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UNIVERSITE D"ANTANANARIVO
Faculté de Droit, d"Economie, de Gestion et de SociologieDépartement ECONOMIE
2 nd Cycle - Promotion Sortante Mémoire de maîtrise es-sciences économiquesPLAIDOYER POUR LES PAUVRES DANS LA
POLITIQUE DE CROISSANCE ET DANS
L"AMELIORATION DE LEUR BIEN- ETRE
A MADAGASCAR
Présenté par : ANDRIAHARINONY Sendraharisoa Vero Encadreur pédagogique : RAKOTOMAVO José AlexDate de Soutenance : 24 Février 2004
Année Universitaire : 2002-2003
" Quoi que vous fassiez, faites-le de coeur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes »Colossiens 3,23
REMERCIEMENTS
Je tiens à adresser mes vifs et sincères remerciements à tous ceux qui ont apportéleurs contributions inestimables et prêtées main-forte à la réalisation de ce mémoire. Sans
leurs efforts et appuis, il m"aurait été difficile, sinon impossible de mener à bien ce travail.
D"abord, je remercie tous les responsables pédagogiques du département Economie,tous les professeurs qui m"ont enseignée durant ces années d"étude. Ils n"ont jamais cessé et
se sont efforcés de nous transférer leurs connaissances. J"exprime, en particulier, mes gratitudes au Professeur José Alex RAKOTOMAVOqui m"a beaucoup aidé et surtout a accepté de m"encadrer dans l"élaboration de ce mémoire de
maîtrise. Je remercie le personnel de certains centres de documentation, surtout les responsables de la publication de l"Institut National de la Statistique, de m"avoir réserver un accueil chaleureux, et pour un certains nombres d"informations qu"ils m"ont fournies. Enfin, je remercie mes parents, mes frères et soeurs, mes amis qui m"ont toujours soutenue depuis toujours et dans la réalisation de ce mémoire.Merci !
4LISTE DES ABREVATIONS
BM : Banque Mondiale
CAS : Crédit d"Ajustement Structurel / Sectoriel CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté DCPE : Document Cadre de Politique Economique DSRP : Document Stratégique de la Réduction de la Pauvreté EPM : Enquête Prioritaire auprès des Ménages FASR : Facilité d"Ajustement Structurel Renforcé FMI : Fond Monétaire International HIMO : Haute Intensité de Main d"oeuvreIS : Impôt Synthétique
MaCS : Matrice de Comptabilité Social MEGC : Modèle d"Equilibre Générale ONG : Organisation Non- Gouvernementale PADR : Plan d"Action de Développement RuralRV : Révolution Verte
SEECALINE : Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière d"Alimentation et de la Nutrition Enfantine SNLCP : Stratégie Nationale de Lutte Contre la Pauvreté 5TABLE DES MATIERES
PARTIE I
I. Pauvreté en contexte
I.1. Concept de pauvreté................................................................................2
Qui sont les pauvres ? .....................................................................................2
Mesurer la pauvreté. ......................................................................................4
Caractéristiques des pauvres..............................................................................8
I.2. Dynamique et évolution de la pauvreté
Dynamique de long terme...............................................................................14
Aperçu sur l"évolution de la pauvreté nationale......................................................19
I.3. Les Progrès de la lutte contre la pauvretéLa Politique en vigueur ..................................................................................26
Indication préalable des impacts........................................................................31
Evolution du progrès......................................................................................35
PARTIE II
II. Réflexions sur les politiques de la lutte contre la pauvretéII.1. Analyse critique des politiques de la lutte contre la pauvreté............................38
Pauvreté stagnante........................................................................................38
Pauvreté, inégalité des conditions et des chances.....................................................41
Elaboration et mise en oeuvre du DSRP : portées et limites. .......................................43
II.2. Choix des priorités.................................................................................45
Analyse des situations.....................................................................................45
Paramètre de préférence..................................................................................48
Politique de croissance et/ou Réduction de la pauvreté..............................................51
II.3. Appréciation des contributions des pauvres à la croissance...............................54
Motifs. ......................................................................................................54
