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Le catalogue de bijoux traditionnels du MNATP n'échappe pas à ces définitions, pièces intéressantes dans les autres régions : Normandie, Auvergne, Savoie, 



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Le catalogue de bijoux traditionnels du MNATP n'échappe pas à ces définitions, pièces intéressantes dans les autres régions : Normandie, Auvergne, Savoie, 



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MUSÉE NATIONAL DES ARTS ET TRADITIONS POPULAIRES LES

BIJOUX TRADITIONNELS FRANÇAIS

par Monique Poulenc Chargée d"études, section bijoux du département du costume et Anne-Michèle Margerie Ancienne responsable du département du costume

Préface

de Michel Colardelle

Conservateur général

Directeur du musée national des Arts et Traditions populaires - Centre d"ethnologie française Retrouver ce titre sur Numilog.com

Ouvrage publié sur les crédits de recherche du ministère de la Culture et de la Communication

ISBN : 2-7118-3624-X

Éditions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 1998 49, rue Étienne-Marcel, 75001 Paris Retrouver ce titre sur Numilog.com

PRÉFACE

0 N EST toujours heureux lorsque paraît un catalogue raisonné des collections d"un grand

musée.

C"est la preuve à la fois de la richesse du patrimoine concerné et de la qualité de sa gestion scientifique puisque le fonds est étudié. Faisant le point sur l"état des connaissances et mettant le spécialiste en mesure de comparer toutes les œuvres appartenant au même secteur thé- matique entre elles, il ouvre enfin à une réflexion approfondie sur la civilisation dont elles témoi- gnent, à la mise au point d"une politique élaborée d"acquisitions complémentaires et à la proposi- tion de nouvelles présentations permanentes ou expositions.

Le

catalogue de bijoux traditionnels du MNATP n"échappe pas à ces définitions, ce d"autant qu"il concerne un aspect particulièrement attachant de ce que l"on nomme " traditions populaires ». Populaires, les bijoux traditionnels le sont-ils vraiment, d"ailleurs ? Comme toujours, ce n"est pas si simple, l"influence réciproque avec les modèles savants s"affirmant au fil des pages. Marie-Antoinette ne portait-elle pas une croix Jeannette, et Marie-Louise une parure normande exécutée à sa demande place Vendôme ? Ne perçoit-on pas explicitement le désir d"imiter les parures distinctives de l"aristocratie et certaines productions urbaines à la mode dans les bijoux de pacotille dont les paysans et les ouvriers du xixe siècle sont friands ? En fait, une fois de plus, goûts aristocratiques, bourgeois et populaires s"entremêlent et s"inspirent mutuellement aux rythmes des mouvements sociaux complexes engendrés par l"histoire. Quand et comment s"affirment les styles régionaux, parfois repris par la capitale, devant la créativité des orfèvres parisiens ? Comme tout ce qui concerne la mode, par la variété de ses matériaux et de ses formes et par sa symbolique éla- borée, où se lisent à la fois la fidélité à la tradition propre à l"artisanat et la recherche d"une origi- nalité personnelle, la parure reflète la complexité que poursuit plus ou moins inconsciemment tout groupe social : utilitaire, esthétique, affectif, idéologique, identitaire... C"est parce qu"il avait un sens aigu de la recherche ethnologique que Lionel Bonnemère avait choisi dans la variété de ses centres d"intérêt les bijoux français pour thème principal de ses collections, qui furent le noyau de celles du MNATP. Le catalogue des bijoux traditionnels du MNATP, en révélant au public ce patrimoine précieux, sera une forme d"hommage rendu par ses auteurs, dont la passion et la com- pétence ont été dignes de lui, à ce précurseur inspiré.

Michel

Colardelle

Conservateur général,

Directeur du musée national des Arts et Traditions populaires - Centre d"ethnologie française Retrouver ce titre sur Numilog.com

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INTRODUCTION

Origine

des collections 1

ssu de la section française de l"ancien musée d"ethnographie du Trocadéro, créé en 1879, le musée national des Arts et Traditions populaires (MNATP) a recueilli le fruit des travaux faits par les érudits de l"époque, notamment en matière de bijoux. Armand Landrin, directeur de ce musée, contribua lui-même à enrichir les collections. Toutefois, le premier " folkloriste », suivant le terme alors employé, et collectionneur passionné de ces bijoux dits " populaires », mais que nous préférons qualifier de traditionnels, est Lionel Bonnemère. Né à Angers en 1843, cet avocat de la cour impériale de Paris cumule les activités artistiques et s"intéresse à l"archéologie. C"est d"ailleurs par le biais de cette science qu"il en vient à s"intéresser à la parure et au pouvoir pro- phylactique de certains accessoires trouvés dans les tombes, ce qui l"amène à étudier les bijoux de ses contemporains et à rechercher les permanences et les ruptures dans ce domaine. Il commence sa collection (qui sera donnée en grande partie au musée d"ethnographie du Trocadéro) en 1882 et rassemble quelque trois mille objets, dont la moitié est conservée au MNATP. Les bijoux comp- tent pour un tiers dans cette collection qu"il constitua jusqu"à sa mort en 1905. La France est bien évidemment son terrain privilégié. Il travaille lui-même sur sa région d"origine, l"Anjou, ainsi que sur les régions voisines : Bretagne, Poitou, Vendée. Des correspondants rassemblent pour lui les pièces intéressantes dans les autres régions : Normandie, Auvergne, Savoie, Provence, Berry... Loin de se contenter de l"acquisition d"objets, Lionel Bonnemère étudie les rituels qui les entourent, tant avant et au cours de cérémonies comme le mariage, que lors des pardons et pèlerinages, en souli- gnant la symbolique toujours sous-jacente. Il opère ainsi dans tous les milieux ruraux, mais n"ou- blie pas pour autant les milieux urbains dont il observe les superstitions. Il s"attache également à recueillir ce qu"il appelle les " bijoux de curiosité », à caractère souvent politique ou d"actualité. Il obtient ainsi une collection variée, qu"il veut la plus complète possible, n"hésitant pas à faire fabri- quer des fac-similés lorsqu"il ne peut se procurer les originaux.

