[PDF] [PDF] ANDRIAHARINONY Sendrahasina Vero ECO n° 66 - Université d

ANDRIAHARINONY Sendraharisoa Vero Encadreur pédagogique qui captaient auparavant des rentes considérables sous le régime contrôlé Les petits



Previous PDF Next PDF





[PDF] Route Départementale 4 – Communes de Vero et de Salice

Nom du fichier : RD4 Vero DUP V2 pdf Version relative à l'état initial de l' environnement validé par le Maître d'Ouvrage, les effets et les mesures non



[PDF] Update to your Vero Residential Home Flexi policy

The Vero policy has always provided cover for liability to pay Because of the ACC regime in New Zealand, this means in practice that if there is a civil claim 



[PDF] Vero: Secure Home Elite Insurance PDS

Vero aims to provide our customers with certainty and peace of Vero Insurance Limited ABN 48 005 297 807, Australian compliance with the privacy regime



[PDF] Secure Home Landlord Insurance Product - Vero Insurance

Vero Insurance Limited ABN 48 005 297 807, Australian Financial Vero automatically adjusts the property and general compliance with the privacy regime



[PDF] Lunité et la diversité du vivant – Le fonctionnement du - Eklablog

http://le-stylo-de-vero eklablog com 1 L'unité et la diversité du vivant – Le fonctionnement du vivant (Les animaux) Objectifs CE1 : • Savoir que tous les 



[PDF] Le régime matrimonial valaisan au Moyen Age (XIIIe-XVe - CORE

3 Le régime des biens entre époux dans les pays romands au moyen âge: comparaison 118: quia vero uxores plerumque in contractibus matrimonialibus



[PDF] RANDRIAMADIMANANA Vero Hanitra PRISE EN CHARGE DE LA

Par contre, la résistance acquise s'observe chez un patient avec un antécédent de traitement aux antituberculeux d'au moins un mois Le régime de retraitement  



[PDF] ANDRIAHARINONY Sendrahasina Vero ECO n° 66 - Université d

ANDRIAHARINONY Sendraharisoa Vero Encadreur pédagogique qui captaient auparavant des rentes considérables sous le régime contrôlé Les petits



[PDF] Les régimes alimentaires s

http://le-stylo-de-vero eklablog com Les régimes alimentaires s Complète le tableau : Aliments d'origine végétale Aliments d'origine animale La souris



[PDF] Finlande

site Internet www vero fi > Tax Account 41 EXISTE-T-IL UN REGIME DE DECLARATION PARTICULIER DE LA TVA POUR LES PETITS OPERATEURS ET/OU 

[PDF] le régime de vichy

[PDF] le régime de vichy résumé

[PDF] le régime de vichy résumé 3eme

[PDF] le régime de vichy résumé 3eme pdf

[PDF] le régime totalitaire de staline

[PDF] le regime totalitaire de staline en urss

[PDF] le registre comique dans antigone

[PDF] le registre comique dans l'avare

[PDF] le registre comique dans tartuffe

[PDF] le registre comique définition

[PDF] le registre comique exemple

[PDF] le registre comique exercices

[PDF] le registre comique pdf

[PDF] le registre didactique def

[PDF] le registre didactique définition

UNIVERSITE D"ANTANANARIVO

Faculté de Droit, d"Economie, de Gestion et de Sociologie

Département ECONOMIE

2 nd Cycle - Promotion Sortante Mémoire de maîtrise es-sciences économiques

PLAIDOYER POUR LES PAUVRES DANS LA

POLITIQUE DE CROISSANCE ET DANS

L"AMELIORATION DE LEUR BIEN- ETRE

A MADAGASCAR

Présenté par : ANDRIAHARINONY Sendraharisoa Vero Encadreur pédagogique : RAKOTOMAVO José Alex

Date de Soutenance : 24 Février 2004

Année Universitaire : 2002-2003

" Quoi que vous fassiez, faites-le de coeur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes »

Colossiens 3,23

REMERCIEMENTS

Je tiens à adresser mes vifs et sincères remerciements à tous ceux qui ont apporté

leurs contributions inestimables et prêtées main-forte à la réalisation de ce mémoire. Sans

leurs efforts et appuis, il m"aurait été difficile, sinon impossible de mener à bien ce travail.

