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ANNALES DE PHILOSOPHIE

TERMINALE A

1

BURKINA FASO

________ l"AlphabŽtisation et de la Promotion des Langues Nationales 2

Auteurs:

-Guingri KABORE, Inspecteur de l"Enseignement Secondaire -Jean ZOUNGRANA ,Inspecteur de l"Enseignement

Secondaire

Maquette et mise en page

Daouda KINDO maquettiste ARC

ISBN

Tous droits rŽsrvŽs:

Ministère de l"Education Nationale, de l"Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales

Edition

Direction Générale de la Recherche en Education de l"Innovation Pédagogique 3 4

GƒNƒRALITES SUR LA DISSERTATION ET

LE COMMENTAIRE PHILOSOPHIQUES

5

I. La dissertation philosophique

1. DŽfinition

Nous pouvons dŽfinir la dissertation comme :

- Un exercice scolaire d"Žvaluation, une Žpreuve d"Žvaluation des sciences humaines et sociales. dissertation est un texte exclusivement argumentatif, c"est-ˆ-dire qu"il vise ˆ convaincre par des arguments objectifs et rationnels. La dissertation est une des meilleures Žcoles d"apprentissage de l"argumen- tation, du penser par soi-mme. Nous n"en mesurons pas toujours les en- jeux. La ma"trise de l"argumentation n"a pas un enjeu seulement scolaire et thŽorique. Elle a aussi des enjeux familiaux, professionnels, Žconomiques, politiques, juridique etc. Dans la vie de tous les jours, nous sommes per- manemment dans des situations o nous devons savoir argumenter pour clarifier nos idŽes, nous faire comprendre des autres et pour obtenir ce que nous voulons. L"autoritŽ de l"argument a ŽtŽ consacrŽe dans les institutions des Etats de droit comme le tribunal, l"AssemblŽe nationale et toutes les assemblŽes publiques. NB : Disserter, c"est montrer qu"on est capable de rŽflŽchir rationnelle- ment avec rigueur et sans passion sur un sujet. C"est tre capable d"iden- et utiliser des arguments pertinents et cohŽrents pour y apporter la solu- tion la plus objective possible.

2. Les objectifs de la dissertation philosophique

Ce que le candidat doit mettre dans sa copie et ce que le correcteur doit y rechercher. Ce qui est attendu du candidat, c"est une solution personnelle objective, le correcteur ou toute autre personne doit pouvoir comprendre, sans tre forcŽment en accord avec elle parce qu"elle est, ˆ cause des arguments avan- 6 cŽs, intellectuellement satisfaisante.

Le correcteur voudrait s"assurer que :

Dans la forme, la mŽthode de la dissertation est ma"trisŽe (les parties, les transitions, la ma"trise de la langue, la prŽsentation...); Dans le fond, les arguments utilisŽs sont en quantitŽ suffisante (au moins deux pour chaque sous-partie) et du point de vue de la qualitŽ, sont perti- nents et bien utilisŽs, bien agencŽs et bien hiŽrarchisŽs (en allant des argu- ments les plus simples aux plus complexes) ; le raisonnement est correct, cohŽrent et critique ; la pensŽe est autonome, personnelle et originale.

