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Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de FranceOeuvres de Albert Glatigny : poésies complètes / notice par A. France Glatigny, Albert (1839-1873). Auteur du texte. Oeuvres de Albert Glatigny : poésies complètes / notice par A. France. 1879. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet
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OEUVRES,
DE
ALBERTGLATIGNY
Ilaététirédece"livre
25exemplairessurpapierdeHollande.
25surpapier'deChine.
parl'éditeur.
ALBERTGLATIGNY
LesVignesfolles.LesFlèchesd'or.
GillesetPasquins.
OEUVRES
'POÉSIESCOMPLÈTES
NOTICEPARA.FRANCE.
PARIS
ALPHONSELEMERRE,ÉDITEUR
27-31,PASSAGECHOISEUL,»7"JI.
MDCCCLXXIX
ALBERT.GLATIGNY
Lafortuneconduitnosaffairesmieuxque
lesontdeprésdedeuxlieuesdelong.
Prenezdoncgarde,répliquaSancho;ce
fonttourneràleurtourlameuledu.moulin.
Onvoitbien,réponditDonQuichotte,
sontdesgéants,tedis-je.» (L'IngénieuxhidalgoDonla
Manche,liv.I,chap.vm.)
'ÉTAITungrandetmaigre garçonàlonguesjambes,ter-, minéespardelongspieds.
Sesmains,malemmanchées,
étaienténormes.Sursafaceimberbeet
osseuses'épanouissaitunegrossebouche, largementfendue,hardieetaffectueuse.
Sesyeux,retroussésau-dessusdespom-
mettesrougesetsaillantes,restaientspiri- tuels,quoiquebienusés.Quandjelevis, chaitsurunecharpenterobusteetgrotesque. jamaissatisfaitsettoujoursenéveil,son grandbesoindevivre,d'aimeretdechanter, m'entendez),ilensavait,commeditBran- sanceetduromantismeselogèrentdanssa nevit,n'entenditjamaisautrechose,etce mondesublunaireneparvintjamaisquetrès vaguementsaconnaissance.Aussin'ycher- haillonssurlesroutesetquelefroid,la pointdevelours,ilbuvaitdansdescoupes bonetgrandcoeur.Aumilieudesesprodi- sortesdebellesamitiés.Il,semontratou- lationdesaproprenature,envers-lesamis mentdontilnes'apercevaitpaslui-même, etenfinenversl'admirable.femmequilui raleetquidonnaàsa.finunepureté,une cibles.Cheminfaisant,ilfitdesversjoyeux,
C'enestassez,cemesemble,pour.qu'on
rappelleenquelquespagesla.vie.deceDon.
Quichotte,delapoésieromantiquequifut
tort,peucommun,devoirdes.lis.dans.les .champsdeluzerne.
AlbertGlatignyfutnourridansquelque
.demeurerustiqueduCalvados,àl'odeurdu .cidre,souslesjambonspenduslapoutre enfumée.. d'unbravegendarmeetd'unevaillantepay- sanne*.Lasoucheétait.bonneetilfallut trirlerejeton.AlbertGlatigny,dèsqu'il transcriptiondeM.Job-Lazare,porte
MAIRIE
DEDuvingt-huitièmejourdumoisde
LILLEBONNE.juin,l'anmilhuitcentquarante-
trois,donzeheuresdumatin,actede naissanced'unenfantquinousaété choseordinaireenpaysnormand.Li,les petitsgrimaudsdu-village-vontquasiment contratsdansles-cabarets,écritpourles commej'aidit,le24janvier1871. villes,chanteaulutrin,donneuncoupde mainpourrentrerlesfoinsquand-letemps quotidien,ou,commeditGargantua,"la. manne,debonnedoctrine»quiestunifor-. danslaRenaissancedu26avril1875.)
MaislejeuneAlbertyajoutaunemiette
d'ambroisie.Agéde-quinzeanspeitte,il exploralegrenierdelamaisonpaternelle.
