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Vers un espace culturel européen : Renaissance et humanisme

Questions sur le corpus

L'homme est bien au centre de la réflexion humaniste. C'est ce que nous démontrent les trois textes du corpus : un

extrait de la Dignité de l'homme de Jean Pic de la Mirandole, philosophe et théologien humaniste italien du XVème siècle,

un extrait du Tiers Livre de François Rabelais, écrivain humaniste français du XVIème siècle, et un extrait des Essais de

Montaigne, écrivain humaniste français du XVIème siècle également. En quoi les trois auteurs nous révèlent ici leur

réflexion sur l'image de l'homme et s'inscrivent donc bien dans le projet humaniste ? Nous étudierons d'abord l'image

donnée de l'homme dans ces trois textes puis la pensée humaniste qui apparaît dans ces textes.

Les trois textes présentent une vision valorisante et optimiste de l'homme, même si le procédé est différent pour

les trois auteurs. Tout d'abord, les trois textes présentent l'homme comme une création de Dieu, présenté directement ou

par des métaphores : " le parfait ouvrier » ou " Dieu le Père », chez de la Mirandole, le " Fondateur » chez Rabelais ou

l'allégorie " Nature » reprise également par Montaigne. Ainsi, les trois textes dévoilent-ils un éloge de cet homme,

création de Dieu et de la Nature. Le texte, De La Dignité de l'homme, valorise explicitement l'homme par son titre même

et par sa forme puisqu'il met donc en scène un dialogue entre " le parfait ouvrier », et l'homme, désigné sous le nom

d'Adam, nom représentant le premier homme sur terre créé par Dieu et placé dans le jardin d'Eden. L'auteur place

d'ailleurs ici " l'homme » au " milieu du monde », le mettant ainsi en valeur et lui conférant une place particulière dans la

création. Par le discours divin, Pic de la Mirandole valorise les capacités humaines et insiste sur la liberté de l'homme qui

peut agir à sa guise, selon son jugement. Le texte lui-même met en valeur cette liberté avec le pronom personnel " tu »

qui désigne l'homme en véritable sujet agissant : " tu te donnes la forme qui aurait eu ta préférence ». L'éloge se poursuit

dans le dernier paragraphe, avec des vocatifs et un ton exclamatif, au service d'une expression méliorative : " suprême et

admirable félicité de l'homme ». Le texte de Rabelais dévoile un discours de Panurge qui montre, par sa précision, une

fascination pour la machine complexe qu'est le corps humain. En apparence, Rabelais se distingue de Pic de la Mirandole

dans ce passage puisqu'il met en avant le corps humain plutôt que l'esprit, utilisant un vocabulaire médical et anatomique

précis et surtout, il décrit l'homme comme un mécanisme déjà réglé par " Nature », contrairement à de la Mirandole. Mais

Rabelais livre ici surtout l'éloge du corps humain qui se voit particulièrement dans la longue phrase complexe (l. 10 à 15)

construite sur une juxtaposition de propositions indépendantes qui ne sont ni supprimables ni déplaçables au risque de

détruire l'harmonie de leur organisation. Rabelais démontre ainsi que le corps humain est un lieu d'harmonie, qui n'a rien à

envier à " l'harmonie des cieux ». Tout y est parfaitement agencé et organisé, comme le montre également les nombreux

parallélismes et énumérations qui s'enchaînent parfaitement. Cependant, cet éloge du corps dévoile implicitement celui

de l'esprit humain, comme de la Mirandole, puisque, grâce à l'harmonie du corps, de ce " trésor » qu'est le sang qui est

" le siège de l'âme », cela permet que l'homme " imagine, discourt, juge, analyse, délibère... », qu'il fasse preuve d'autant

de capacité à examiner, à choisir que dans le texte précédent. Enfin, le texte de Montaigne fait passer l'éloge en décrivant

un véritable idéal de vie. Il présente l'homme à travers sa propre expérience, comme un être de plaisir et de bien-être,

capable de " jouir pleinement des plaisirs naturels ». Cet art de bien vivre est pour lui le " grand et glorieux chef-

d'oeuvre » de l'homme ». Ainsi expose-t-il ses pensées quant à sa vie, faisant de lui-même, c'est à dire de " l'homme » et

de son mode de vie, la matière de son livre (comme il l'expliquait dans son avis au lecteur). De plus, il se rapproche

également des deux précédents auteurs puisque pour lui, l'essentiel est de " savoir manier et méditer sa vie », c'est à dire,

d'être capable d'exercer sa réflexion et son libre-arbitre pour prendre les bonnes décisions.