D"abord, je remercie tous les responsables pédagogiques du département Economie,

tous les professeurs qui m"ont enseignée durant ces années d"étude. Ils n"ont jamais cessé et

se sont efforcés de nous transférer leurs connaissances. J"exprime, en particulier, mes gratitudes au Professeur José Alex RAKOTOMAVO

qui m"a beaucoup aidé et surtout a accepté de m"encadrer dans l"élaboration de ce mémoire de

maîtrise. Je remercie le personnel de certains centres de documentation, surtout les responsables de la publication de l"Institut National de la Statistique, de m"avoir réserver un accueil chaleureux, et pour un certains nombres d"informations qu"ils m"ont fournies. Enfin, je remercie mes parents, mes frères et soeurs, mes amis qui m"ont toujours soutenue depuis toujours et dans la réalisation de ce mémoire.

Merci !

4

LISTE DES ABREVATIONS

BM : Banque Mondiale

CAS : Crédit d"Ajustement Structurel / Sectoriel CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté DCPE : Document Cadre de Politique Economique DSRP : Document Stratégique de la Réduction de la Pauvreté EPM : Enquête Prioritaire auprès des Ménages FASR : Facilité d"Ajustement Structurel Renforcé FMI : Fond Monétaire International HIMO : Haute Intensité de Main d"oeuvre

IS : Impôt Synthétique

MaCS : Matrice de Comptabilité Social MEGC : Modèle d"Equilibre Générale ONG : Organisation Non- Gouvernementale PADR : Plan d"Action de Développement Rural

RV : Révolution Verte

SEECALINE : Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière d"Alimentation et de la Nutrition Enfantine SNLCP : Stratégie Nationale de Lutte Contre la Pauvreté 5

TABLE DES MATIERES

PARTIE I

I. Pauvreté en contexte

I.1. Concept de pauvreté................................................................................2

Qui sont les pauvres ? .....................................................................................2

Mesurer la pauvreté. ......................................................................................4

Caractéristiques des pauvres..............................................................................8

I.2. Dynamique et évolution de la pauvreté

Dynamique de long terme...............................................................................14

Aperçu sur l"évolution de la pauvreté nationale......................................................19

I.3. Les Progrès de la lutte contre la pauvreté

La Politique en vigueur ..................................................................................26

Indication préalable des impacts........................................................................31

Evolution du progrès......................................................................................35

PARTIE II

II. Réflexions sur les politiques de la lutte contre la pauvreté

II.1. Analyse critique des politiques de la lutte contre la pauvreté............................38

Pauvreté stagnante........................................................................................38

Pauvreté, inégalité des conditions et des chances.....................................................41

Elaboration et mise en oeuvre du DSRP : portées et limites. .......................................43

II.2. Choix des priorités.................................................................................45

Analyse des situations.....................................................................................45

Paramètre de préférence..................................................................................48

Politique de croissance et/ou Réduction de la pauvreté..............................................51

II.3. Appréciation des contributions des pauvres à la croissance...............................54

Motifs. ......................................................................................................54

Mécanismes de la politique de croissance renversée.................................................55

Dispositif d"évaluation des impacts. ...................................................................57

6

PARTIE III

III. Mise en oeuvre de la participation des pauvres à la croissance III.1. Ouvrir des perceptives économiques aux pauvres.........................................59

Modèle de croissance et les revenus des pauvres....................................................59

Accroître la participation des pauvres à la croissance. ..............................................62

Atteindre les régions pauvres en ressources..........................................................65

III.2. Les services sociaux et pauvreté...............................................................66

Investir dans le capital humain..........................................................................66

Ouvrir aux pauvres les accès aux services sociaux..................................................67

III.3. Source de revenu des pauvres et politique de lutte contre la pauvreté...............70

Quelques constats........................................................................................70

Priorité de changements après une approche participative. .........................................72

Moteurs de croissance. ...................................................................................78

III.4. Suivi et évaluation................................................................................79

Dispositifs et outils de suivis et évaluation. ...........................................................79

Synthèses des résultats. . .................................................................................79

1

INTRODUCTION

Près de la moitié de la population mondiale est considérée comme pauvre, si on

retient l"indicateur monétaire utilisé au plan international. A long terme, il existe un lien étroit

entre performances macro-économiques des pays en terme de croissance du PIB et l"évolution de la pauvreté nationale définie de manière monétaire. Mais même avec des prévisions de croissance mondiale favorables, on ne peut pas anticiper une baisse sensible de la pauvreté dans les pays à bas revenu, comme Madagascar, au cours des prochaines années. Pourtant, pourquoi certains pays en voie de développement ont réussi à réaliser une

série statistique de croissance économique aboutissant à la réduction du niveau de pauvreté du

pays ? Ou faut-il encore faire un choix de priorité entre la croissance économique et la lutte contre la pauvreté ? Mais si on change de tactique ; comme l"on dit "il ne faut pas donner au

gens un poisson mais il faut lui apprendre à pêcher ». Que dit-on alors de faire participer ces

couches démunies à la croissance et à sortir eux-mêmes de ce goulot. Ce qui nous amène à

