIENNE !

Commande inédite de l'Opéra

de Saint-Étienne réalisée dans ses ateliers de construction de décors et de confection de costumes,

Fando et Lis,

d'après la pièce de

Fernando Arrabal sera adapté et

mis en scène par Kristian Frédric sur une musique de Benoît Menut, lauréat du Grand Prix SACEM

2016 de la Musique Symphonique

(Jeune Compositeur).

Découvrez cette création

mondiale les 2, 4 et 6 mai 2018 !

PENSEZ?Y

LES PROPOS

D'AVANTSPECTACLE

Envie d'en savoir plus sur l'oeuvre

que vous allez voir ? Présentez- vous à l'Opéra une heure avant la représentation d'

Adriana

Lecouvreur

de Francesco Cilea ;

Cédric Garde, musicologue,

vous donnera des clefs de compréhension autour de l'oeuvre, le mercredi 24 janvier et le vendredi 26 janvier à 19h, et le dimanche 28 janvier à 14h.

En plus, c'est gratuit sur simple

présentation du billet du jour !

LA PRESSE EN PARLE

À PROPOS D'

ADRIANA LECOUVREUR

Le collectif Giò Forma et Davide Livermore ont élaboré un plateau tournant, utilisé de façon très pertinente à l'Acte I pour évoquer l'ambiance survoltée entre scène et coulisses de la Comédie-Française lors de la représentation du Bajazet de Racine, le rôle de Roxane constituant avec Phèdre, l'un des rôles phares d'Adriana Lecouvreur mais aussi de Sarah Bernhardt. (...) Il faut saluer sans aucune réserve les costumes proprement magni?ques créés parGianluca Falaschi, dignes des deux reines du théâtre français évoquées et les lumières propres à les mettre pleinement en valeur deNicolas Bovey. À chaque ?n d'acte, un ardent halo de lumière magni?e Adriana Lecouvreur, comme s'il rayonnait de l'intérieur même du personnage, tandis que le reste du plateau sombre dans le noir: un moment fort du spectacle.

Ôlyrix

, José Pons, 25 novembre 2017

CÔTÉ COULISSES

ADRIANA

LECOUVREUR

DATES

MER 24 JAN 20H

VEN 26 JAN 20H

DIM 28 JAN 15H

LIEU

GRAND THÉÂTRE

MASSENET

DURÉE

2H50 ENVIRON,

ENTRACTES COMPRIS.

EN ITALIEN, SURTITRÉ

EN FRANÇAIS.

FRANCESCO CILEA

Opéra en quatre actes

LIVRET

D'

ARTURO COLAUTTI

D'APRÈS ADRIENNE

LECOUVREUR

D'

EUGÈNE SCRIBE

ET

ERNEST LEGOUVÉ

CRÉATION LE 06

NOVEMBRE 1902

AU TEATRO LIRICO

DE MILAN

DIRECTION MUSICALE

FABRIZIO MARIA

CARMINATI

MISE EN SCÈNE

DAVIDE LIVERMORE

RÉALISATION DE

LA MISE EN SCÈNE

ALESSANDRA PREMOLI

DÉCORS

DAVIDE LIVERMORE,

GIÒ FORMA

COSTUMES

GIANLUCA FALASCHI

ASSISTANTE COSTUMES

ANNA MISSAGLIA

LUMIÈRES

NICOLAS BOVEY

CHORÉGRAPHIE

EUGÉNIE ANDRIN

CHEF DE CHOEUR

LAURENT TOUCHEADRIENNE LECOUVREUR,

DE LA COMÉDIE?FRANÇAISE

?PRISE DE RÔLE?

BÉATRICE URIA?MONZON

MAURICE, COMTE DE SAXE

SÉBASTIEN GUÈZE

LA PRINCESSE DE BOUILLON

SOPHIE PONDJICLIS

MICHONNET, RÉGISSEUR À

LA COMÉDIE?FRANÇAISE

MARC SCOFFONI

LE PRINCE DE BOUILLON

VIRGILE ANCELY

L'ABBÉ DE CHAZEUIL

CARL GHAZAROSSIAN

MADEMOISELLE JOUVENOT

DE LA COMÉDIE?FRANÇAISE

CÉCILE LO BIANCO

MADEMOISELLE DANGEVILLE

DE LA COMÉDIE?FRANÇAISE

VALENTINE LEMERCIER

POISSON

, DE LA

COMÉDIE?FRANÇAISE

MARK VAN ARSDALE

QUINAULT

, DE LA

COMÉDIE?FRANÇAISE

GEORGIOS IATROU

LE MAJORDOME

ZOLTAN CSEKÖ

COMÉDIEN

PASCAL CARBONDANSEURS

WINDY ANTOGNELLI,

JEAN?FRANÇOIS BIZIEAU,

SOPHIE BOURSIER, JEANNE

CHOSSAT, MORENA DI

VICO, GLEB LYAMENKOFF,

KARINE MIQUELIS,

KONSTANTIN NEROSLOV,

MANON PIZZARDINI

FIGURANTS

MARC PIRON,

STÉPHANE RAVEYRE

ORCHESTRE SYMPHONIQUE

SAINT?ÉTIENNE LOIRE

CHOEUR LYRIQUE

SAINT?ÉTIENNE LOIRE

COPRODUCTION

OPÉRA DE SAINT?ÉTIENNE,

OPÉRA DE MONTE?CARLO,

OPÉRA DE MARSEILLE

DÉCORS RÉALISÉS PAR

LES ATELIERS DE L'