Les trois textes font donc l'éloge de l'homme à leur façon, mais se rapprochent sur l'image qu'il donne de

l'homme, un homme bien pensant, capable de libre-arbitre, vivant en harmonie avec lui-même et avec la nature. Ceci

révèle la pensée humaniste qui est à l'oeuvre dans ces textes. Ces trois textes proposent un idéal autour de l'homme qui

s'inscrit parfaitement dans le projet humaniste. Chez Pic de la Mirandole et Montaigne, cet idéal correspond à laisser à

l'homme la capacité de mener sa vie, d'avoir une certaine liberté d'action et de choix, sans règle ni contrainte. Pic de la

Mirandole l'exprime clairement : " il lui est donné d'avoir ce qu'il souhaite », " aucune restriction ne le bride ». Ceci se

retrouve plus implicitement chez Montaigne. Lorsqu'il parle de " règle », il s'agit bien de celle de la Nature, celles dictées

uniquement par " la raison mais aussi par l'appétit ». L'homme doit savoir " composer » ses moeurs, " vivre à propos »

avec " ordre et tranquillité » et donc " manier » sa vie comme il le souhaite, sans se soumettre à diverses obligations

inutiles, qui ne sont que " appendicules et admnicules » : " régner, thésauriser, bâtir »...L'homme se doit de fonder sa vie

sur ce qu'il est plutôt que sur ce qu'il a et ce qui l'oblige. Le libre-arbitre de l'homme réside donc dans sa capacité à

choisir sa destinée : chez Pic de la Mirandole, par le choix entre dégénérer en forme inférieure ou régénérer en forme

supérieure ; chez Montaigne, par le choix d'une vie libre et en accord avec la nature, loin de toute obligation. Ces deux

textes proposent donc un idéal de vie qui correspond à un idéal humaniste : l'homme doit savoir être libre, capable de faire

un choix, de réfléchir, tout ceci renvoyant au modèle l'éducation humaniste.

En effet, l'homme, est montré comme devant évoluer, se développer lui-même, au niveau intellectuel, moral, notamment

pour devenir " supérieur ». Ainsi, dans les trois textes, est-il présenté comme curieux par rapport au monde " tu examines

plus à ton aise tout ce qui se trouve dans le monde alentour » (Pic de la Mirandole), à l'écoute de la nature, lorsque

Montaigne, par exemple, lors de sa promenade, ramène ses pensées : " à la promenade, au verger, à la douceur... »,

capable de réflexion et de méditation : " méditer et manier sa vie » (Montaigne), mais également chez Rabelais capable

de jugement, de discours, d'analyse, de délibération, de raisonnement, comme le montre la longue énumération finale. De

plus, à l'image de Montaigne qui démontre une certaine hygiène de vie, et la valorisation du corps humain, à travers la

danse et le sommeil, l'appétit et la nature, le texte de Rabelais démontre également l'intérêt des humanistes pour le corps

humain. Il dévoile l'importance du corps pour les humanistes, correspondant aux découvertes liées à l'anatomie et à la

médecine et rappelle combien le corps et l'esprit sont étroitement liés, avec la description minutieuse de ce corps qui

fabrique le sang alimentant l'âme. Enfin, Rabelais va plus loin que les deux autres humanistes en présentant par ce

microcosme, un " petit monde », une utopie humaniste représentant une société idéale, où chacun a son rôle et sa place

dans un monde parfaitement harmonieux et ordonné.

Les trois textes présentent donc une réflexion qui correspond à l'idéal humaniste à travers la valorisation de

l'homme auquel les auteurs attribuent ici une entière confiance, faisant preuve d'optimisme envers ses capacités, à travers

le thème de la réflexion, de la méditation, de la curiosité vis à vis du monde et de la nature, du lien entre le corps et

l'esprit, jusqu'à nous présenter un art de vivre pour l'homme qui devient alors une utopie humaniste.

