relation entre éducation et croissance/développement: l'école néoclassique, la nouvelle économie classique et l'approche en termes de développement humain
Previous PDF | Next PDF |
[PDF] EDUCATION, CROISSANCE ECONOMIQUE ET DEVELOPPEMENT
La faiblesse des niveaux d'investissement en capital humain est en grande partie le facteur fondamental pour l'explication de l'échec de certains pays en
[PDF] Education et développement - Horizon IRD
relation entre éducation et croissance/développement: l'école néoclassique, la nouvelle économie classique et l'approche en termes de développement humain
LE RENDEmENT DE LéDUCATIoN : LIENs ENTRE - OECD iLibrary
du capital humain sur la productivité du travail et sur la santé •Selon une analyse des facteurs de croissance économique réalisée par le Secrétariat quatorze pays de l'OCDE, Statistique Canada/Développement des ressources
[PDF] CAPITAL HUMAIN, EDUCATION ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE
Chapitre II : capital humain, éducation et croissance économique: une revue de croissance et du développement en raison de ses nombreuses vertus sur
[PDF] Situation et perspectives de l 'économie mondiale 2016
[PDF] Périodique de Conjoncture - Banque Centrale de Tunisie
[PDF] Dissertation - croissance et développement durable - SES Massena
[PDF] Développement et croissance
[PDF] Croissance et fluctuations L3- #8208 AES Corrigé du sujet de l - UFR AES
[PDF] FICHE DE RÉVISION H1-1 : CROISSANCE ÉCONOMIQUE ET
[PDF] France : perspectives de croissance 2016 #8211 2017 - Etudes
[PDF] Activité croissance végétale - Maitres Snv Jussieu Fr
[PDF] CHAP 3 #8211 COMMENT EXPLIQUER L 'INSTABILITE - SES Massena
[PDF] les trois dimensions de la croissance spirituelle - Christ Calvary
[PDF] ChaPitre l : L 'Orient ancien Leçon 1 - Campus Numérique Arménien
[PDF] infirmier 2017 2018 - IRFSS Centre - Croix-Rouge française
[PDF] Horaires - Philibert transport
[PDF] Fonds de cartes téléchargeables pour les Baccalauréats L/ES
Educationet·développement.
Regardcritiquesurl'apportde
la rechercheenéconomieNolwenHenaff
Introduction
Lapersistanced'unepauvretésouvent
extrêmeet lafaiblessedudéveloppementde l'éducationfont del'Afrique.subsaharienneune régionparticulière".Comme-la plupartdes autres payspauvres,les pays decetterégionsubissentdescatastrophes naturellesdemanièrerécurrente,et sontconfrontésà desressourcesintérieures limitées et à desressourcesextérieuresdont ilsn'ontpas la maîtrise.Comme d'autresrégionsdu monde, lesconflitsy sontnombreuxetsouventdurables.Mais plus qued'autres,elle estexposéeauxexpérimentations.quidéco.ulentde l'évolutionde la penséeéconomique et dontl'aideinternationaleconstituele principalvecteurdetransmission.L'Afriquesubsaharienneestégalementla région du monde qui doitfournirl'effortderattrapagele plusimportantendirectiond'une sociétéde laconnaissance,tout enessayantde'réduireles multiples' inégalitésqui persistententre etausein des pays qui lacomposent.Les paysd'Afrique subsahariennesont donc, plusencoreque les autres payspauvres,intéresséspar la questionde larelationentreéducationetdéveloppement. Une étude récente de.I'InstitutdeStatistiquedel'Unesco'et del'OCDEcommence par leconstat qu'"Il estmaintenantprouvé que lecapitalhumainest unfacteur-clef de lacroissanceéconomiqueet denouvellesdonnéesindiquentqu'ilest·aussi associé à toute une séried'avantagesnonéconomiquescommel'améliorationde la santé et celle dubien-être.:»(ISU-OCDE,2002 : 6). Ceconstatfait échoàcelui deG.Psacharopoulos
l'éducationet l'alphabétisationsont un droitsine qua nonpourtoutepersonnesur cette terre (00.),à part pour desraisonsacadémiques,iln'estpasnécessairede perdre du temps àfaire desestimationssupplémentairesdes taux derendementde68DEFISDUDEVELOPPEMENTENAFRIQUESUBSAHARIENNE.L'EDUCA TlON EN JEU
qu'ilssoient - et ils se sont avérés trèsélevésdans lesestimationsempiriques- ne sont paspertinents,lorsquel'alphabétisationde lapopulationest en jeu.Chaque' enfant devraitterminerl'enseignementprimaireensachantlire, écrire etcompter, indépendammentde ce que desestimationsmécaniquesdes taux derendementdu primairepeuventmontrer».Laquestionde larelationentreéducationet