Mécanismes de la politique de croissance renversée.................................................55
Dispositif d"évaluation des impacts. ...................................................................57
6PARTIE III
III. Mise en oeuvre de la participation des pauvres à la croissance III.1. Ouvrir des perceptives économiques aux pauvres.........................................59Modèle de croissance et les revenus des pauvres....................................................59
Accroître la participation des pauvres à la croissance. ..............................................62
Atteindre les régions pauvres en ressources..........................................................65
III.2. Les services sociaux et pauvreté...............................................................66
Investir dans le capital humain..........................................................................66
Ouvrir aux pauvres les accès aux services sociaux..................................................67
III.3. Source de revenu des pauvres et politique de lutte contre la pauvreté...............70Quelques constats........................................................................................70
Priorité de changements après une approche participative. .........................................72
Moteurs de croissance. ...................................................................................78
III.4. Suivi et évaluation................................................................................79
Dispositifs et outils de suivis et évaluation. ...........................................................79
Synthèses des résultats. . .................................................................................79
1INTRODUCTION
Près de la moitié de la population mondiale est considérée comme pauvre, si onretient l"indicateur monétaire utilisé au plan international. A long terme, il existe un lien étroit
entre performances macro-économiques des pays en terme de croissance du PIB et l"évolution de la pauvreté nationale définie de manière monétaire. Mais même avec des prévisions de croissance mondiale favorables, on ne peut pas anticiper une baisse sensible de la pauvreté dans les pays à bas revenu, comme Madagascar, au cours des prochaines années. Pourtant, pourquoi certains pays en voie de développement ont réussi à réaliser unesérie statistique de croissance économique aboutissant à la réduction du niveau de pauvreté du
pays ? Ou faut-il encore faire un choix de priorité entre la croissance économique et la lutte contre la pauvreté ? Mais si on change de tactique ; comme l"on dit "il ne faut pas donner augens un poisson mais il faut lui apprendre à pêcher ». Que dit-on alors de faire participer ces
couches démunies à la croissance et à sortir eux-mêmes de ce goulot. Ce qui nous amène à
étudier la place et la considération des pauvres dans le développement social et dans la
croissance économique. Ainsi, dans une première partie de ce mémoire, nous allons se fixer surl"identification de la pauvreté et son étendu afin de mieux connaître le fond du problème, et de
dégager des mesures appropriées. Des réflexions sur les politiques de la lutte contre la
pauvreté seront discutées dans la seconde partie pour juger la contribution d"une croissanceéconomique dans l"appréhension de la pauvreté vis à vis de la politique de réduction
proprement dite de la pauvreté. Enfin, la considération des pauvres étant appréciée, la mise en
oeuvre de la participation des pauvres à la croissance sera développer dans la dernière partie.
2PREMIERE PARTIE :
PAUVRETE EN CONTEXTPAUVRETE EN CONTEXTPAUVRETE EN CONTEXTPAUVRETE EN CONTEXT 3PARTIE I : PAUVRETE EN CONTEXTE
I.1.Concept de pauvreté
· Qui sont les pauvres ?
Le concept de pauvreté repose sur un jugement subjectif de ce qui constitue le bien - être d"une personne mais le jugement des différents observateurs ne concordent pas toujours.Selon les évaluateurs, la mesure appropriée peut-être physique, économique, sociale ou
culturelle. Et avec une même mesure, les jugements sur ce qui constitue un besoin essentielpeut-être différents d"un observateur à un autre. Pour cette raison, la perception, que la
population vulnérable a d"elle-même, ne coïncide pas toujours avec celle de tierces
personnes. Interrogés sur le concept de la pauvreté, les habitants urbains l"associent au manque d"emploi, aux vêtements usagés, au fait de ne pas pouvoir manger trois fois par jour. En milieu rural, les ménages citent souvent l"exclusion sociale, le fait d"habiter en marge de lasociété. Les perceptions varient et différent en fonction de la région, de l"ethnie et du genre .