Dissertation

La dissertation est un essai de définition du terme " humaniste ». Il y a donc une volonté de généralisation à l'oeuvre ici.

Le sujet propose d'appliquer la définition de F. Robert au mouvement littéraire et culturel à l'origine du terme défini

l'humanisme.

Pour l'introduction, n'oubliez pas de faire une accroche qui soit bien distincte du sujet. En aucun cas, vous

ne pouvez commencer par la citation en elle-même qui ne constitue pas l'accroche de l'introduction.

Lors d'un sujet avec une longue citation, il n'est pas obligé de la recopier en entier dans l'introduction, mais il faut

penser à bien expliquer les termes et explications signifiantes :

- " nous rejetons les habitudes de pensée, les principes, les enseignements de l'époque immédiatement précédente » :

humanistes s'opposent à la pensée médiévale, et à tout système de pensée immédiatement immédiat.

- " renouveler, rajeunir l'esprit » → nouvelle

- " puiser dans la nature humaine » → placer l'homme au centre de tout, des pensées et des réflexions. Humanisme

comme apprentissage de l'humanité / thématique de l'éducation. " doctrine qui a pour objet le développement des qualités

de l'homme » → Plan thématique qui illustre la citation.

Comment l'humanisme, par son rejet de l'époque médiévale et son regard sur l'homme, offre-t-il une nouvelle

réflexion sur l'humanité ? I- L'humanisme, comme rejet de " l'époque précédente »

1.Des auteurs rejetant le Moyen-Age

Rejet du Moyen-Age chez les auteurs humanistes ; que ce soit pour l'éducation, les méthodes de pensée, les formes

d'écriture. OEuvre humaniste → critique implicite de la culture médiévale.

→ rejet des poètes de la Pleïade des formes poétiques médiévales comme la balade et le Rondeau ; préfèrent le sonnet

inspiré de la renaissance italienne (inspiration Pétrarque).

→ rejet chez Montaigne, Erasme ou Rabelais de l'éducation médiévale ; méthode dépassée et devenant controversée ;

s'opposant au modèle humaniste. Critique d'un enseignement exclusivement fondé sur la mémoire. Engluement dans la

scolastique, rejet de l'enseignement autoritaire.

2.L'emprunt à l'Antiquité

Le rejet du Moyen Age se fait à condition de retrouver un nouvel âge d'or intellectuel : celui de l'Antiquité.

Humanistes s'efforcent de retrouver l'authenticité de la pensée des Anciens. innutrition par rapport à la pensée des Anciens, aux textes de l'Antiquité.

→ Textes humanistes citant ou reprenant textes de l'Antiquité. Redécouverte des philosophes de l'Antiquité, Aristote,

Platon, Lucien... Nouvelles traductions proposées par Erasme de Cidéron...

→ Essais de Montaigne parsemé de citations en grec et en latin reprenant les philosophes de l'Antiquité comme ornement

et argument d'autorité.

3.Des méthodes nouvelles pour des hommes nouveaux

Étude des langues anciennes, recherchent de manuscrits → cf Guillaume Budé, grand " philologue ».

umanista - étude des lettres ; lien avec la connaissance des langues anciennes, la découverte des anciens

Besoin d'idées nouvelles et appétit de savoir.

Découverte de nouvelles matières dans l'éducation, grandes découvertes scientifiques et progrès médicaux, ouverture du

monde, nouveau système de pensée (copernisme), révolution de l'architecture et de la peinture en matière de perspective :

science nouvelle et esprit nouveau. → nouvel enseignement dans l'éducation de Rabelais

→ Travail sur la perspective chez les peintres de la Renaissance comme Raphaël, Messine, Véronèse, Francesca...