étudier la place et la considération des pauvres dans le développement social et dans la

croissance économique. Ainsi, dans une première partie de ce mémoire, nous allons se fixer sur

l"identification de la pauvreté et son étendu afin de mieux connaître le fond du problème, et de

dégager des mesures appropriées. Des réflexions sur les politiques de la lutte contre la

pauvreté seront discutées dans la seconde partie pour juger la contribution d"une croissance

économique dans l"appréhension de la pauvreté vis à vis de la politique de réduction

proprement dite de la pauvreté. Enfin, la considération des pauvres étant appréciée, la mise en

oeuvre de la participation des pauvres à la croissance sera développer dans la dernière partie.

2

PREMIERE PARTIE :

PAUVRETE EN CONTEXTPAUVRETE EN CONTEXTPAUVRETE EN CONTEXTPAUVRETE EN CONTEXT 3

PARTIE I : PAUVRETE EN CONTEXTE

I.1.Concept de pauvreté

· Qui sont les pauvres ?

Le concept de pauvreté repose sur un jugement subjectif de ce qui constitue le bien - être d"une personne mais le jugement des différents observateurs ne concordent pas toujours.

Selon les évaluateurs, la mesure appropriée peut-être physique, économique, sociale ou

culturelle. Et avec une même mesure, les jugements sur ce qui constitue un besoin essentiel

peut-être différents d"un observateur à un autre. Pour cette raison, la perception, que la

population vulnérable a d"elle-même, ne coïncide pas toujours avec celle de tierces

personnes. Interrogés sur le concept de la pauvreté, les habitants urbains l"associent au manque d"emploi, aux vêtements usagés, au fait de ne pas pouvoir manger trois fois par jour. En milieu rural, les ménages citent souvent l"exclusion sociale, le fait d"habiter en marge de la

société. Les perceptions varient et différent en fonction de la région, de l"ethnie et du genre .

Avec la définition standard de la pauvreté, la ligne de démarcation, dans notre pays, est

fondée sur la consommation alimentaire et le revenu nécessaire à assurer l"achat de 2.132

calories, par personne, par jour, alors même que plus de 2/3 de la population malgache consomment moins de 2.133 calories par jour, le minimum censé être nécessaire pour soutenir une vie active et normale. a) Pauvreté rurale et urbaine

Parlant de l"étendue de la pauvreté : au niveau national, environ deux tiers des

malgaches sont pauvres. Ils n"arrivent pas à garantir cette consommation minimale de

2.133 calories par jour. Ils sont, de ce fait, en état de malnutrition , et vis à vis des

occupations manuelles ils ont souvent de faible productivité. Les pressions supplémentaires occasionnées par les maladies et les aléas climatiques les condamnent en une vie courte et souvent précaire. Quand au milieu urbain et rural, l"incident de la pauvreté, le pourcentage de la

population dont la consommation calorique est inférieure à celle fixant le seuil de pauvreté

sus défini, ne semble pas très différent entre zones rurales et urbaines. Portant, sans

ambiguïté, il est clair qu"en nombre absolu, la pauvreté rurale dépasse de très loin celle du

milieu urbain. Plus de 80% des malgaches pauvres habitent en milieu rural ; de même la 4

sévérité de la pauvreté semble être plus aiguisée en milieu rural qu"en milieu urbaine. Nous

constatons, par exemple, une consommation calorifique légèrement supérieure parmi les

pauvres de la population urbaine ( graphique 1). De plus les mesures anthropométriques