3. Les attitudes devant le sujet de dissertation

Mettre en Žvidence les implications et les prŽjugŽs du sujet, en dŽfinis- sant les diffŽrents axes de rŽflexion,en variant les diffŽrents types ou an- gles d"attaque, en recherchant les domaines dans lesquels le sujet prend un sens : morale, politique, culture, Žconomie, psychologique, ŽpistŽmolo- gique, philosophique etc. Les questions suivantes permettent de dŽfinir ou interrogations recouvertes par cette question posŽe ou par ce sujet ? Quels sont les sous-entendus de ce sujet ou de cet ŽnoncŽ ? ou les connaissances ˆ mobiliser : quelles contributions les philosophes ont-ils pu apporter par rapport ˆ la question posŽe ? Quels sont les faits Centrer la rŽflexion sur le sujet: pour ce faire, il faut tre attentif aux termes utilisŽs dans le sujet sans se laisser sŽduire par un ou par certains termes parce-que, ŽtudiŽs ou vus en classe ; cette opŽration nous permettra de reformuler le sujet en d"autres termes pour une meilleure comprŽhension. terminer une dŽmarche ordonnŽe et progressive. Par cette opŽration il 7 recenser ple-mle les idŽes:une fois inventoriŽes, les passer au peigne non-pertinentes, organiser en champs sŽmantiques celles pertinentes, les hiŽrarchiser et Žlaborer un plan dŽtaillŽ. Ce plan dŽtaillŽ non seulement doit tre cohŽrent mais aussi et surtout viser l"approfondissement philoso- phique ; ProcŽder ˆ la rŽdaction de l"introduction et de la conclusion. NB :Toutes ces t‰ches sont ˆ rŽaliser au brouillon.

4. Les grandes parties de la dissertation

Toute dissertation comprend trois parties : Une introductionqui pose le cl™t le dŽbat. a. L"introduction un plan *Comment?: - Žlaborer un prŽambule: Comment ? On peut s"interroger sur l"origine de la question. Quels sont les faits ou les circonstances qui ont conduit ˆ la formulation d"un tel sujet, d"une telle question ? le prŽambule peut donc tre une idŽe gŽnŽrale, vŽritŽ universelle, une opinion partagŽe, une dŽfi- nition d"un concept, une citation qui est en rapport avec le sujet. - Žnoncer le sujet : une reprise du sujet s"il est court ou une reformulation ficultŽ contenue dans le sujet puis questionner la difficultŽ pour l"Žclater en ses diffŽrentes articulations ou facettes ;c"est dire explicitement notre cipales auxquelles il faut rŽpondre explicitement dans le dŽveloppement ; - annoncer le plan : indiquer la dŽmarche ˆ suivre, c"est-ˆ-dire prŽciser les grandes parties du dŽveloppement. 8 b. Le dŽveloppement enrespectant impŽrativement les Žtapes du plan qui y ont ŽtŽ annoncŽes: dŽtaillŽ ; dans le plan commentaire, c"est l"explication et la critique) ; La partie se subdivise en paragraphes (2 ˆ 3). Le paragraphe c"est le dŽ- veloppement d"un argument, une justification, une dŽmonstration en faveur de l"idŽe de la partie. Le dernier paragraphe conclut la partie en Žnonant la solution partielle atteinte et fait la transition en Žnonant les questions en suspens, les aspects De faon pratique, on peut retenir le schŽma suivant pour chaque para- graphe : - Affirmation de l"argument : on ne saurait expliquer un argument qui n"ait ŽtŽ auparavant prŽsentŽ ou affirmŽ ; - Explication de l"argument: elle consiste ˆ partir d"ŽlŽments extŽrieurs ˆ l"argument pour le rendre clair ; et comme toute explication, claire soit- l"explication ; - Illustration: elle peut tre un exemple, une citation, qu"on convoque pour appuyer ou renforcer l"argument expliquŽ ; elle doit tre significative et ˆ propos ; - Conclusion partielle: elle consiste ˆ mettre en rapport l"argument expli- 9 rŽsoudre, d"o la nŽcessitŽ d"une transition pour un passage ˆ un autre ar- gument. La transition se fait soit ˆ l"aide des mots-liens, soit des phrases de transition. NB : c"est le mme processus jusqu"ˆ la fin des arguments.

La conclusion

R™le ?: Cl™turer, mettre fin au dŽbat.