C"est

sur ce noyau, infiniment précieux, que les collections ultérieures se sont greffées, avec le souci de compléter le travail déjà accompli notamment par l"étude des poinçons - qui n"avait jamais été faite -, de combler les lacunes - Lionel Bonnemère avait lui-même dressé une liste des bijoux qui lui manquaient -, et de développer le domaine vers le contemporain. Les collections ont ainsi pratiquement doublé grâce aux enquêtes ultérieures sur le terrain, comme celles sur l"Aubrac et la Savoie, à l"action de généreux donateurs et aux achats faits par la Réunion des musées nationaux (RMN). Retrouver ce titre sur Numilog.com

Quelle que soit la catégorie de bijoux, les inscriptions sont explicites, même lorsqu"elles se pré- sentent sous forme de rébus ou de charades : initiales entrelacées, mentions diverses comme " mon cœur est à elle », " don damy ». Pour cette dernière, il convient de remarquer l"ambiguïté du terme " ami ». À la fin du XVIIIe siècle, il se produit une sacralisation de l"amitié, mais " l"ami » désigne aussi l"amant, et l"expression " mon ami » deviendra ainsi " mon bon ami » dans les classes populaires. L"amitié est accompagnée des mêmes symboles que l"amour, surtout dans les bijoux en cheveux. Dans le deuil ou l"éloignement, le rappel de la douleur devient un recours et le bijou, un substitut de l"être perdu. À cet égard, les bijoux en cheveux trouvent une place privilégiée. Partie intégrante de l"être aimé, qu"il soit époux, enfant, parent, amant ou ami, ils permettent une appropriation de l"autre grâce aux cheveux avec lesquels le bijou a été réalisé ou décoré. Outre la matière, c"est, en effet, surtout dans les motifs décoratifs des bagues, des médaillons et des fer- moirs que s"expriment les sentiments. L"amour est célébré par des colombes, des flèches, des couronnes de l"hymen, des cœurs enflammés ; le deuil est rappelé par des urnes, des roses flétries, des tombes, des saules pleureurs. La morphologie même du bijou est parlante, comme ces bagues ou bracelets en forme de serpents, symbole de fidélité. La mort, toujours redoutée car facteur de séparation, est également évoquée dans un autre type de bijoux, les bagues memento mon en forme de tête de mort.

D"autres

bijoux plus simples sont autant de messages lisibles. Le coulant cordiforme surmontant la croix montre l"alliance étroite, souvent observée, entre l"amour profane et l"amour sacré. Outre les bagues déjà citées, le cœur est omniprésent dans toutes les catégories de bijoux, même les plus fonctionnels comme les crochets à ciseaux. On le retrouve en abondance sur les bijoux exécutés dans les tranchées pendant les premières années de la guerre de 1914-1918. D"autres motifs déco- ratifs, issus de l"iconographie galante de l"Ancien Régime, témoignent de l"attachement, dont le nœud et, surtout, la pensée. Les couleurs, enfin, informent sur un sentiment, dont le rouge pour la passion, ou sur un état, tel le noir, teinte du deuil.

Bijoux

faits dans les tranchées par les soldats pendant la guerre de 1914-1918 : (de gauche à droite) nos 365, 364, 361, 473, 362, 366. Si

le bijou parle ouvertement pour soi, il peut également le faire pour soi-même, en secret. Bagues et médaillons ouvrants renferment un souvenir de l"être cher : billet doux, mèche de cheveux, pho- tographie.

Pour reprendre

une expression de Jean-Jacques Rousseau, le bijou est un " signe mémoratif », qui a, de surcroît, une fonction informative, du moins jusqu"à la grande rupture créée par la Première Guerre mondiale.

Les

collections comportent, en effet, certains bijoux plus récents, résultant d"une production de masse, diffusée par des réseaux de communication nouveaux. Les catalogues de vente par corres- pondance et autres innovations économiques ont entraîné la disparition du caractère local, pour ne pas dire national, du bijou, car la mondialisation était déjà en route. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Catalogue de la maison Baudot, fabricant à Paris, vers 1805 (Iconothèque MNATP inv. 67.170.11).