Avec la définition standard de la pauvreté, la ligne de démarcation, dans notre pays, est
fondée sur la consommation alimentaire et le revenu nécessaire à assurer l"achat de 2.132
calories, par personne, par jour, alors même que plus de 2/3 de la population malgache consomment moins de 2.133 calories par jour, le minimum censé être nécessaire pour soutenir une vie active et normale. a) Pauvreté rurale et urbaineParlant de l"étendue de la pauvreté : au niveau national, environ deux tiers des
malgaches sont pauvres. Ils n"arrivent pas à garantir cette consommation minimale de2.133 calories par jour. Ils sont, de ce fait, en état de malnutrition , et vis à vis des
occupations manuelles ils ont souvent de faible productivité. Les pressions supplémentaires occasionnées par les maladies et les aléas climatiques les condamnent en une vie courte et souvent précaire. Quand au milieu urbain et rural, l"incident de la pauvreté, le pourcentage de lapopulation dont la consommation calorique est inférieure à celle fixant le seuil de pauvreté
sus défini, ne semble pas très différent entre zones rurales et urbaines. Portant, sans
ambiguïté, il est clair qu"en nombre absolu, la pauvreté rurale dépasse de très loin celle du
milieu urbain. Plus de 80% des malgaches pauvres habitent en milieu rural ; de même la 4sévérité de la pauvreté semble être plus aiguisée en milieu rural qu"en milieu urbaine. Nous
constatons, par exemple, une consommation calorifique légèrement supérieure parmi les
pauvres de la population urbaine ( graphique 1). De plus les mesures anthropométriques1 et de
santé relèvent des conditions de vie nettement inférieure en zone rurale. La mortalité infantile,
qui se situe à 10,7 % en milieu rural atteint seulement 7,5% en milieu urbain. Le pourcentagedes enfants souffrant d"insuffisance pondérale diffère aussi, car il est de 44% en milieu rural
par rapport à 36% en milieu urbain. Mais peu importe ce décalage, la pauvreté rurale si
importante emporte la pauvreté urbaine pour aboutir à un taux de pauvreté nationale qui
s"avère très élevé. b) Selon les régions A travers toutes les régions du pays, il existe une forte proportion de ménages pauvre, dans les villes et dans les campagnes. Néanmoins les aspects de la pauvreté d"une régiondifférente d"une autre : des mesures monétaires ont tendance à placer Toliary au rang de
province la plus pauvre du pays. Pourtant elle se place parmi les meilleurs en terme de santé des enfants et de consommation calorique. Antsiranana, apparemment la province la plus riche en terme monétaire, est bien classé pour la consommation calorique. En ce qui concerneles mesures du bien- être physique des enfants, Fianarantsoa est la province la plus
vulnérable. Mais quelque soit la région, la moitié des habitants malgaches consomment moins de2.133 calories par jours et selon les aspects spécifiant chacune de ces régions, la pauvreté et
donc répandue à Madagascar, elle n"est pas localisée dans une province particulière. c) Groupes socio-économiques Parmis les groupes socio-économiques, les petits cultivateurs, vivant la plupart enmilieu rural, paraissent être le groupe le plus pauvre du pays. En général, entre 60% et 80%
des ménages qui s"occupent principalement d"agriculture, de pêche et d"élevage vivent dans la
pauvreté. Parmis les sans terres et les urbains, les ménages qui dépendent d"une main d"oeuvre non qualifiée présente une incidence de pauvreté presque aussi élevée (tableau 1) Comme la place de l"agriculture dans le quotidien de la large majorité de la population est importante à Madagascar, la pauvreté qui sévit, est tout autant un phénomène rural qu"agricole. 5 ? Mesurer la pauvreté Telles sont les définitions de la pauvreté, dans une large mesure, on aura d"autant plus de chance de cerner et de faire reculer la pauvreté selon que l"on sera mieux informé sur les pauvres.La pauvreté situe dans l"absolue le niveau de vie d"une partie de la société - les
défavorisés. Et être pauvre, dans un autre sens, c"est ne pas pouvoir atteindre un niveau de vie