Comment ?: En 2 Žtapes :

- Faire le bilan du dŽveloppement,c"est-ˆ-dire annoncer les conclusions partielles avec la reprise claire de la solution ˆ laquelle on a abouti. - Prendre position et ouvrir des perspectivesˆ partir de la solution pro- pement. Leons thŽoriques ou pratiques. Perspectives ou la question que la solution trouvŽe pose. 10

II. Le commentaire philosophique de texte

DŽfinition

Commenter, c"est apprŽcier, c"est Žvaluer, c"est-ˆ-dire extraire d"une chose sa valeur ; cela suppose au prŽalable une meilleure connaissance de cette chose. Ainsi la rŽussite du commentaire de texte, suppose une meilleure comprŽ- hension du texte. C"est ce qui fait du commentaire une activitŽ en deux sŽ- quences. En cela la consigne du commentaire est plus qu"explicite : Ç DŽgagez l"intŽrt philosophique du texte ˆ partir de son Žtude ordonnŽe È. Autrement dit, l"Žtude ordonnŽe qui est une explication du texte rend possible l"Žvaluation critique. La question qui demeure pen- dante est la suivante : comment comprendre correctement le texte ?

L"attitude du candidat face au texte

Il convient de rappeler que le commentaire est une activitŽ en deux sŽ- quences et cela parce qu"il suppose d"une part, une meilleure comprŽhen- sion du texte et d"autre part, une critique de la position de l"auteur. Mais comment bien comprendre le texte ? Quelles sont les conditions qui permettent une meilleure comprŽhension d"un texte ? Nous pouvons rŽpon- dre que c"est sans conteste une bonne lecture. Elle est de faon gŽnŽrale celle qui permet de bien comprendre le texte, de reconstruire ou de retrouver En d"autres termes, une bonne lectureest d"abord celle qui est attentive ˆ la structure formelledu texte (car gŽnŽralement autant de paragraphes, autant d"arguments). La structure formelle peut dessiner la structure lo- gique dans une certaine mesure. Ensuite, elle est celle qui est regardante par rapport aux connecteurslo- 11 giques,lesquels matŽrialisent les grandes articulations du texte. Enfinelle est celle qui est sensible ˆ la ponctuation. Outre ces ŽlŽments ci-dessus citŽs, la grille de lecture permet de cerner da- vantage le texte et d"accŽder ˆ l"intelligence de ce dernier, sa bonne et juste comprŽhension.

De la grille de lecture

Elle est un corpus de six (06) questions essentielles qui permettent d"ex- traire du texte des ŽlŽments nŽcessaires ˆ la construction du commentaire. position personnelle de l"auteur. ce texte ? ponse de l"auteur ? -La dŽmarche: quelle est la structure logique du texte ? Quelles sont les articulations du texte ? Quels sont les arguments que l"auteur a utilisŽs l"argumentaire ? -L"intention de l"auteur : quelles sont les convictions, les croyances, les idŽologies ou les doctrines qui ont conduit l'auteur ˆ rŽpondre de cette ma- 12 annŽ) ? dans les autres espaces culturels ?(ou inversement). sable sur le plan pratique ? sible dans le domaine de la morale ? Quels sont les auteurs qui ont soutenu des idŽes contraires ou diffŽrentes de celles de l"auteur ? Quels sont les auteurs qui ont prŽcŽdŽ ou inspirŽ l"auteur de par leurs idŽes ? Quels sont les auteurs qui ont prolongŽ les idŽes de cet auteur ? A partir de ces ŽlŽments extraits du texte au moyen de la grille de lecture, le candidat est ˆ mesure maintenant de construire son commentaire. NB : Toutes ces t‰ches sont ˆ rŽaliser au brouillon. A cette Žtape des t‰ches prŽparatoires du commentaire philosophique de texte, il est essentiel pour le candidat d"avoir prŽsent ˆ l"esprit ce que l"on attend de lui dans chaque partie de l"exercice. Autrement dit, il s"agit pour le candidat de retenir qu"ˆ :