Lesgrenierssontenprovinceetàlacam-'
vertes.Jen'enveuxpourexemplequeJean- des-FiguesetlamalleducousinMitre."On moulus,lestableauxsanscadreetlesvieux fauteuilshorsd'usage.C'étaitlamalledu pauvreMitre*.Jean-des-Figuesl'ouvritet ytrouvadiverseschoses,tellesquegants, pantouflesetportraitsdefemme,pipeturque etlettresd'amour,quifirentdelui,pourle restedesesjours,unfouetunpoète.Albert
Glatignyfitdans.legrenierdugendarme
unedecestrouvaillesqui,commelalampe deleurapparition? merveilleused'Aladinetlamalleducousin trouva,aumilieudesvieillescaisses,un demessirePierredeRonsard,gentilhommeven- domois.Cetillustrebouquin,sortienlS60' bli,dansunsilencetroubléseulementpar lesgrignotementssourdsdesratsetlesap- quiets.LejeuneAlbertGlatignyouvritle livre.et,chosemerveilleuse!ilcompritce vieuxetfierlangage,cebeauparlerlatin, cesimagesantiques,cesfiguresdedameset dedieux,-toutecettelyreenfinquisonna. sihautsurlaFrancedesValois.Cegar-,
Qu'importecequiestécrit?Cequ'onlit
compteseul.Unmiroirnesertderienàun aveugle.J'affirmequ'iln'yavaitpasalors enFrance,danslesuniversitésetdansles
Ronsardcommelelisaitcepetitpaysan*.
Maisqu'allait-ildevenir?Unjeunecam-;
etl'histoiresainte,faitleplussouventcon- naissanceaveclacharrueetlafauxpater- dition,unebonneconduiteetpasdebien,il danslesvilles,desindustriesquitententles garsquinesontpointmanchotes.C'est,par exemple,unjolimétierqueceluidesculp- teurdemeubles.L'artrustiquedesarmoires etdesbuffetsàfleursseperd;c'estdom- mage!Maisquandonadel'espritaubout desdoigts,onpeutencoregagnersavieà tinesetdemarguerites.Est-cecelaquitenta etlavarlopeencomposantdeschansons?
Non;ilétaitd'humeurvagabondeet,s'ilse
fitclercd'huissier(ilnemanquepasd'huis- siersenNormandie),cefutuniquementpour sautertoutlejourlesruisseauxetporter parlecheminlepluslonglesassignations auxpauvresgens.Jenesaisdansquellerue depetitevillebrillaientausoleilsurlemur depierregriselespanonceauxdel'officier petitclerclefilsdugendarme;maisj'ima- ginequ'ilsoupirad'aisesoussesfavoriset seslunettesquand,unbeaumatin(cedevait ficationdesesexploits.Lepetitclercavait, commelepetitPoucet,chaussélesbottesde entrécommeapprentidansuneimprimerie. ;parla.lecturedujournaldePont-Audemer.
Remployais,l'autrejour,unbravemenui-
sierquis'est-.faitdes-connaissancesnom- tabac.Ilavaitappris,entreautreschoses, surcescornets,lajeunessedeCatherineH.
IlmedemandacommentCatherineétait.par-
Celan'étaitpassurlescornets.Quede
dePont-Audemer!AlbertGlatignytournait
àl'hommede'lettres,quandilassistaaux
unetroupedecomédiensambulants.Que de-faimenbottes.molles,desloques,dzs grimacesNonpas,certes11vitunmondede splendeursetdemagnificences.Cespaysages lanaturequ'ilvoyaitavecravissementpour lapremière.fois.Cesgrandsmotsmaldits lebaptêmede-laballeetqu'ilentradansla -deis'enfarinei^levisage, unpapillonauboutii!unifil.deieret~dexe- commebienvouspensez,deporterlefeutre
àplume,desedraperdanslacapeespagnole
Or,safacedecarême,soncorpslongcomme
unjoursanspain,sespiedsinterminables veloursetlasoie.Quandvoussaurezque, douédupluspuraccentnormand',duparler d'unbredouillementquiluifaisaitmanger
Pont-AudemeràFalaise,deFalaiseàNe-
voyaitsublime.Quevoyait-ilquinefutsu- blime?