1 et de

santé relèvent des conditions de vie nettement inférieure en zone rurale. La mortalité infantile,

qui se situe à 10,7 % en milieu rural atteint seulement 7,5% en milieu urbain. Le pourcentage

des enfants souffrant d"insuffisance pondérale diffère aussi, car il est de 44% en milieu rural

par rapport à 36% en milieu urbain. Mais peu importe ce décalage, la pauvreté rurale si

importante emporte la pauvreté urbaine pour aboutir à un taux de pauvreté nationale qui

s"avère très élevé. b) Selon les régions A travers toutes les régions du pays, il existe une forte proportion de ménages pauvre, dans les villes et dans les campagnes. Néanmoins les aspects de la pauvreté d"une région

différente d"une autre : des mesures monétaires ont tendance à placer Toliary au rang de

province la plus pauvre du pays. Pourtant elle se place parmi les meilleurs en terme de santé des enfants et de consommation calorique. Antsiranana, apparemment la province la plus riche en terme monétaire, est bien classé pour la consommation calorique. En ce qui concerne

les mesures du bien- être physique des enfants, Fianarantsoa est la province la plus

vulnérable. Mais quelque soit la région, la moitié des habitants malgaches consomment moins de

2.133 calories par jours et selon les aspects spécifiant chacune de ces régions, la pauvreté et

donc répandue à Madagascar, elle n"est pas localisée dans une province particulière. c) Groupes socio-économiques Parmis les groupes socio-économiques, les petits cultivateurs, vivant la plupart en

milieu rural, paraissent être le groupe le plus pauvre du pays. En général, entre 60% et 80%

des ménages qui s"occupent principalement d"agriculture, de pêche et d"élevage vivent dans la

pauvreté. Parmis les sans terres et les urbains, les ménages qui dépendent d"une main d"oeuvre non qualifiée présente une incidence de pauvreté presque aussi élevée (tableau 1) Comme la place de l"agriculture dans le quotidien de la large majorité de la population est importante à Madagascar, la pauvreté qui sévit, est tout autant un phénomène rural qu"agricole. 5 ? Mesurer la pauvreté Telles sont les définitions de la pauvreté, dans une large mesure, on aura d"autant plus de chance de cerner et de faire reculer la pauvreté selon que l"on sera mieux informé sur les pauvres.

La pauvreté situe dans l"absolue le niveau de vie d"une partie de la société - les

défavorisés. Et être pauvre, dans un autre sens, c"est ne pas pouvoir atteindre un niveau de vie

minimum. Cette définition n"a d"utilité qu"à condition de répondre à trois questions :Comment mesure t-on le niveau de vie ? Qu"entend -on par un niveau de vie " minimum » ? Et ayant ainsi identifié les pauvres, comment exprimer globalement, en une mesure ou un indice unique, le degré de pauvreté ? a) Mesurer le niveau de vie : Les revenus des ménages et les dépenses par personne sont prises comme indicateurs du niveau de vie dans la mesure où cela comprend aussi ce qu"ils produisent eux-mêmes, et qui est très important pour la grande majorité des pauvres du monde. Pourtant, ni l"une ni l"autre mesure ne prend en compte certaines dimensions qui entrent dans l"équation du niveau

de vie, comme la santé, l"espérance de vie, l"instruction et l"accès à des biens publics où à des

sources qui appartiennent à tout le monde : pouvoir par exemple, disposer d"une eau potable

est important pour le niveau de vie, mais il n"en est pas tenu compte dans la manière

habituelle de mesurer la consommation ou le revenu. Les ménages qui peuvent disposer gratuitement de certains services publics ont des conditions de vie meilleures que ceux qui

n"y ont pas accès, quand bien même leurs revenus et leurs dépenses seraient identiques. Aussi

a-t-on jugé utile, d"apprécier d"autres éléments comme la nutrition, l"espérance de vie, la

mortalité des moins de cinq ans et le taux de scolarisation. Toutes ces mesures se rapportent à une norme donnée et le choix de cette norme est

particulièrement important quand il s"agit de mesurer, par exemple, la pauvreté par la

consommation. Un seuil de pauvreté fondé sur la consommation peut se concevoir comme formé de deux éléments : d"une part, ce qu"il faut dépenser pour se procurer un niveau minimum de

nutrition et autres nécessités de la vie et, d"autre part, ce qu"il faut dépenser, et dont le

montant varie d"une région à l"autre, pour pouvoir participer à la vie quotidienne de la société.

