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1FICHES CONCOURS POLITIQUES SOCIALES ET DE SANTE Qu'est-ce qu'un risque social ? www.pergama.fr Juin 2018 Science et charité, Pablo Picasso Lerisquesocial,définitiontraditionnelleetrisquescouverts§ Evoquerlanotionde"risquesocial»,c'estd'abordévoquerlavocationoriginelledelasécuritésociale,tellequelarappellel'article111-1duCodedelasécuritésociale:ArticleL111-1Lasécuritésocialeestfondéesurleprincipedesolidariténationale.Elleassure,pourtoutepersonnetravaillantourésidantenFrancedefaçonstableetrégulière,lacouverturedeschargesdemaladie,dematernitéetdepaternitéainsiquedeschargesdefamille.Ellegarantitlestravailleurscontrelesrisquesdetoutenaturesusceptiblesderéduireoudesupprimerleursrevenus.Cettegaranties'exerceparl'affiliationdesintéressésàunouplusieursrégimesobligatoires.Elleassurelapriseenchargedesfraisdesanté,leservicedesprestationsd'assurancesociale,notammentdesallocationsvieillesse,leservicedesprestationsd'accidentsdutravailetdemaladiesprofessionnellesainsiqueleservicedesprestationsfamilialesdanslecadreduprésentcode,sousréservedesstipulationsdesconventionsinternationalesetdesdispositionsdesrèglementseuropéens.Seloncetexte,s'agissantdeschargesdemaladie,dematernitéetdeschargesdefamille(prestationsfamiliales),lagarantieestofferteàtouslesrésidentsréguliers.Defaitlasécuritésocialeaévoluéet,depuisdesréformesintervenuesdanslesannées70,90et2010,elleaétéétendueàtous,dumoinspourcertainsrisques.Seulslestravailleurs,quicotisent,sontgarantiscontrelesri squesquialtèrentlescapaci tésdegains:il sbénéficientainsidel'assurancevieillesse,desrev enusderemplacementliésàlamaladieo uauxrisques 2professionnels,del'assuranceinvalidité.Cettegaranties'exerceparl'affiliationdesintéressésàunouplusieursrégimesobligatoires.Cetexte,sansdonnerunedéfinitionprécisedu"risquesocial»,endessinecependantlescontourstelsqu'ilsexistaientàl'origine,lorsdelacréationdelasécuritésociale:àl'origine,seulslestravailleursetleursfamillesétaientcouverts;lesrisquessociauxcouvrentalorslesrisqueslesplusgraves,ceuxdontlasurvenuepeutempêcherdetravailler,totalementoupartiellement;deplus,lacouvertureestcollective,solidaireetobligatoire.L'onpeutenconclureque,danssonacceptiontraditionnelle,le"risquesocial»estunrisqueprisenchargeparlasécuritésocialedemanièrecollective,parcequeletravailleurnepeutyfairefaceàluiseuletquel'onnesouhaitepaslevoirreleverd'uneassurancelucrative.C'estunrisquesolidaire,ausensderedistributif:àladifférencedesassurancesprivées,ilgommelesinégalitésd'expositionaurisque.Lesassuréscontribuentselonleursmoyensetreçoiventselonleursbesoins.§ Au-delàdecettedéfinitiongénérale,quelsontlesrisquescouverts?Enpratique,dansl'histoire,ontétécouvertsenpremierlesrisquesquiaffectaientleplusgravementlasécuritééconomiquedestravailleursdudébutdusiècle,c'est-à-direlesrisquesprofessionnels.Le"risque»socialesteneffetnéenFrancedelaloide1898surlaprotectioncontrelesaccidentsprofessionnels,votéedansunesociétéindustrielleoùlerecoursàlaresponsabilitépourfautedesemployeursprivait,danslapratique,lessalariésdeprotectionetlesexposaitàlamisère.L'assimilationdesaccidentsdutravailàun"risque»oùl'ondissociaitdésormaiscouvertureetrecherchedelaresponsabilitéindividuelledel'employeuroudutravailleuraétéunprogrèsdécisif.Le"risquesocial»estdoncaupremierchefuneconstructionjuridique:l'ondécidequecertainsévénements,survenusdansunerelationdetravail,deviennent,en1898,desaccidents,desaléas,des"risques»,considéréscommesuffisammentgravespourqu'ilsnerestentpasdansledomainedelaresponsabilitécivileindividuelleoud'unesolidaritéfamilialefragile,d'autantqu'ilsfrappentplusdurementlestravailleursmodestessanscapacitéd'épargne.CommelesouligneF.Kesslerdanssonouvragesurlaprotectionsociale,àpartirdelà,lesrisquessociauxsontdesévènementsaléatoiresquiaffectentdirectementlasécuritééconomiquedespersonnesetquiconstituent"undésordresocial»considérécommeexcessifauquellasociétédécidederépondre.Aprèslerisqueprofessionnel,lamaladie(soussondoubleaspectderemboursementdesdépensesdesantéetderevenusderemplacement),lamaternité,lanaissanced'unenfant,alorssynonymedepaupérisationpourlessalariésmodestes,laretraiteenfinontétécouverts.Lesystèmed'assurancessocialesconstruitenFranceen1945enFrancea,aumoinsaudépart,ignorélechômage,contrairementauRoyaumeUni(quis'estdotéd'uneassurancechômagedès1911)ouàl'Allemagne(1927).Maisill'aensuiteintégréen1958,sousuneformespécifique,parconventionentrelespartenairessociaux,aprèsl'avoirlaissélongtempsauseind'uneaidesocialecommunaletrèsinégalitaire.Lesystèmedeprotectionsocialeàl'origineaentoutcasignorélapauvretéentantquerisquespécifiquefrappantlesinactifs:certes,avec,dès1945,lacréationd'uneallocationdesalaireuniquepourlesménagesdontunmembreseulementtravaillaitoucelled'uneallocationlogementsousconditionderessources,laprotectionsocialeatenucomptedèsl'originedela 3modestiedesressourcesdesménages.Pourautant,lesystème,construitàl'originepourlesseulstravailleurs,laissaitlacouverturedelapauvretédesinactifsàl'aidesociale,systèmesocialdifférent,financéparlescollectivitéspubliquesetparl'impôt,dontleprinciped'originealongtempsétél'assistanceetnonl'assurance.Desrisquessociauxdontl'extensionaévolué§ Lerisquefamillesestpeuàpeusortiduchamp,nonpasofficiellement(ilfaittoujourspartiedelasécuritésociale)maisenpratique:cen'estplusvraimentunrisquesocial,dufaitd'évolutionssociétalesquiontfaitdel 'enfantdavantageunchoixqu'un risque.Po url'essentiel,labrancheestdevenuelatraductiond'unepolitiquefamiliale,cequiexpliquequelesemployeu rsdemandentsapriseenchargepar l'Etat.Cen'estpasseulementlagénéralisationdesprestationsfamilialesàtouslesrésidentsdepuis1975oulamultiplicationdesprestationsderessourcesquiontcontribuéàcechangement:c'estplutôtl'intégrationdelaproblématiquedutravailfémininetdudéveloppementdesmodesdegarde,apparudanslesannées80,amplifiéelorsdelacréationdelaprestationd'accueildujeuneenfanten2004etledéveloppementdel'actionsocialedescaissespourdévelopperlesmodesdegarde.Lerisquefamillesneseconsacreplusseulementàlacouvertured'unrisque,iltraduitunepolitiquefamiliale.§ Surtout,unrisquesocial,lechômage,etsurtoutlechômagedelonguedurée,vadevenirdominant:ledéveloppementdurisqueàpartirdesannées80augmentelescoûts.Plusieursréponsesvontêtreapportées:en1984,pourdesraisonsfinancièresmaisaussiidéologiques,lerégimed'assurancechômageaétééclatéendeux,unsystèmed'assuranceetunsystèmedesolidar itédestinéauxdemandeursd'e mploidelongueduré e,désorm aisassuréparfinancementdel'Etat.Toutsepassecommesi,au-delàd'unecertainedurée,lerisquedechômageàlafoisn'était plu s"assurable»mais aussiner elevaitplu svraimentdelacommunautédessalariés.