Sonromancomiquefutcomplet.Enpleiri
hiver,habillétoutdulongdenankin,il dontilbrigualesfaveurscomme'si.ellene devaitpasrencontrer,chemin.faisant,des ville,messieurslesmembresducercleagri- coleetcommercial.Il'secroyaitDestin;il voyait'en-elleM"edel'Etoile.Lemalheur danslecoeur,sefenditlepouceetn'en-resta; pasmoinsundétestablecomédien. bulesquesdeThéodoredeBanvilleluitom-. moqueurs,pleinsdegrâcecapricieuse,de joiespirituelle,defantaisiecharmante;ce livre,qu'onlitcommeunebluetteetqu'on relitcommeunchef-d'oeuvre,finitl'initia- tioncommencéeparlevieuxRonsard..Ces arbres.bleus,cescielsroses,cegrandnombre delisetdecytisescescourtisanesspiri- tuelles,ceshommesdelettresdisloquéset souriants,cemondeabsurdeetcharmantqui cilesn'ontd'autrefonctionqued'amuser beaucouplesgensd'esprit,cemondeoù comprenaitnotreGlatigny,quivoyaitdece mêmebleuetdecemêmerosé,.maisqui nesavaitpasdireencoreetquiépelaen d'AlfreddeVigny,deCharlèsBaudelaireet deLecontedeListe.
IlachevadesedéniaiseràParis,aux
abordsdelabrasseriedesMartyrs,encom- pagniedeBaudelaire,deMonselet,deMalas- sis,deCharlesBataille.C'estalorsqu'il donnalesVignesfolles.Ilavaitdix-huitans.
CommeilavaitdevinéRonsard,ildevina
miercoupmaissonhumeurvagabonde l'emportaetilrepritsavieerrante.
Commentconterceromancomique?
commeillesentit,avectouteslesillusions faudrait,pourlefaire,uneimaginationd'une même?Marelationseraitbientristeetbien monotone.Etàquoibon?cetraitseulne
àsonamiJulesdePrémaray:•
".Jejouerailerôledusouffleur;jenepuis lorsonmefournitlecostume*.»
J'arriveviteauxheuresdegloire.Notre
parisienne.IljouaauxBouffes,danslesDeux
Aveugles,lerôledupassant.Cepassantmet
unsoudanslechapeaud'unaveugle,nedit rienetpasse.Onraconte,etjelecroissans peine,qu'unsoirGlatignyn'avaitpasun. centime.Encetteconjoncture,ilretourna sesgoussetsetditjen'airienàvous donneraujourd'hui,monbravehomme.»
Cettephrase,quiluivalutuneforteamende,
futàpeuprèstoutcequelesspectateurs etladatedujournalontdisparu.
Lyrique,dansl'OtLellod'AlfreddeVigny,le
demiettouchait*2francsparsoirée. dansjenesaisquellesous-préfecture.On jouaitAndromaque,pourlemalheurde.Ra- cine.GlatignytenaitlerôlemodestedePy-
Hermione;lecielluiaccordederavauder
enpaixlesbasdesafamille!),lePyladede parl'auteurà'Andromaqueetenajoutadeux dez,dit-il,
Oubliezvotreamaur.Ellevient,jelavois,
L'effetdecesdeuxversdeLegouvé,sou-
désautextedeRacineparleplusénorme calembour,trompacomplètementl'attente duPyladegoguenard.L'aristocratiedela futsaisiedestransportsdel'admiration-la desapplaudissements.