En conclusion, au

terme de cette étude, force est de reconnaître qu"elle n"est pas exhaustive et que les apports dans ce domaine sont sans cesse renouvelés, grâce aux professionnels et aux collec- tionneurs. Une analyse en appelle une autre et l"enquête rejoint celle d"un détective.

Les

poinçons permettent de confirmer des hypothèses, mais leur absence laisse un doute amer. Les repères chronologiques se croisent au niveau des régions et il est parfois difficile d"affirmer l"antériorité d"un modèle. Certes, la méthode du rapprochement entre spécimens identifiés et pièces similaires paraît la plus sûre, mais la prudence reste de règle, car des formes originales, réputées spécifiquement locales, se retrouvent à l"identique dans des régions fort éloignées. La méthode comparative par référence a donc ses limites.

Toutefois,

si des interrogations demeurent, deux grandes conclusions s"imposent à l"évidence : la prédominance de la fabrication et de la diffusion parisienne d"une part, le savoir-faire et la créati- vité des artisans locaux d"autre part.

Paris,

capitale renommée pour sa joaillerie, comptait un nombre étonnant de spécialistes en bijou- terie, vraie ou fausse, jusqu"au début du xxe siècle. La consultation du guide Azur de 1895 donne Retrouver ce titre sur Numilog.com

un aperçu de cette diversité : • par matière : bijoutiers en or, en argent, en or sur argent, en doré, en doublé, diamantaires, orfèvres en aluminium, bijoutiers en caoutchouc, en acier, en corail, en camée, en mosaïque, en cheveux, fabricants de paillons... • par technique : outre les chaînistes, connus pour approvisionner toutes les régions, argenteurs, doreurs, batteurs d"or et d"argent, garnisseurs, estampeurs, fondeurs, graveurs, incrusteurs, met- teurs en couleur, nickeleurs, nielleurs, perceurs de perles et de pierres, planeurs, polisseurs, reperceurs profession qui compte surtout des femmes, repousseurs... • par grand domaine : bijouterie religieuse, héraldique, pour deuil, d"imitation et plus insolite lumineuse et odoriférante

Cette diversification explique

sans doute l"abondance d"une production nationale.

Le rôle

de Paris, primordial comme le montrent les collections du musée, ne saurait néanmois faire oublier l"importance des bijoux régionaux. Un bon artisan dominait seul toutes les techniques de fabrication. Il savait mouler, repousser, ciseler, graver, sertir, émailler, travailler le fil de métal en filigrane... et ainsi concevoir des parures adaptées au goût et au contexte du pays, transformer un bijou scindé lors d"un héritage ou endommagé, utiliser des pièces anciennes, garnir de pierres locales et ainsi créer un type original.

Certains bijoux

ainsi " recréés » ou " détournés » montrent l"ingéniosité des artisans. Des plaques d"esclavage remontées en coulants, des croix en broches, des boucles d"oreilles en pen- dentifs témoignent de ce savoir-faire. Un autre exemple intéressant est offert par le travail de cer- tains bijoutiers, notamment au Mont-Saint-Michel, avec des coqs de montre. Ces pièces ouvra- gées d"anciens mécanismes, datant souvent des XVIIe et XVIIIe siècles, ont ainsi été montées en toutes sortes de bijoux féminins et masculins plus ou moins élaborés. Parfois même, un artisan moins spécialisé, comme le forgeron du village, faisait lui aussi preuve d"une technicité alliée à une esthétique certaine. La fonte des pièces de monnaie en argent et en bronze a donné lieu à de véri- tables créations. Les bagues, pendentifs et bracelets réalisés dans les tranchées par les soldats de la Grande Guerre sont les témoins touchants de l"ingéniosité d"hommes ne disposant que d"un outillage réduit et de matériaux de récupération, comme l"aluminium des têtes de fusée, le cuivre des boutons et le laiton des douilles... Ces bijoux sont, en ce sens, à rapprocher de travaux simi- laires de marins et de forçats. Si les objets s"inspiraient de thèmes éternels ou d"emblèmes collec- tifs, les objets portaient la marque personnelle de leur auteur.

De

là vient sans doute l"importance que nous attachons à ces témoins d"une époque révolue, peut-être idéalisée, où tout appelait à distinguer, mais aussi à respecter les différences.

