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27 avr 2020 · Lisez le texte, puis répondez aux questions posées en bas du Renart se fait pèlerin Sire, répondirent les barons, Renart est un traître

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28 avr 2020 · 1) des questions de lecture sur un épisode du Roman de Renart 2) une dictée sur le présent Noble arrive au château de Renart qui se nomme Maupertuis Il découvre une construction bits de pèlerin 2) Cet assaut sera 

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Bonjour à tous,

Jespère que vous et vos parents êtes en excellente santé. Au programme aujourdhui : la suite des aventures de Renart. Lisez le texte, puis répondez aux questions posées en bas du second polycopié. Ensuite, corrigez-les avec le corrigé proposé. Attention ! Il ne sagit pas de recopier mon corrigé détaillé, mais de compléter vos oublis par rapport aux questions posées, au stylo vert par exemple. Le mieux est dimprimer les polycopiés et de les coller dans votre cahier. Sinon, inscrivez soigneusement le titre de la séance sur votre cahier. Travaillez sérieusement pour bien construire vos compétences de sixième.

Bon courage à tous.

Cordialement.

M. DUCASSE

INFO À DONNER À VOS PARENTS POUR LA CONTINUITÉ DU PROGRAMME Les deux livres suivants sont arrivés à la librairie La plume de Taverny. *** Le Roman de Renart (éditions Biblio collège) *** LOdyssée (éditions Le livre de poche jeunesse) Dans la mesure du possible, il faudrait aller les retirer rapidement. Il faut demander les livres commandés par monsieur Ducasse.

La librairie La Plume nest ouverte que le matin.

Je commencerai le livre LOdyssée dans trois semaines environ. Une fois les livres en votre possession, lisez-les.

6° SEQUENCE 4 RIRA BIEN QUI RIRA LE DERNIER ! TEXTE 6 LE :

Renart se fait pèlerin. [TEXTE SUPPORT DE LA LECTURE 6] Le roi exposa les plaintes dYsengrin, de Brun, de Tibert, de Tiécelin, de Chantecler et de da- me Pinte, puis il sadressa aux barons assemblés :

- Cest maintenant à vous, dit-il, de décider quel châtiment je dois réserver à ce mauvais lar-

ron (=voleur) et cest à vous de me dire comment vous venger. - Sire, répondirent les barons, Renart est un traître. Pendez-le ! - Vous avez bien parlé, dit le roi. Quon dresse le gibet ! Nous tenons le coupable et ne de- vons pas le laisser échapper.

Sur une roche élevée, le roi fait dresser la potence. On se saisit de Renart, on loblige à gra-

vir la montée. Cointereau le singe lui fait la grimace et le gifle ; impatients, les autres le tirent

et le poussent. De loin, Couart le lièvre lui jette une pierre. Mais lorsquil saperçoit que Re-

nart la vu, il se cache sous une haie et ne reparaît plus. Au moment dêtre pendu, Renart

tente une dernière ruse : il annonce dimportantes révélations ! Le roi ne peut pas faire autre-

ment que de lécouter.

- Sire, dit Renart, vous mavez fait saisir et charger de chaînes ; vous avez décidé que je se-

rai pendu. Je suis, je lavoue, un grand pécheur ; mais vous ne voudrez pas môter les mo- yens de me réconcilier avec Dieu. Permettez-moi de prendre la croix ; je quitterai le pays,

jirai visiter le Saint-Sépulcre. Si je meurs là-bas, je serai sauvé, et Dieu vous récompensera

de mavoir fait rentrer en grâce avec lui. Si vous me faites pendre, vous mempêchez de me repentir. Disant cela, il tombe aux pieds du roi qui est grandement touché.

Grimbert vient en aide à son cher cousin.

- Sire, je me porte garant auprès de vous ; sauvez-le du supplice, et jamais il ne fera de tort

à vous ni à dautres. Prenez votre baron en pitié ! Sil est pendu, quel déshonneur pour toute

sa famille ! Et puis, avant six mois, vous aurez besoin de ses services, il ny a pas plus brave soldat que lui ! - Ne dites pas cela, répond Noble ; la coutume des croisés est de revenir pires quils ne sont partis. Même ceux qui sont les meilleurs à laller, sont mauvais au retour. - Alors Sire, ajoute Grimbert, il ne reviendra pas.