Ileuttoutefoissurlesplanches,noncomme
deParis,tAlcazarm'a-t-ondit,ildonnades triloqueetfaisaitdesverssurlesrimesque
Pradeldanscegenred'exercice,etsonhabi-
prit,unagrémentderythme,unesuite surdesconsonnancesassembléesauhasard, surpritlesraresconnaisseurs',amusaun instantlepublicetseranotéecommeunfait unique.Maiscèqu'il'importedenepasou- blier,c'estqueGlatignynesouffritjamais vagabonde,seserreurs,commeonditd'U- lysse.,jedoisnommerunpersonnageque sonnet.
Glatignyfutsuividanstoutesses_courses
parunecompagnequ'iladorait.Cetteamie
étaitderacedouteuseetde.minecommune,
OnnepouvaitvoirGlatigny.sansCosette,
nemanquapasd'yajouterCosettepourcom- pléterlaressemblance..Cosetteavaitdes passionsetelleycédait. foudroyante"Qu'est-cequeMonseletpen- francesetlesmauvaistraitementsqu'ilaen- durés,ilajoutetMapauvrepetite.chienne areçuuncoupdepieddansleventrequia méritentd'êtrerappelées.
Leierjanvier.1869,aprèsbiendesaven-
turesdegrandschemins,Glatigny,quise trouvait:alorsàBocagnano,enCorse,fut l'avaitprispourJudqu'oncherchaitpartout etqu'onnetrouvanullepart.Legendarme deBocagnanoétaitcommeleschiensde gardeiln'aimaitpaslesgensmalhabillés, laquelleonlitdesphrasescommecelle-ci "Nousavonsremarquécetindividu,dont sonaspectnousaparufugitif.»Maiscequi estplusincroyableettoutaussi.vrai,c'est mot"Effectivementtoutesleslumi-' neusesobservationsdelagendarmerieetfaire pensezbien,entoutehâte.
Glatignymontraencettecirconstancebeau-
coupd'esprit,unebellehumeurcharmante.
Ilsevengeainnocemmentdesongendarme
etdujugesuppléantenrelatantleursactes clamer,deprendrelachosedehaut,aupoint devuesocial,aupointdevuepolitique.Mais j'aiditqueGlatignyavaitbeaucoupd'esprit. arrestationfutd'autantplusodieusequela tomac,consumédephtisie,Glatignyavait fibre.
Voicicequ'ilécrivaitdeSanta-Lucia,en
souslenomdeJob-Lazare suisplus'maladequejamaispasdemédecin, pourcaused'éblouissementsdanslesyeux. "Votreamibientôtfeu, "A.G.')
C'estdanscetétatque,verslespremiers
joursde1870,l'enfantnormand,prodigue sonpaternelleettomba,briséetsouriant, surlabancelle,devantlefeudebranchages seoiraubancduseuil,souslamaigrevigne,- mideduprintemps,etlàrimer,songer,re- latinetlescabaretsdesgrandesroutes.Mor- tellementatteint,ilgoûtaitdesheuresde allemandes,ens'étendantsurParis,chas- tives,unejeuneorpheline,Américainede ansauparavant,avaitconnulepoète-vaga-
QuandMUeEmmaDennies'installaàBeau-
mesnil,Glatignyensortit.Noussaurons toutàl'heurelesecretdecettefuite,nous verronsquelepauvregarçonpouvaitdire commelehérosdesonennemiRacine
Sijelahaïssais,jenelafuiraispas!Il
Jenesaisriendeplustouchantquel'his-
communiquésbiengracieusementparM.Ga- rienlui-mème. (1Beaumesnil,14décembre187°' "MoncherGarien,
Nousnoussommesaperçus,Emmaetmoi,que
JeleméritesipeulMaiselleveutbiendemoi
noussommesfaitnotreconfidence.C'estende pur!Vouslacomprenez,vousquiavezunefian- entrenousdeux.Nousn'auronspasbesoinde- nevousferapasdepeine,etquevouscroyezque garçon,inutile.Trouverunefemmebonneet passeici.Jen'aiqu'Emmadanslecoeuretla ".ALBERTGlatigny.»