Monique Poulenc

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REMERCIEMENTS

N

ous TENONS à remercier Michel Colardelle, directeur de notre établissement, qui a bien voulu préfacer cet ouvrage et nous assurer de son soutien stimulant. Notre reconnaissance va éga- lement à ceux qui l"ont précédé, nous encourageant dans ce projet, tout particulièrement Jean Cuisenier, ainsi que Nicole Garnier, Martine Jaoul et Béatrice Pannequin. Outre les conser- vateurs du musée, dont Anne Tricaud, au service du costume, André Thill, à la bibliothèque, Colette Foissey, Denise Gluck, Frédéric Maguet, Florence Pizzorni et Zeev Gourarier, divers respon- sables administratifs et techniques nous ont été d"une aide précieuse : Danielle Adam (qui a illus- tré la presque totalité du catalogue), Aroquiadasse Adeikalam, Jean-Baptiste Byll-Cataria, Andrée Danton, Marylène David, Pascal Gaillard, Bernard Guiot, Hervé Jézéquel, Claude Lachaise, Brigitte Lozza, André Pelle, Claude Prudhomme, Régine Reignier, Philippe Richard et Stéphane Richard. Merci aussi aux chercheurs, aux conservateurs du patrimoine à Paris et en régions, qui nous ont apporté leurs concours et montré l"exemple d"un travail approfondi sur le sujet : Daniel Alcouffe, Catherine Arminjon, Madeleine Blondel, Brigitte Bouret, Agnès Bruno, Fabienne Falluel, Christian Gendron, Noëlle Gérome, Marie-Claude Groshens, Sylvie Legrand, Philippe Le Stum, Marie-Christine Planchard, Evelyne Possémé. Nous remercions le laboratoire de recherche des musées de France en la personne de Jean-Pierre Mohen et de ses collaborateurs : Anne Bouquillon, Benoît Mille et Guirrec Querré. Notre gratitude va également à tous les profes- sionnels, collectionneurs et particuliers pour tous les renseignements et conseils qu"ils nous ont donnés : Madeleine Aballain, Guy Augis, Chantal Beauvois, Rose-Marie Bousch, Yvonne Broutin, Monique Cabré, Françoise Cailles, Vikas Churamani, Barbara Deflandre, Alain Delletery, Michel Doussy, Christian Dreyfus, Patricia Fazilleau, Me Ferri, Paul Finet, Valérie Goupil, Véronique Hétier, Antoine Jarry, Annick Hauwel, Isabelle Lantz, Françoise Liogier, Michèle May, Frank Ménard-Teulet, Francis Millerand, Naïla de Monbrison, Fabian de Montjoie, Agnès Moreau, Martine Philippe, Me Picard et l"étude PIASA, Jean-Gualbert Poulenc, Jean-Philippe Rophé, Philippe Serret, Me Tajan, Philippe Tric, Anne de Tugny, Jean-Pierre Verney, Patrice Warin, Michel Yvon. Enfin, nous remercions le département de l"éditon de la RMN et en particulier Anne de Margerie, son directeur, Yolande Manzano, Stanislas Maciejewski et Jacques Venelli, en demandant à ceux que nous aurions oublié de citer de nous le pardonner. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Bijoux de Normandie (identifiés par leur numéro de catalogue) Retrouver ce titre sur Numilog.com

Bijoux de Provence Retrouver ce titre sur Numilog.com Bijoux d"Auvergne Retrouver ce titre sur Numilog.com

AVERTISSEMENT

T -, ES NOTICES sont présentées de la façon et dans l"ordre suivants :

Le numéro d"inventaire de l"objet ; • Les matières ; • Les dimensions, données en millimètres, avec les abréviations suivantes : H. pour hauteur, L. pour longueur, 1. pour largeur, D. pour diamètre. Les rapports entre objets n"étant pas respectés dans les photos illustrant les notices, on se référera aux dimensions ; • Les poinçons présents : poinçon de titre, de garantie, de recense, de maître orfèvre ou de fabri- cant ; • La datation : quand l"objet n"est pas précisément daté, la datation indiquée correspond à la période de validité des poinçons de titre ou de garantie. Certains poinçons utilisés lors de recenses font que quelques objets, non poinçonnés antérieurement, peuvent être plus anciens que ne l"indique le poinçon relevé. Quand le fabricant est identifié, les dates sont celles de son activité ; • Lorigine de fabrication : elle est précisée si elle est connue, sinon c"est le lieu d"insculpation du poinçon qui sert de référence. Il faut évidemment tenir compte du fait que plusieurs villes dépendaient d"un même bureau régional et que le bijou a pu être fabriqué dans un bourg proche ; • Lorigine d"utilisation : il s"agit le plus souvent de l"endroit où l"objet a été collecté. Pour les autres objets, notamment les achats, l"origine géographique est donnée pour les types connus comme localement utilisés. Pour d"autres types, on notera l"identité régionale attribuée à de nombreux bijoux fabriqués à Paris, ainsi que certaines distances géographiques entre lieux de fabrication et d"utilisation ; • Le mode d"acquisition est indiqué avec le nom du donateur pour les dons, l"intitulé de l"enquête pour les collectes de chercheurs et la RMN pour les achats. Certains bijoux, issus de l"ancien fonds du musée d"ethnographie du Trocadéro, dont la provenance est inconnue, portent sim- plement la mention " MET » dans les inventaires. La date qui suit correspond à l"année d"entrée dans les collections, sauf pour les bijoux de Lionel Bonnemère, qui ont fait l"objet de dons suc- cessifs. Ses premiers dons, isolés à la fin du xixe siècle, portent la date précise d"entrée. Pour le reste, une première partie, qui correspond à ses cahiers de notes, est entrée en 1901 ; la secon- de partie (sans référence dans ses cahiers, sauf exceptions) fut donnée au musée d"ethnographie du Trocadéro par ses héritiers après sa mort et a été inscrite à l"inventaire de 1936, année du transfert du musée d"ethnographie du Trocadéro au MNATP ; • Les expositions, où l"objet a figuré, sont précisées en fin de bibliographie, sauf lorsqu"elles n"ont pas donné lieu à un catalogue, comme l"exposition itinérante de 1992 à 1997, " Bijoux des régions de France », souvent citée ; Retrouver ce titre sur Numilog.com

• La bibliographie signale les ouvrages où l"objet est mentionné ou illustré, ainsi que les notes manuscrites de Lionel Bonnemère. Pour tous les objets à caractère " amulétique » de cette col- lection, on se reportera à un ouvrage imprimé, édité par la RMN, dans la collection Notes et documents, 1991 : Amulettes et talismans. La collection Lionel Bonnemère.

