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www.lemonde.fr 58
e sipa press
LA LOMBALGIEs"est très
longtemps soignée par le repos. Les spécialistes préco- nisent désormais de poursui- vre une activité, dans la limi- te du possible. Lire page 23POURQUOIGeorge
W. Bush et Ariel Sharon
ont" des idéologies et des points de vue similaires »?
Comment le cameraman
de France 2 a été pris pour cible, mardi 9 avril, à
Naplouse. Où va l"Antarcti-
que qui gèle et qui fond à la fois ? Ces trois articles sont à lire, en anglais, par- mi une trentaine d"autres, dans notre supplément hebdomadaire qui offre une sélection du quoti- dienThe New York Times sur les événements inter- nationaux, américains,
économiques, scientifi-
ques et culturels.
Lire aussi la chronique
du médiateur page 21
Mal au dos ?Bougez-vous !
" The New York Times » dans " Le Monde »
International.............. 2
France-Société........... 8
Carnet........................ 11
Abonnements........... 11
Entreprises................ 12Horizons.................... 13
Aujourd"hui.............. 22
Météorologie-Jeux. 26
Culture...................... 27
Radio-Télévision...... 31
santé
LA RENCONTREprévue samedi
13 avril à Ramallah entre le secrétai-
re d"Etat américain, Colin Powell, et le président Yasser Arafat a été reportée" en principe »à diman- che. Cette décision a été prise par
Washington, à la suite de l"attentat-
suicide perpétré vendredi après- midi à Jérusalem-Ouest par une
Palestinienne originaire d"Hébron.
L"attentat, qui a tué six Israéliens et
fait plus de quatre-vingts blessés, a
été revendiqué par les Brigades des
martyrs d"Al-Aqsa, organisation proche du Fatah de Yasser Arafat.
Colin Powell devait rencontrer,
samedi, des membres du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de l"Agence des Nations unies pour les secours aux réfugiés palestiniens (UNRWA) pour discu- ter, selon le département d"Etat, "des graves problèmes humanitai- res dans les territoires palestiniens, notamment à Jénine »,où aucun res- ponsable humanitaire n"a pu enco- re pénétrer.
DES INSTITUTIONSsinguliè-
res, une cohabitation qui étonne nos voisins, un Etat-providence encore très présent dans le jeu
économique et social, un sens
aigu du service public, une défen- se farouche de la culture, films, chansons et livres : tout cela ne fait pas de la France un pays exceptionnel, mais une société où l"exception est une manière d"iden- tité. Le " modèle français » est source de fierté ou de nostalgie. " Une certaine idée de la France », disait le général de Gaulle. Une certaine idée d"un pays devenu puissance poids moyen.Tantôt pour préserver des archaïsmes risibles ou fâcheux, tantôt pour refuser les forces dominantes du tout-libéral, l"ex- ception est une façon de vivre, de se vivre comme une nation affi- chant ses différences jusqu"à l"ex- cès parfois. En témoignent les tris- tes records en matière d"alcoolis- me, de consommation de médica- ments - singulièrement d"antidé- presseurs - ou d"accidents de la route. Ainsi que le souligne l"histo- rien Theodore Zeldin, les Français ne sont pas si différents des autres, mais ils se distinguent par leur retard, ou leur avance. supplément 0123
ARGENT
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CARACAS
de notre envoyée spéciale
Difficile de croire en parcourant, vendredi
12 avril, les rues de Caracas que la capitale
vénézuélienne avait été la veille le théâtre d"une manifestation sanglante qui s"est termi- née sur un coup d"Etat. Ni chars ni soldats dans la ville. On pourrait presque penser que la grè- ve commencée mardi continue : quelques com- merces sont fermés, pas d"embouteillages. Dans un centre commercial à moitié désert, la propriétaire d"un magasin explique :" Les gens ont eu peur de sortir aujourd"hui, mais, surtout, ils se sont couchés tard ». Il était en effet près de 4 heures du matin lorsque les télévisions ont annoncé la démission de Chavez (photo).