§ Danslesannées80,ladégradationdelasituationdel'emploivaaugmenterlapauvreté.C'estégalementl'Etatqui,àsesdébutsdumoins,financeraleRMI,nédelaconjonctiond'unchômagedemasseetdel'appar itiond 'unenou vellepauvretéquifrappedavantage lesjeunes:lerisquesocialdûàlasituationdel'emploin'estplus"assurantiel»toutenrelevantd'undroit(l'aidesocialeaévolué:lerégimedesolidaritéchômageetleRMInesontpasdesprestationsd'assistance,ilssontdussilapersonnerépondauxconditionsposées),maiscetteprotectionestdésormaisassuréeendehorsdelasécuritésociale,d'autantque,pourleRMIpuisleRSAsoclequil'aremplacéen2009,l'objectifderéinsertionaccompagne,aumoinsenthéorie,lacompensationdurisque.Lanotionderisquesocials'étend,laprotectionchangeaussidesens.LesrisquessociauxdéfinisàlaLibérationontdoncévoluéetontdébordéduchampdesassurancessocialestraditionnelles.Maisd'autresévolutionsonteulieu:lesrisquessociauxsesontdiversifiésetleursobjectifsontévolué.Aujourd'hui,laprote ctioncontrelavulnérabilitésocialeetlavo lontédep révenirlesnouveauxrisques 4D'autres"risquessociaux»sontnésdepuisquelquesannées:- Lapénibilité(expositiondansletravailàdesrisq uessuscepti blesd'alté rerlasanté)garantiedanslecadredelasécuritésocialeetd'uncomptepersonnelquidonnedesavantagesencasd'expositiondurable;- Ladépendance(incapacitépourunepersonneâgéedefaireseuledesactesordinairesdelavie),garantiedanslecadredel'APA,allocationpersonnaliséeàl'autonomie,prestationennaturedonnantdroitàuneaidehumaine;- Lapauvretélaborieuse(nécessitantlecumulentreunrevenudutravailconsidérécommeinsuffisantetuneprestationatténuantlerisquedepauvreté).Ils'agittoujoursderisques"socialisés»,prisenchargeparlacollectivité.Maiscesrisquesprésententdescaractéristiquesdifférentesdesrisquestraditionnels:ilsaffectentdesgroupesspécifiques,considéréscommevulnérables,guettésparl'altérationphysique,lapauvretéouladésinsertion,etnonpasdespopulationslargesaffectéespardesrisques"ordinaires»,quifrappenttoutunchacun.Lesystèmedeprotectioncherchealorsnonpasseulementàcouvrirunrisquefinanciermaisàdiminuerlavulnérabilitédelapersonne.Lanotionde"risque»est,entoutcaspluslarge.Pourtant,cettevulnérabilitéadonnélieuàlaconstructiondesystèmesdeprisesencharge,parl'institution,jusqu'en2017,d'unrisquespécifique"pénibilité»auseindelasécuritésociale(risqueintégréaurisqueprofessionneltraditionneldepuislors),parlacréationd'unrisquedépendancelargementprisencompteparl'aidesocialeoupardesprestations(RSAactivitépuisprimed'activité,"garantiejeune»)financéesparl'Etatetquisesituentauxfrontièresentrelaprotectionsocialeetlapolitiquedel'emploi.Cesnouveaux"risquessociaux»couvrent,ilestvrai,dessituationstrèsdifférentes:apriorilasituationd'unepersonneâgéequiabesoind'aidepourfairelesgestesordinairesdelavie,d'unouvrierexposéàdestempératuresextrêmesoud'unjeuneactifquipeineàsortirdelaprécaritéontpeuàvoir.Cependant,l'institutiondecesnouvellesprotectionsadespointscommuns:enpremierlieu,ellen'éliminepaslerisquemaisellelelimiteaumieuxetsouventchercheàleprévenir.L apr iseench argedelapénibilitéprévoitcer tesun systèmederéparationdurisquemaisvautessentiellementparl'institutiond'unplandelutteimposéeauxentreprisesquiexposentunemajoritédeleurpersonnelàcertainsfacteursderisque.Danslemêmeesprit,lecumuld'uneprestationsocialeetd'unrevenud'activitélimitelerisquedepauvretétout