L"introduction:

le correcteur s"appuiera sur quatre (4) ŽlŽmentspour apprŽcier la rŽussite ou non de cette partie du travail : -la situation du texte diction, inclusion) ou faire une situation matŽrielle et sŽmantique ˆ partir des rŽfŽrences citŽes en bas du texte et des connaissances qu"on a de l"au- teur, surtout de son ouvrage d"o est extrait le texte. 13 question de la grille de lecture constituent les matŽriaux ˆ partir desquels on Žlabore le plan du commentaire). NB :Loin d"tre une simple paraphrase de la consigne, le plan est construit ˆ partir des arguments dont l"examen ou l"analyse permet d"expliquer et un lieu commun ou une formule-recette ˆ laquelle on pourrait ˆ chaque fois faire appel). Il comporte deux grands moments qui peuvent tre matŽriellement distincts ou fusionnŽs : C"est d"une part lapartie explicativeou Žtude ordonnŽeet d"autre part l"in- tŽrt philosophiqueou l"apprŽciation critique. C"est pour cette raison que n"a pas au prŽalable exprimŽ, peru ou compris. NB: On peut retenir que le dŽveloppement peut tre rendu de deux faons : tion des principaux arguments ; l"Žvaluation de chaque argument. Dans le premier cas, le dŽveloppement comportera deux grandes parties : 14 l"auteur ou des diffŽrents arguments du texte. L"explication comportera au- tant de sous-parties (paragraphes) que d"arguments utilisŽs par l"auteur ■ l"Žvaluation quant ˆ elle peut suivre le mme schŽma ou ramasser en- semble plusieurs ŽlŽments ˆ la fois. Ce qui importe c"est d"tre centrŽ sur idŽaliste/rŽaliste ou thŽorique/pratique). Dans le second cas, comme l"explication et l"apprŽciation critique se font de faon concomitante, le dŽveloppement comportera une seule partie ˆ l"intŽrieur de laquelle on doit retrouver plusieurs paragraphes. Chaque pa- ragraphe comportera deux sous-parties : une d"explication et l"autre d"ana- lyse critique. prŽcisŽment des diffŽrents arguments utilisŽs par l"auteur suivant le plan ŽnoncŽ ˆ l"introduction, plan qui peut coïncider ou non avec le plan du texte. De faon pratique, on peut retenir le schŽma suivant pour chaque para- graphe : - Affirmation de l"argument : on ne saurait expliquer un argument qui n"ait ŽtŽ auparavant prŽsentŽ ou affirmŽ ; - Explication de l"argument: elle consiste ˆ partir d"ŽlŽments extŽrieurs ˆ l"argument pour le rendre clair ; et comme toute explication, claire soit- lustrer l"explication ; - Illustration: elle est interne (pour l"Žtude ordonnŽe), c"est-ˆ-dire ˆ partir 15 des ŽlŽments tirŽs du texte ˆ commenter, interne et externe (pour l"intŽrt philosophique), c"est-ˆ-dire ˆ partir des ŽlŽments d"autres textes du mme auteur ou non. Dans tous les cas elle doit tre significative et ˆ propos, c"est-

ˆ-dire tomber ˆ pic ;

- Conclusion partielle: elle consiste ˆ mettre en rapport l"argument expli- quer, d"o la nŽcessitŽ d"une transition pour passer ˆ un autre argument. NB : c"est le mme processus jusqu"ˆ la fin des arguments. teur dont il est question dans le texte est-il toujours posŽ ou non ? En d"autres termes, est-il toujours d"actualitŽ ?Si, ici il est posŽ, l"est-il ailleurs ?(la preuve que le candidat est enracinŽ certes dans un contexte culturel et in- tellectuel donnŽ mais qu"il est aussi ouvert sur le reste du monde). de l"auteur. Le moment de dŽgager l"intŽrt philosophique du texte offre l"occasion au candidat de mettre en exergue les forces et les limites Žven- tuelles de la position personnelle de l"auteur du texte. Un certain nombre de l"auteur : La rŽponse de l"auteur est-elle toujours valide ?Autrement dit, si on nous soumettait ˆ la mme question aujourd"hui, pouvons-nous reprendre ˆ notre compte la rŽponse de l"auteur ? Ou bien est-elle dŽpassŽe, c"est-ˆ-dire ■Si la position a ŽtŽ ou est vraie, l"est-elle absolument ? C"est-ˆ-dire en tout lieu et ˆ tout moment ? Ou au contraire elle l"est relativement ? C"est- 16

ˆ-dire dans certaines conditions ?