OPÉRA

DE SAINT?ÉTIENNE

ET

ALLESTIMENTI ARIANESE

COSTUMES RÉALISÉS PAR

LES ATELIERS DE L'

OPÉRA DE

SAINT?ÉTIENNE, THE ONE

ET

FARANI SARTORIA TEATRALE

À l"exemple de ses contemporains, Pietro Mascagni, Ruggero Leoncavallo et Umberto Giordano, s'inscrivant dans le courant vériste italien, Francesco Cilea n'est connu qu'à travers un seul titre d'opéra?:

Adriana Lecouvreur.

L'ouvrage créé à Milan en 1902 est pourtant le quatrième d'un catalogue qui en comptera cinq ; mais jamais le compositeur ne retrouvera, au ?l de sa carrière, l'élan lyrique et la pénétration dramatique qui font la force et le succès d'

Adriana Lecouvreur.

1902 est aussi l'année de

Pelléas

et Mélisande de Claude Debussy et l'on mesure l'écart qui se creuse entre l'esthétique du compositeur français tourné vers le symbolisme de Maeterlinck et l'ultime manifestation du vérisme italien, si tant est que l'on puisse y rattacher l'ouvrage de Cilea. Chef-d"œuvre du genre,

Adriana Lecouvreur

échappe à tout essai de classi?cation,

réalisant davantage, au tournant du XX e siècle, une synthèse de la tradition lyrique italienne confrontée au génie wagnérien et au modèle de Puccini.

LA GENÈSE DE L'OPÉRA

L'opéra est d'abord aaire de livret. Le choix d'

Adrienne Lecouvreur,

récit d"une vie de comédienne qui met en scène le théât re, avec les perspectives d'une mise en abyme comme Puccini l'explore aussi dans Tosca , a certainement de quoi stimuler la veine lyrique de notre compositeur. Le livret con?é à Arturo Colautti est une adaptation en italien de la comédie-drame en cinq actes qu'Eugène Scribe et Ernest Legouvé font représenter en 1849 à Paris. Créée par la divine Rachel,

Adrienne Lecouvreur

connaît un grand succès au théâtre et restera longtemps inscrite à son répertoire. L'histoire et la destinée tragique de la comédienne (1692-1730), sociétaire de la Comédie-Française dès 1707 et amie de Voltaire qui la soutiendra jusqu'à sa mort, sont réinvesties dans le cadre de la société bourgeoise du XIX e siècle. Si l'héroïne incarne la ?gure d"une artiste aux mœurs légères - rappelons qu"elle sera excommuniée par l'Église à la ?n de sa vie - elle est dans l"opéra davantage la victime des grands de ce monde. Dans le livret de Colautti, ramassé en quatre actes, Adriana est sincèrement amoureuse de Maurizio, comte de Saxe, au grand dam du régisseur Michonnet qui la chérit en secret et vénère la tragédienne qui le fascine. Mais la Principessa (Princesse de Bouillon est aussi éprise de Maurizio qui, malgré ses déclarations enammées à Adriana, ne dédaigne pas le soutien de la dame inuente. La jalous ie de cette dernière à l'égard d'Adriana ("?l'humble servante de la Muse?» comme elle aime à se dé?nir) semble se situer au-delà du se ul conit amoureux.

INTRODUCTION

AU SPECTACLE

"?Ils l'adorent tous?» fait remarquer la Princesse, envieuse. Ce sentiment culmine, au terme du troisième acte, lorsque la comédienne emprunte les vers de Racine pour toiser sa rivale incapable de surenchérir. Le petit bouquet de violettes qui passe entre les mains des trois protagonistes et revient dans celles d'Adriana pour l'empoisonner n'est sans doute pas la vérité historique mais l'art i?ce dramaturgique, provoquant la mort foudroyante de l'héroïne, sert ecacement l'intensité du drame.