II- " On ne peut rien voir de plus admirable dans le monde que l'homme » (Pic de la Mirandole)

1.La fascination pour la nature humaine

L'homme devient objet de réflexion. L'humanisme s'intéresse à l'humain, le place au centre du monde, et l'explore sous

toutes ses formes. Découverte du corps humain, progrès anatomie et médecine. (dissection...) ;

Épanouissement du corps humain -> besoins du corps satisfaits, le corps est cultivé au même titre que l'esprit : " mens

sana in corpore sano »

→ Importance du corps dans l'éducation (chez Rabelais notamment) / texte du Tiers-Livre montrant tous les mécanismes

du corps humain → Extrait de Montaigne, à l'écoute de son corps et de ses plaisirs

2.Le libre-arbitre

Valorisation de l'homme qui le montre comme un être libre, intelligent, capable de réflexion et de progrès.

Développement intellectuel et moral de l'homme. " Fais ce que voudras » (liberté). Il faut éveiller l'esprit critique de

l'homme. " un habile homme » pour Montaigne plutôt qu'un " homme savant ». Formation d'un esprit de libre examen vu également par une vision critique de la Bible → Texte de Pic de la Mirandole → Les Essais de Montaigne (sur l'éducation notamment)

→ Prologue de Montaigne qui prône une lecture " active » de la part de son lecteur, capable d'en tirer des enseignements

et de découvrir le sens caché de ces récits gigantesques.

3.La vertu et la pensée religieuse

L'homme idéal est celui qui se réalise lui-même, atteignant un accomplissant intérieur. Triomphe de la vertu (mesure et

sagesse de l'homme). Confiance en la nature humaine vertueuse et foi en une humanité régénérée par l'éducation, la

liberté, la sagesse naturelle.

Vision optimiste et positive sur l'homme → homme vertueux. Confiance par rapport à l'homme qui peut devenir ainsi

" supérieur » selon de la Mirandole. Idéal de sagesse même dans l'éducation.

Correspond au renouveau spirituel → importance de la religion et respect du " créateur » de l'homme (" Nature », " le

Fondateur »...)

→ Chez Rabelais, dans l'éducation de Gargantua ou dans la lettre à Pantagruel.

III- L'humanité au centre de tout

1.La nécessité de former un homme nouveau

Réflexion sur l'éducation primordiale pour les humanismes ; seul moyen de devenir pleinement humaine et de donner une

nouvelle dignité à l'homme. Proposition d'une éducation qui permette de mettre en valeur les qualités humaines : la

curiosité, la soif de savoir, la capacité de réflexion...

Éducation encyclopédique, relie le corps et l'esprit, sollicite la réflexion de l'élève... L'humaniste doit être un homme

complet.

→ Poème de Du Bellay : " Je me ferai savant en la philosophie... » ou l'éducation des " enfants » chez Erasme qui prône

de novuelles connaissances, la pratique des langues, et de la littérature pour les enfants.

→ Baldassare Castiglione, Le livre du courtisan qui dévoile le portrait de l'homme de cour idéal s'inspirant des principes

humanistes.

2.La réflexion sur la société humaine et le pouvoir

L'homme est destiné à vivre en société. Humanisme offre ainsi une réflexion sur le politique et sur la société.

→ Les utopies (Rabelais / More) → société idéale et imaginaire qui dévoile une société organisée de manière

harmonieuse, critiquant la société contemporaine. Société plus juste, mieux organisée, qui vise à faire le bonheur de

chacun, où personne n'est inactif, où tout le monde a des droits et des devoirs... Réflexion sur le pouvoir politique, autour du pouvoir du Prince

→ Machiavel, Rabelais... sur la figure du Prince à travers l'exemple de Gargantua et de Grandgousier et réflexion sur la

guerre à travers le conflit avec Picrochole (exemple d'un " bon » roi et d'un " mauvais » roi).

3.La mise en question de l'humanité

Humanisme permet de questionner sans cesse l'humanité. Doute sceptique de Montaigne, démarche raisonnée...

L'homme comme le monde est inconstant et changeant, il faut sans cesse le remettre en question. (contexte guerre de

religion..., réflexions sur la mort.., révolte) → Montaigne, pessimisme et scepticisme (sur la torture...)

→ Rabelais, texte qui demande un lecteur actif, qui s'interroge → image du chien et de l'os, pour découvrir la

" substantifique moelle » des choses.