Si elle est thŽoriquement cohŽrente et soutenable, l"est-elle pratique- ment ? en rupture ou en contradiction ? d"une rŽfŽrence critique devant nourrir et inspirer les pratiques (idŽaliste) le bilan des acquis, d"autre part elle est la partie dans laquelle le candidat

Des exigences transversales

Pour une bonne rŽussite de l"exercice, le candidat gagnerait ˆ observer les La forme: des parties distinctes et ŽquilibrŽes, des paragraphes distincts ˆ l"intŽrieur des parties, des transitions appropriŽes et entre les parties et entre les paragraphes. Le fond: le langage doit tre soignŽ car la pensŽe n"est pas indiffŽrente tations doivent tre ˆ propos, c"est-ˆ-dire, pertinentes. En outre le candidat veillera ˆ ce que l"exigence de la progression et de l"approfondissement soit observŽe dans l"agencement des idŽes. L"observation de cette nŽcessitŽ commande et exige de la part du candidat une hiŽrarchisation des idŽes ou des arguments pour commencer par les plus accessibles ou courants et ter- miner par les plus experts ou les plus complexes. 17 18

EPREUVES

19 20

1. Commentaire : DŽgagez l"intŽrt philosophique de ce texte ˆ par-

tir de son Žtude ordonnŽe. Nous ne nous tenons jamais au temps prŽsent. Nous anticipons l"avenir comme trop lent ˆ venir, comme pour h‰ter son cours ; ou nous rappelons le passŽ, pour l"arrter comme trop prompt : si imprudents, que nous errons dans les temps qui ne sont pas n™tres, et ne pensons point au seul qui nous appartient ; et si vains, que nous songeons ˆ ceux qui ne sont plus rien, et Žchappons (laissons Žchapper) sans rŽflexion le seul qui sub- siste. C"est que le prŽsent, d"ordinaire, nous blesse. Nous le cachons ˆ notre vue, parce qu"il nous afflige ; et s"il nous est agrŽable, nous regrettons de le voir Žchapper. Nous t‰chons de le soutenir par l"avenir, et pensons ˆ disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance, pour un temps o nous n"avons aucune assurance d"arriver. Que chacun examine ses pensŽes, il les trouverait toutes occupŽes au passŽ et ˆ l"avenir. Nous ne pensons presque point au prŽsent ; et, si l"avenir. Le prŽsent n"est jamais notre fin : le passŽ et le prŽsent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espŽrons de vivre ; et, nous disposant toujours ˆ tre heureux, il est inŽvi- table que nous ne le soyons jamais.

Blaise Pascal, PensŽes et opuscules

, PensŽe 172, P.408 21

2. Commentaire :DŽgagez l"intŽrt philosophique de ce texte ˆ par-

tir de son Žtude ordonnŽe. Il me semble de plus en plus que le philosophe, Žtant nŽcessairement l"homme du lendemain et du surlendemain, s"est de tout temps trouvŽ en contradiction avec le prŽsent ; il a toujours eu pour ennemi l"idŽal du jour. Tous ces extraordinaires pionniers de l"humanitŽ qu"on appelle des philo- sophes et qui eux-mmes ont rarement cru tre les amis de la sagesse mais plut™t des fous dŽplaisants et de dangereuses Žnigmes, se sont toujours as- signŽ une t‰che dure, involontaire, inŽluctable, mais dont ils ont fini par dŽcouvrir la grandeur, celle d"tre la mauvaise conscience de leur temps En prŽsence d"un monde d"Ç idŽes modernes È qui voudrait confiner chacun de nous dans son coin et dans sa Ç spŽcialitŽ È, le philosophe, s"il en Žtait encore de nos jours, se sentirait contraint de faire consister la gran- deur de l"homme et la notion mme de Ç grandeur È dans l"Žtendue et la diversitŽ des facultŽs, dans la totalitŽ, qui rŽunit des traits multiples ; il dŽ- saurait donner ˆ sa responsabilitŽ. Aujourd"hui la vertu et le gožt du jour affaiblissent et diluent le vouloir, rien n"est plus ˆ la mode que la dŽbilitŽ du vouloir.