Un chauffeur de taxi se dit comblé :" Nous
avons enfin retrouvé la liberté. Le peuple s"est soulevé contre ce dictateur qui va finir ses jours en prison ». Pourquoi en prison ?" Parce que nous ne l"aimons plus », répond-il, catégorique.
Admettant que l"argument est un peu mince
pour poursuivre en justice un chef d"Etatdémocratiquement élu, il ajoute : " Chavez a désormais du sang sur les mains. » " Les faits de jeudi[qui ont fait au moins 12 morts]restent très con- fus », explique Carlos, responsable de l"organisation de défense des droits de l"homme Provea. Des témoins affirment que les premiè- res balles ont été tirées contre les partisans de Chavez par des francs- tireurs postés sur les toits." Je suis convaincue que Chavez n"a pas donné l"ordre de tirer », dit une journaliste deEl Nacional.Unde ses collègues s"insurge :" C"est probable, mais sa responsabilité est totale : Chavez a contribué à créer une situation qui ne pouvait que dégéné- rer, en attisant depuis des mois la haine sociale et, jeudi, en ne faisant rien pour éviter la confron- tation entre ses opposants et ses partisans. »
Pour Maximilien Arvelaiz, un jeune Français
qui a cru à la révolution bolivarienne," Chavez a été accusé par toute la presse d"autoritarisme,mais il a abandonné le pouvoir dignement et sans résistance. Où sont donc ces milices armées des
cercles bolivariens" dont parlait
l"opposition ? »
Vendredi, la police a dû interve-
nir dans quelques quartiers pour disperser de petits attroupe- ments de partisans de Chavez qui ont brûlé des pneus et jeté des pierres. Pour les uns, l"absence de réaction populaire est la meilleu- re preuve de la déliquescence du régime. Pour les autres, elle résulte de la peur et du défaitis- me des plus défavorisés." Nous avons perdu le seul président qui nous ait jamais compris », soupire Maria, qui vend des cigarettes au coin d"une rue de Caracas.
Marie Delcas
Lire nos informations page 5
et notre éditorial page 21 thomas coex/afp PAPON
La responsabilité de
l"Etat républicain p. 10
AUTOMOBILE
En pleine lumière
p. 24 GOLF
Au Masters
d"Augusta p. 22
PORTRAIT
Serge Lalou, documents
et fiction p. 30
TH²´TRE
BÞchner au Français p. 27
La France est-elle un pays d"exception ?
Powell-Sharon-Arafatmission impossible
aanalyse Les Anglais se réconcilientavec la famille royale
UNE TRÈS VIEILLEsouveraine
est morte, et la monarchie, sou- dain, rajeunit. En quittant ce mon- de, entourée de l"affection popu- laire, la reine mère d"Angleterre a laissé aux siens le plus bel hérita- ge, un attachement renouvelé de la nation pour la Couronne britan- nique. " Les onze jours qui ont sauvé la royauté », titrait leDaily
Mirror, quotidien travailliste et
très peu monarchiste, en référen- ce à la période de deuil officiel qui a suivi la disparition de la " Queen Mum ».
A la grande surprise des com-
mentateurs professionnels, quel-que chose s"est passé entre l"insti- tution royale et la nation, qui ne tient pas seulement à l"atmo- sphère d"union sacrée accompa- gnant d"ordinaire les grands mo- ments d"affliction nationale. Les
Britanniques et leur monarchie
semblent avoir renoué un lien de confiance et de respect autour du cercueil de la défunte bien-aimée.
Dix ans après l"" annus horribilis »
(1992), marquée par les déboires conjugaux des enfants royaux et l"incendie du château de Windsor, la reine Elizabeth II trouve enfin une source de réconfort dans la fervente sympathie prodiguée à samère et dans les jugements que la population porte sur la monarchie.