delacuriositéacadémique.?, .,'i.''. l'éducationsur ledéveloppement,quellesque, lesdéfinitionsdonnéesau développement,leshypothèsesdes modèles sedifférencientquant à la nature .de cette relation, et leursvérificationsempiriques divergent-parfoisdemanière considérable- sur la portée de cet impact. Cesrésultats'etanalyses,et les recommandationsquiendécoulentsontpourtanttout ce dontpeuventdisposerles responsablesdespolitiqueséducativespourréaliserlesarbitragesimposéspar des budgetsrestreints,et faire face, au nom del'efficacité etavecl'appui- ou sous la contrainte- desorganisationsinternationales,auxmultiplespressionsdont peuventêtrel'objetau niveau national.L'enjeuest doncd'importance,et l'évolutiondespolitiqueséducativesreflètedans une largemesurelaprogressionet lesretournementsdes débatsacadémiques.Lapremièrepartie de cechapitresera consacréeàl'analysedel'apportde larechercheéconomiqueà lacompréhensionde la nature et de la portée del'influencedel'éducationsur ledéveloppement. Desphénomènessimilairespeuventavoir deseffetsdifférenciésselon les pays parceque,'comme'le-souligneR.V.Ayyar' (1996:349), si"(...)l'analyse éconorniqueéclaireleschoixet est uncomposantessentieldelaplanificationdes politiques;elle donne"généralementpeud'indicationssur lamanièredont la, politiquedoitêtremise enoeuvre».Ladeuxièmepartie 'decechapitreporterasur la questiondespriorités'enmatièredepolitiqueéducative,à lalumièredes recommandationsissues de lapenséethéoriqueetdesélémentsapportésparles analysesempiriques. "i., sembledéfier'toute'définition,mais ce n'estpas faute depropositions». Ils' poursuiventen expliquantqu'"unesourceimportante'deconfusionrésultede la" manièredontl'emblèmedudéveloppementest 'attaché, à la,sourced'actions subjectives supposées'rendre ledéveloppement'possible».Le.conceptde développementdurableen fournit un'exempleintéressant.Définicomme "un desgénérationsfutures à-répondre aux leurs»(Bruntland,1987), ledéveloppement , Département de l'Education, ministère du Développement .desRessol:JrcesHumaines,Gouvernementdel'Inde.','
N.HENAFF-REGARD CRITIQUE SUR['APPORTDE LARECHERCHEENECONOMIE69 durable est parexcellenceuneintention,dans la mesure oùl'apparitionmême du conceptrésulte' des craintessuscitéespar les effets du développement.en cours.Notons que ledéveloppementici
besoins du présent. Cetteconfusionvient de l'idéeque le processushistoriquede développementobservéen Europe et enAmériquedu Nord au cours des XIX e et XX e sièclesaabouti à un étatdésirablepour les pays quin'enontpas bénéficié. Or, comme.l'expliquent développer.devientunedoctrinededéveloppementlorsqu'elle.est attachée, ou l'Etatpourdevenir l'expression développementsont ainsientachéesd'unesubjectivitéqui,pourn'êtrepas toujours apparente, n'estpas moins réelle parce quel'objetde cesdéfinitionsréside essentiellement. dansses.implications..spécifiquesen matière depolitiquespubliques.'Outre laconfusion
entre le statut d'objet.etcelui de moyen. Un bonexempleenestfournipar, le préambulede laDéclarationmondialesurl'EducationP0!1rTous, adoptée lors dela
ConférencedeJorntienen'1990.Le-faitquel'éducationsoit un droitfondamental; qui occupe lapremière,place dans une longue liste, ·permet dejustifier le' développement-del'éducation'indépendammentde toute autreconsidération,et postule rparconséquentquel'éducationest une fin' .en soi.La.conceptionde
l'éducationest iciextensive/et inclut le savoirtraditionnelet lepatrimoineculturel autochtone,qui "ontunevaleur et une validité propres etpeuventserviraussi bien»(Unesco,1990).Cependant,lefait
que-I'éducationsoit- un droit':fondamental'neconstituepas unejustification suffisanteàl'actionen vue de sondéveloppement-Lepréambuleliste doncensuite tous les domaines dans lesquelsl'éducation-(debase) peut avoirunecontribution positive et que sont "la sécurité; lasanté/laprospéritéetl'équilibreécologique.dans le monde, (... ) le progrèssocial,.économiqueet.culturel, la tolérance et·Ia coopérationinternationale,(ledéveloppement)desniveauxd'éducationplus élevés ainsi que de la culture et dupotentielscientifiquesettechnologiques».L'éducation
est donc aussi "unecondition,indispensablesinon suffisante" dudéveloppementde l'individu et delasociété actuellementdispenséeprésenteinsuffisances'et qu'ilimported'en améliorerlapertinenceet la"ql1a,l#toutenenrendant l'accèsuniversel»,le préambuleassocie étroitement. acception'restreintedù terme doncàla fois unobjectif,!Inm,oye!].un outil,..