enencour ageantlespersonnesàtr availler.L apersonn eâgéeaccompagnéesedégraderamoins.Lesystèmedépasselasimplecompensationdesrisques.Demême,cesnouvellesprotectionssocialessontplusindividualiséesquelesrisquessociauxtraditionnels:laprestationdépendanceestgraduée,danssonétenduemaisaussidanssapriseencharge,avecun"ticketmodérateur»quiaugmenteaveclesrevenus.Laphilosophiedelaprimed'activitéestidentique:elles'adapteauxrevenus,toutengarantissantlemaintiensurletrimes tredela prestationcalculée.Lapéni bilitéobé itégale mentàunemesureindividuelle:c'estd'ailleurscequiacréétantdedifficultéspourlamesureretaconduitàretirercertainsfacteursderisquedelamesure.Quantàlagarantiejeunes,elleestadaptéeàchaquepersonnepriseencharge:c'estlaqualitéduparcoursversl'insertionquiferalesuccèsdudispositif,passeulementleversementd'uneprestationfinancière.Certainsanalystescontestentalorslaqualificationde"risquesocial»etpréfèrentévoquerdes"besoinssociaux».Cependant,lefaitquedessystèmesdepriseenchargesoientdéfinis 5avecdesrèglesprécisespermetdeconsidérerqu'ils'agitlàdenouveauxrisquessociaux:l'objectifn'estpasderépondresanslimitesàdesbesoinssociauxeux-mêmesindéfinis.Ilestd'aiderlespersonnesàaffronterdesrisquesnouveauxet,surtout,àensortirouàlesdominer,mêmesicetteperspectiveestsouventdifficileàatteindre.Uneinsistanceplusgrandeaujourd'huisurlapréventiondesrisquessociaux,passurleurseuleréparationDeplusenplus,mêmelacouverturedesrisquessociauxtraditionnelsestcomplétéepardesactionsdeprévention,alorsqu'àl'origine,cesrisquesétaientsimplementindemnisés.§ Lesorganismesdesécuritésocialeonttoujoursconsidéréquecertainsrisquesdevaientêtreprévenus,lesrisquesprofessionnelsaupremierchef(lapréventionestalorsunimpératifintégréàlagestiondurisque,mêmesilaDARES,encoreen2016,ensoulignelesfaiblessesdanslespetitesetmoyennesentreprises)maisaussi,parexemple,enintensifiantdepuisquelquesannéesl'effortderéinsertionprofessionnelledespersonnesaccidentéesdutravailouquirisquentd'êtrereconnuesinvalides.Aurégimegénéral,àlasuited'unrapportdel'IGASinsistantpourprivilég ierlesactionsd eréinsertionsurl'attributiond'unrevenuderemplacement,dumoinsquandc'estpossible,laCOGde2014mettaitainsil'accentsurledéveloppementdel'accompagnementpersonnalisédespersonnespouréviterd'enveniràlasimplereconnaissancedel'invalidité.§ Lapréventions'imposeaussideplusenplusdansd'autresdomaines,notammentlasanté,avecunbilanencoreinsatisfaisant:certes,depuis10ans,lasécuritésocialedépassesonrôled'assureursocialeninfluantsurlesystèmedesoins,notammentparlarémunérationsurobjectifsdesantépubliqueverséeauxmédecinslibéraux.Toutefois,danssonPanoramadesanté2016,l'OCDEdresseunbilannégatifdelapréventionenFranceetplacelaFranceau20erangsur32paysétudiés,àcausedelafaibleactivitéphysiquedesenfants,delaforteconsommationd'alcooletsurtoutdetabacetdelafaiblecouverturevaccinale.Ilresteeneffetbeaucoupàfaire:desplansd'actionannoncéspour2018,enapplicationd'unestratégiedesantéencoretrèsgénérale,pourraientainsirépondreàcettenécessité.Dumoins,laprisedeconsciencequelacouverturedurisqueinclutlapréventions'est-ellefortementaccentuéedepuisunequinzained'années.