LA STRUCTURE MUSICALE

L'absence d'ouverture orchestrale avant le lever de rideau est un des marqueurs de l'esthétique vériste qui cherche à resserrer le temps de l'intrigue, même si le livret en quatre actes engendre ici une durée de plus de deux heures trente de musique. Dans cet ouvrage où la voix reste souveraine, Cilea va jouer sur diérents niveaux de vocalité, entretenant une circulation uide entre l' arioso modelé sur les accents de la langue italienne et l'air auquel le compositeur ne renonce pas. Mais cet instant où la musique exprime au-delà du mot est toujours assez court, dans une écriture essentiellement syllabique et d'autant plus tendue dans son registre. Le premier air du ténor Maurizio, "?In te rivedo delle madre cara » ("?je retrouve en toi l'image chérie de ma mère?»), dure moins de deux minutes ! Plus court encore est celui de la Princesse, mezzo-soprano au registre sombre, dont les accents furioso ouvrant le deuxième acte mesurent le désir passionnel qui habite le personnage. Le dernier air d'Adriana, "?Poveri ?ori », sur l'oscillation funèbre de seconde majeure, touche à un sommet émotionnel, mettant à l"œuvre toutes les stratégies du pathos vériste. Si la présence du chœur au troisième acte obéit au rituel - un rien désuet - du divertissement avec ballet, Francesco Cilea nous prouve à plusieurs reprises qu'il sait magni?quement écrire pour les ensembles vocaux. Avec une verve toute rossinienne, les comédiens qui gravitent autour d'Adriana chantent en quatuor dans la scène du quatrième acte précédant l'entrée de la servante et le fatal "? cofanetto ?». La voix parlée, quant à elle, n'est réservée qu'à la comédienne. Ces moments de théâtre dans le théâtre agissent comme ressorts dramatiques très ecaces dans trois situations-clés de l'action : l'entrée en scène de l'héroïne dans le premier acte où elle passe directement des mots au chant ; sa réponse d'artiste à la Princesse de Bouillon à la ?n du troisième acte, réinvestissant l'écriture du mélodrame (la voix parlée sur l'orchestre)?; en?n à l'heure de sa mort, lorsque ses rôles de tragédienne la submergent. Comme chez Puccini, l'orchestre de Cilea prend une importance inédite dans la tradition belcantiste et se met au service de la dramaturgie. Chaque personnage a son pro?l mélodique caractéristique, dessiné dès le premier air. Mais certains motifs conducteurs ne passent qu"à travers l'orchestre et ses couleurs : la harpe et ses arpèges ascendants pour Adriana, le motif rythmique aussi obsédant qu'inquiétant lié au bouquet de violettes ou encore ce mouvement pendulaire de seconde majeure aux vents qui traduit la menace. Toujours soucieux de préserver le rythme de l'action, Cilea favorise des juxtapositions hardies de scènes très contrastées. Elles entraînent d'abrupts changements de temporalité, entre le sublime de l'air qui suspend le temps et le trivial des conversations sous-tendu es par une orchestration étincelante. Vers la ?n de l'acte I (Cilea ne prévoit pas de découpage scénique), l'air "?Ecco il monologo?», chanté par Michonnet, est un moment dramatique privilégié où la mise en abyme du théâtre se fait plus subtile encore. L'orchestre très raré?é se substitue à la comédienne, que l'on peut imaginer à travers les commentaires du régisseur mais qui n'est pas entendue. Avec les lignes éloquentes des cordes en sourdine puis du violon solo, s'expriment tout à la fois l"instant sublimé par l"actrice et l'émotion qui envahit Michonnet à l'écoute de son idole. Au début du dernier acte, il veille sur Adriana comme Golaud sur Mélisande juste ava nt sa mort. Sans les longueurs wagnériennes mais en invoquant néanmoins le maître de

Parsifal,

le sublime prélude de l'acte IV vise également à la transparence de l'orchestre debussyste. S'il faut entendre dans l'air poignant de l"héroïne, au terme de l'opéra, les derniers échos du vérisme italien, bientôt relayé par l'expressionnisme straussien de

Salomé

(1905), c'est avant tout l'art d'un grand dramaturge qui s'exprime dans

Adriana Lecouvreur

, mettant à l"œuvre les ressorts tant vocaux qu'instrumentaux que lui dicte son livret pour tendre la trajectoire musicale de l'exposition à la catastrophe. Toutes les voix convoquées ressortent de la grande tradition du "?beau chant » italien. Quant au rôle d"Adriana, sur les pas de Floria Tosca, il fait se rejoindre et souvent se confondre la passion de la femme amoureuse et celle de la tragédienne sur le théâtre : un double challenge pour l"artiste lyrique qui s"apprête à incarner l""?umile ancella del Genio creator ».

ARGUMENT

ACTE 1

1730, dans le foyer de la Comédie-Française

Michonnet, régisseur du théâtre et corvéable à merci, voue un amour secret à la comédienne Adriana qui s'apprête à monter sur scène. Mais celle-ci lui con?e qu'elle a un amoureux, un jeune ocier du nom de Maurizio qu"elle croit simple lieutenant au service du Comte de Saxe. Entre alors le Prince de Bouillon, assisté de l'Abbé de Chazeuil. Alerté par un billet qu'il a intercepté, le Prince soupçonne Maurizio d'entretenir une relationquotesdbs_dbs21.pdfusesText_27