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e Sept années de paradispour la bande dessinée
LES POLICIERSs"inquiètent de
l"essordes salafistes,islamistes parmi les plus radicaux, dans les banlieues françaises. Ils pratiquent un Islam rigoriste influencé par les imams d"Arabie Saoudite tels que l"ancien grand mufti Ben Baz(photo).
Lire pages 10 et 11
International.............. 2
Union europÈenne... 6
Abonnements........... 6
France ......................... 7
SociÈtÈ...................... 10
RÈgions...................... 13
Horizons.................... 14
Kiosque..................... 16Entreprises ............... 18
Communication....... 21
MarchÈs.................... 22
Aujourdíhui.............. 24
MÈtÈorologie-Jeux. 28
Culture ..................... 29
Radio-TÈlÈvision...... 33
Carnet....................... 34
aanalyse
Le dialogue social refusépar Lionel Jospin
Enquête sur
les salafistes
MARTA NASCIMENTO/REA
Pierre Bourdieu est mort
Professeur au Collège de France, le philosophe est décédé mercredi. Mondialement reconnue,
sa sociologie critique s"accompagnait d"un engagement aux côtés des mouvements sociaux
LES PARTISANSde Jacques Chi-
rac ont choisi de passer à l"offensi- ve sans attendre la déclaration de candidature officielle du chef de l"Etat. Le directeur de campagne, les locaux, le slogan, le program- me et les équipes sont trouvés. Cet- te accélération traduit la crainte de l"opposition de voir Lionel Jospinet ses lieutenants occuper le ter- rain de la campagne électorale.
Désormais la droite veut répondre
coup pour coup aux attaques de la gauche. Dans un entretien auMon- de, Jean-Louis Debré donne le ton. Pour le président du groupe
RPR, le premier ministre" instille
le poison des affaires ». Lire page 8
REUTERS
ZEP/EDITIONS GLENAT
FESTIVAL DÒANGOUL°ME
PROCHE-ORIENT
Riposte israÈlienne
aprËs les attaques du Hezbollah p. 2 et 3
M...DECINS
Accord entre MGF
et la CNAM p. 9 MAROC
Entretien avec
le premier ministre p. 4
UNION EUROP...ENNE
LíAllemagne veut
accÈlÈrer la rÈforme de la PAC p. 6
T...L...COMS
Nokia, leader de la
tÈlÈphonie mobile, rÈsiste ‡ la crise p. 18
PIERRE BOURDIEUest décédé,
mercredi 23 janvier, à 23 heures, à l"âge de 71 ans. Il est mort des sui- tes d"un cancer, à l"hôpital Saint-
Antoine de Paris. Internationale-
ment reconnue et discutée, son oeuvre a fondé, d"un point de vue académique, une école de sociolo- gie critique de la modernité qui s"est accompagnée, ces dernières années, d"un engagement de plus en plus prononcé aux côtés des mouvements sociaux.
Connu comme sociologue, Pier-
re Bourdieu était en fait philoso- phe de formation. Né le 1 er août
1930, élève de l"Ecole normale
supérieure, il passe l"agrégation de philosophie et commence sa carriè- re universitaire à la faculté des let- tres d"Alger en 1958. Ses premiers travaux sont consacrés à ce pays -
Sociologie de l"Algérie, en 1958, et
surtoutLe Déracinement, en 1964.
Mais c"est avec ses recherches sur
les étudiants et sur le système édu- catif (Les Héritiersen 1964, puisLa
Reproductionen 1970) qu"il se fait
vraiment connaître, dans le climat de débat intellectuel des années
1960. Suivront des travaux sur desthèmes aussi divers que la culture,
l"art, la littérature, la politique, les médias, la haute fonction publi- que, la misère sociale, la domina- tion masculine, etc. Directeur d"études à l"Ecole des hautes étu- des en sciences sociales (EHESS),
élu au Collège de France en 1981, il
réunit autour de lui une école sociologique dont la revueActes de la recherche en sciences sociales, fondée en 1975, sera la vitrine.
