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Bilan critique des stratégies de communication et d'évaluation des campagnes médiatiques sur la sécurité routière Chercheure principale Micheline Frenette, Université de Montréal Co-chercheur Claude Giroux, Ministère de la santé et des services sociaux Autres membres de l'équipe Maxime Boivin, Université Laval Sabrina Dubé-Morneau, Université de Montréal Établissement gestionnaire de la subvention Université de Montréal Numéro du projet de recherche 2013-OU-171597 Titre de l'action concertée Synthèse des connaissances en sécurité routière Partenaire de l'action concertée Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ)

A ÉTHODO

ACU

TUREDE

ASÉCURITÉROUTIÈREET

ACONDUITEAVEC

ESFACU

TÉSAFFAIB

AVITESSEAUVO

ADISTRACTIONAUVO

ES ÉDIASNU ÉRIQUES...................................................................................................................26C.2

EPARADOXEDE

33.

ESJEUNESET

APROB

É ATIQUE..................................................................................................................................712.

ACFA(A

COO )ENFONCTIONDU ODÈ APROB

É ATIQUE................................................................................................................................1082.

ACFA(DROGUES)ENFONCTIONDU ODÈ

ICIÈRESETCA PAGNES ÉDIATIQUES...........................................1202.ACTIONSCO P

É ENTAIRESCONTRE

ACONSO ATION.............................................1223.PERSPECTIVESCRITIQUESSUR

ESCA PAGNESCONTRE

ESCA PAGNES.....................................................................................127Références...........................................................................................................................................................128B.2LAVITESSEAUVOLANT.............................................................................................1421.INTRODUCTION...........................................................................................................................................1422.

APROB

É ATIQUE................................................................................................................................1433.

AVITESSEAUVO

ANTENFONCTIONDU ODÈ

ETCP......................................................1463.1LESCROYANCESLIÉESAUXCONSÉQUENCES.................................................................................1473.1.1L'étatdescroyancessurlesconséquences.....................................................................................................1473.1.2Lescampagnesetstratégiessurlesconséquences.....................................................................................1523.2LESCROYANCESLIÉESAUXNORMESSOCIALES............................................................................1603.2.1L'étatdescroyancessurlesnormessociales.................................................................................................1603.2.2Lescampagnesetstratégiessurlesnormessociales.................................................................................1633.3LESCROYANCESLIÉESAUCONTRÔLE................................................................................................1673.3.1L'étatdescroyancessurlecontrôle...................................................................................................................1673.3.2Lescampagnesetstratégiessurlecontrôle..................................................................................................1684.ACTIONSCO P

É ENTAIRESCONTRE

APROB

É ATIQUE................................................................................................................................1862.1LESEFFETSDELADISTRACTIONSURLACONDUITEAUTOMOBILE...................................1862.1.1Qu'est-cequeladistraction?................................................................................................................................1862.1.2Lecellulaireauvolant-effetssurlaconduite:Lapopulationgénérale...........................................1892.1.3Lecellulaireauvolant-effetssurlaconduite:Lesjeunes.....................................................................1932.2LECELLULAIREAUVOLANT-FRÉQUENCEDUCOMPORTEMENT........................................1952.2.1Lessondagessurl'utilisationducellulaireauvolant.................................................................................1952.2.2Lesétudesd'observationsurlecellulaireauvolant...................................................................................1972.2.3Lesfacteursassociésàl'usageducellulaireauvolant...............................................................................1983.

ADISTRACTIONAUVO

ANTENFONCTIONDU ODÈ

ETCP..........................................1993.1LESCROYANCESLIÉESAUXCONSÉQUENCES.................................................................................2003.1.1L'étatdescroyancessurlesconséquences.....................................................................................................2003.1.2Lescampagnesetstratégiessurlesconséquences.....................................................................................2023.2LESCROYANCESLIÉESAUXNORMESSOCIALES...........................................................................2063.2.1L'étatdescroyancessurlesnormessociales.................................................................................................2063.2.2Lescampagnesetstratégiessurlesnormessociales.................................................................................2093.3LESCROYANCESLIÉESAUCONTRÔLE...............................................................................................2113.3.1L'étatdescroyancessurlecontrôle...................................................................................................................2113.3.2Lescampagnesetstratégiessurlecontrôle...................................................................................................2114.INFOR ATIONSCO P

É ENTAIRES..............................................................................................2135.CONC

ESAVANTAGESTHÉORIQUESDES ÉDIASNU ÉRIQUES..................................................2303.1Lesavantagesprincipaux............................................................................................................................2313.2Lesavantagessecondaires...etuneréserve........................................................................................2334.

ESDÉFISD'UTI

ISATIONDES ÉDIASNU ÉRIQUES...........................................................2344.1Exploiterlepleinpotentiel.........................................................................................................................2344.2Comprendrelesinternautes......................................................................................................................2365.

ESPERSPECTIVESSUR

ESPRATIQUESOPTI A

APROB

É ATIQUE................................................................................................................................2473.NOTREAPPROCHEDUPROB

È E....................................................................................................2494.

ESENTREVUESSUR

EPOTENTIE

DESCA PAGNES...........................................................................2592.

ESFORCESDE

ES

I ITESDE

ESFAITSSAI

ANTSGÉNÉRAUXDESÉTUDES.........................................................................2625.CONSTATSD'ENSE B

ESUR

ARECHERCHEET

APRATIQUE.......................................2666.RECO ANDATIONSGÉNÉRA

ESPOUR

OBA

ESPOUR

ESCA PAGNES..............................................................269

E OTDE

FAITSSAILLANTS

FAITSSAILLANTS7FAITSSAILLANTSCONTEXTEETOBJECTIFSLaprésenteétudeavaitpourbutdefaireunbilancritiqueetàjourdesconnaissancessurlesstratégiesdecommunicationdéployéesdanslescampagnesmédiatiquessurlasécuritéroutière,demanièreàcontribueràlaconceptionetàl'évaluationd'interventionsfutures.Lasynthèseactuelleprésentecinqcaractéristiquesquiladistingued'autresrecensionsmenéessurlemêmesujet:1)elleintègreauxévaluationsdecampagnesdesétudesexpérimentalessurlesstratégiesainsiquedesétudessurlesattitudesetlecomportementdesautomobilistes;2)elleinclutl'archivagedecampagnesdevantservird'illustrations;3)elleemploieuncadreconceptuelpouranalysertantlesétudesquelescampagnesafindeconstaterleniveaudeconcordanceentrelesdeux;4)elledifférencielastratégiedecommunicationduformatdesmessages;5)elleabordelesenjeuxdetransfertdesconnaissancesentreleschercheursetlesprofessionnels.A.LESPARAMÈTRESA.1LAMÉTHODOLOGIELaprésenteétudeintègretroisdémarchescomplémentaires.Dansunpremiertemps,nousavonsréalis éunerecensiondocumentairequis'appuie surtroissources:1) lesprincipalesbasesdedonnéesbibliographiquessurlesétudesensciencessocialesréaliséesàpartirde2005surtroiscontinents(AmériqueduNord,EuropeetAustralie);2)lesrapportsderecherchedesorganismesuniversitairesetparapublicsensécuritéroutière;3)lesactesdecertainesconférencesclédansledomaine.Letraitementdecettedocumentationcomprenaitl'archivagedansunlogicielbib liographique, lecodag educontenuetl'extractionde sfaitssaillants.Ensecondlie u,nousav onsfaitunrepéragedecampagn esdesécuri téroutièredisponiblessurInternet,enfrançaisouenanglais,danslesrégionsduglobecouvertesparl'étude,afindevoirlesstratégiesdecommunicationprivilégiéessurleterrainetdeconstaterleurarrimageaveclarecherche.Cematérielfutarchivéetcodéetuneanalysedecontenudétailléedelacomposantevidéofutréalisée.Enfin,desrencontresavecdesprofessionnelsoeuvrantdansledomainedescampagnessocialesetdelasécuritéroutièrefurentmenéespourmieuxcomprendreleursbesoinsd'informationenrecherche.Unegrilled'entrevuesemi-dirigéeabordantleurspratiquesactuelles,leurspréférences quantaucontenuetàl'organisationdurapportainsiquelesmodesdediffusionprivilégiésfututiliséepourguiderlesentretiens.A.2LECADRETHÉORIQUENousavonsretenulathéorieducomportementplanifié(TCP)commecadreintégrateur.Cetteapprocheaeneffetétévalidéepourcomprendredifférentesthématiquesdesécuritéroutière.LaTC Pproposequenoscomportem entsrelatifs àlasantéetàla sécuritésont