minimum. Cette définition n"a d"utilité qu"à condition de répondre à trois questions :Comment mesure t-on le niveau de vie ? Qu"entend -on par un niveau de vie " minimum » ? Et ayant ainsi identifié les pauvres, comment exprimer globalement, en une mesure ou un indice unique, le degré de pauvreté ? a) Mesurer le niveau de vie : Les revenus des ménages et les dépenses par personne sont prises comme indicateurs du niveau de vie dans la mesure où cela comprend aussi ce qu"ils produisent eux-mêmes, et qui est très important pour la grande majorité des pauvres du monde. Pourtant, ni l"une ni l"autre mesure ne prend en compte certaines dimensions qui entrent dans l"équation du niveaude vie, comme la santé, l"espérance de vie, l"instruction et l"accès à des biens publics où à des
sources qui appartiennent à tout le monde : pouvoir par exemple, disposer d"une eau potableest important pour le niveau de vie, mais il n"en est pas tenu compte dans la manière
habituelle de mesurer la consommation ou le revenu. Les ménages qui peuvent disposer gratuitement de certains services publics ont des conditions de vie meilleures que ceux quin"y ont pas accès, quand bien même leurs revenus et leurs dépenses seraient identiques. Aussi
a-t-on jugé utile, d"apprécier d"autres éléments comme la nutrition, l"espérance de vie, la
mortalité des moins de cinq ans et le taux de scolarisation. Toutes ces mesures se rapportent à une norme donnée et le choix de cette norme estparticulièrement important quand il s"agit de mesurer, par exemple, la pauvreté par la
consommation. Un seuil de pauvreté fondé sur la consommation peut se concevoir comme formé de deux éléments : d"une part, ce qu"il faut dépenser pour se procurer un niveau minimum denutrition et autres nécessités de la vie et, d"autre part, ce qu"il faut dépenser, et dont le
montant varie d"une région à l"autre, pour pouvoir participer à la vie quotidienne de la société.
La première partie est relativement simple tel que le coût de calories minimum à absorber et
des autres nécessités de la vie peut se calculer en considérant le prix des aliments dont se
nourrissent les pauvres. La seconde relève beaucoup plus d"une appréciation subjective : pour certaines couches sociales, le sanitaire est un luxe, pour d"autre, c"est une nécessité. 6 Dernièrement, l"INSTAT a retenu principalement comme indicateur de pauvreté la consommation par tête de chaque individu du membre de ménage. A travers plusieurssections comme les dépenses des ménages, l"agriculture et l"élevage ; les Enquêtes auprès des
ménages (EPM) permettent en effet d"estimer un seuil de pauvreté monétaire Ce seuil de pauvreté est la somme de seuil de pauvreté alimentaire et d 'un autre seuil de pauvreté non alimentaire. Le seuil de pauvreté alimentaire est le montant minimum desdépenses qu"un individu doit consacrer à l"alimentation afin de parvenir aux besoins
quotidiens de 2.133 calories et le seuil de pauvreté non alimentaire est le montant minimum des dépenses qu 'un individu doit consacrer à certains besoins non alimentaires. b) La pauvreté monétaire : Utiliser le revenu ou la consommation pour cerner et mesurer la pauvreté n"a rien de nouveau. A un siècle de distance, l"étude classique de la pauvreté effectuée par Seebohm Rowntree dans la vie anglaise de York en 1899 et les dernières estimations de la pauvreté monétaire à l"échelle mondiale faites par la Banque Mondiale reposent sur une approche etune méthode commune. Fondée sur des enquêtes, sur le revenu et les dépenses des ménages,
cette approche est devenue un classique de l"analyse quantitative de la pauvreté. Ses avantages sont multiples, parce qu"elle se base sur des échantillons nationaux représentatifs,elle permet de tirer des conclusions sur les conditions et l"évolution de la pauvreté au niveau
national. De plus, comme les enquêtes sur les ménages rassemblent des informations autres que le revenu et la consommation monétaire, cette démarche permet d"obtenir un tableau plus complet du niveau de vie et de la pauvreté, d"examiner les relations entre les différentes dimensions de la pauvreté et de tester des hypothèses sur l"impact probable des interventions des pouvoirs publics. L"une des éléments fondamentaux de la mesure de la pauvreté en fonction du revenu et de la consommation est le seuil de pauvreté étant le niveau de revenu ou de consommation critique, en dessous duquel un individu ou un ménage est défini comme pauvre. Les seuilscomparables à l"échelons international permettent de procédure des agrégats mondiaux. En