§ Demême, laCourdescomptes réflé chitdanssonrap portannuel20 17surlacontributiondelabranchefamillesàlaluttecontrelapauvretéet,enparticulier,àunmeilleurappuiauxfamillesmonoparentales:ellenoteainsiquelesaidesàlagardeleurbénéficienttroppeu,constatcorrigéenpartie,en2018,parleuraugmentationpourcepublicspécifique.Au-delà,laCoursouhaiterait,danslesaidesauxfamilles,voirs'accroîtrelapartdesprestationsennature,cequimodifieraitlesobjectifsdelabranche,avecunemoindreimportancedesaidesfinancières(mêmesiellerestentindispensables)etuneplusgrandeplaceaccordéeauxservices,pourfaciliterl'insertionprofessionnelledesfemmesetlasocialisationdesenfants,nouvelleambitionsocialepréventivedelapauvreté.§ Enfin,lescollectivitésdépartementalesdoiventégalementfairedeseffortspourmieuxrépondreauxobjectifsdesprestationsnouvellesdontellesontlacharge:sileRSAvaut 6surtoutparl'accompagnementversl'insertionprofessionnelle,ilestregrettableque,commelerapportSiruguede2016lesouligne,lesdépensesd'insertiondesdépartementsaientbaisséde30%en10ans.Demême,silapriseenchargedeladépendancevautsurtoutparsaqualité,ilresteàaméliorercelle-ci,commelemontrentlesdébatsactuelssurlessoinsdispensésdanscertainsEHPAD.Lerapportde2018duCESEsouhaite,àjustetitre,quelemaintienàdomicilesoitprivilégiélepluspossiblepouroffrirunemeilleurequalitédevieetéviterladégradationdel'étatde spersonnes :mais ilestvraiq u'enced omainede nombreuxacte urssontconcernés,passeulementlesdéparte ments,etque laque stionfinanciè reest difficileàrésoudre.Lapriseenchargeestentoutcasvivementrappeléeàsesobjectifs:éviterladégradationdespersonnesetnonpasl'accélérer.Aujourd'hui,lerisquesocialdominantetlarge:lerisqued'exclusionprofessionnelleetsociale,quidoitmobilisertoutelasociété§ Lerisquetouched'abordlestravailleursvieillissants.Ainsi,dansuncolloquede2017surlevieillissementactif,leCORnotequelaFrancedevraits'inspirerdespaysquiontfortementamélioréletauxd'emploidesplusde60ansdepuisdixans,àsavoirl'Allemagne,lesPays-BasetlaFinlande.Cespaysonteupourobjectifl'institutiondebonnesconditionsdetravailpourtous,sanssefocalisersurlesseulstravailleursâgés,deprévenirl'usureautravailetdegérerdes"parcours»dansl'entreprise,enportant,ilestvrai,uneattentionparticulièreàlamobilitéetàlaformationdesplusde40ans.Ilsontégalementfluidifiélestransitionsetoffertdeschoix:tempspartiel,retraiteprogressive,voire,commeleproposel'InstitutMontaigne,créationd'un"contratvolontairesenior»pourlesretraitésquivoudraien trevenirdansl'entreprisep ourdesmissionsponctue lles.Cesréussites impliquentunemobilisationdesentreprisessurdesenjeuxsociétaux(qualitédevieautravailetintégrationdesâges)quelesentreprisesfrançaises,qui,ilestvrai,ontbeaucoupsouffertdelacrise,sontréticentesàfournir,commelemontrelebilanmédiocreétablien2016surlapréventiondesrisquesprofessionnelsoulapriseencomptetardiveetpartielledurisquepénibilité.Leuraideesttoutefoisindispensablepourreculerlepluspossiblel'âgedelaretraitecommepouraméliorerl'efficacitédelapréventiondeladépendance.