FAITSSAILLANTS8déterminésparnosattitudesetqu'enamont,celles-cidécoulentdenoscroyancesquantauxconséquencesdenosactions,quantauxnormessocialesenlienavecnoscomportementsetquantaucontrôlequenouspensonsavoirpourgérerunesituationàrisques.Lescampagnes,quellesqu'ellessoient, sciemmentounon,tententd'agi rsurcescroyancesd anslebutd'entraînerunchangementdanslesattitudesetsubséquemmentsurl'intentionetenfin,surlecomportementlui-même.A.3LACULTUREDELASÉCURITÉROUTIÈREETLESJEUNES1.INTRODUCTIONQuelleplaceoccupel asécuritéroutièr edansl'espritdelap opulatio nquébécoise?Jusqu'àquelpointles jeunesdiffèrent-ilsdesautre sparrapportau xenjeuxdesé curitéroutière?Cettesectionbrosselesgrandeslignesd'uneproblématiquedelasécuritéroutièreafindemettreencontextel'analysedescampagnesthématiquesquisuit.2.LEPARADOXEDELASÉCURITÉROUTIÈRELasécuritéroutièreestunenjeutrèsprésentdansl'espritdesQuébécois.Cesderniersestimentlesaccidentsdelaroutecommeétantle2erisqueàleursécuritéetlesplacentaupremierrangdesproblèmesqu'ilsjugentimportantsderégleràcourtterme.D'ailleurs,ilsestimententrèslargepartiequeceproblèmenécessited'importantsinvestissements.Ilyauraitpeuded ifférences àcetégard entreleshommesetlesfemmesauQué bec ,contrairementàd'autrespays.D'autrepart,onobservequelespersonnesde16à34anssonttoutdemêmeplusenclinesàsurévaluerl'acceptabilitésocialedecertainscomportementsfautifssurlaroute.Pourtant,malgrécettepréoccupationexpriméeàl'égarddelasécuritéroutière,onconstateuncertainlaxismeàl'égardduCodelaroute.Eneffet,lesQuébécoiscroientqu'unmeilleu rcomportementdes conducteurspermettraitd'éviter laplupartdesaccidentsmaisletiersd'entreeuxaffirmequelenon-respectduCodedelarouten'estpasautomatiquementdangereux,particulièrementpourlavitesse.Leparadoxedecettedichotomieentrel'attitudepréoccupéeetlecomportementlaxisteviendrait,entreautres,dufaitquelesrisquespersonnelsd'accidentsontminimisés.Eneffet,unegrandepartdelapopulationditsesentirensécuritélorsqu'ellecirculesurlesroutesduQuébec.Laresponsabilitédesaccidentsestplutôtattribuéeauxautresconducteurs.Dansuneétudecanadienne, onaobservéquetouslesgroup esd'âge fais aientpreuved'optimismecomparatif(i.e.,latendanceàsous-estimerlesrisquespoursoi-même)parrapportauxplusâgésqu'euxe tparmilesjeunesde 17-26ans,le shommesétai entplusconf iantsquelesfemmesquantàleursécuritésurlaroute.Ceparadoxedelasécuritéroutière(soitledécalageentrelesproposquireconnaissentlesrisquesdelarouteetlespratiquesquinesontpasentièrementsécuritaires)n'estp aspropreauQuébecpuisquedessondag esnationauxenGrande-BretagneetenBelgiquerévèlentlemêmephénomène.Enfin,seloncertainsau teurs,ceparadoxes eraitaccentuéparl'indi vidualismequicaractérisenotreépoque.Demanièregénérale,dansnossociétésmodernes,onconstateraità

FAITSSAILLANTS9lafoisunehaussedesvaleursaxéessurl'autonomieindividuelleetunebaissedesvaleursaxéessurlesrèglesetlesnormescollectivesdesortequechacun"...tendàconstruiresonpropresystèmed'interprétationdumonde»incluantleCodedelaroute.Suivantceconstat,deschercheursestimentquelesmessagesquimettentl'accentsurlesconséquencesnégativesontraremen tl'impactsouhaité,juste mentparcequelesgen ssefientdavantageàle urexpériencequ'àl'avisdesexperts pourévaluer lerisqued'accide nt.Plutôtque demettrel'accentsurlaminoritédéviante,onproposedetravailleràconsoliderlesnormessocialesautourdelasécuritéroutière.3.LESJEUNESETLASÉCURITÉROUTIÈRE3.1LAPROBLÉMATIQUEDESJEUNESCONDUCTEURSAuCanada,lesaccidentsdelaroutesontlaplusimportantecausedemortalitéchezlesjeunesdemoinsde24ansetlesjeuneshommessontdavantageimpliquésdansdesaccidentsgravessurlesrou tesquenele sontlesje unesfemmes.Lasurr eprésentationdesjeunesconducteurs,particulièrementcelledesjeuneshommes,danslebilandesaccidentsdelarouteestunphénomèneobservémondialement.Quiplusest,lesjeunessontconcernéspartouteslesthématiquesdesécuritéroutière.AuCanada,laconduitesousl'influencedepsychotropes(alcooletdrogues)etlavitesseseraientlesdeuxcauseslesplusfréquentesdanslesaccidentsavecblessés graveschezle sjeunesco nducteurs,suivispar ladistractio netla fatigue.AuQuébec,l'usageducellu laireauvolant,bienqu ereconnu parlesjeunescommeétantpotentiellementdangereux,continueàêtreextrêmementrépandu.Faceàcettepro bl ématique,lesdéfisd 'interventionauprès desjeunessonttrèsimportants.Biendesjeunesnedélaissentleurscomportementsplusrisquésqu'enacquérantplusdematurité.Commel'implantationd econtre-mesuresapparaitnécessairem aisinsuffisantepourcontrerlescompo rtementsditsdang ereux,onasouventrec oursauxcampagnesdesensibilisation .Lesen jeuxdesécuritéroutièreparticuliersauxjeune sconducteursde16à24anssonttrèssignificatifspuisquecesdernierssontphysiologiquement,psychologiquementetsocialementplussujetsauxaccidentsdelaroute.3.1.1LescomposantesbiologiquesParmilesmultipl esfacteurse nlienaveclecomportementd esjeunesconducteurs, figurentdescomposantesb iologiques. Eneffet,ondoitsavoirquele développementducerveaun'estpasencorecomplétéchezlesadolescentsetlesjeunesadultes.Ainsi,laprisederisquessurlarouteestenpartieunequestiondematuration.Eneffet,silesaptitudesdecontrôleduvéhiculeaugmententaveclapratique,ilsemblequelesaptitudesperceptuellesetdécisionnellessedéveloppentbeaucouppluslentement,notammentchezlesjeuneshommes.Quiplusest,ledéveloppementdesfonctionscognitivescomplexes-commel'évaluationdurisque-compteparmilesprocessuslespluslongsàsedévelopperetsepoursuitdanslajeunevingtaine.