principe, ils déterminent si le sujet peut acheter un panier à peu près analogue de produits
dans le monde entier. Cependant, cette perspective universelle ne se prête généralement pas à
l"analyse de la pauvreté dans un pays donné. On doit, à cet effet, définir un seuil de pauvreté
national compte tenu de la situation économique et sociale du pays. De même, on est parfoisamené à corriger ce seuil pour prendre en compte les variations entre différentes zones ( les
villes et les campagnes). 7 Le seuil d"un dollar par jour est considéré habituellement comme un seuil international de pauvreté absolue. Et les comparaisons habituelles se basent sur un seuil de revenu ou de consommation par habitant exprimé en dollar constant, les monnaies nationales étant converties en dollars à partir des parités des pouvoirs d"achat.Ainsi, lorsqu"un seuil de pauvreté a été défini, il reste à décider comment évaluer
l"étendu de la pauvreté dans un contexte donné. Le moyen le plus directe consiste à calculer
l"indice numérique des pauvretés qui est le pourcentage de la population dont le revenu ou la consommation tombe en dessous du seuil de pauvreté. Cette indication numérique est de loin la mesure de la pauvreté la plus couramment effectuée. Pour autant, elle présente certains inconvénients patents. Elle néglige le fait que, parmi les pauvres, les niveaux de revenu peuvent varier largement, certains pauvres vivant juste endessus du seuil de pauvreté, d"autres ayant beaucoup moins encore. Il arrive que les
dirigeants désireux de donner à leurs interventions le plus large impact quantitatif possiblesoient tentés d"aiguiller les ressources consacrées à la lutte contre la pauvreté, et donc les
moins pauvres. c) Santé et éducation Mesurer le dénuement selon les aspects santé et éducation est une traduction qui remonte aux économistes classiques tels que Malthur, Ricardo et Marx. Bien que son approche se fonde principalement sur le revenu, Rowntree consacre un chapitre entier de sonétude au lien entre la pauvreté et la santé, pour soutenir ensuite que le taux de mortalité est le
meilleur moyen de mesurer des différences dans le niveau de vie des individus. Après avoirdivisé son échantillon en trois groupes allant des plus démunis aux plus aisés, il constate que
le taux de mortalité est plus de deux fois plus élevé pour le groupe le plus pauvre que pour les
groupes le mieux rémunérés des classes ouvrières. S"agissant de la mortalité infantile, il note
que dans les quartiers les plus pauvres, un enfant sur quatre meurt avant l"âge de 12 mois. Selon cet argument, il serait possible d"utiliser la mortalité comme indicateur de pauvreté, qu"elle soit mesurée en termes de consommation ou de mal-être dans un sens le plus large. Dans le cas de l"éducation, l"indicateur le plus courant est le taux brut de scolarisation primaire. Pourtant ce taux ne représente qu"une approximation du taux de fréquentation et peut s"augmenter parallèlement au taux de redoublement, ce qu"il faut étudier indépendamment pour bien déterminer le taux net de scolarisation primaire( qui indique le rapport des enfants d"âge primaire). 8 d) Précarité :S"agissant du revenu et de la santé, la précarité représente le risque qu"un ménage ou
un individu soit victime d"un épisode de pauvreté en termes de revenus ou de santé à unmoment quelconque. Mais la précarité signifie également la probabilité d"être victime de
plusieurs autres types de risque (violence, criminalité, catastrophe naturelle ou arrêt prématuré
des études)La précarité est particulièrement difficile à mesurer car c"est un phénomène
dynamique qu"une seule observation ponctuelle ne suffit pas à déterminer. Seules des données
longitudinales sur les ménages, c"est à dire, des données obtenues sur les mêmes ménages au
cours des plusieurs années, permettent d"obtenir les renseignements essentiels qui saisissent etchiffrent la volatilité et la précarité qui sont si importantes, aux dire des ménages pauvres. Par
ailleurs, la manière dont ces sujets donnés évoluent de part et d"autre du seuil de pauvreté ne
renseigne qu"à posteriori sur la précarité. Toute la difficulté consiste à trouver des indicateurs
de précarité de nature à identifier par avance les ménages et les populations à risque.