Les

photos figurant dans le corps du livre étant en noir et blanc, les bijoux identiques ou de même type ou ne variant que par les couleurs des matières sont illustrés par une seule photo.

Abréviations

AM

Ave Maria : je vous salue Marie

BOHN Bijoux et

orfèvres de Haute-Normandie (catalogue des) BTP Bijoux traditionnels poitevins (catalogue des) D. Diamètre H. Hauteur

Inv. Inventaire (numéro

d") IHS Iesus Hominum Salvator : Jésus Sauveur des Hommes INRI Iesus Nazarenus Rex Judaeorum : Jésus de Nazareth Rois des Juifs IR Iesus Rex L.

Longueur 1. largeur

MNATP

Musée national des Arts et Traditions populaires MTAN Musée départemental des Traditions et Arts normands (catalogue du)

p. page(s)

RF République

Française RMN Réunion des musées nationaux s. siècle s.a. sans auteur s.d. sans date VHV

Vive Henri V VL Vive Louis

VSA Vive Sainte Anne Retrouver ce titre sur Numilog.com

CATALOGUE Retrouver ce titre sur Numilog.com

ANCIENNES RÉGIONS DE FRANCE Retrouver ce titre sur Numilog.com

BIJOUX DE PARURE

Sont

considérées comme " bijoux de parure » toutes les catégories de bijoux indépendantes du costume et sans fonction utilitaire. Il a été choisi de présenter ces catégories des plus portées au moins portées et, au sein de chaque type, des bijoux les plus simples aux plus élaborés.

Sommaire

Croix (1 à 95)

Cœurs-coulants

et autres passants (96 à 128) Colliers (129 à 167)

Pendentifs

(168 à 194)

Bagues (195 à

402)

Boucles

et pendants d"oreilles (403 à 455) Bracelets (456 à 475) Retrouver ce titre sur Numilog.com

TYPOLOGIE DES CROIX

Croix en métal plein (sans ajours) 1 à 18 Croix tubulaires 1 à 3 nues avec Christ au recto avec Christ

au recto et Vierge au verso, garnies de pendeloques Croix aux branches latérales et inférieures à bords biseautés 4 à 8 aux extrémités droites

aux extrémités à boule terminale Croix plates aux extrémités fleurdelisées ou trilobées 9 à 17 nues avec Christ au recto et Vierge au verso Croix plates pattées 18 Croix plates en métal ajouré 19 à 24 Croix grille de Savoie et du Dauphiné 19 à 22 Croix plates des Villards 23 Croix de Lorraine 24 Croix bifaces dites Jeannette en métal creux ou plein 25 à 41 Croix à motif central losangé 25 à 36 à même décor central sur les deux faces décor central différent sur les deux faces

Croix à

motif central circulaire 37 à 39 aux extrémités à boule terminale aux extrémités en fleur de lys stylisée Croix dérivées de la croix jeannette et pattées 40, 41 Croix en volume 42 à 63 Croix

à angles droits et arêtes vives 42 à 59

fonction de reliquaire non reliquaires Croix en bossage à pointes de diamant 60 à 62 Croix en cheveux 63 Croix trapézoïdales en métal filigrané 64 à 66 Croix

garnies de pierres précieuses, de pierres fines ou ornementales, de perles ou de matériaux d"imitation 67 à 95

Croix

dites normandes, garnies de verre incolore (strass) et de cristal de roche 67 à 76 articulées en partie inférieure

articulées en partie supérieure Croix de Provence et du Languedoc garnies de verre incolore (strass) et de diamant 77 à 86 Croix

garnies de pierres naturelles et de perles 87 à 91 Croix garnies de pierres et autres matériaux d"imitation colorés 92 à 95 Retrouver ce titre sur Numilog.com