La première partie est relativement simple tel que le coût de calories minimum à absorber et

des autres nécessités de la vie peut se calculer en considérant le prix des aliments dont se

nourrissent les pauvres. La seconde relève beaucoup plus d"une appréciation subjective : pour certaines couches sociales, le sanitaire est un luxe, pour d"autre, c"est une nécessité. 6 Dernièrement, l"INSTAT a retenu principalement comme indicateur de pauvreté la consommation par tête de chaque individu du membre de ménage. A travers plusieurs

sections comme les dépenses des ménages, l"agriculture et l"élevage ; les Enquêtes auprès des

ménages (EPM) permettent en effet d"estimer un seuil de pauvreté monétaire Ce seuil de pauvreté est la somme de seuil de pauvreté alimentaire et d 'un autre seuil de pauvreté non alimentaire. Le seuil de pauvreté alimentaire est le montant minimum des

dépenses qu"un individu doit consacrer à l"alimentation afin de parvenir aux besoins

quotidiens de 2.133 calories et le seuil de pauvreté non alimentaire est le montant minimum des dépenses qu 'un individu doit consacrer à certains besoins non alimentaires. b) La pauvreté monétaire : Utiliser le revenu ou la consommation pour cerner et mesurer la pauvreté n"a rien de nouveau. A un siècle de distance, l"étude classique de la pauvreté effectuée par Seebohm Rowntree dans la vie anglaise de York en 1899 et les dernières estimations de la pauvreté monétaire à l"échelle mondiale faites par la Banque Mondiale reposent sur une approche et

une méthode commune. Fondée sur des enquêtes, sur le revenu et les dépenses des ménages,

cette approche est devenue un classique de l"analyse quantitative de la pauvreté. Ses avantages sont multiples, parce qu"elle se base sur des échantillons nationaux représentatifs,

elle permet de tirer des conclusions sur les conditions et l"évolution de la pauvreté au niveau

national. De plus, comme les enquêtes sur les ménages rassemblent des informations autres que le revenu et la consommation monétaire, cette démarche permet d"obtenir un tableau plus complet du niveau de vie et de la pauvreté, d"examiner les relations entre les différentes dimensions de la pauvreté et de tester des hypothèses sur l"impact probable des interventions des pouvoirs publics. L"une des éléments fondamentaux de la mesure de la pauvreté en fonction du revenu et de la consommation est le seuil de pauvreté étant le niveau de revenu ou de consommation critique, en dessous duquel un individu ou un ménage est défini comme pauvre. Les seuils

comparables à l"échelons international permettent de procédure des agrégats mondiaux. En

principe, ils déterminent si le sujet peut acheter un panier à peu près analogue de produits

dans le monde entier. Cependant, cette perspective universelle ne se prête généralement pas à

l"analyse de la pauvreté dans un pays donné. On doit, à cet effet, définir un seuil de pauvreté

national compte tenu de la situation économique et sociale du pays. De même, on est parfois

amené à corriger ce seuil pour prendre en compte les variations entre différentes zones ( les

villes et les campagnes). 7 Le seuil d"un dollar par jour est considéré habituellement comme un seuil international de pauvreté absolue. Et les comparaisons habituelles se basent sur un seuil de revenu ou de consommation par habitant exprimé en dollar constant, les monnaies nationales étant converties en dollars à partir des parités des pouvoirs d"achat.

Ainsi, lorsqu"un seuil de pauvreté a été défini, il reste à décider comment évaluer

l"étendu de la pauvreté dans un contexte donné. Le moyen le plus directe consiste à calculer

l"indice numérique des pauvretés qui est le pourcentage de la population dont le revenu ou la consommation tombe en dessous du seuil de pauvreté. Cette indication numérique est de loin la mesure de la pauvreté la plus couramment effectuée. Pour autant, elle présente certains inconvénients patents. Elle néglige le fait que, parmi les pauvres, les niveaux de revenu peuvent varier largement, certains pauvres vivant juste en

dessus du seuil de pauvreté, d"autres ayant beaucoup moins encore. Il arrive que les

dirigeants désireux de donner à leurs interventions le plus large impact quantitatif possible

soient tentés d"aiguiller les ressources consacrées à la lutte contre la pauvreté, et donc les

moins pauvres. c) Santé et éducation Mesurer le dénuement selon les aspects santé et éducation est une traduction qui remonte aux économistes classiques tels que Malthur, Ricardo et Marx. Bien que son approche se fonde principalement sur le revenu, Rowntree consacre un chapitre entier de son