Au fil des ans, de nombreux indicateurs de précarité ont été proposés, mais les experts
s"accordent de plus en plus à dire qu"il ne serait ni faisable ni souhaitable de se fier à un
indicateur unique pour déterminer la précarité. Si, par exemple, l"Etat fournit un programme efficace de travaux d"utilité collective,les ménages seront moins incités à diversifier leur revenu ou à renforcer leurs actifs que dans
le cas contraire. Dans le même ordre d"idée, un ménage qui fait partie d"un réseau d"entraide
fiable sera moins enclin à accumuler des stocks importants de vivres ou de bétail en prévision
des périodes difficiles. On voit donc qu"un indicateur de précarité fondé exclusivement sur les
actifs des ménages ou sur les revenus et ses sources, ne traduirait pas forcement la précarité
réelle des intéressés. Si on définit la pauvreté comme un phénomène pluridimensionnel, on est amené à se demander comment mesurer celle-ci dans son ensemble et comment comparer les avancéessur les différents fronts, chacun pouvant évoluer dans un sens différent. Ainsi, une
amélioration de la santé pourrait coïncider avec une baisse de revenu. Ou encore, un individu
peut-être pauvre au plan du revenu mais pas au plan de la santé ; un pays pourrait faire mieux dans le domaine de la santé que dans celui de la précarité ou vice versa. Et ce sont cesvariabilités qui nous amènent à identifier les pauvres afin de mieux saisir les problèmes
afférents. 9 ? Caractéristiques des pauvres Si on veut faire reculer la pauvreté ou juger des effets de la politique économique surla pauvreté, il est nécessaire d"être bien informé sur ces pauvres. De savoir, par exemple,
comment se présente l"environnement des pauvres ? D"où ils tirent leurs revenus et comment ils le dépensent ? Cependant, il n"est pas toujours facile de réunir cette information que les pauvresforment une catégorie hétérogène dont on ne connaît les caractéristiques que de manière
fragmentaire. Et les pages suivantes-qui visent à répondre à la question de savoir où vivent
les pauvres, la taille et la composition de leurs ménages, ce qu"ils font pour vivre, ce qu"ilspossèdent et ce qu"ils achètent, à quels risques ils sont exposés et comment ils s"insèrent à la
vie sociale autour d"eux-nous aident à mieux connaître les pauvres. a) Pauvreté rurale et pauvreté urbaine Dans beaucoup de pays, la pauvreté a une dimension nettement régionale. Elle estgénéralement plus répandue dans les régions où le revenu moyen est bas, mais ce rapport est
parfois d"une faiblesse surprenante.La pauvreté
que mesure le revenu est généralement la pire en milieu rural , même sil"on tient compte des différences souvent substantielles de coût de la vie entre la ville et la
campagne. Les problèmes de malnutrition, de manque d"instruction, de faiblesse del"espérance de vie et d"insalubrité des logements sont aussi, en règle générale, plus graves en
milieu rural. Ceci est encore vrai dans plusieurs pays en développement en dépit de tauxd"urbanisation plus ou moins élevés. L"ampleur de la pauvreté rurale n"est pas toujours
comprise, en partie parce que les pauvres des villes se voient et se font étendre davantage que ceux des zones rurales. L"étendu de la pauvreté peut beaucoup varier entre zones rurale d"un même pays. Ontrouve beaucoup de pauvres dans les régions où la terre arable est rare, où la productivité
agricole est faible et où sécheresse, inondation et dégradation de l"environnement sont choses
courantes. Dans notre pays, la pire pauvreté se rencontre principalement dans les zones aridesou les régions de collines à versants escarpés qui sont écologiquement vulnérables,
généralement la zone Sud du pays. Ce sont là souvent des zones isolées à tous égards. Les
emplois non agricoles y sont rares et la demande de main d"oeuvre a généralement un