..•3'"'. Dans ce cadre,la'situationobservéepeut-êtremesuréeàl'aunedesobjectifs poursuivis.Ces objectifs ont varié dans le temps,commeen attestel'évolutionde l'appellationdes 'pays, 'qui .sont passés du statut de sous-développés>-appellation reflétanturi .étatrelatif'à.connotationnégativeà celuidepaysen-voie.de
2ContrairementàcélieimplicitementadoptéeparPsacharopoulos,qui insiste sur le fait de'savoir
lire, écrire et compter..,.' développement-appellationàconnotationpositivereflétantuneintention- puis à celui de' payspauvres appellationneutrereflétantun étatabsolu-ou moins avancés-retourà laréférenceà l'étatrelatif, avec.cettefois uneconnotation positive.'Cetteévolutionreflètel'évolutionde laconceptiondudéveloppement,qui estpasséeduconstatéconomique- duretardenmatièrededéveloppement-àcelui
del'actionéconomique- enfaveurdudéveloppement- avant dereveniren apparenceà unconstatplusmodeste- celui de lapauvreté -,mais enréalitéplus ambitieuxdans sesconséquencespourlespolitiques.publiquesen ce qu'ilsort du domainedel'économique politiquesetculturellesdudéveloppement.L'attentionporteaujourd'huisur la réductionde lapauvreté,etl'éducationdoitsedévelopper,malgrélapauvreté,pour sortirde lapauvreté.' Lereportdel'attentiondudéveloppementvers lapauvreté permetdélever'une partie desambiguïtésquecomportaitlanotiondedéveloppement.Lapauvretéest un état et non unprocessus.Elle estidentifiableetmesurablesansréférenceà un modèlethéorique.Onobserve démographique,sanitaireetéducatif,enparticulier,lui sontgénéralementassociées. Commele montre letableau,l, les pays les moinsavancéssont ceux qui ontle plus faible revenu par tête, lacroissancedémographiquela plusrapide,lapopulationla plus jeuneetla moinsurbanisée,l'espérancede vieàlanaissancela plus faible, la proportionla plusimportantedepersonnessouffrantdemalnutritionetatteintesdu VIH, les tauxd'alphabétisationet descolarisationles plusfaibles;pour neciterque rienneest dans unesituationparticulièrement défavorable,Lepremierpays d'Afriquesubsaharienne,.Maurice,est au 16 e rang.pourl'IndicedePauvreté Humainecalculésur 95 pays .endéveloppement(PNUD,2004:149), et lesecond,
le Cap Vert, au 40 e rang, Sur les 51 paysclassésenqueuedeliste,plus des trois quartssont situés enAfriquesubsaharienne,et sur les 20derniers,tous. Selon les indicateursretenus,les paysd'Afriquesubsahariennesesituentdans lamoyenneou dans unesituationplusdéfavorableque legroupedes pays les moinsavancés auquellaplupart d'entreeuxappartiennent.C'estenparticulierle caspourlesLarelationentreéducationetniveaude revenu
n'est-pourtantpas uneévidence, commeentémoignelégraphique1.Lorsquel'onobserveles taux descolarisation dans lesdifférentspays dumonde,onconstateque si l'onpeutglobalement considérerque plus leniveauderevenuestélevéplus le tauxdescolarisationl'est, ilexistedesvariationsimportantesautourde latendancemoyenne.Lesdifférences observées différenciés,quiinfluenttant surl'offreque sur lademanded'éducation,Ce sont d'arguerque lapauvretén'estpasun.,. obstacleaudéve-loppementdel'éducation,mais que cedernierpeutrésulter d'une actionpublique.Le cas des paysd'AsieduSud-Estestfréquemmentévoqué,par opposition àcelui des paysd'Afriquesubsaharienne,commeunexempledece-que peut lavolontépolitique,même dans les payspauvres,et desrésultatsquipeuventC'estunpointsurlequelnous