Friedrich Nietzsche, Par-delˆ Bien et Mal

22

3. Commentaire : DŽgagez l"intŽrt philosophique de ce texte ˆ par-

tir de son Žtude ordonnŽe. La mort envisagŽe dans le sŽrieux est une source d"Žnergie comme nulle autre ; elle rend vigilant comme rien d"autre. La mort incite l"homme charnel ˆ dire : Ç mangeons et buvons, car de- main, nous mourrons È. Mais c"est lˆ le l‰che dŽsir de vivre de la sensualitŽ, ce mŽprisable ordre de choses o l"on vit pour manger et boire, et o l"on ne mange et ni ne boit pour vivre. d"impuissance o il succombe sans aucun ressort ; mais ˆ l"homme animŽ de sŽrieux, la pensŽe de la mort donne l"exacte vitesse ˆ observer dans la vie, et elle lui indique le but o diriger sa course. Et nul arc ne saurait tre stimule le vivant dont le sŽrieux tend l"Žnergie. Alors le sŽrieux s"empare de l"actuel aujourd"hui mme ; il ne dŽdaigne aucune t‰che comme insi- gnifiante ; il n"Žcarte aucun moment comme trop court ; il travaille de toutes ses forces ˆ plein rendement, prt cependant ˆ sourire de lui-mme si son effort se prŽtend mŽritoire devant Dieu, et prt ˆ comprendre en son Žnergie, l"on ne fait qu"obtenir la vŽritable occasion de s"Žtonner de Dieu. 23

4. Commentaire : DŽgagez l"intŽrt philosophique de ce texte ˆ par-

tir de son Žtude ordonnŽe. Il y a dans chaque ƒtat, trois sortes de pouvoirs : la puissance lŽgislative, la puissance exŽcutrice des choses qui dŽpendent du droit des gens, et la puissance exŽcutrice de celles qui dŽpendent du droit civil. pour toujours, et corrige ou abroge celles qui sont faites. Par la seconde, il fait la paix ou la guerre, envoie ou reoit des ambassades, Žtablit la sž- juger ; et l"autre, simplement la puissance exŽcutrice de l"ƒtat. La libertŽ politique dans un citoyen est cette tranquillitŽ d"esprit qui pro- vient de l"opinion que chacun a de sa sžretŽ ; et pour qu"on ait cette libertŽ, il faut que le gouvernement soit tel qu"un citoyen ne puisse pas craindre un autre citoyen. Lorsque, dans la mme personne ou dans le mme corps de magistrature, la puissance lŽgislative est rŽunie ˆ la puissance exŽcutrice, il n"y a point de libertŽ, parce qu"on peut craindre que le mme monarque ou le mme sŽnat ne fasse des lois tyranniques pour les exŽcuter tyranniquement. Il n"y a point encore de libertŽ si la puissance de juger n"est pas sŽparŽe de la puissance lŽgislative et de l"exŽcutrice. Si elle Žtait jointe ˆ la puis- sance lŽgislative, le pouvoir sur la vie et la libertŽ des citoyens serait arbi- traire : car le juge serait lŽgislateur. Si elle Žtait jointe ˆ la puissance exŽcutrice, le juge pourrait avoir la force d"un oppresseur. Tout serait perdu si le mme homme ou le mme corps des principaux, ou des nobles, ou du peuple, exerait ces trois pouvoirs : celui de faire des lois, celui d"exŽcuter les rŽsolutions publiques, et celui de juger les crimes ou les diffŽrends des particuliers. 24
Dans la plupart des royaumes de l"Europe, le gouvernement est modŽrŽ, parce que le prince, qui a les deux premiers pouvoirs, laisse ˆ ses sujets Montesquieu (Charles de Second‰t, baron de), De l"esprit des lois, 1 25