→ Ouverture possible : Sur l'évolution de l'humanisme → danger de " puiser dans la nature humaine » qui se révèle, à

cause des guerres de religion, moins vertueuse qu'il n'y paraît et reste de l'ordre d'un idéal inaccessible... L'humanisme

naît dans un contexte particulier de renouveau avec la Renaissance italienne, plaçant l'homme au centre de tout. Mais

cette période, marquée par les guerres de religion, aboutira à une véritable désillusion sur l'homme et une pensée

pessimiste → mouvement baroque où tout n'est plus que vanité, où la mort est omniprésente (à l'image des " vanités » en

peinture). On est alors loin du " renouveau » voulu par les humanistes.

→ Ou montrer que l'humanisme, tel qu'il est défini par ce critique ne se limite pas à la Renaissance mais persiste dans les

mouvements futurs comme au XVIIIème siècle avec les Lumières par exemple, avec de nouvelles découvertes qui ont

continué à modifier les représentations humaines, les progrès dans tous les domaines et la réflexion sur l'humanité restant

au coeur des combats des écrivains et philosophes après le XVIème siècle

Commentaire

Éléments d'introduction : Rabelais, auteur humaniste (à présenter et mouvement à définir).

- Présentation du texte : Le Tiers Livre poursuit les aventures de Pantagruel, fils de Gargantua. Ce dernier est accompagné

de Panurge qui propose ici, à travers un texte didactique, une description du fonctionnement du corps humain.

→ Comment, à travers une leçon d'anatomie, Rabelais nous livre-t-il ici un modèle d'utopie humaniste ?

I- Une démonstration élogieuse sur le corps humain

1.Une leçon d'anatomie et de science

CL de l'anatomie - lexique médical précis " veines du mésentère », " la chyle » ; référence à chaque organe,

chaque fluide, chaque veine...

Longue phrase complexe qui décrit le fonctionnement du corps humain : chaque partie du corps à un rôle // mimé

par le parfait ordonnancement de la phrase.

Opération chimique présentée dans le deuxième paragraphe : description d'une véritable expérience scientifique

→ il s'agit bien d'une " alchimie » ou d'une transformation de " la matière » et du " métal », de " purifier » et

d' " affiner ».

Vocabulaire scientifique utilisé comme lors d'une expérience dont on nous donne ici le mode d'emploi : " les reins en

tirent une " sécrétion aqueuse », " mouvements diastoliques et systoliques le rend gazeux et l'enflamme »... -> succession

d'action dans le deuxième paragraphe qui mime tout le processus avec une progression à thème linéaire : les reins →

l'urine → la vessie → la rate → la bile noire → la bile jaune ...

2.Une démarche pédagogique

Ici, Panurge se place en véritable " professeur » vis à vis de son lecteur pour lui démontrer le fonctionnement du

corps humain. → Véritable démonstration didactique : Présent de vérité générale ; enchaînement des phrases →

connecteur logique : " car Nature », " c'est pourquoi... » ou connecteurs temporels : " alors », " puis », " ensuite », pour

montrer l'enchaînement des étapes ;

Emploi de questions rhétoriques pour interpeller le lecteur avec l'emploi du pronom " vous » → " Quelle joie croyez-vous

qu'en éprouvent... » et d'impératifs présents dès la première phrase : " représentez-vous ».

Il utilise aussi des phrases courtes qui sonnent comme des maximes : " la vie est faite du sang. Le sang est le siège de

l'âme ». Emploi de phrases emphatiques pour mettre en valeur son propos : " c'est pour cela que... »

De plus, le ton professoral est donné par l'utilisation d'un vocabulaire scientifique, expliqué au lecteur, par de

petits commentaires insérés dans les propositions : " sécrétion aqueuse » " que vous nommez urine » ; " la lie, que vous

nommez bile noire » ; ou par des comparants plus concrets : " la matière » , " le métal », " le ruisseau d'or »...

Enfin, ce texte nous donne l'impression d' " éduquer » véritablement le lecteur de manière théorique, par le

vocabulaire scientifique mais également pratique, en nous livrant ici une véritable démonstration au présent comme si

tout le processus se déroulait sous nos yeux, avec également l'utilisation de déicitiques, les déterminants démonstratifs :

" cette forge », " ces travailleurs »quotesdbs_dbs22.pdfusesText_28