FAITSSAILLANTS103.1.2LescomposantespersonnellesUnconstatquiressortdesétudesconsultéesestlefaitquelesjeuneshommesetlesjeunesfemmespercevraientlerisquedifféremment.Parexemple,dansuneenquêteauprèsdejeunesFrançaisde10 à16ans,lesgarsétaien tperçusc ommeayantd es compétenc esnaturellespourlaconduite,cequilesencourageàprendredesrisquesalorsquelesjeunesfilles,n'ayantpassupposémentcetavantage,prennentleurapprentissageplusausérieux.Desétatsémotifstelsquel'anxiétéouladépressionpeuventaussiinfluencerlescomportementsdesjeunesconducteurs,notammentchezlesjeunesfilles.Enoutre,desfacteursd epersonnalitéinfluen ceraientlaco nduite.Une étudeaustraliennesuggèreque,chezlesje unesconducteurs ,lesfacteur sdepersonn alitéexpliqueraientjusqu'à20%delavarianced anslesaccidentsdela route.Les jeun esconducteursagressifsseraientdavantage enclinsàdéfierlalégislati onroutière(vitesse, utilisationducellulaire,alcooletconduitegénérale)comparativementauxconducteursdénuésd'agressivité.Deplus,lapersonnalitéorienteraitnotreperceptiondelamenaceetdelarécompense,uneobservationquin'estpassansintérêtpourlesinterventions.Eneffet,deschercheurssuggèrentqu'onpeutfacilementcentrerl'attentionsurlesconséquencesnégativespourceuxdontlesystèmed'inhibitionestfort;pourlesautresquisontmoinsréceptifsàcediscours,ondoitchercheràaugmenterlaperceptiondurisqueencontrastantlepoidsdesconséquencesaveclesplaisirsimmédiatsquilesattirentetmisersurlesrécompensesàlongtermed'êtreunconducteurcompétent.3.1.3LemodedeviedesjeunesLaconduiteautomobilerevêtunesignificationspécialeàl'entréedansl'âgeadulte.Or,l'expérimentationgénéraledecomportementsnouveaux,communeàcetâgeetassociéeàlalibérationdel'emprisepare ntale,favor iseraitlaprisederisquesauvo lant.Pourlejeuneconducteur,spécialementlesadolescents,laconduiteautomobileestbienplusqu'unmoyendetransportmaisaussiunesourcedeplaisiretdeliberté,servantparfoisaussilaquêtedesensationsfortes.Àcesujet,onpeuts'interrogerquantàl'impactpotentielsurlesperceptionsdesjeunesconducteursquepeutavoirl'expositionàcertainsfilms,jeuxdeconsoleoupublicitésoùl'onprésentepositivementdescomportementsrisquésetnotamment,lavitesseauvolant.Cettequestiondel'influence desmédias surlespratiquesdecondu itemérite raituntraitementapprofondi,commelelaissententrev oiruneanalysede contenude spublicitéspourles automobilesquidénombrequantitédecomportementsillégauxetdangereuxainsiqu'uneautrequiconclutquelesjeuxvidéoquipermettentla"pratique»decomportementsàrisqueinfluencentlesadolescentsencesens.Parailleurs,onpourraitabordercettequestiondanslescoursd'éducationcritiqueauxmédiasetsolliciterlacollaborationdesmédiaspourfavoriseruneculturedelasécurité.

FAITSSAILLANTS113.2LESCROYANCESDESJEUNESÀL'ÉGARDDELASÉCURITÉROUTIÈRENousfaisonslepariquel'ensembledescommunicationsausujetdelasécuritéroutières'inspirentdel'uneoul'autre(ou d'unec ombinaison)destroi svolets delathéorieducomportementplanifié(TCP):nouse ssayonsdenoussensibil iserauxconséquencesd'uneconduitefautive,nousfaisonsappelauxnormessocialespournousencourageràdevenirunbonconducteurounousfavorisonsunmeilleurcontrôledelapartdesconducteurs.Ilimportedoncdeconnaîtrelescroyancesdesjeunessurcestroisvoletsdelaconduiteautomobile,quelescampagness'efforcentd'orienterdansunedirectionsécuritaire.3.2.1LescroyancestouchantlesconséquencesUnpremierdéfipourlesinterventionsensécuritéroutièretientaufaitquelesjeunessurestimentleurshabiletésdeconduite.Eneffet,lesjeunesconducteursseraientmoinsaptesàacquiescerleurpropreresponsabilitédanslerisqued'accidentroutieretpenseraientpeuauxrisquesd'avoirdesaccid ents,secroyantàl'abri detelsévén ements.C'estpourquoilesmessagessurlesconséquencesdramatiquesneseraientpeut-êtrepasaussioptimalespourlesjeunes.Mêmes'ilsdisentapprécierlespublicitéschoquantes,celles-cineparviendraientàlessensibiliserques'ilsconnaissentquelqu'unquiadéjàétéimpliquédansunaccidentdelaroute.Lerecoursàdespublicitéschocpeutaussidonnerlieuàdesréactionsdéfensives(mêmechezlesjeuneshommes)ouapparaîtrepeucrédibleslorsqu'ellessontexcessives.Lesjeunesc onducteursseraientnéan moinsplussensiblesàcertainesco nséquencesnégativesenparticulier.Parexempl e,cesderniersseraientplu ssensibles auxmessagesexposantlesrisquesd eblesseroudetuerautr ui(etpar ticulièrem entquelqu'u nqu'ilsconnaissent)ouencoreaurisquedeseblessergravementdavantagequ'ilsneleseraientaurisquedeperdrelavie.Lacraintedeperdresonpermisdeconduirepourraitaussiexerceruneffetdissuasifimportantetcer tainsontremarq uéquelefaitd'accroître lasévéritéde ssanctionslégalesmodifiait trèspeulaperception quecesconducteurssef aisaientdelapossibilitéd'êtrearrêtés.Cederni erélémentseraiten effetleplusimportan tdansleurestimationdurisque.Lesjeunesd isentapprécierl'humo urdanslespublic itésdesécuritéroutièremais ,paradoxalement,cettestratégiepeutconduireàunrejetdumessagesousprétextequ'ilestimpertinent.Parailleurs,plusieurs étudesso ulignentavanttoutl'importan cedela vraisemblanceetdelaqualitédanslesmessagess'adressantauxjeunes,quellequesoitlastratégieemployée.3.2.2LescroyancestouchantlesnormessocialesLesnormess ocialessontdetroisty pes:prescriptives(cequ'onju geacceptable),descriptives(cequ'oncroitquelesautresfont)etsubjectives(cequenotreentourageattenddenous).Danslecasdesjeunes,ladocumentationportedavantagesurcettedernièresorte,encequiatraitàl'influencedespairsetdesparents.

FAITSSAILLANTS12a)LespairsLapressiondespairs,perçueouréelle,peutaugmenterlescomportementsàrisquesurlaroute.Lesjeunesconducteurssemblentparticulièrementsensiblesauxinfluencesdeleurentourage,cequipeutfavoriserlaprisederisquesauvolantsicetentouragenevalorisepaslasécuritéroutière.Laprésencedepassagersayantapproximativementlemêmeâgequeleconducteursembleaugmenterlerisqued'accidentfatalchezlesjeunesconducteurs,etplusparticulièrementchezlesadolescents,tantauxÉtats-Unisqu'enBelgiqueouenAustralie.Cependant,lesamispeuventaussijouerunrôledeprévention.Dansuneétude,lesamisoffraientparfoisdesconseilsdeprudence.Aussibiendanscetteétudeaméricainequedansuneétudebelge,laprésencedepassagersdesexefémininexerceuneinfluencedavantagepositive.Malheureusement,lesjeunesmanquentparfoisd'assurancepouraborderleursamisconducteursafindeleurfairepartdeleursinquiétudes.b)LesparentsLesparentsinfluencentbeaucouplaconduitedesjeunes,directementetindirectement.Lesantécédents familiauxseraientd'ailleursleplusimportantpr édicteurdecollisions impliquantdejeunesconducte urs.Dep lus,lesjeunescond ucteurstendentàadopterlespratiquesdeconduiteduparentdemêmesexe.Plusieursétudesaffirmentquel'engagementdesparentsauprèsdesnouveauxconducteurs,etnotammentl'impositiondecertaineslimites,sontdesavenuesprometteusespourréduirelesfatalitéssurlaroute.Toutefois,biendesparents auraientbesoi nd'êtresoutenusdan sleurtâched'encadrementdesjeunesconducteurs.Ilexistedenombreuxprogrammespoursouteniretguiderlesparentsdanslatâchedesupervisiondesjeunesconducteursetlesujetpourraitàluiseulfairel'ob jetd'unrapport. Sionpeutd'oresetd éjàanticiperqu' unecampagnepoursensibiliserlesparentsàl'importancedeleurrôles eraitperti nente,ilseraits ouhaitableégalementquedesressourcessoientdisponiblespourlesaideràparfaireleurshabiletésencesens.3.2.3LescroyancestouchantlecontrôleDanslecasdelasécuritéroutière,lescampagnesoulesinitiativescadrantdanslevoletducontrôl esontdestinéesàsoutenir l'automobili steàgérersaconduitedemani ère sécuritaireouàdémystifierlesfaussescroyancessurlecontrôlequeleconducteurpenseavoirquandilcommetdesimprudences.Cedernierangleestparticulièrementdifficileàaborder,vulaconfiancedesjeunesdansleurshabiletésdeconduite.Certainsproblématiquesseprêtentmieuxàdessolutio ns alternativesacce ptablespourlesjeunes,comme lerecoursauconducteurdésignépouréviterdeprendrelevolantenétatd'ébriété.Laperceptiondescontrôlesexternesentreaussienlignedecomptedanslaculturedesécuritéroutièredesjeunes.Uneétudeauprèsdejeunesconducteursfrançaisrévélaitunbonassentimentenversdiversesmesuresdecontrôle,maisdavantagechezlesfemmes.Dansla