Noble se tourne vers Renart et lui dit :

- Quil prenne donc la croix et ne revienne jamais. - Merci, gentil roi, sécrie Renart. Recevez ma foi, jamais je ne serai loccasion de plainte. - Je ne devrais pas te croire, reprend Noble ; et jatteste tous les saints de Bethléem que, si jentends encore parler de toi, rien ne pourra cette fois tépargner la mort.

On apporte la croix. Brun, tout en blâmant la faiblesse du roi, la lui attache sur lépaule. Dau-

tres barons, non moins mécontents, lui présentent lécharpe et le bourdon (le bâton de pèle-

rin) . Voilà Renart le bourdon à la main, lécharpe au cou, la croix sur lépaule. Le roi lui de-

mande de pardonner à ceux qui lont condamné, Renart le fait : il rompt le fétu de paille avec

chacun des barons et leur pardonne. Quand lheure arrive, Renart quitte la cour sans saluer

personne sauf le roi et la reine. Pour les autres, il néprouve que du mépris. Dame Fière, la

reine, dont la beauté et de la courtoisie sont grandes, lui dit : - Sire Renart, priez pour nous, et, de notre côté, nous prierons pour vous.

- Dame, dit Renart en sinclinant, vos prières me seront très précieuses ; heureux celui pour

qui vous prierez. Oh, que jaccomplirais heureusement mon pèlerinage si jemportais avec moi un gage de votre amitié. La reine enlève lanneau de son doigt et le lui tend. Renart le saisit et dit entre ses dents : - Cet anneau, je ne le rendrai pour rien au monde.

Puis, layant passé à son doigt, il prend congé du roi et fait avancer son cheval. Il est bientôt

près de la haie ou la crainte retient encore dan Couart le lièvre. Celui-ci lui dit en tremblant.

- Dan Renart, je vous donne le bonjour ! Je suis bien content de vous voir en bonne santé. Les ennuis dont on vous accablait tout à lheure mont causé une grande peine. - Vraiment, Couart, mes ennuis vous affligeaient ? Et bien ! Si vous avez eu pitié de mon corps, je suis heureux de pouvoir me régaler du vôtre. Lorsque Couart entend ces terribles paroles, il veut séchapper mais il est trop tard.

Renart le saisit aux oreilles et lui dit :

- Sire Couart, vous nirez pas plus loin seul. Vous viendrez avec moi. Je veux vous présenter ce soir à mes enfants, qui vous feront bonne fête. Et disant cela, il lassomme dun coup de son bourdon. Puis il se remet en marche avec son prisonnier. Du haut de la montagne, il contemple, dans la vallée, le roi et sa cour qui se plaint de la faiblesse de Noble. Il arrache sa croix et la leur jette avec son bourdon et son écharpe, leur tend le derrière et sécrie, en se moquant du roi :

- Écoutez, Sire roi. Je suis revenu de Syrie où je étais allé par vos ordres. Le sultan Nouredin

en me voyant si bon pèlerin ma chargé de vous saluer. Les païens (=les musulmans) ont tel- lement peur de vous quils se mettent en fuite dès quon prononce votre nom. Pendant quil se plaît à les railler ainsi, dan Couart séchappe, et mettant une bonne dis-

tance entre Renart et lui, retourne au lieu où siègent les barons. Il arrive les flancs brisés, la

peau déchiquetée ; il se jette aux pieds du roi et raconte en haletant le nouveau crime dont il

a failli être la victime.