caractère fortement saisonnier. 10 La pauvreté sévit aussi dans des régions plus richement dotées en ressources naturellesmais privées d"accès aux services sociaux (éducation et santé) et d"infrastructure (irrigation,
information et assistance technique, transport et centre de marché). Les pauvres malgachesn"ont qu"un faible accès aux services de santé de base. Les services de santé de base
présentent une mauvaise distribution. Seulement le tiers des pauvres qui tombent malades recherche une consultation médicale quelconque. Les raisons en sont complexes, mais dansl"ensemble il s 'agit d"une question de coût d"accès (en terme monétaire, de temps et de coût
d"opportunité) et de perception de la qualité. Ceci fait que les deux tiers des pauvres, une fois
malade, ne se soignent pas. Ceux qui recherchent un traitement ont recours aux médecinestraditionnelles ou se rendent dans les centres de santé de base. Les plus riches se soignent trois
à quatre fois plus souvent auprès des médecins privés contrairement aux pauvres. Ces pauvres
sont partiellement liés aux marchés : au niveau national, les ménages consomment plus de lamoitié des calories à partir de leur propre production, c"est à dire sans passer par le marché.
En milieu rural, cette proportion passe à 68%, et encore plus 74% auprès des ménagesruraux les plus pauvres. Cette isolation physique et économique représente une caractéristique
des pauvres, surtout des pauvres du monde rural, qui rend plus difficile leur ciblage.Par des multiples raisons (précarité, travaux des enfants, etc. ....) on constate une
faible scolarisation des enfants pauvres. Un enfant qui travaille ne peut pas en même tempsaller à l"école. Les ménages pauvres, qui ont besoin du revenu des enfants, si bas soit-il, se
trouvent aussi devant la difficulté de payer les fournitures scolaires. Ces deux pressions fontque la majorité des enfants pauvres ne fréquentent pas à l"école. En milieu rural, 64% des
enfants les plus pauvres ne sont pas scolarisés, taux plus élevé de 50% que pour les plusriches. De même en milieu urbaine, 38% des plus pauvres ne vont pas à l"école, taux de fois
plus élevé que pour les enfants des ménages les plus riches. La majorité des pauvres n"arrive
même pas à avoir accès à l"éducation publique gratuite. Les pauvres sont défiscalisés dans les deux sens : Si les ménages pauvres ne reçoivent que peu de services publics, ils payent aussi peud"Impôts. Depuis la suppression, en 1972, de l"Impôts sur les bovidés et de l"Impot Forfaitaire
( impôt obligatoire et universel payé par chaque homme adulte quelque soit son métier ou revenu ) les très pauvres et les ruraux ne paient presque plus d"Impôt. Pour cette raison et parce que le système fiscal vise surtout le commerce, le marché monétaire, les pauvres sontpeu touchés. La mise en application du nouvel Impôt Synthétique récemment, vise à
ressusciter la fiscalisation du secteur informel et du secteur rural. Ces pauvres sont aussi plussensibles à la migration : si les revenus sont généralement plus élevés et les services et
11 équipements plus accessibles dans les villes, les pauvres souffrent peut être plus de certains aspects de la pauvreté que ceux des campagnes. Les pauvres des villes vivent souvent dansdes quartiers de taudis ou d"habitat spontané où surpeuplement, manque d"hygiène et
contamination de l"eau rendent les conditions de vie épouvantables. Ils occupent souvent, entoute illégalité, des terrains jugés dangereux où ils vivent sous la menace constante
d"expulsion, d"inondation, de glissement de terrain et de pollutions chimiques. Certains sont des migrants venus de la campagne à la recherche d"un travail mieux payé. Pour beaucoup,notamment en haute terre, la migration revêt un caractère permanent, et pour d"autre, elle peut