étude au lien entre la pauvreté et la santé, pour soutenir ensuite que le taux de mortalité est le

meilleur moyen de mesurer des différences dans le niveau de vie des individus. Après avoir

divisé son échantillon en trois groupes allant des plus démunis aux plus aisés, il constate que

le taux de mortalité est plus de deux fois plus élevé pour le groupe le plus pauvre que pour les

groupes le mieux rémunérés des classes ouvrières. S"agissant de la mortalité infantile, il note

que dans les quartiers les plus pauvres, un enfant sur quatre meurt avant l"âge de 12 mois. Selon cet argument, il serait possible d"utiliser la mortalité comme indicateur de pauvreté, qu"elle soit mesurée en termes de consommation ou de mal-être dans un sens le plus large. Dans le cas de l"éducation, l"indicateur le plus courant est le taux brut de scolarisation primaire. Pourtant ce taux ne représente qu"une approximation du taux de fréquentation et peut s"augmenter parallèlement au taux de redoublement, ce qu"il faut étudier indépendamment pour bien déterminer le taux net de scolarisation primaire( qui indique le rapport des enfants d"âge primaire). 8 d) Précarité :

S"agissant du revenu et de la santé, la précarité représente le risque qu"un ménage ou

un individu soit victime d"un épisode de pauvreté en termes de revenus ou de santé à un

moment quelconque. Mais la précarité signifie également la probabilité d"être victime de

plusieurs autres types de risque (violence, criminalité, catastrophe naturelle ou arrêt prématuré

des études)

La précarité est particulièrement difficile à mesurer car c"est un phénomène

dynamique qu"une seule observation ponctuelle ne suffit pas à déterminer. Seules des données

longitudinales sur les ménages, c"est à dire, des données obtenues sur les mêmes ménages au

cours des plusieurs années, permettent d"obtenir les renseignements essentiels qui saisissent et

chiffrent la volatilité et la précarité qui sont si importantes, aux dire des ménages pauvres. Par

ailleurs, la manière dont ces sujets donnés évoluent de part et d"autre du seuil de pauvreté ne

renseigne qu"à posteriori sur la précarité. Toute la difficulté consiste à trouver des indicateurs

de précarité de nature à identifier par avance les ménages et les populations à risque.

Au fil des ans, de nombreux indicateurs de précarité ont été proposés, mais les experts

s"accordent de plus en plus à dire qu"il ne serait ni faisable ni souhaitable de se fier à un

indicateur unique pour déterminer la précarité. Si, par exemple, l"Etat fournit un programme efficace de travaux d"utilité collective,

les ménages seront moins incités à diversifier leur revenu ou à renforcer leurs actifs que dans

le cas contraire. Dans le même ordre d"idée, un ménage qui fait partie d"un réseau d"entraide

fiable sera moins enclin à accumuler des stocks importants de vivres ou de bétail en prévision

des périodes difficiles. On voit donc qu"un indicateur de précarité fondé exclusivement sur les

actifs des ménages ou sur les revenus et ses sources, ne traduirait pas forcement la précarité

réelle des intéressés. Si on définit la pauvreté comme un phénomène pluridimensionnel, on est amené à se demander comment mesurer celle-ci dans son ensemble et comment comparer les avancées

sur les différents fronts, chacun pouvant évoluer dans un sens différent. Ainsi, une

amélioration de la santé pourrait coïncider avec une baisse de revenu. Ou encore, un individu

peut-être pauvre au plan du revenu mais pas au plan de la santé ; un pays pourrait faire mieux dans le domaine de la santé que dans celui de la précarité ou vice versa. Et ce sont ces

variabilités qui nous amènent à identifier les pauvres afin de mieux saisir les problèmes

afférents. 9 ? Caractéristiques des pauvres Si on veut faire reculer la pauvreté ou juger des effets de la politique économique sur

la pauvreté, il est nécessaire d"être bien informé sur ces pauvres. De savoir, par exemple,

comment se présente l"environnement des pauvres ? D"où ils tirent leurs revenus et comment ils le dépensent ? Cependant, il n"est pas toujours facile de réunir cette information que les pauvres

forment une catégorie hétérogène dont on ne connaît les caractéristiques que de manière

fragmentaire. Et les pages suivantes-qui visent à répondre à la question de savoir où vivent

les pauvres, la taille et la composition de leurs ménages, ce qu"ils font pour vivre, ce qu"ils

possèdent et ce qu"ils achètent, à quels risques ils sont exposés et comment ils s"insèrent à la

vie sociale autour d"eux-nous aident à mieux connaître les pauvres. a) Pauvreté rurale et pauvreté urbaine Dans beaucoup de pays, la pauvreté a une dimension nettement régionale. Elle est

généralement plus répandue dans les régions où le revenu moyen est bas, mais ce rapport est

parfois d"une faiblesse surprenante.