CROIX

En ce pays de

tradition chrétienne, la croix-pendentif est à la fois un symbole religieux et la principale pièce de la parure. Avec le costume, elle est signe d"une identité régionale et même locale, comme en Savoie où les formes varient d"une vallée à l"autre. Le rang social et la richesse de la région sont tout autant perceptibles à travers le choix, la taille et l"abondance des matériaux qui la composent. Enfin, ses motifs décoratifs et ses appellations sont égale- ment révélateurs d"idéologies affirmées. Ainsi, de nom- breuses croix ont, sous la bélière, un sommet en fleur de lys montrant l"attachement à la monarchie ; d"autres présen- tent un sommet en bicorne qu"on attribue à une volonté politique de distinction des bonapartistes. Certaines croix sont d"un modèle répandu dans toute la France, comme la croix dite Jeannette. D"autres, réputées spécifiques d"une région, se retrouvent en fait dans d"autres. C"est notamment le cas de la croix bosse de Normandie, qui est également présente en Savoie, en Bretagne et dans le Nord. En outre, il faut rappeler l"importance de la produc- tion parisienne tout au long du xixe siècle. Le catalogue de la maison Baudot, conservé au MNATP, montre la variété des formes proposées dès l"Empire, période où la croix réapparaît, alors qu"elle était interdite depuis la Révolution. Avec le développement du " doublé », des maisons comme Savard (initiateur du " plaqué or » et qui deviendra la marque Fix) offrent une diffusion nationale. D"autres centres de fabrication, comme Lyon et Niort, ont également un rôle prépondérant. Dans ce contexte, la croix-pendentif affecte des formes diverses, des plus traditionnelles, comme la croix latine ou la croix grecque, aux plus éloignées du modèle cruciforme lorsqu"elle s"épanouit en losange. Suspendue à un ruban, un cordon ou une chaîne, elle est généralement surmontée d"un coulant permettant d"en régler la hauteur. Il s"agit le plus souvent d"un cœur, symbole de fidélité et d"amour profane. L"idéologie religieuse et la fonction de protection sont particulièrement présentes, en revanche, dans les croix reliquaires ornées des instruments de la Passion ou dans celles qui, telles les croix de carrefour, portent l"effigie du Christ, d"un côté, et celle de la Vierge, de l"autre. La fonction décorative transparaît dans ce dernier type lorsqu"il est émaillé, mais prime surtout dans les croix gar- nies de pierres naturelles ou d"imitation. En Provence, le diamant taillé en roses ou en tables (et parfois le rubis ou l"émeraude) orne les croix à la dévote ou Marie-Antoinette, papillon, Maintenon, capucine... Le grenat est serti dans les croix de Catalogne, tout comme la citrine, le zircon et le saphir sont employés pour les croix d"Auvergne, du Velay et du Rouergue. En Normandie, la croix de Rouen s"étale de façon ostentatoire et, comme la croix de Saint-Lô, brille de tous les feux du strass qui l"habille. Retrouver ce titre sur Numilog.com

14 Croix

Inv.

36.2430.1

Argent moulé

H. 53 ; 1. 35 Poinçon : œil (insculpé sur les ouvrages provenant de pays et provinces réputés étrangers) Datation

: 1768-1774 Origine : fabrication : inconnue utilisation : Bretagne Mode d"acquisition : musée d"ethnographie du Trocadéro, 1936 Bibliographie : inédit

Croix

beaucoup plus travaillée que les précédentes. Les effi- gies du Christ, avec la tête penchée à droite, et de la Vierge à l"Enfant sont très finies. Inscription INRI. Extrémités fleurdelisées très nettes. À cette croix est joint le cœur (105).

15 Croix Inv.

991.24.2.

Or

moulé H. 82 ; 1. 53 Poinçons : tête de cheval, différent de Clermont. Fabricant : E.G. (non identifié) Datation : 1838-1919 Origine : fabrication : Puy-de-Dôme, Clermont utilisation : Auvergne Mode d"acquisition : achat RMN, 1991 Bibliographie : Poulenc, 1991 b, n° 5-6, p. 140

Sommet

arrondi. Christ avec tête penchée à droite et Vierge couronnée, d"inspiration très médiévale. Inscription INRI. 16

Croix Inv.

01.1.77

Argent

moulé, gravé et ciselé H. 70 ; 1. 45 Poinçon : crabe, différent de Brest Datation : 1838-1888 Origine : fabrication : Finistère, Brest utilisation : Finistère, Quimper Mode d"acquisition : don L. Bonnemère, 1901 Expositions : Trésors n° 589 ; Bijoux des régions de France Bibliographie : Bonnemère 1, p. 49, n° 17

Sommet en

fleur de lys. Inscription INRI. Faisceau de rayons entre les bras (manques). Christ avec tête penchée à gauche. Vierge aux mains jointes. Extrémités fleurdelisées. L. Bonne- mère précise que ces croix étaient " moulées dans un os de seiche ou de morgat, pour employer le nom breton ». Retrouver ce titre sur Numilog.com

17 Croix

Inv.

87.2.10

Or

moulé et gravé H. 70 ; 1. 41 Poinçon : tête de cheval, différent de Clermont Datation : 1838-1887 Origine : fabrication : Puy-de-Dôme, Clermont utilisation : Haute-Loire, Le Puy Mode d"acquisition : don Faucon, 1887 Exposition : L"Auvergne au quotidien, musée départemental A. Kahn, Boulogne (92), 15 février au 30 août 1992 Bibliographie : inédit

Extrémités

en fleurs de lys stylisées, auxquelles sont accro- chées trois pendeloques en gourdes lisses (dont deux légère- ment enfoncées). Christ et Vierge également très stylisés. CROIX PLATE PATTÉE

18

C voix

Inv. 36.587.1

Laiton doré

H. 86 ; 1. 69 Poinçon : néant Datation : \,i.\, s. Origine : fabrication : inconnue utilisation : Alpes-Maritimes, Nice Mode d"acquisition : don L. Bonnemère, 1936 Bibliographie : inédit

Cette croix uniface,

plate et pattée, à cabochon central, était portée, avec son cœur-coulant (114) sur un costume de Niçoise collecté par L. Bonnemère.