FAITSSAILLANTS13mêmeveine,un eétudeécossaisemontr equelesje unesconducteurssoutiendraientdesmesuresdesécuritéplussévères,maisdemanièresélective.Dansl'optiqu ed'octroyerunmeilleurco ntrôleauxjeunesconducteurs,l apleine participationdecesderniersauxenjeuxdelasécuritéroutièreseraitsouhaitable.Plusieurschercheurssoulignenteneffetlan écessitéd'uneparticipationactivedesjeunespou rl'améliorationdelasécuritéroutièreafinquecesderniersnesoientpasseulementvuscommeunesourcedeproblèmes,maiségalementcommeunpivotessentieldelasolution.Or,uneétudeexploratoirenotaitunécartimportantentrelesperceptionsdesadolescentsetcellesdesexpertsensécuritéroutièreauQuébeceuégardauxeffortsdesensibilisationleurétantdestinées.4.CONCLUSIONDansunerecensioncritiquesurl esujet,descherc heurssoutiennentqueledéveloppementd'uneculturedelasécuritéroutièreprendracinedèsl'enfanceetdevraitfairepartied'unprogrammeéducatifcomplet.Malheureusement,l'absenced'évaluationspubliéesdesinterventionsréaliséesauprèsdes jeunesconducteursneperme tpasd'identifierprécisémentlesélémentsquifonctionnentetceuxquifontfausseroutelorsqu'ils'agitdemodifierleursattitudesoule urscomportements,s pécialementlorsqu' onenvis agelaproblématiqueàlongterme.B.LESTHÉMATIQUESB.1LACONDUITEAVECLESFACULTÉSAFFAIBLIESI-L'ALCOOLAUVOLANT1.PROBLÉMATIQUEMalgrélesprogr èssignificati fsréalisésaufildesans ,laconduiteaveclesfacultésaffaiblies(CFA)parl'alcooldemeureunproblèmeimportant.En2011,prèsdelamoitiédesconducteursquébécoisdécédéssurlarouteavaientconsommédel'alcooleten2013,unpeuplusdelamoitiédesconducteursâgésdeplusde18ansreconnaissaientavoirdéjàprislevolantaprèsavoirbu.Leshommessontbeaucoupplusnombreuxdanscesdeuxgroupes.Lesjeunesconducteurssont,quantàeux,plusprésentsdanslesaccidentsroutiersliésàl'alcool,proportionnellementàleurnombredanslapopulation,etaussiplusvulnérablesauxeffetsdel'éthanol.Siplusieursdocumentsappuientlaperceptionqu'onpeuttracerleprofilgénéraldeconducteurs"àrisque»àl'aidedecaractéristiquessociodémographiques(âge,sexe,milieudevie...)ouensebasantsurd'autrescomportementsàrisque(antécédentsdevitesseexcessive,calaged'alcool,...),ilnefautpasnégligerlacontributiondefacteursexternestelsquelemilieudevie(urbainourural),leseuild'alcoolémielégalementaccepté,lesévénementsimportants(décès,stress,...)etl'omniprésencedel'alcooldansnotremodedevie.

FAITSSAILLANTS142.LACFA(ALCOOL)ENFONCTIONDUMODÈLETCP2.1LESCONSÉQUENCESDEL'ALCOOLAUVOLANT:CROYANCESETSTRATÉGIESDemanièregénérale,lagrandemajoritédesautomobilistesdetoutâgesontconscientsquelaconduitesousl'influencedel'alcoolaugmentelerisqued'accidentetquedessanctionslégalessontassociéesàcecomportement.N éanm oins,une proportionimportantedecondu cteurspr endlevolantaprèsavoiringurgitédiversesquantitésd'alcool.Lescirconstancesdumomentetlefloudansleurespritquantaufaitd'avoirdépasséounonleseuild'alcoolémiede.08fontpencherlabalanceversunemauvaisedécision.Parmilesjeunes,unebonneestimationdesconséquencesnégatives,principalementlerisqued'êtrearrêté,esthabituellementassociéeàdespratiquesdeconduiteplusprudentes,mêmesichezcertainsjeunes,l'attraitdurisqueetlapressionsocialepuissentl'emportersurdesconsidérationsrationnelles.Pourcontrerlaconduitesousl'influencedel'alcool,lamenacedeconséquencesnégativesoccupeuneplaceimportante,tantdanslesarticlesscientifiquesquedanslescampagnesrecensées.Lessanctions légalesoules séquellesphysique s(poursoi-mêmeoudesvic timesinno centes)constituentlesconséquences négativesle plussouventévoquées.Malheureusement,trè speud'évaluationsdescampagnesdestinéesàlapopulationgénéralesontdisponiblespourdémontrercommentcelles-cicontribuentàmodifierlescroyancesdesconducteursoupourpointerquellesmisesenscènesontlesplusconvaincantes.Lescampagnes surl'alcoolauvolantdesti néesauxjeu nesontrecoursàuneplu sgrand ediversitédeformats,incluantl'humour,pourmettreenévidencelesconséquencespunitivesdelaCFA.Lesévaluationsdecertainescampagnesayantrecoursàlamenacedeconséquencesphysiqueslaissentplanerundoute surleurefficacité àmodifie rlescroyances quantauxcon séquencespuisqu'ellesétaientjumeléesàunefortep résencepolici ère.Parailleurs,certainesétudesexpérimentalessuggèrentquelesjeunesseraientplusréceptifsauxmessagesattirantleurattentionsurlesconséquencespunitivesdelaCFAplutôtquesurlesaccidents.Lerecoursàlamenaceetàlapeurdanslescampagnescontrel'alcoolauvolantestunestratégielargementrépand ue,etmêmepopulaireaupr èsdupublic.Cependant,les auteurs consultésconfirmentl'utilitétrèsconditionnelledelamenace,unestratégiedontonsoulignelacomplexitéetlesrisquesd'éch ec.Pour certainsindivid us,etnotammentpourle shommes,laprésentationd'unemenacedonnéepeut,parexemple,amenerlespersonnesexposéesàsefermeraumess age,cequivaàl'encontre dubutdé siré.Parail leurs, de sétudesexpérimentalesontdémontréuneplusgranderéceptivitéàdesmessagesdetonalitépositive,mêmedelapartdesconducteursmasculins.Enfin,lorsqu'onveutévoquerlesconséquencesnégatives,ilyasouventlieudelesintégreràunestratégiecomplémentaires'appuyantsurlesnormessocialesoulecontrôle.2.2LESNORMESSOCIALESDEL'ALCOOLAUVOLANT:CROYANCESETSTRATÉGIESLesnormesprescriptives(i.e.,lejugementdecequiestacceptable),tellesquemesuréesdansdessondagesd'opinion,condamnentgénéralement,etdemanièreassezprononcée,laconduitesousinfluencedepsychotropes.Toutefois,ilpeutyavoirunfoyerdecontradictionpossibledanslefaitquela consommation d'alcoo lsoitsilargementvaloriséeetpubl icisée.Peudecampagnes