5. Commentaire : DŽgagez l"intŽrt philosophique de ce texte ˆ par-

tir de son Žtude ordonnŽe. hommes trouvaient leur sŽcuritŽ dans la facilitŽ de se pŽnŽtrer rŽciproque- ment, et cet avantage, dont nous ne sentons plus le prix, leur Žpargnait bien de vices. Aujourd"hui que des recherches plus subtiles et un gožt plus fin ont rŽ- peuse uniformitŽ, et tous les esprits semblent avoir ŽtŽ jetŽs dans un mme moule : sans cesse la politesse exige, la biensŽance ordonne : sans cesse on suit des usages, jamais son propre gŽnie. On n"ose plus para"tre ce qu"on est ; dans cette contrainte perpŽtuelle, les hommes qui forment ce troupeau qu"on appelle sociŽtŽ, placŽs dans les mmes circonstances, feront tous les mmes choses si des motifs plus puissants ne les en dŽtournent. On ne saura donc jamais bien ˆ qui l"on a affaire : il faudra donc, pour conna"- tre son ami, attendre les grandes occasions, c"est-ˆ-dire attendre qu"il n"en soit plus temps, puisque c"est pour ces occasions mmes qu"il ežt ŽtŽ es- sentiel de le conna"tre.

Rousseau, Discours sur les arts et les sciences

26
Sujet 1: Sommes-nous fondŽs ˆ rŽduire l"action illŽgale ˆ l"action injuste ?

Sujet 2

Sujet 3: Le dŽveloppement technique est-il une menace pour la vie humaine ? Sujet 4: Dans quel sens l"ŽgalitŽ entre les Hommes est-elle la condition et la fin de la dŽmocratie ?

Sujet 5

: recourir au langage, est-ce renoncer ˆ la violence ?

Sujet 6

: l"histoire peut-elle tre un instrument de notre libertŽ ? 27
28

CORRIGES DES EPREUVES

29

1-Commentaire :DŽgagez l"intŽrt philosophique de ce texte ˆ partir de

son Žtude ordonnŽe. Nous ne nous tenons jamais au temps prŽsent. Nous anticipons l"avenir comme trop lent ˆ venir, comme pour h‰ter son cours ; ou nous rappelons le passŽ, pour l"arrter comme trop prompt : si imprudents, que nous errons dans les temps qui ne sont pas n™tres, et ne pensons point au seul qui nous appartient ; et si vains, que nous songeons ˆ ceux qui ne sont plus rien, et Žchappons (laissons Žchapper) sans rŽflexion le seul qui sub- siste. C"est que le prŽsent, d"ordinaire, nous blesse. Nous le cachons ˆ notre vue, parce qu"il nous afflige ; et s"il nous est agrŽable, nous regrettons de le voir Žchapper. Nous t‰chons de le soutenir par l"avenir, et pensons ˆ disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance, pour un temps o nous n"avons aucune assurance d"arriver. Que chacun examine ses pensŽes, il les trouverait toutes occupŽes au passŽ et ˆ l"avenir. Nous ne pensons presque point au prŽsent ; et, si l"avenir. Le prŽsent n"est jamais notre fin : le passŽ et le prŽsent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espŽrons de vivre ; et, nous disposant toujours ˆ tre heureux, il est inŽvi- table que nous ne le soyons jamais.

Blaise Pascal, PensŽes et opuscules

, PensŽe172, P.408 30

Les t‰ches prŽparatoires

de l"homme face au temps ? Comment l"homme habite-t-il le temps ? DŽmarche: l"auteur a utilisŽ trois arguments pour expliquer et fonder en la fuite du prŽsent ; la duretŽ du prŽsent ; l"avenir comme la finalitŽ de la vie humaine.quotesdbs_dbs22.pdfusesText_28