Beaumesnil,19décembre1870.
enparlantdevous,cherfrère,quenousnous prouvercetteimmensejoied'aimerunefemme menta-t-ellevouludemoi?Celamepasse.Je
Notrebonheurnevapassanslevôtre.Mespa-
l'aime,sivoussaviez!Etjevouslediscomme bellechosequ'unamoursainetpur!quec'est reviendrez.Vousmeferezconnaitremapetite soeurdeNice,dontEmmameparleavecsonbon quim'afaitl'aimer.Quellefemmequecette de.Beritay.Rien.deplusbravenideplus honnêteaumondequeles.sentimentsqui animentGlatigny,enfacedesmalheursde lapatrie.Seulavecunvieillard,ilsaluele bouillonned'amouretdehaine,ilestfarouche desmobilesluiinspirequelqueenthousiasme; ilse.faitsurcertainscorpsfrancsdesillu- salyre,ilestpeuple.Ilfautluisavoirgré nepointcompter-outremesuresurlâMar- seillaise. "Beaumesnil,décembre "MoncherGarien,
Que.nousconseillez-vous?Attendre,pour
nousmarier,Emmaetmoi,queParissoitlibre, auraitceladebonqu'Emmaetmoiavonsbesoin desoleiletquenouspourrions,lelendemaindu mafiancée.Ellem'aditquevoussaviezmon quecomme'unbongarçonqu'onvoittousles l'aivueautrementquemafemme.Aujourd'hui avecamoursurcebonpetitêtre "Jevousembrasse, cALBERTGLATIGNY. "P.S.Lepaysesttranquillepourquelque tinue.» cejeunehommeaustèreetdoux,,soldatet unelettrequejen'aipas,maisquejedevine, ponditadmirablement'âl'amourprofonddu poèteetdelasoeur.Qu'ellefutsageet yavaituriepagepourl'unetunepagepour quej'aisouslesyeuxn'estqu'uncridejoie, unepousséedebonnegaieté,ungrosrire endeuiletAlbertGlatignypleuraitsoncou- sinAlbertDupont,pauvreenfantmortpour lapatrie.Glatignyn'ad'yeuxquepourson
Emma.CettegracieuseParisiennesemêla,
àcequejevois,decuisinenormandeelle
voulutfairefondredu.beurredansunplat amoureuxdansl'enchantement*.Commec'est bienainsiquevontlesheuresquandon
LettreduIerjanvier.
s'aime!etcommeilestvrai.quelesplus' grandesamourssontcomposées,minutepar' duplatd'étain..
Lalettresuivanteexprimela.mêmejoie,
justement,remâchéeetsavourée
Beaumesnil,7janvier1871.
deremèdes.Emmatoitdel'eaudegoudron commeunangeetçaluifaitunbiendontelle se.ressent.» moipoursentirtoutcequ'il,yadecharmant excellentsquis'aiment,quivontmourir,at- teintsdumêmemal,etquiheureuxl;un quelesheuresd'amournesontpaslesseules quicomptentdanslavie?Qu'importeque letempsnoussoitmesuré,sil'amour.ne, nousl'estpas!Souhaitonspourchacunde nousquelesongedelavie.soit,nonpas detendresse.
Je,nereprendraipaslalettre.oùjel'ai
laisséej'ytrouveraisenchemintropdeco- toutalorsétaitpermisauxvaincus.Jem'en tiensauxchosesintimes aQuantsmachèreEmma,jevousréponds desonbonheur.Jenel'aimepascommejel'au- force'biendouceparungrandécrivainqui seschaudeseffusions,etquisentitbienpro- fondément,luiaussi,l'amour,dansle.ma- ".J'aisoupçonnétoujoursquecequ'on nommemaladieoudérangementdesfonc- tions,celamêmeestunefonction.Lama- ladieapporteavecellebien.dessentiments,quotesdbs_dbs22.pdfusesText_28