FAITSSAILLANTS15s'appuientexplicitementsurleconsensussocialautourdelaCFA,sinoncommemessagesecondaireetce, habituellement surunmoderéprobateur.Peud'études sontdisponi blessur lesnormesdescriptives,soitl'opinionqu'onsefaitdespratiquesdenosconcitoyensettrèspeudecampagneslesincluent dansleurstratégiedecomm unication.To utefois,l'évaluati ond'unecampagneaméricaineconstruiteautourdespratiquesdeconduitelocalespourinciteràlaprudenceconfirmelepotentieldecettestratégie.Lesnormessubjectives,soitlesattentesdenosprochesquiguidentnotrecomportement,jouentunrôleimportantdanslaproblématiquedelaCFAetellesontsurtoutétéétudiéesenrapportaveclesjeunes.Lespairs,aussibienquelesparents,peuventinciterlesjeunesconducteursàprendredesrisquesmaisaussiàfairepreuvedeprudence.Plusieurscampagness'adressentauxamisdujeuneconducteuretinscriventdansladéfinitiondel'amitiélaresponsabilitéd'intervenirauprèsd'unamiintoxiquéquis'apprêteàprendrelevolant.Parailleurs,trèspeudecampagnesfontappelauxparents.Malheureusement,lesévaluationsdecampagnesdontlastratégiesefondesurlesnormessubjectivessontdifficilesàtrouver.2.3LECONTRÔLEDEL'ALCOOLAUVOLANT:CROYANCESETSTRATÉGIESLetroisièmevoletdumodèleTCPenlienaveclaCFAconcerne,d'unepart,lecontrôlequeleconducteurpenseavoirsursaconduiteaprèsavoirbu.EnvironuntiersdesQuébécoispensentquelamaîtrised'unvéhiculeestaffectéeparuneconsommationd'alcoolsousleseuillégal.Cependant,lesbuveursproblématiquessontportésàpenserqu'ilssontaptesàconduireaprèsavoirbu,maiscertainsparviennentquelquesfoisàlimiterleurconsommation(oudumoinsànepasconduire)enraisondesnormessociales.Lecontrôleenlienaveclaconduitesousl'influencedel'alcoolconcerneaussilacapacitéàadopterdespratiquessécuritaires,commelaplanificationdessortiesetlerecoursàunconducteurdésigné.Unebonnepartiedelapopulationquébécoiseaadoptédetellespratiques.Lesstratégies faisantappelaucontrôledes automobilisteso nt,danslecasd el'alc ool,laparticularitédepouvoiroffrirdessolutionsalternativessansporterdejugementsurleproduitousonutilisationgénérale.Lasituationpermetainsiuneutilisationdel'humouretuntonplusludique,particulièrementpours'adresserauxjeunes.O ndoitnoterque lecontrôlequeleconducteur intoxiquécroitavoirsurson véhiculedeme uretrèssubjec tif.Chezles utilisateursréguli ers,lastratégiepourraitdoncposerproblème.Parcontre,chezlesutilisateursoccasionnelsqu'onrejointavantlapris edup sychotrope,l'utili sationdep roches(commeconducteursdésignés) etlapromotiondesortiesplanifiéesconstituentdespistesintéressantes.II-LESDROGUESAUVOLANT1.PROBLÉMATIQUELaconduitesousl'influencedesdroguesestundossiercomplexeetdistinctdelaconduitesousinfluenced'alcooletafaitl'objetdemoinsd'étudesetdemoinsdecampagnes.Cependant,uneproblématiqueréelleexistecarprèsdutiers desdécè sdeconducteur squébécois estliéàlaprésencededrogues.Lapro blématique concernetouslesgroupesd 'âge( notammentsil'onconsidèrelesdroguesduresetlesmédicaments)maisc'estlaconsommationdecannabisparles

FAITSSAILLANTS16jeunesconducteursquiretientdavantagel'attention.Cettedrogueesteneffetdavantagepriséeparlesjeunesetce,dèslesecondaire.Dansdifférentspays,laconduitesousl'effetducannabisparcesous-groupeestentraindedevenirunproblèmeplusimportantquelaconduiteassociéeàl'alcool.2.LACFA(DROGUES)ENFONCTIONDUMODÈLETCP2.1LESCONSÉQUENCESDESDROGUESAUVOLANT:CROYANCESETSTRATÉGIESDanslecasdesdrogues,l'estimationgénéraledesrisquesdelaCFAestbiendifférenteselonqu'ils'agitdedro guesdures(per çuescom medangereuses)ouducan nabis(perçucomme relativementinoffensif,ouàtoutlemoinsplussécuritairequel'alcool).Quiplusest,lamoitiédesjeunesquébécoisestimentqu'ilestdifficilepourlespoliciersdedécelerlaprésencededrogueschezunconduc teur.Nousavonsidenti fiéquelquesc ampagnessurlesconséquence sdesdroguesauvolant.Toutess'adressentauxjeunesausujetdesconséquencesnégatives,soitfatalesoupunitives,delacond uites ousl'influenceducannabi s.Lescampagnes quilesinformentquelespoliciers peuventdécelerlaprésencededroguesrencontrentbienleurobjectif.2.2LESNORMESSOCIALESDESDROGUESAUVOLANT:CROYANCESETSTRATÉGIESLesétudessu rlesdroguesauv olantsontbeau coupmoinsn ombreuses,maiscellesq uiabordentlaproblématiquesousl'angledesnormessocialessontparticulièrementrares.Aucunecampagneexploitantcettestratégien'apuêtreidentifiée.2.3LECONTRÔLEDESDROGUESAUVOLANT:CROYANCESETSTRATÉGIESLecasdelaconduitesousl'influencedesdroguesestfortdifférentdeceluidel'alcoolpuisquelesconsommateurssontportésàcroirequ'il ssontaptesàc onduireetlesautor ités publiquesnepeuventpasfairelapromotiondesolutionsalternativessansparaîtrecautionnerlaconsommationdedrogues.Ilsemblepeuprobablequ'unepublicitéquébécoiseciblantlesutilisateursdedroguespuisseunjourutiliserunestratégielaissantentendrequececomportementesttoléréendehorsducontexteroutier(commec'estlecasavecl'alcool);lesdonnéesconsultéeslaissententrevoirl'intérêtquelescampagnesdestinéesàcepublicadoptentuntonneutre,ouvertetempathiquedanslescommunicationsoùonvoudrai ts'attaqueràlafaussecro yancequelecannabisn 'altè repas laconduite.III-INFORMATIONSCOMPLÉMENTAIRESLescampagnes desensibilisationàlaco nduiteavec facultésaffaibliess'inscriventdansunensembledemesurespluslarges,notammentencomplémentaritéd'actionspolicières.Différentesétudesontconcluquedescampagnesdestinéesàaugmenterlavisibilitédel'actionpolicière,siellessontcorrectementexécutéesetassezfréquentes,parviennentàaugmenterlaperceptionqu'unepersonnesefaitdurisqu ed'être intercepté etàrédui relescasidentifiables deconduiteavecfacultésaffaiblies.Cesdeuxsph èresdel'activi tépréventivegagnentàêtre perçuesc ommesynergiques,plutôtquedichotomiques.