Pour ses disciples, sa théorie du
monde social constitue une" révo- lution symbolique », semblable à celles qu"ont pu connaître d"autres disciplines. Pour ses détracteurs, l"originalité de la sociologie de Pier- re Bourdieu était obscurcie par un certain sectarisme et par ses enga- gements partisans, de plus en plus marqués ces dix dernières années. " Ce que je défends, indiquait-il au
Mondeen 1992,c"est la possibilité et
la nécessité de l"intellectuel criti- que. »Il ajoutait :" Il n"y a pas de démocratie effective sans vrai contre- pouvoir critique. L"intellectuel en est un, et de première grandeur.»
Lire pages 29 et 30
L"armée des ombres de Xi"an échappe de justesse aux boursicoteurs
PÉKIN
de notre correspondant Le débat fait rage à Xi"an. Les fameux guer- riers de l"armée enterrée de l"empereur Qin Shi
Huangdi (259-210 av. J.-C.), premier souverain de
la Chine unifiée, vont-ils être introduits en Bour- se ? Gloires de la Chine éternelle drainant des millions de touristes et des cohortes de chefs d"Etat ébahis, les soldats en terre cuite - décou- verts dans le loess du Shaanxi par un paysan en
1974 - finiront-ils cotés à la corbeille de Shan-
ghaï en compagnie des fleurons des lave-vaissel- le et des téléphones portables ? La perspective enthousiasme les professionnels du tourisme de Xi"an, qui y voient un remède miracle à la pauvreté d"une province dont Mao fit naguère sa base troglodyte. Mais historiens et archéolo- gues hurlent au sacrilège.
L"affaire commence en 1998, quand l"adminis-
tration du tourisme de la province du Shaanxi présente des propositions visant à doper l"écono- mie locale. Les auteurs du rapport suggèrent, entre autres, que le Groupe du tourisme du Shaanxi soit coté à la Bourse de Shanghaï dans le département des actions A (réservées auxinvestisseurs chinois) comme dans celui des actions B (investisseurs étrangers). Pour allécher les boursicoteurs, les promoteurs du projet exal- tent la richesse des actifs. Ceux-ci incluront des valeurs aussi prestigieuses que le mausolée de l"armée des ombres en terre cuite, mais aussi la tombe du troisième empereur des Tang, Gao- zong (649-683 apr. J.-C.), et de sa féroce épouse,
Wu Zetian, ainsi que le site de Huashan, la
" montagne aux fleurs », d"où l"on peut aperce- voir le fleuve Jaune. Armé d"un tel capital, le
Groupe du tourisme du Shaanxi espère rayon-
ner sur la scène internationale. C"est alors que les experts entrent en résistan- ce. Les valeureux soldats, disent-ils, ne résiste- ront pas à l"assaut de nouvelles vagues de touris- tes. Ils subissent déjà péniblement l"outrage d"une exposition à tout vent dans leur mausolée reformaté en hall de gare. Température, poussiè- re et humidité leur ont chiffonné la mine, et la moisissure menace. Quarante espèces de cham- pignons s"attaquent à leur armure.´ LíarmÈe en terre cuite est sÈrieusement malade ª, écrit leChi- na Daily. Les mises en garde alarmistes des archéologues ont visiblement convaincu l"Etatde calmer l"ardeur des aficionados du marché, tendance dynastie Qin. Aux dernières nouvelles, l"armée en terre cuite serait extraite du périmè- tre des actifs du Groupe du tourisme du Shaan- xi. Mais les craintes pour l"avenir ne sont pas totalement dissipées.
La controverse de Xi"an illustre la tension per-
manente qui agite les sites culturels chinois, où s"opposent, au sein des administrations locales, promoteurs du tourisme et défenseurs du patri- moine. L"an dernier, Qufu, berceau de Confucius, dans la province du Shandong, alui aussi étél"en- jeu d"une furieuse polémique. Dans un grand élan de zèle sanitaire, la compagnie touristique chargée de la gestion du site avait lavé à grandes eaux, mais dans le plus grand amateurisme, parois et mobilier, qui se sont mis à s"ébrécher. Le grand maître de la vertu se fendillant en pauvres peluresà l"heure même où le pouvoirle réhabilite : le symbole était par trop insupportable. Il y fut donc mis bon ordre. Il faut espérer qu"après cette héroïque victoire de la conservation un coquin ne proposera pas d"ériger Confucius en start-up.