auronsl'occasionderevenir.,- Année ouPays lesPaysAsie de AmériqueAsie duAfriqueEurope centrale moins l'Est et latine etet orientale etpériodeavancésarabesPacifiqueCaraïbesSudsubsaharienneCEEEconomiePIB/tête (PPP,USD courants)2002
13075069
4768
7223
2658
1790
7192
APD/tête (dollars)200224,7 24,23,98,64,526,331,2Service de la dette (total), % du20022,3 2,33,48,22,54,17,3PIBDémographieCroissancedémographique(%
1975-20022;5.2,7 1;41,92,12,70,4
annuel)Espérance de vie
la naissance2000-2005 50,7 66,4. 69,9 70,6 63,346,169,6
(années).Populâtionurbaine(%)
2002.26,1
54,2 40,2 76,2 29,635,062,8
Population de moins de 15 ans
2002.42,937,125,831,134,844,319,5
SantéPersonnes souffrant de
1999-2001 3713
Il 223210 malnutrition (%)
Fréquence du VIH/Sida (% des
20033,40,3 0,20,70,67,70,6
15-49 ans)
(2,6-4,8)(0,1-0,5)(0,1-0,3) (0,4-1,0) (0,3-0,9) (6,3-9,7) (0,3-0,9)Education
Tauxd'alphabétisation(% des
2000 52,5 63,3 90,388,657,663,299,3
15 ans et plus)
Taux brut de scolarisation
2000-2001 43 6065,81544479
combiné (du primaire au supérieur), en %Source:PNUD (2004 : 139-201), -iDl0-roDlC 1 -cO occ oe ::.0m C (J) m a.(J):li S' m. a. m 0' ::J Dl mm(J) C.... m. (J) (Ca. _, m. s 3 (J) 0 a.(CC D3 3-g.g li" a. c oe mm-m.g::Jo3 .0' Cm(J)Zlmz»"Tl"Tl
1 el::!oCI>sr:..-ilo:0--1lb: 1 8s;j72DEFISDUDEVELOPPEMENTENAFRIQUESUBSAHARIENNE.L'EDUCATlON EN JEÙ
Graphique1;-Taux bruts descolarisationet revenu par tête dans 144 pays en 2001 180160
o Primaire•Seeondaire+:Supérieur O, 140
qo 100
et Q 80
e+++ 60
40
20
USDcourants
Sources:Institut de Statistique de l'Unesco (2005) ; World Bank, WorldDevelopmentIndicators (2002)..
Dansle cas del'Afriquesubsaharienne,laprogressiondurevenupar tête nes'est pasaccompagnéed'uneprogressionéquivalentedes taux descolarisationdans le primairesur lapériode1975-2000(graphique2). Lapériodede l'ajustement structurel,qui atouchétous les paysd'Afrique'subsaharienneaucoursdesannées1980 et 1990, estmarquéepar un reculperceptibledu taux brut descolarisation
dans leprimaire.Cetteévolutionestanalyséeen termes' d'unengagement insuffisantenfaveurdel'éducationde la part des Etatsafricains,alors mêmequ'ils s'étaientengagésdans leprojetd'EducationPourTouslors de laConférencede Jomtienen 1990. En'fait, cettepériodeaconnuun très fortdésengagementde l'Etat dans laplupartdes paysd'Afriquesubsaharienne,enparticulierdans lessecteurs sociaux que sont la budgétaire s'estdurcie,à'la foispourles Etats,sommésderéduireleursdépenses,et pour les ménages".Mêmesi desdifférencessensiblespeuventexister.entre les pays enfonctionde l'efficacitéde ladépense,lapauvretéconstituesansaucundouteun l'aidenejouequ'unrôlemarginaldans cedéveloppement(voirenparticulierlechapitrede J.Bourdondans cetouvrage).
Y:comprisceux de laBanquemondiale;
s'accordent surladifficultéàatteindrelesobjectifsdeI'éducationpourtous dans la configuration,de interneetexterne-actuelle(Henaff,2003).3Le calcul durevenu'par têteàparité des pouvoirs d'achat permet deconsoliderles données
nationales; mais ne donne aucune indication sur le pouvoir d'achat de ce revenu. La progression observée sur le graphique s'estaccompagnéed'une hausse importante des prix, certains pays connaissantmêmeune situationd'hyper-inflationpendant la période, cette hausse venant éroder de manière importante des revenus, faibles pour l'essentiel. N.HENAFF-REGARD CRITIQUE SURL'APPORTDE LARECHERCHEENECONOMIE Graphique2 -Hevenupartête,analphabétismeetscolarisation -en Afriquesubsaharienne,1975-2000 73_.