FAITSSAILLANTS17L'enjeudelaCFAalaparti cularitédechevauche rlaprob lématiquesocialepluslargedel aconsommationexcessivedepsycho tropes.Lescampagnesdistinctesdontcelle -cifaitl'o bjetnepeuventquerenforcerlesinterventionsensécuritéroutière.Ilconvientaussidementionnerquedesvoixcritiquess'élèventàl'endroitdescampagnessocialesaxéessurlecomportementindividuelquisontprépondérantes,auxdépensduvoletcommunautairedelasécuritéroutière.Enfin,notrerecensionconfirmelafaiblessedesmesuresutiliséespourévaluerlescampagnesdepublicitédontl'appréciationselimitesouventàleurnotoriétéetàdesdéclarationsd'intentionmaissanscontrôle véritable.Mêmesil'intérê tdespromoteurspourdesin dicationscon firmantsommairementlesuccèspublicdeleurseffortsestcompréhensible,iln'endemeurepasmoinsquel'absenced'évaluationsrigoureusessurleseffetsdescampagnesnuitàl'identificationdesélémentsquicontreviennentoucontribuentausuccèsdescampagnes.B.2LAVITESSEAUVOLANT1.INTRODUCTIONLavites seestl'undesplus importantsp roblèmesdesé curitéroutièr eàl'échelleinternationalecommel'attestentdessondagesnationauxauxEtats-Unis,enEuropeouenAustralie.AuCanada,lavitesseauvolantaétéidentifiéecommelesecondplusimportantcontributeurauxfatalitésdelaroute.AuQuébec,de2009à2013enmoyenne,lavitesseauvolantétaitencausedans38%desdécès,de32%desblessuresgravesetde21%desblessureslégères.2.PROBLÉMATIQUELavitesseauvolantapparaîtcommel'unedesproblématiquesdesécuritéroutièrelesplusrésistantesauchangementetatouteslesapparencesd'unvéritableparadoxe,soitd'unedichotomieentrecequelesgen ssaventetcequ' ilsfont. Ceparadoxee stencoreplusprononcéquepourlesautresthématiquesdesécuritéroutière.Ainsi,bienqueplusdesdeuxtiersdesCanadiens(68%)croientquelavitesseexcessivesoitunenjeutrèsimportant,prèsduquart(24%)admettentconduireau-delàdeslimites.Commeailleurs,lavitesseauvolantestunproblèmeparticulièrementimportantauprèsdesjeunesc onducteursquébécois de18-34ansqui roulent plusviteen moyennequel'ensembledelapopulation.Eneff et,bienqu'ilsne détiennentque10% despermisdeconduire,cegroupereprésentait,en2010,40%desinfractionspourgrandexcèsdevitesse.Cependant,lavitesseauvolantestuneproblématiquecomplexeoùl'âgeetlesexeduconducteurnesontpaslesseulsfacteursencause.Plusieursconducteurs"prudents»fontdelavites sediteopportune,c'e st-à-direquandlesc irconstancess'y prêtent.En somme,lesconducteursauraientdéveloppéleur proprebarèmepour jugerdelavitessesécuritaire, indépendammentdeslimitesofficielles.

FAITSSAILLANTS18Enfin,desfacteurspersonnel scommel'agressivité,l'étatémotife tlarecherchedesensationsfortesencouragentaussilavitesseauvolantchezcertainsconducteurs.3.LAVITESSEAUVOLANTENFONCTIONDUMODÈLETCPPlusieursétudesdansdifférentspayssurlaproblématiquedelavitesseauvolantontconfirmélapertinencedelathéorieducomportementplanifié(TCP),pourmieuxcomprendrelesconducteu rsàcetégardetainsiinterveniren co nséquence .Lescroyances quantau xnormessocialesetaucontrôleduconducteurapparaissentparticulièrementdéterminantes.3.1LESCROYANCESLIÉESAUXCONSÉQUENCES3.1.1L'étatdescroyancessurlesconséquencesLamajoritédesconducteurscomprennentquelesprobabilitésd'accidentaugmententaveclavitesse,maiscetteconnaissancegénéraledesconséquencesnégativesnelesempêchepasdedépasserleslimitesenraisondetroiscroyancesconcurrentes:a) Laperceptionqu'onapeudechancesd'écoperd'unesanctionetqu'ilexisteunemargedetolérancedansl'applicationducodedelaroute;b) Lefaitqu'onminimiselesrisquesréelsd'accidentpoursoi-mêmelorsqu'onfaitdelavites seen raisondescirconstance sfavorable s(i.e.,météo,etc .)etdel'estimationélevéedenoshabiletésdeconduite(cetoptimismecomparatifétanttrèsprésentparmilesjeuneshommes);c) Lefort attraitqu'exerce ntlesbé néficesimmédiatsdelavitesse,notam mentl'impressiondemaximisersonemploidutemps,maisaussileplaisirpourcertainsconducteurs.3.1.2Lescampagnesetstratégiessurlesconséquencesa)ConsidérationsgénéralesNotreexplorationinformelledespratiquesdecampagnesdansdifférentspaysrévèlelatrèsgrandeprésencedesconséquencesnégatives(etdeladramatisationcommeformat)alorsquelesnorm essociales sonttrèspeumobi liséesetqu epeudecampagnescherchentexpressémentàaugmenterlecontrôleduconducteursursavitesse.Demanièresurprenante,surl'ensemb ledescampagnescontrelavitessearc hivées,que lquesunesseulements'adressentspécifiquementauxjeunes.Lescampagnescontrelavitesseauvolantaxéessurlesconséquencespeuventtenterdesensibiliserlesconducteursàtroistypesdeconséquencesnégatives(lesséquencesphysiquesouémotionnellesdesaccidentsoulessanctionslégales)outenterdedémystifierlescroyancespositivesàl'endroitdelavitesse.Cependant,leprocessuscréatifpourledéploiementd'unestratégie,quellequ'ellesoit,estabsolumentfondamentalpourlesuccèsd'unecampagne.Demanièregénérale,ilmanqued'étudesévaluativesdeces

FAITSSAILLANTS19différentesstratégiesmaislerecoursàlapeurafaitl'objetd'uncertainnombred'étudesexpérimentales.b)Les campagnessurlesconsé quencespunitive s(i.e.,arrestation,amend e,pointsd'inaptitude,...)Lescampagnessurlesconséquencespunitivessedéclinentselonplusieursformats(i.e.,factuel,autoritaire,humoristique,...);ellesauraientcommeprincipalefonctiond'informersurlessanctions maissontpeususceptibles demodifie rlaprobabili téperçuequ 'onsoitintercepté,àmoinsd'uneintensificationdel'interventionpolicière.c)Lesc ampagnessurlesconsé quencesém otionnelles(i.e.,deuiletdouleurdesproches,honteetculpabilitéduconducteurfautif,...)Certainescampagnesmettentdav antagel'accentsurlesdommagesémotifsdesaccidents,souventpardestémo ignagesdesvictimes, maisl'ouv ertureàdete lsmessagesdépendraitdenotreniveaud'empathie.d)Lescampagnessurlesconséquencesphysiques(i.e.,décèsdesoioud'autrui,blessuresgraves,handicapspermanents,...)etlerecoursàlapeurDetrèsnombreusescampagnescontrelavitessemisentsurlesséquellesphysiquesd'unaccidentpourévoquer lapeurmaisles éventuelschangementsd'atti tudeso udecomportementsquepeutencouragercettestratégiesonttrèsincertainspourtroisraisons:i)lesconducte ursquifontdesexcèsdevitesse sontconvainc usd'avoirla maîtrisedel eurvéhicule;ii)unniveauintensedemenacesansportedesortiepeutsusciterdesréactionsdéfensives;ii i)lesfemmesetles condu cteursdéjàpr udentssontlesplusréceptifsàces messagesalorsquelesjeuneshommes(souventvisésparcetteapproche)lesontlemoins.e)LescampagnessurlesavantagessupposésdelavitesseUnautreangled'approchemisantsurlesconséquencesconsisteàdémystifierlesfaussescroyancessurlesavantagesdelavitesse,notammentquecelle-cifaitgagnerdutempsdemanièreimportante.Parmilesquelquescampagnesexploitantcettestratégie,certainesontoptépourunformathumoristique.Cependant,nousn'avonspastrouvéd'évaluationdecescampagnesquipermettentde conclureàle uraptitudeàmodifierles croyances desconducteurs.3.2LESCROYANCESLIÉESAUXNORMESSOCIALESLesnormesprescriptives(i.e.,cequel'individuconsidèreacceptabledanslasociété),descriptives(i.e.,l'idéequ'ilsefaitducomportementd'autrui)etsubjectives(i.e.,lesattentesdesonentourage)ontunliensignificatifavecnotreattitudefaceàlavitesseauvolant.