CROIX PLATES

EN MÉTAL AJOURÉ

Ces

croix sont essentiellement originaires de Savoie ou du Dauphiné. Elles se caractérisent par leur développe- ment et par les trois perforations faites dans les extrémités des branches. Une seule est issue d"une autre région.

CROIX GRILLE

DE SAVOIE ET DU DAUPHINÉ

La croix grille,

en or ou en argent, est la plus répandue en Savoie. Elle est accompagnée d"un cœur sans débord ou d"un cœur uni à débord plat, en suivant le contour ou fes- tonné. Les branches se terminent par des fleurons percés de trois ajours circulaires ou en larmes, proches du boteh persan. Le Christ, surmonté de l"inscription INRI, y figure Retrouver ce titre sur Numilog.com

au verso et la Vierge au recto, sauf dans le Dauphiné où l"envers présente un décor ciselé de stries.

19 Croix (modèle) Inv.

61.115.80

Étain moulé,

ajouré et gravé H. 92 ; 1. 78 Poinçon : néant Datation : xixe s. Origine : fabrication : Savoie utilisation : Savoie, Albez-le-Vieux Mode d"acquisition : achat RMN, 1961 Bibliographie : inédit

Modèle

de croix grille des Arves. Ces croix sont toujours en argent. Les fleurons des extrémités sont percés d"ajours cir- culaires. Il manque celui qui sert au passage de la bélière. Stries sur les fleurons et au centre.

20 Croix Inv.

38.153.1.6.1

Argent moulé,

ajouré et gravé H. 100 ; 1. 80 Poinçons : crabe, différent de Lyon. Fabricant : P.P. (non identifié) Datation : après 1838 Origine : fabrication : Rhône, Lyon utilisation : Savoie, Lachal (près de Saint-Sorlin) Mode d"acquisition : achat RMN, 1938 Bibliographie : inédit

Croix

des Arves accompagnée de son cœur-coulant à pour- tour festonné (101). Ajours des extrémités en larmes. Bandeau avec l"inscription INRI. Vierge au revers. Elle est accrochée à un ruban en velours perlé et pailleté et fait par- tie d"un costume complet. 21

Croix Inv.

38.89.2.9.1

Argent

moulé, ajouré et gravé H. 86 ; 1. 66 Poinçons : crabe, différent de Chambéry. Fabricant : M.L. et une étoile (non identifié) Datation : 1860-1889 Origine : fabrication : Savoie, Chambéry utilisation : Savoie, Saint-Sorlin-d"Arves Mode d"acquisition : achat RMN, 1938 Bibliographie : inédit

Proche

de la précédente et de la même vallée, cette croix fait aussi partie d"un costume complet et est accompagnée d"un cœur-cou- lant à bord uni (99). Stries courbes ciselées sur les branches aux extrémités percées d"ajours circulaires, mais esquissés en larmes par un trait gravé. Elle est cousue sur un ruban de soie brochée. Retrouver ce titre sur Numilog.com

22 Croix

Inv.

01.1.757.

Or

moulé, ajouré, gravé et ciselé H. 50 ; 1. 37 Poinçons : tiare, différent de Grenoble. Fabricant : EC. (non iden- tifié) Datation : 1819-1838 Origine : fabrication : Isère, Grenoble utilisation : Savoie, Chambéry Mode d"acquisition : don L. Bonnemère, 1901 Exposition : Bijoux des régions de France, Trésors, n° 581 Bibliographie : Bonnemère 1, p. 55, n° 34

Croix

grille du Dauphiné, dite à dentelle par L. Bonnemère. Les croix de cette origine sont proches de celles de Chambéry, mais elles sont plus aérées et ajourées. Christ au recto. Au revers, motif central strié en croix. CROIX

PLATES DES VILLARDS

En

croix grecque pattée et fleuronnée, ces croix comp- tent parmi les plus anciennes de Savoie. Elles étaient parfois fondues par le forgeron local dans des pièces d"argent. Sa morphologie évolue au cours du xixe siècle. Vers 1830, les extrémités sont encore trilobées avec trois perforations cir- culaires, c"est la croix en trèfle. Aux alentours de 1850, des fleurons percés en larmes ou boteh remplacent les trilobes, comme dans la croix de Chambéry. Dans un dernier temps, les angles de la croix grecque s"arrondissent et les propor- tions augmentent. Ces croix sont souvent ornées de sym- boles ou inscriptions religieuses (IHS, MA...) et portent éga- lement les patronymes de leur propriétaire et une date.