- Grand Dieu ! sécrie noble, malheur à moi davoir compté sur le repentir de ce larron infâ-

me. Il na aucun respect pour moi. Barons, lancez-vous à sa poursuite ! Et, sil séchappe, je ne vous le pardonnerai pas de ma vie. Jaccorde franchise et noblesse à tous les enfants de ceux qui me lamèneront. *** RAPPEL HISTORIQUE ESSENTIEL

Au Moyen Âge, le pèlerinage était la grande affaire de la vie des chrétiens. Il consistait en un

voyage dans un lieu saint, le Mont-Saint-Michel en France par exemple ou Saint-Jacques de Compostelle en Espagne. Les croyants laccomplissaient pour laver leurs péchés ou pour ré-

aliser un vu, parfois à pied, pieds nus même, et en portant des chaînes. Le pèlerinage en

Terre Sainte, à Jérusalem où se trouve le Saint-Sépulcre, le tombeau du Christ, était le plus

prestigieux dentre eux. Les souffrances endurées par les participants sur une route aussi longue leur permettaient de sunir à celles du Christ et de mériter leur place au paradis. Mais ce pèlerinage outre mer (au Moyen-Orient) était aussi une guerre pour Dieu, les croisades. Il sagissait daider les Byzantins (les chrétiens dOrient) menacés par les Turcs (musulmans)

et de délivrer le Saint-Sépulcre tombé entre leurs mains. Le pape Urbain II promit le pardon

des péchés aux participants. On comptera en tout huit croisades, dont la principale en 1096. *** QUESTIONS DE LA LECTURE 6

1) Pourquoi le cortège se rend-il à la cour de Noble ? Expliquez. 2) Quels sentiments Chan-

tecler le coq et les poules éprouvent-ils ? Nommez ces sentiments et citez le texte pour vous justifier. Vous expliquerez ensuite pourquoi ces personnages les ressentent. 3) a) Sur quoi le

discours de la poule Pinte, adressé au roi Noble et à ses barons assemblés, insiste-t-il ? Pro-

posez trois éléments. b) Dans quel but ? Expliquez. 4) Pourquoi Ysengrin prend-il la parole ? Expliquez. 5) Le roi Noble est-il décidé à punir Renart cette fois-ci ? Pourquoi ? Proposez

trois explications. 6) Cet épisode complète le portrait de Renart. Quelles nouvelles informati-

ons apprend-on sur lui ? Développez. NB. Rédigez toutes vos réponses et citez si besoin.

CORRIGÉ DES QUESTIONS DE LA LECTURE 6

1) a) Renart veut racheter ses péchés. Sil pèlerine en Terre sainte et y meurt comme croisé

en combattant pour Dieu, celui-ci sauvera son âme et récompensera Noble de sa bonté. b) Renart veut sauver sa peau et se venger du roi et des barons qui lont condamné au gibet.

2) Renart sera bon désormais et mérite la pitié. Le pendre déshonorerait sa famille et pénali-

serait le royaume en le privant du plus brave des soldats.

3) a) Noble gracie Renart mais le bannit de son royaume. Pourquoi ? Renart a su le toucher

par sa mise en scène (il sest jeté à ses pieds pour limplorer) et le convaincre par ses argu-

ments : il faut lui offrir la chance de se racheter ! Enfin, Renart lui est sans doute encore un brin sympathique.

b) Noble nest pas naïf : il ne croit pas à son rachat car les croisés sont pires à leur retour.

Sur place, en effet, ils commettaient souvent les pires excès (meurtres, pillages, enrichisse- ment) au nom de Dieu. De toute façon, au fond de lui, il le sait incapable de changer (Je ne devrais pas te croire) mais il lui offre quand même une dernière chance.

4) Auparavant, Renart sétait contenté de rompre la paix royale et de snober deux convoca-

tions du roi. À présent, il trahit sa confiance et méprise sa bonté en jetant son attirail de pèle-

rin. Il loffense par un geste obscène (il lui tend son derrière) et le ridiculise en le présentant

comme une terreur alors que lui-même ne craint ni son autorité ni sa puissance (Les païens ont tellement peur de vous quils se mettent en fuite dès quon prononce votre nom.)

5) Son image est ambiguë. Il se montre ferme en condamnant à mort Renart sur demande

de ses barons et réagit en chef de guerre (il prend la tête de ses armées) quand il apprend

avoir été trompé. Toutefois, il a provoqué leur mécontentement en graciant le goupil contre

leur volonté, une décision interprétée comme un signe de faiblesse.quotesdbs_dbs49.pdfusesText_49