§ Quantàl'Etat,illuiappartientdemieuxluttercontrelesdéterminantsdelapauvreté.Lapauvretén'estpas,eneffet,seulementliéeàl'insuffisancedurevenu.Lesdifficultésd'insertionsontsouventliéesàunniveaudeformationinsuffisant.EnFrance,lephénomèneresteimportant:13%del apopulatio njeun edes25-34ansn'ontau cundiplômeou seulementlebrevetdescollèges.Dansl'enquêtetriennaleparueen2017surlesjeunessortisdusystèmeéducatif,leCEREQ,Centred'étudesetderecherchessurlesqualifications,étudiel'insertiondelagénération2013:lechômagetoucheinégalementcesjeunes,de49%pourlessans-diplômesà10%pourlesplusdiplômés.Lasortiedecrisepeutaméliorerlasituationmais,comptetenudestendanceslourdesquiaccentuentlaqualificationdesemploisoffertsdepuistrenteans,lemarchécontinueraàprivilégierlespersonneslesplusqualifiées.Lerisqued'unepauvretédelongtermeestalorsévident:ilsemesurenotammentàl'ampleurdesjeunesquinecherchentmêmeplusàs'insérer,presque20%pourles18-24anset16,6%surlapl ageplu slargedes15-29ans.Lesrépo nsesapportée sjusqu'ici(emploisaidés d'insertion,formationprofessionnelle desdemandeursd'emploi ,dispositif"garanties 7jeunes»)n'étaientguèreefficaces.Resteàvoirsilaréformedel'apprentissagedécidéeen2018auradeseffetspréventifssurlasortiedel'écolesansdiplôme,silaréformedesemploisaidésmiseenoeuvrecettemêmeannée(avecunciblagesurdespopulationséloignéesdel'emploietdesexigencessurlaqualitéduparcours)offriraunesecondechanceeffectiveetsilaréformedelaformationprofessionnellefaciliteral'accèsdesdemandeursd'emploietdesmoinsdiplômés.Cesréformesdevraientêtrecomplétéesparcelledumarchédel'emploi:sontaujourd'h uiendébatl'institutiond'unbonus-malussurlesc otisationsd'ass urancechômagepourlimiterlerecoursdesentreprisesauxCDD,voirelecumulentreallocationchômageetrevenusd'activité,afind'empêcherlaproliférationd'emploisdefaiblequalité.L'Etatadoncunrôlepremieràjouerdanslapréventiondesrisquessociaux.Au-delà,uneétudedel'OCDEcomparanten2017lessystèmesd'éducationetd'accueildesjeunesenfantsdémontrelesretombéespositivesdel'éducationprécoce:plusunenfantapassédetempsdansunestructured'accueilpréscolaire,meilleurssont,à15ans,sesrésultatsauxtestsinternationauxdemesuredesacquis.L'écartentrelescompétencesdesélèvesquiontfréquentéplusd'unandetellesstructuresetlesautrescorrespondenvironàuneannéed'enseignement.EnFrance,legouvernements'étaitengagéen2012àdévelopperl'accueilpréscolairedesenfantsdansleszonesd'éducationprioritaire(ZEP)pourluttercontrelesinégalités.Desprogrèsontétéenregistrés:dansceszones,environ20%desenfantsdemoinsde3anssontaccueillis(ledoubledutauxnational)maisl'objectifd'accueillir30%detouslesenfantsdemoinsde3ansestloind'yêtreatteint.Ilrestedoncàfairepourdonnerplusdechancesàchacun,trèsenamontdesdifficultésdelajeunesse.ConclusionLanotionderisquesocialaévolué.Pourlafamilleouvrièredesannéesd'après-guerre,lerisquesocialassuraitlaréparationfinancièredesrisquesliéeautravail,àlamaladie,àlavieillesse,auchômage,ens'appuyantsu rune collectivitédetravailqui mutualisaitlacouverture.Cetteprotection,quiamisfinàuneanxiétésocialemajeure,resteindispensable.Pourautant,lademandedeprotections'estcomplexifiée:depalliativeetfinancière,celle-cicherche,devantdenouvellesformesdepauvretéoudenouveauxrisquesd'exclusion,àaccentuerdésormaislapréventionetl'accompagnement.Sonambitions'estaccrue(elleviseàmieuxcorrigerlesinégalitésetàlutter,plusenamont,contrelesvulnérabilités)maisaussi,decefait,sadifficulté,laréussitenepouvantalorsêtregarantie,neserait-cequeparcequec'estl'ensembledelasociétéquidoitsemobiliser,bienau-delàdesseulsacteurssociaux.Lerisquesocialn'estplusconfinéaurisquecouvertparlasécuritésociale,c'estvéritablement,lerisquequelasociététouteentièreprendreenchargepourmieuxassuresacohésion. quotesdbs_dbs19.pdfusesText_25
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