La majorité des Britanniques
paraissent réconciliés avec la Mai- son des Windsor. Selon un son- dage publié par le journalThe Inde- pendent,54 % d"entre eux désirent que la monarchie reste telle qu"elle est. Chose inattendue, les plus jeu- nes sont, en l"espèce, les plus conservateurs : 58 % des jeunes
âgés de 15 à 24 ans ne veulent rien
voir changer.
Jean-Pierre Langellier
Lire la suite page 21
Caracas, capitale tranquille au lendemain du coup d"Etat
DENIS OLIVENNES, directeur
général de Canal+ et membre du comité exécutif de Vivendi Univer- sal, a présenté sa démission, vendre- di 12 avril. Ce départ ne résulte pas d"une divergence avec le numéro 1 de Canal+, Pierre Lescure. Il inter- vient après que Jean-Marie Messier,
PDG de Vivendi Universal (maison
mère de Canal+), eut sommé en mars les dirigeants de cette filiale de redresser ses comptes. Le départ de M. Olivennes (photo) fragilise un groupe mis à mal en Bourse.
Lire page 12
supplément fDossier : ce paysqui cultiveses différences fEntretien avecFrançois Bayrou fEncore 39 %d"électeurs indécis
Dossier p. 13 à 20, la campagne
p. 9 et 10, la chronique d"Eric Le Boucher p. 32 fAttentat palestinienà Jérusalem :six morts israéliens,quatre-vingts blessés fColin Powellreporte sa rencontreavec Yasser Afarat fLes ONG ne peuventpas entrer à Jénine fRetour à Bondyaprès l"agressioncontre une équipede footballeurs juifs
Lire pages 2 à 4
et Bondy page 8 juan carlos ulate/reuters
Criseouverteà Canal+
JÉRUSALEM et WASHINGTON
de nos correspondants
La Maison Blanche a appelé, ven-
dredi 12 avril, le président palesti- nien à dénoncer immédiatement les attentats terroristes, à la suite de l"attentat de Jérusalem." Etant donné ce qui s"est passé aujourd"hui, le président Bush estime que Yasser
Arafat doit sortir de son silence et
condamner l"attaque d"aujourd"hui, qui est un acte de terrorisme et de meurtre »,a déclaré Ari Fleischer, porte-parole de la présidence avant d"ajouter" Et Yasser Arafat doit renoncer[au terrorisme] et y renon- cer rapidement, si ce n"est aujour- d"hui ».
La crainte d"un attentat était
dans tous les esprits avant la visite de Colin Powell. Il s"est, hélas pro- duit. De surcroît, il a été revendi-qué par les Brigades Al Aqsa, la branche armée du Fatah, le parti de
M. Arafat. Dans ces conditions, le
secrétaire d"Etat américain a décidé d"annuler sa visite à Ramallah. Cel- le-ci pourrait avoir lieu dimanche.
Cependant, Antony Zinni, le géné-
ral américain, chargé depuis plu- sieurs semaines de négocier un ces- sez-le-feu, a eu, vendredi soir
12 avril, une réunion de travail avec
de hauts responsables palestiniens
à Jéricho. Samedi, Colin Powell
doit rencontrer des représentants du Comité international de la Croix-
Rouge et des dignitaires chrétiens.
Le sort des combattants palesti-
niens, réfugiés dans la Basilique de la Nativité à Bethléem depuis le
2 avril sera au centre des conversa-
tions. Ces derniers refusent tou- jours de se rendre aux soldats israé-liens qui encerclent l"édifice.
M. Powell a appris la nouvelle de
l"attentat, alors qu"il se rendait en hélicoptère à la frontière nord, où le Hezbollah continue ses attaques quotidiennes sur Israël. Dans la matinée, il a eu plusieurs conversa- tions avec les dirigeants israéliens et notamment Ariel Sharon. A l"is- sue de ces entretiens avec le pre- mier ministre, les deux hommes ont tenu une conférence de presse.