La pauvreté

que mesure le revenu est généralement la pire en milieu rural , même si

l"on tient compte des différences souvent substantielles de coût de la vie entre la ville et la

campagne. Les problèmes de malnutrition, de manque d"instruction, de faiblesse de

l"espérance de vie et d"insalubrité des logements sont aussi, en règle générale, plus graves en

milieu rural. Ceci est encore vrai dans plusieurs pays en développement en dépit de taux

d"urbanisation plus ou moins élevés. L"ampleur de la pauvreté rurale n"est pas toujours

comprise, en partie parce que les pauvres des villes se voient et se font étendre davantage que ceux des zones rurales. L"étendu de la pauvreté peut beaucoup varier entre zones rurale d"un même pays. On

trouve beaucoup de pauvres dans les régions où la terre arable est rare, où la productivité

agricole est faible et où sécheresse, inondation et dégradation de l"environnement sont choses

courantes. Dans notre pays, la pire pauvreté se rencontre principalement dans les zones arides

ou les régions de collines à versants escarpés qui sont écologiquement vulnérables,

généralement la zone Sud du pays. Ce sont là souvent des zones isolées à tous égards. Les

emplois non agricoles y sont rares et la demande de main d"oeuvre a généralement un

caractère fortement saisonnier. 10 La pauvreté sévit aussi dans des régions plus richement dotées en ressources naturelles

mais privées d"accès aux services sociaux (éducation et santé) et d"infrastructure (irrigation,

information et assistance technique, transport et centre de marché). Les pauvres malgaches

n"ont qu"un faible accès aux services de santé de base. Les services de santé de base

présentent une mauvaise distribution. Seulement le tiers des pauvres qui tombent malades recherche une consultation médicale quelconque. Les raisons en sont complexes, mais dans

l"ensemble il s 'agit d"une question de coût d"accès (en terme monétaire, de temps et de coût

d"opportunité) et de perception de la qualité. Ceci fait que les deux tiers des pauvres, une fois

malade, ne se soignent pas. Ceux qui recherchent un traitement ont recours aux médecines

traditionnelles ou se rendent dans les centres de santé de base. Les plus riches se soignent trois

à quatre fois plus souvent auprès des médecins privés contrairement aux pauvres. Ces pauvres

sont partiellement liés aux marchés : au niveau national, les ménages consomment plus de la

moitié des calories à partir de leur propre production, c"est à dire sans passer par le marché.

En milieu rural, cette proportion passe à 68%, et encore plus 74% auprès des ménages

ruraux les plus pauvres. Cette isolation physique et économique représente une caractéristique

des pauvres, surtout des pauvres du monde rural, qui rend plus difficile leur ciblage.

Par des multiples raisons (précarité, travaux des enfants, etc. ....) on constate une

faible scolarisation des enfants pauvres. Un enfant qui travaille ne peut pas en même temps

aller à l"école. Les ménages pauvres, qui ont besoin du revenu des enfants, si bas soit-il, se

trouvent aussi devant la difficulté de payer les fournitures scolaires. Ces deux pressions font

que la majorité des enfants pauvres ne fréquentent pas à l"école. En milieu rural, 64% des

enfants les plus pauvres ne sont pas scolarisés, taux plus élevé de 50% que pour les plus

riches. De même en milieu urbaine, 38% des plus pauvres ne vont pas à l"école, taux de fois

plus élevé que pour les enfants des ménages les plus riches. La majorité des pauvres n"arrive

même pas à avoir accès à l"éducation publique gratuite. Les pauvres sont défiscalisés dans les deux sens : Si les ménages pauvres ne reçoivent que peu de services publics, ils payent aussi peu

d"Impôts. Depuis la suppression, en 1972, de l"Impôts sur les bovidés et de l"Impot Forfaitaire

( impôt obligatoire et universel payé par chaque homme adulte quelque soit son métier ou revenu ) les très pauvres et les ruraux ne paient presque plus d"Impôt. Pour cette raison et parce que le système fiscal vise surtout le commerce, le marché monétaire, les pauvres sont

peu touchés. La mise en application du nouvel Impôt Synthétique récemment, vise à

ressusciter la fiscalisation du secteur informel et du secteur rural. Ces pauvres sont aussi plus

sensibles à la migration : si les revenus sont généralement plus élevés et les services et