23
Croix Inv.

36.595.1

Argent moulé

et ciselé H. 80 ; 1. 85 Poinçons : crabe, différent illisible. Fabricant : M.P (non identifié) Datation : vers 1830 ? Origine : fabrication : royaume sarde ? utilisation : Savoie, Saint-Colomban Mode d"acquisition : don L. Bonnemère, 1936 Bibliographie : inédit

Ce

modèle est le plus ancien recensé par J.-P. Trosset (Les Croix de Savoie, 1993, p. 54). Ce spécimen est très proche de celui qui est illustré dans son ouvrage. Sommet arrondi, extrémités tréflées et striées, à trois ajours circulaires. Le décor très effacé est fait, sur une face, de l"inscription MA, d"une échelle, d"une lance et, sur l"autre, de l"inscription IHS. Accompagnée d"un cœur lisse sans bordure (96), cette croix était portée sur un costume de Saint-Colomban. Le poinçon " au crabe » est sans doute un poinçon de recense vers 1860, lorsque la Savoie fut rattachée à la France. Retrouver ce titre sur Numilog.com

CROIX DE LORRAINE

Plus

classique, cette croix latine uniface et plate porte un Christ qui a sous les pieds une tête de mort avec deux tibias croisés, comme certaines croix d"Auvergne. Au-des- sus

du Christ, un large bandeau avec l"inscription INRI. La particularité de cette croix vient de ses extrémités ajourées en double spirale et de la couronne de suspension qui était fixée au ruban par une barrette transversale, suivant le principe de fermeture du clavier. Ce type de croix, répan- du en Lorraine (Las Cases, L"Art rustique, la Lorraine, p. 85), a néanmoins été fabriqué dans d"autres régions limitrophes comme la Champagne.

24
Croix

Inv. 01.1.78

Argent

moulé, ajouré et gravé H. 95 ; 1. 40 Poinçons : tortue, différent de Châlon. Fabricant : ? et J. (non identifié) Datation : 1819-1838 Origine : fabrication : Marne, Châlon utilisation : Lorraine et Champagne Mode d"acquisition : don L. Bonnemère, 1901 Exposition : Trésors, n° 588 Bibliographie : Bonnemère II, p. 60, n° 3

Bandeau finement gravé.

Christ avec tête penchée à droite. La barrette de fixation du ruban, dans la couronne servant de coulant, manque. CROIX

BIFACES DITES JEANNETTE

EN

MÉTAL CREUX OU PLEIN

C"est

le type le plus répandu dans toute la France. Il aurait reçu le nom de jeannette parce que c"était le bijou que s"achetaient, avec leurs premiers gages, les servantes qui se louaient le jour de la Saint-Jean. La Jeannette, dite aussi croix de fillage, était souvent accompagnée d"un cœur-coulant présentant ou non le même décor que le motif central de la croix.

Cette croix latine

biface, au sommet le plus souvent en fleur de lys, a des branches lisses aux bords biseautés ou présentant une succession de " coups d"ongle ». Les extré- mités s"élargissent en un motif oblong terminé par une sphère à pointe, sauf quelques exceptions. Selon l"aisance de la propriétaire, le métal était plus ou moins précieux : or, argent ou simple " doublé » et la taille du simple au décuple. Paris apparaît comme le grand centre de produc- tion de ces croix, mais Niort joua également un grand rôle dans leur diffusion puisqu"elles y étaient encore fabriquées au début du xxe siècle.

Deux

grands types apparaissent dans ces croix estam- pées ou moulées selon que le motif central est losangé ou circulaire sur fond carré à double ressaut. Ce dernier reçoit un décor de répertoire varié, parfois émaillé : végétal, géo- métrique ou symbolique. À l"étude, il semble que les croix jeannette en argent soient faites en régions, alors qu"en or ou en doublé elles sont le plus souvent de fabrication pari- sienne.

Une

croix jeannette est portée par Joséphine Noël sur un portrait anonyme de 1892, conservé à l"écomusée de l"île de Groix. Elle apparaît également sur l"huile sur toile de Pierre Outin, Piété filiale, 1888, du musée centre des arts de Fécamp. Retrouver ce titre sur Numilog.com

Réunion

des Musées Nationaux Croix

boulonnaise remontée sur une plaque d"esclavage, toutes deux en or et garnies d"un décor émaillé propre à Clermont-Ferrand. Qu"ils

soient dits populaires, régionaux, sentimentaux, politiques ou amulétiques, les bijoux conservés au musée national des Arts et Traditions populaires, quelque mille pièces, sont avant tout traditionnels. Tout contribue en cela : les techniques, les décors, les thèmes, les rites et les croyances qui les entourent, leur symbolisme pérenne.

Pour les traiter,

diverses problématiques pouvaient être envisagées, mais la variété des catégories, des types et des variantes imposait une approche typologique permettant une meilleure lisibilité. Ainsi ressortent des types régionaux évidents, même si la production parisienne reste omniprésente. On note également la circulation des modèles, la large diffusion de bijoux réputés locaux, l"influence de l"orfèvrerie et des parures " savantes ».

Enfin,

plus qu"un simple accessoire du costume, le bijou de tradition, qu"il soit de fête ou quotidien, est indissociable de la personne. L"importance de son rôle identitaire et le poids de sa charge affective font que son intérêt va bien au-delà de celui qu"on peut porter à un élément ordinaire de la culture matérielle.

Distribution

Seuil Prix : 350 F ISBN : 2-7118-3624-X SS 00 3624 Retrouver ce titre sur Numilog.com P articipant d'une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d'accès

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