FAITSSAILLANTS203.2.1L'étatdescroyancessurlesnormessocialesa)LesnormesprescriptivesÀl'exceptiondesgrandsexcèsdevitesse(notammentenmilieuurbain),lavitesseestplustoléréeparlesconducteursengénéralquel'alcoolauvolant,malgréunrisqued'accidentjugésimilaireparlesprofessionnels.Parailleurs,lalégitimitédeslimitesdevitessefaitl'objetdecontestationsdanscertainsmilieux.b)LesnormesdescriptivesDemanièregénérale,l'estimationdelavitessedesautresconducteursestlargementexagéréemaissertdeprétextepourjustifiersonpropredépassementdeslimites.c)LesnormessubjectivesL'approbationdesamisestreconnuecommeundesfacteurspouvantprédirelavitesseauvolan t,particulièrementc hezlesnouveauxconducteu rsetnotammentchezlesjeuneshommes.Toutefois,lespairspeuventaussiencouragerdescomportementsdeprudence.Lesparentsauraientunrôleimportantàjouerdansl'éducationàlasécuritéroutière,incluantlerespectdeslimitesdevitesse,maisnel'assumeraientpastoujourspleinement.3.2.2LescampagnesetstratégiessurlesnormessocialesMalgrél'importancedesnormessocialesdanslaproblématiquedelavitesse,trèspeudecampagnesoptentpourcettestratégie.a)LescampagnesaxéessurlesnormesprescriptivesLescampagnesorientéesprincipalementverslerenforcementdesnormesprescriptives,c'est-à-diresurl'inacc eptabilitésoc ialedesexcèsdevitesseauvolant,sontplutô trares.Cependant,certainescampagnesi ntègrentcevol etdemani èrecomplémentair e,lepl ussouventdemanièrenégative(I.e.,l'opprobresocial)maisparfoispositive(i.e.,laresponsabilitécollective).Certainestententdedécons truirelelienentrelavi tesseetlamasculi nité.Laconsolidationdesnormesprescriptivesàl'égarddelavitesseauvolantnécessiteraientdeseffortsnombreux,diversetconcertés,étaléssurunelonguepériodedetemps.b)LescampagnesaxéessurlesnormesdescriptivesUnestratégie misantsurlesnormes descriptivesconsister aitàcorrigerlesfaussescroyancesdesconducteursqu antaucomportem entdesautressurlaroute,euégard aurespectdeslimitesdevitesse,maisnousn'enavonsidentifiéaucune.c)LescampagnesaxéessurlesnormessubjectivesUnecampagnequisouhaitere nforcerles normessubjectivespo urraitévoquerl'approbationdesprochesduconducteurquantaurespectdeslimitesdevitesseoufaireappelàl'entouragedesamis,partenairesetparentspourqu'ilsexigentuneplusgrandeprudenceauvolant.Dansl'ensem ble,nousn' avonstrouvéquederaresexemplesde messagesquiencouragentlespassagersàintervenirpourfairediminuerlavitesse.Certainschoixdemiseenscènepourdéployercettestratégieapparaissentpluspertinentsqued'autres.

FAITSSAILLANTS213.3LESCROYANCESLIÉESAUCONTRÔLE3.3.1L'étatdescroyancessurlecontrôleDemanière générale,lesconduc teursetparticulièrementlesj euneshommes ,sontconfiantsd'avoirlecontrôledeleurvéhiculemêmes'ilsroulentviteetlaperceptiondececontrôleestinfluencéep ardesfacte urspersonnelsetcirconstanciels.Plus ieurs étudesrecenséesfontétatd'unefortedemandedecontrôlesexternesdelapartdesconducteursencequiatraitàlavitesseauvolant.Ensomme,lecontrôlepersonnelques'attribuentlesconducteurslesencourageàexcéderleslimitesalorsqu'ilssemblentsefierauxcontrôlesexternespourlimiterleurvitesse.Parailleurs,aucuneétudesurlacapacitédesautomobilistesàexerceruncontrôlesurleurvitessen'aétéidentifiée.3.3.2LescampagnesetstratégiessurlecontrôleUnestratégiedécoulantdutroisièmevoletdelaTCP,c'est-à-diresurlescroyancesliéesaucontrôle,pourraitsedéployerselontroisanglesd'approchecomplémentairespouraiderleconducteuràmieuxcontrôlersavitesse:leconvaincrequ'iln'apaslepleincontrôlesursonvéhiculeàhautevitesse,mettreenévidencelesavantagesderespecterleslimitesetluioffrirunsoutienconcretpourréduiresavitesse(ex.,commentmieuxgérersontempsourésisterauxpressi onssociales,...).Toutefois,d' aprèsnotreexploration,lesc ampagnesvisan texpressémentàaugmenterlecontrôleduconducteursursavitesseauvolantsonttrèsrares,alorsqu'ilyauraitavantageàstimulerleurvolontéetàrenforcerleursaptitudesencesens.4.ACTIONSCOMPLÉMENTAIRESCONTRELAVITESSELesmultiplespartenairesdelasécuritéroutièreontpourdéfidetrouverunéquilibreentrelaprévention,l'éducationetlarépressionpourtenterderésoudrelaproblématiquedelavitesseauvolant.Lesactionscomplémentairescontrelavitessesonttrèsdiversifiéesetcomprennentl'interventionpolicière,lesphotos-radar,dessystèmesdeblocageduvéhicule,desateliers,desexpériencesensimulateurdeconduiteetdesincitatifsfinanciers.Lasynergieentrecesdiversesinitiativesetlescampagnesmédiatiquesmériteraitd'êtredocumentée.B.3LADISTRACTIONAUVOLANT1.INTRODUCTIONLadistr actionauvolantexistedepuisto ujour smaisestdevenueuneimportan teproblématiquedesécuritéroutièreenr aisonde laproliférationdesapparei lsdecommunicationmobiles.Cettethématiquedo nnemaintenantlieuàdesconfé rencesinternationalesetapparaîtcommeunenjeud esanté publiquesigni ficatifauxyeuxd elacommunautémédicale.

FAITSSAILLANTS222.PROBLÉMATIQUE2.1LESEFFETSDELADISTRACTIONSURLACONDUITEAUTOMOBILE2.1.1Qu'est-cequeladistraction?Ladistr actionestunediversion,vol ontaireou non,delac onduiteversuneactivitéconcurrente.Lagrandemajoritédes sourcesdedistraction sontvolontaire settrèsdiversifiées(ex.,fumer,manger,manipulerlesystèmedemusique,etc.).Latâchesecondairelaplusexigeantesurleplancognitifseraitl'interactionaveclessystèmesdecommandevocalemaislaplussignificativedupointdevuedelasécuritéroutièredemeurel'usageducellulaireauvolantenraisondeladiversitédesfonctionsetdeladuréeetdelafréquenced'utilisation.2.1.2Lecellulaireauvolant-effetssurlaconduite:LapopulationgénéraleLesétudesépidémiologiq uesrapportentdestauxd'accidents attribuablesà ladistractionvariablesmaissigni ficatifs,atteignant30%auCan ada;lesadoles centsetlespersonnesâgéessontlesp lusprésents danscesstatis tiques.Onestim equelerisqued'accidentestmultipliépartroisouquatreparl'usageducellulaireetpar23parlerecoursauxmessagestexte.Lesraresétudesnaturalistesvontdanslemêmesens.Lessynthèsesd'étudesexpérimentalesensimulateurconfirment,au-delàdetoutdoute,quel'usageducellulaireauvolant(etnotammentlaréceptionetl'envoidemessagestexte)influencenégativementlaconduiteenagissantsurles mouvementsoculaires,letempsd eréacti on,lapositionduvéhiculedanslavoie,lemaintiendelavitesse,etc.L'effetducellulaire(conversationoutexto)s'apparented'ailleursàl'effetdel'alcoolouducannabis.Lesystèmemainslibresetl'écrituredetextos" àl' aveugle»représententégalementdesris quesimportantsdedistractio npouvantcauserdesaccidents.Touteconversationavecautruitaxelescapacitéscognitivesduconducteurmaislespassagersagissentsouventcommemodérateur.Enfin,lateneurdelaconversationdanslaquelleestengagéleconducteurpeutégalementaccentuerlerisquededistraction.2.1.3Lecellulaireauvolant-effetssurlaconduite:LesjeunesLesétudesex périmentalesensim ulateuretsurlarouteavecdesadolescentso ntconfirméqueleur conduiteestdiminuéepar lessourc esdedistraction.Lesétudes expérimentalesensimulateuravecdesjeunesde16à25ansdémontrentclairementquel'usageducellulaireetnotammentlesmessagestextelesamènentàfairedenombreuseserreursdeconduite,malgrélefaitquedesjeunesunpeuplusexpérimentéssetrouvaientparmilesparticipants.2.2LECELLULAIREAUVOLANT-FRÉQUENCEDUCOMPORTEMENTL'utilisationducellulaireauvolantestuncomportementuniverselmaistrèsvariable,bienquedesdifférencesdanslaméthodologiepuissentexpliquercertainesdivergencesdanslesrésultatsdesdifférentesétudes.