Frédéric Bobin
A LA VEILLEde l"élection prési-
dentielle, patronat et syndicats réclament, au nom de leur" droit d"inventaire », un bilan de santé des relations entre le gouverne- ment et les" forces vives de la nation ». M. Jospin, dans quel état laissez-vous les relations sociales au terme de votre bail de cinq ans
à Matignon ? La réponse est conte-
nue dans la question : le bilan est mauvais.
Rarement le législateur aura eu
la main aussi lourde que durant ces cinq années où, des 35 heures
à la loi de modernisation sociale,
le premier ministre s"est constam- ment défié des organisations patronales, mais aussi des repré- sentants des salariés. La censure de la nouvelle définition du licen- ciement économique par le
Conseil constitutionnel vient,
après d"autres décisions, sanction- ner cette forme d"autisme social.
Deux grands-messes ouvrent et
ferment une période ponctuée d"ignorance mutuelle et d"affron- tements. Le 10 octobre 1997, au soir de la conférence de Matignon où M. Jospin annonce qu"il impo- sera les 35 heures par la loi, c"est un président du CNPF affaibli qui s"indigne d"avoir été" berné »parle gouvernement. Jean Gandois démissionne trois jours plus tard, en prévenant que seul un " tueur »peut reprendre les rênes du patronat. Le 15 janvier 2002, à
Lyon, c"est un successeur en
majesté, Ernest-Antoine Seillière, qui fait entériner son programme très libéral par 2 000 patrons, signant ainsi l"entrée du patronat dans l"arène présidentielle. A un
CNPF du compromis social a suc-
cédé un Medef du combat politique.
Lionel Jospin n"a jamais su, ni
probablement voulu, tisser de liens avec les chefs d"entreprise, comme l"ont fait Laurent Fabius ou Dominique Strauss-Kahn. Faut- il attribuer ces réserves à son his- toire, à sa formation et à sa culture ? Aux gages à donner à l"al- lié communiste ? A la brutalité de la contre-offensive menée dès
1998 par M. Seillière et son numé-
ro deux, Denis Kessler, inlassable maître d"oeuvre de la" refondation sociale »? Au refus du premier ministre de céder aux oukases du
Medef ? A tout cela à la fois ?
Jean-Michel Bezat
Lire la suite page 17
supplØment 0123
LIVRES
Humour anglais
Images
de l"identité juive
LE FESTIVALde la BD
d"Angoulême s"est ouvert jeu- di 24 janvier dans une atmo- sphère euphorique. La BD vit sa septième année de para- dis. Les tirages sont en haus- se. Le cinéma s"y intéresse. Et
Titeuf, l"écolier ronchon (des-
sin), sensible à toutes les peurs de l"époque, est devenu le héros d"une série culte dont le père, Zep, est un dessina- teur comblé. p. 14 et " Le Monde des livres »
Présidentielle : Chirac accélère
Son dispositif de campagne se met en place
JÉRUSALEM
de notre correspondant
Ce samedi 1
er décembre, la direc- tion palestinienne au grand com- plet se réunit à Ramallah. L"at- mosphère est tendue. En début de semaine, l"arrivée d"un émissaire américain, Anthony Zinni, a traduit dans les faits le retour attendu de l"administration américaine au Pro- che-Orient. Mais quelques jours auparavant, l"armée israélienne a assassiné près de Naplouse un chef de l"aile militaire du Mouvement de la résistance islamique (Hamas),
Mahmoud Abou Hanoud, au terme
d"une longue traque. Le Hamas annonce des représailles. Après un premier attentat à Afoula, c"est Jéru- salem qui est touchée à la fin du shabbat, samedi soir. Moins de dou- ze heures plus tard, l"horreur s"abat
à nouveau, cette fois-ci à Haïfa.