11 équipements plus accessibles dans les villes, les pauvres souffrent peut être plus de certains aspects de la pauvreté que ceux des campagnes. Les pauvres des villes vivent souvent dans

des quartiers de taudis ou d"habitat spontané où surpeuplement, manque d"hygiène et

contamination de l"eau rendent les conditions de vie épouvantables. Ils occupent souvent, en

toute illégalité, des terrains jugés dangereux où ils vivent sous la menace constante

d"expulsion, d"inondation, de glissement de terrain et de pollutions chimiques. Certains sont des migrants venus de la campagne à la recherche d"un travail mieux payé. Pour beaucoup,

notamment en haute terre, la migration revêt un caractère permanent, et pour d"autre, elle peut

être temporaire, conséquence du caractère saisonnier des travaux agricoles. L"effet que la migration vers les villes a sur la pauvreté est éminemment lié aux chances plus ou moins grandes que l"on y trouve un emploi. b/ Les caractéristiques démographiques des pauvres Les ménages, dont le revenu par personne est le plus faible, sont généralement des

familles qui comptent de nombreux enfants ou autres personnes à charge. Le décile de

ménages les plus pauvres comptait en moyenne 7,7 membres, dont 3,3 étaient des enfants de

moins de 9 ans. Le taux de fécondité reste nettement plus élevé chez les ménages malgaches

pauvres que chez les ménages riches. En moyenne, les ménages très pauvres comptent 5,6 personnes par ménage, les pauvres 4,8 et les non pauvres 4,0 ( Banque Mondiale, 1996). Il en

résulte que les familles les plus pauvres ont beaucoup plus d"enfants à charges que les

ménages non-pauvres. Avec ce taux plus élevé de dépendant, chaque individu actif pauvre doit nourrir 1,2 individus contre 0,6 pour les actifs des ménages les plus riches. L"absence d"adulte valide de sexe masculin peut être crucialement ressentie, surtout si la femme a des jeunes enfants à élever ou si la coutume lui interdit de travailler pour de l"argent. La taille de la famille détermine-t-elle le niveau de vie ou vice versa ? la décision d"avoir beaucoup d"enfants, quand on est pauvre, peut se comprendre. La mortalité juvénile

est élevée dans les familles pauvres, il faut donc s"assurer qu"il restera des enfants pour

prendre soin du ménage une fois que les parents sont devenus vieux, sinon plutôt. En outre,

même de pouvoir gagner de l"argent, les enfants peuvent libérer les adultes de diverses tâches

domestiques. Néanmoins, beaucoup de parents pauvres déclarent ne plus vouloir d"enfants et n"avoir même pas voulu leur dernier-né. Souvent, ces couples n"ont pas accès ou ne veulent pas suivre les services modernes de planning familial.

La faim et la pauvreté revêtent un caractère plus particulièrement préoccupant dans le

cas des enfants. Les très jeunes sont fortement exposés aux risques de maladie et la

malnutrition et les autres maladies liés à la pauvreté peuvent les marquer pour toute la vie. La

12

pauvreté des enfants a tendance à s"autoperpétuer. Il est courant de faire travailler des enfants,

dans beaucoup de ménages c"est une nécessité, outre qu"une grande partie du travail de

l"enfant sert un objectif social en faisant participer les enfants aux activités familiales. Mais,

le travail se fait souvent au dépens de l"école. Pour beaucoup des pauvres ruraux, le coût

d"opportunité que représente pour eux l"envoi de l"enfant à l"école l"emporte sur les avantages

futurs. En particulier, s"il s"agit d"une fille, dont la valeur économique est souvent jugée

inférieure dans diverses régions. Certains des travaux que font des enfants relèvent fortement

de l"exploitation, les cas des servitudes pour dette et de longue journée passée à travailler dans

des conditions malsaines pour un faible salaire sont abondamment attestés. En raison de la forte pression démographique, en combinaison avec le niveau de rémunération très bas des ouvriers issus des ménages pauvres, beaucoup des ménages pauvres sont obligés de faire travailler leurs enfants, que ce soit en milieu urbaine ou rural, les plus pauvres ont tendance à faire travailler leurs enfants. En milieu urbain, le quintile le plus pauvre fait travailler 32% de

ses enfants âgés de 7 à 18 ans, taux d"activité deux fois plus élevés qu"auprès du quintile des

plus riches Quand au genre, les femmes sont elles plus pauvres que les hommes ? On n"est pas si

précis sur la différence mais quelques indications montrent que pour la santé, la nutrition,

l"instruction et l"insertion professionnelle, les femmes sont souvent fortement désavantagées. c/ Les actifs Les pauvres manquent généralement d"actifs aussi bien que de revenu. Dans les

économies locales où richesse et rang social viennent de la terre, les ménages défavorisés sont

quotesdbs_dbs17.pdfusesText_23