De pure forme, expédiée en moins
de dix minutes, celle-ci fut juste l"occasion pour les deux pays de rappeler, à plusieurs reprises, les liens d"amitié qui unissent les deux pays. Colin Powell n"a pas obtenu de son interlocuteur un arrêt immé- diat de l"opération" Mur de protec- tion »en dépit des appels réitérés de la communauté internationaleet des Américains eux-mêmes. Du retrait de Tsahal des villes palesti- niennes occupées, il ne sera finale- ment peu question. Ni l"un, ni l"autre n"ont annoncé un calendrier ou même une simple date butoir pour le redéploiement des forces israéliennes. M. Powell a dit com- prendre qu"Israël a" le droit de répondre au terrorisme »mais que " les deux parties doivent négocier ». une semaine ou un peu plus
Quant à M. Sharon, il a indiqué
qu"" Israël espère conclure cette guerre très prochainement », sans donner plus de précisions. Il a égale- ment affirmé qu"" Israël est la seule démocratie au monde qui doit placer un vigile devant chaque école, cha- que crèche, afin de protéger ses enfants »et que" les attentats-suici-des représentent une menace pour
Israël et le monde entier ».
M. Powell s"est également entrete-
nu avec le ministre de la défense,
Benyamin Ben Eliezer et son homo-
logue, Shimon Pérès. Ce dernier, particulièrement soucieux de pré- server de bonnes relations avec les
Américains, a laissé entendre que
l"offensive militaire devrait s"ache- ver bientôt." Nous sommes sou- cieux comme n"importe qui d"autre de finir cette mission et de partir.
Nous ne parlons pas en années, nous
parlons d"une semaine ou un tout petit peu plus ».
A Washington, le ton s"est durci
vis-à-vis de M. Arafat. Les docu- ments que les Israéliens affirment avoir trouvés dans les bureaux de l"Autorité palestinienne à Ramallah ont été analysés par les servicesaméricains. Ils sont considérés par la Maison Blanche comme authenti- ques. Selon les services de l"armée israélienne, ils établiraient la res- ponsabilité directe de Yasser Arafat et de son entourage dans le déclen- chement de l"Intifada d"Al-Aqsa, en septembre 2000, et dans l"organisa- tion d"attentats-suicides contre des civils israéliens. A ce sujet, M. Fleis- cher a tenu à employer plutôt l"ex- pression d"" attentats-homicides », faisant valoir que ceux qui commet- tent ces attentats ne se suicident pas pour témoigner de leurs souf- frances ou pour protester contre l"injustice qu"elles subissent, mais pour tuer le plus grand nombre pos- sible de personnes sans défense.
Catherine Dupeyron
et Patrick Jarreau
JÉRUSALEM
correspondance
Un bruit sourd lointain attire l"at-
tention. Trois à quatre minutes plus tard, le son strident des alar- mes d"ambulance confirme les pre- mières craintes. Les habitants de centre de Jerusalem ont vite com- pris : un nouvel attentat vient d"avoir lieu. Ils appellent leurs pro- ches, pour s"assurer qu"ils n"étaient pas au mauvais endroit au mauvais moment, et branchent la radio oula télévision pour savoir où a eu lieu la nouvelle tragédie.
L"explosion s"est produite à
16h20, à un arrêt de bus au Mahane
Yehuda, le plus grand marché de
Jérusalem, une petite heure avant
que les marchands ne remballent.
De nombreuses personnes atten-
daient le bus pour rentrer chez elles et se plonger dans le repos du shab- bat. Le destin en a décidé autre- ment. Une jeune femme palesti- nienne, déguisée en femme encein- te, a actionné sa bombe devant la porte ouverte d"un bus, à quelques mètres des policiers qui gardent l"entrée du marché. Outre la terro- riste - la troisième femme à perpé-quotesdbs_dbs33.pdfusesText_39
[PDF] CONDITIONS GÉNÉRALES - Copie - Aloa Vacances