être temporaire, conséquence du caractère saisonnier des travaux agricoles. L"effet que la migration vers les villes a sur la pauvreté est éminemment lié aux chances plus ou moins grandes que l"on y trouve un emploi. b/ Les caractéristiques démographiques des pauvres Les ménages, dont le revenu par personne est le plus faible, sont généralement desfamilles qui comptent de nombreux enfants ou autres personnes à charge. Le décile de
ménages les plus pauvres comptait en moyenne 7,7 membres, dont 3,3 étaient des enfants demoins de 9 ans. Le taux de fécondité reste nettement plus élevé chez les ménages malgaches
pauvres que chez les ménages riches. En moyenne, les ménages très pauvres comptent 5,6 personnes par ménage, les pauvres 4,8 et les non pauvres 4,0 ( Banque Mondiale, 1996). Il enrésulte que les familles les plus pauvres ont beaucoup plus d"enfants à charges que les
ménages non-pauvres. Avec ce taux plus élevé de dépendant, chaque individu actif pauvre doit nourrir 1,2 individus contre 0,6 pour les actifs des ménages les plus riches. L"absence d"adulte valide de sexe masculin peut être crucialement ressentie, surtout si la femme a des jeunes enfants à élever ou si la coutume lui interdit de travailler pour de l"argent. La taille de la famille détermine-t-elle le niveau de vie ou vice versa ? la décision d"avoir beaucoup d"enfants, quand on est pauvre, peut se comprendre. La mortalité juvénileest élevée dans les familles pauvres, il faut donc s"assurer qu"il restera des enfants pour
prendre soin du ménage une fois que les parents sont devenus vieux, sinon plutôt. En outre,même de pouvoir gagner de l"argent, les enfants peuvent libérer les adultes de diverses tâches
domestiques. Néanmoins, beaucoup de parents pauvres déclarent ne plus vouloir d"enfants et n"avoir même pas voulu leur dernier-né. Souvent, ces couples n"ont pas accès ou ne veulent pas suivre les services modernes de planning familial.La faim et la pauvreté revêtent un caractère plus particulièrement préoccupant dans le
cas des enfants. Les très jeunes sont fortement exposés aux risques de maladie et la
malnutrition et les autres maladies liés à la pauvreté peuvent les marquer pour toute la vie. La
12pauvreté des enfants a tendance à s"autoperpétuer. Il est courant de faire travailler des enfants,
dans beaucoup de ménages c"est une nécessité, outre qu"une grande partie du travail de
l"enfant sert un objectif social en faisant participer les enfants aux activités familiales. Mais,
le travail se fait souvent au dépens de l"école. Pour beaucoup des pauvres ruraux, le coûtd"opportunité que représente pour eux l"envoi de l"enfant à l"école l"emporte sur les avantages
futurs. En particulier, s"il s"agit d"une fille, dont la valeur économique est souvent jugée
inférieure dans diverses régions. Certains des travaux que font des enfants relèvent fortement
de l"exploitation, les cas des servitudes pour dette et de longue journée passée à travailler dans
des conditions malsaines pour un faible salaire sont abondamment attestés. En raison de la forte pression démographique, en combinaison avec le niveau de rémunération très bas des ouvriers issus des ménages pauvres, beaucoup des ménages pauvres sont obligés de faire travailler leurs enfants, que ce soit en milieu urbaine ou rural, les plus pauvres ont tendance à faire travailler leurs enfants. En milieu urbain, le quintile le plus pauvre fait travailler 32% deses enfants âgés de 7 à 18 ans, taux d"activité deux fois plus élevés qu"auprès du quintile des
plus riches Quand au genre, les femmes sont elles plus pauvres que les hommes ? On n"est pas siprécis sur la différence mais quelques indications montrent que pour la santé, la nutrition,
l"instruction et l"insertion professionnelle, les femmes sont souvent fortement désavantagées. c/ Les actifs Les pauvres manquent généralement d"actifs aussi bien que de revenu. Dans leséconomies locales où richesse et rang social viennent de la terre, les ménages défavorisés sont
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