Cette vague d"attentats est la plus
grave enregistrée depuis le début de l"Intifada. L"Autorité palestinienne est piégée par la surenchère des radicaux palestiniens. Lundi, le pre- mier ministre israélien Ariel Sharon rentre précipitamment d"un voyage aux Etats-Unis. A Jérusalem, il quali- fie l"Autorité d"" entité soutenant le terrorisme ». Peu de temps aupara- vant, des hélicoptères israéliens ont détruit à Gaza les appareils de
M. Arafat. Cloué à Ramallah, il est
devenu prisonnier. Le 13 décembre, un nouvel attentat meurtrier est per- pétré cette fois-ci en territoire occu- pé, non loin d"une colonie israélien- ne de Cisjordanie. arafat dÈclarÈ ´ hors jeu ª
Le cycle infernal des attaques
palestiniennes et des ripostes israé- liennes frappe une nouvelle fois de plein fouet M. Arafat, déclaré cette fois-ci" hors jeu »par M. Sharon. Le chef de l"Autorité palestinienne est sommé de prendredes mesures radi- cales contre les activistes islamistes et ceux qui se réclament du Fatah, sa propre composante politique. Sous la pression de l"Union européenne et des Etats-Unis, M. Arafat s"adres- se le 16 décembre aux Palestiniens au cours d"une longue allocution télévisée et ordonne l"arrêt immé- diat de toutes les opérations armées contre des intérêts israéliens. Cet appel solennel a des allures deva-tout. Sur le terrain, les forces de sécurité palestiniennes éprouvent de plus en plus de difficultés à arrê- ter les activistes. A Gaza, le place- ment en résidence surveillée du chef spirituel du Hamas, le cheikh
Ahmed Yassine, puis l"arrestation de
l"un des fondateurs du mouvement,
Abdel Aziz Rantissi, dégénèrent. Les
funérailles d"un militant islamiste du camp de Jabaliyé tournent à l"émeu- te. Sept Palestiniens sont tués par les forces de sécurité. Au même ins- tant, pourtant, le Hamas, qui a pris conscience de la détermination de
M. Arafat, placé le dos au mur,
accepte le principe d"une trêve. Il est rejoint par l"ensemble des groupes armés palestiniens.
Cette trêve produit des effets
presque immédiats sur le terrain, malgré la poursuite des opérations israéliennes en zone autonome.
Pourtant, M. Sharon ne relâche pas
son emprise sur M. Arafat, qui essuie le 23 décembre un refus sym- bolique : sa présence à la messe de minuit, à Bethléem. Les Israéliens exigent brusquement la remise des assassins présumés du ministre démissionnaire du tourisme, Reha-vam Zeevi, une figure de l"extrême droite, assassiné le 17 octobre par un commando du Front populaire de libération de la Palestine en représailles à l"assassinat de son chef, en août, à Ramallah.
Malgré l"affront, la trêve se pour-
suit et le nombre d"incidents armés continue de se réduire. M. Sharon est contraint de le reconnaître. Cet- te trêve nourrit l"espoir de voir enfin discutés les rapports rédigés au printemps par la commission internationale présidée par le séna- teur américain George Mitchell et par le directeur de la CIA, George
Tenet. Globalement acceptés par
les deux parties, ces documents pourraient en effet faciliter le retour de la diplomatie. Mais, à la veille du retour de l"émissaire américain,
Anthony Zinni, M. Sharon rappelle
son exigence d"un cessez-le-feu total de sept jours avant tout chose.
Un objectif difficile à atteindre.
L"arrivée du général américain en
retraite, le 3 janvier, est cependant troublée quelques heures plus tard par l"arraisonnement par un com- mando israélien en mer Rouge d"un bateau transportant clandestine-ment 50 tonnes d"armes. Israël accu- se l"Autorité d"être à l"origine de cet- te contrebande et de jouer un dou- ble jeu. M. Arafat s"en défend, mais mal, alors qu"une partie de son entourage est mise en cause.
Alors que les Israéliens entrepren-
nent une tournée d"explication à
Washington, Londres et Paris, au
coursde laquelle ilstentent d"appor- ter les preuves de leurs accusations, le chef de l"Autorité palestinienne multiplie les explications alambi- quées qui instillent le doute.
D"autant que le vent tourne. Le
9 janvier, un poste militaire israélien
est attaqué près de la bande de
Gaza. Le Hamas, qui revendique
l"opération, considère qu"elle a été menée contre un objectif" légiti- me »," l"armée d"occupation »,et qu"elle ne remet pas en cause la trê- ve. En représailles, l"armée israélien- ne rase des dizaines de maisons à
Rafah, dans le sud de la bande de
Gaza.
Le 14 janvier, un activiste des Bri-
gades des martyrs d"Al-Aqsa est tué par une explosion à Toulkarem. La responsabilité d"Israël est manifes- te. Ce nouvel assassinat déclenche une nouvelle vague d"attentats, notamment à Hadera, le 17 janvier,quotesdbs_dbs23.pdfusesText_29