FAITSSAILLANTS232.2.1LessondagessurlecellulaireauvolantMalgrélalégislationenvigueur,lamoitiédesQuébécoisdisentutiliserlecellulaireauvolantet18%admettenttexterauvolant.Àtitrecomparatif,lesstatistiquessontencoreplusélevéesauxÉtats-UnisetenNouv elle-Zélande.Certainesdifférencesde pratiqueentreleshommesetlesfemmessontobservéesdanscesétudes.Lessondagesauprèsdesjeunesdansdifférentspaysrévèlenthabituellementunusageplusrépanduducellulaireauvolantparmiceux-ciquedanslapopulationengénéral.2.2.2Lesétudesd'observationsurlecellulaireauvolantDansuneétuded'observationàl'échelleduCanada,5%desconducteursenmoyenneutilisaientunappareildecommunicationàl'arrêt.L'analysepourleQuébecrévélaitunusageglobalsemblablechezleshommesetlesfemmes,maiscesdernièrestextaientunpeuplusalorsqueleursconcitoyensparlaientdavantage.Lesobservationsàl'échelleinternationalesontdifficilementcomparables,maisonnotedanscertainspaysuneplusgrandeutilisationducellulaireparmilesjeunesetlesconducteursseuls.Desobservationsàmêmelevéhiculesurunelonguepérioderelèventplusieurscomportementsdedistractionparmilesconducteursadolescents,maisl'usaged'unappareildecommunicationélectroniqueest,deloin,lasourcededistractionlaplusfréquente.2.2.3Facteursassociésàl'usageducellulaireauvolantSil'usageducellulaireenfonctiondusexevariequelquepeud'unpaysàl'autre,laplusgrandeproportiondejeunesde18-25anss'adonnantàcettepratiquesembleunedonnéeuniverselle.Chezlesjeunes,unattachemen tautéléphone etunepersonnal itéimpulsiveaugmententlaprobabilitéd'utilisationetchezlesconducteursdetoutâge,lefaitd'êtreseuldanslevéhicule.Toutefois,lesseulesvariablessociodémographiquesnesuffisentpaspourcaractériserl'usagerducellulair eauvolant.Descherche ursfrançaisontidentif iécinqcatégoriesdefacteursassociésàladécisiond'utiliseruntéléphoneauvolant:1)lalégislation,2)letypedetéléphone,3)lescaractéristiquespersonnellesduconducteur,4)lecontenudelaconversationet5)lesconditionsroutières.3.LADISTRACTIONAUVOLANTENFONCTIONDUMODÈLETCPLapertinencedumodèleTCPpourmieuxcomprendrelecomportementdesconducteurseuégardàladistractionaétédémontréedansplusieursétudes.3.1LESCROYANCESLIÉESAUXCONSÉQUENCES3.1.1L'étatdescroyancessurlesconséquencesPlusieursétudesdansdifférentspaysrapportentquelagrandemajoritédesconducteursdisentêtreconscientsdesrisquesd'accidentengendrésparl'utilisationducellulaireauvolant.Or,l'estimationd'unrisquegénéraltrancheavecl'évaluationdurisqueassociéàleurpropreconduitequis'appuieplutôtsurdescritèressubjectifs.Eneffet,lesconducteursdetoutâgeestimentleurrisquepersonnelprincipalementenfonctiondel'usagespécifiqueducellulaire(ex.,répondreversuslogerunappel,lireversusécrire,etc.)etdediversescirconstances(ex.,

FAITSSAILLANTS24météo,conditionsd elaroute,circulation,etc.).Ce tteéchell eder isquesguideraitle urutilisationducellulaire.Bienquecertainsjeunesajustentaussileurconduiteenfonctiondeleurjugementperson neldesrisquesencourus,ilsemble clairquelesconséq uencesdel'utilisationducellulaireauvolantsoientlargementsous-estiméesparlaplupartd'entreeux.Danscegroupe,etnotammentchezlesadolescents,unefortemotivationdetexterauvolantviendraitdel'urgenceressentiedegérerleursémotionsetleursrelations,surtouts'ilssontseulsdanslevéhicule.Lespassagersdetoutâge,peut-êtreparcequ'ilssesententdansunepositionplusvulnérable,reconnaissentplusfacilementlesrisqueslorsqueleconducteurutilisesoncellulaire.Dansl'ensembledesétudes,quelquesoitlepays,etparticulièrementparmilesjeunes,lerisqued'êtreappréhendéparlesforcesdel'ordrepourl'utilisationducellulaireauvolantestconsidérécommerelativementfaible.3.1.2LescampagnesetstratégiessurlesconséquencesLemanque flagrantd'évaluations decampagnessefaite ncoreplussentirdanslaproblématiquedeladistraction,vraisembl ablementen raiso ndesarelativenouveauté.Toutefois,quelquesanalysesdecontenuetnotreproprerepéragedecampagnesoffreunaperçudespratiquesprivilégiéesdansleseffortsdeprévention.Presquetouteslescampagnesidentifiéesportentsurlecellulaire(dontlaplupartsurlesmessagestexte)etenvironuntiersdecescampagness'adressentspécifiquementauxjeunes.L'immensemajorité(au-delàde90%)s'emploieàconvaincrelesconducteursdesconséquencesnégativesetellessontassezconventionnellesencesensqu'ellesillustrentlaconséquenceultime,soitunaccident,misantainsisurlapeurengendréeparcettemenace.Pourtant,lesconducteurssontconscientsdesconséquencesdeladistractionauvolantsurunplangénéral,maisrestentconvaincusqueleurpropreconduiteestsécuritairelorsqu'ilstéléphonentoutextent.Ainsi,ilsembleraitàproposd'évoquernonseulementlapossibilitéd'unaccidentmaisaussidesfaitsprécissurleseffetsdeladistractionauvolantsurlaconduite,avantqueneseproduiseunaccident.Delasorte,leconducteurseraitpeut-êtreplussusceptibledereconnaîtrelessignesavant-coureursindiquantunediminutionducontrôleduvéhicule.3.2LESCROYANCESLIÉESAUXNORMESSOCIALESLesnormessocialesincluentcequenousconsidéronsbienoumal,lecomportementquenousattribuonsauxautresetlesattentesperçuesdel'entourageànotreégard.3.2.1L'étatdescroyancessurlesnormessocialesa)LesnormesprescriptivesDessondagesauprèsdelapopulationquébécoiseetcanadienneainsiquedansd'autrespaysrévèlentuncertainconsensusquantaucaractèreinacceptabled'utilisersoncellulaireauvolant.Cependant,contrairementàleursaînés,unebonnepartiedesjeunesconsidèrentlecellulaireauvolantcommeunproblèmemoinsgravequel'alcoolauvolant.

FAITSSAILLANTS25b)LesnormesdescriptivesLesconducteursengénéralpensentquel'usageducellulaireauvolantestunepratiquelargementrépandueetlesconducteursadolescentsenparticuliersontpromptsàbrandircetteexcusepourjustifierleurpropreusage,citantnotammentlecomportementdeleurspairsetdeleursparents.c)LesnormessubjectivesPlusieursconducteurssontconvaincusqueleurentourageprofessionneletpersonnels'attendàcequ'ilsutilisentleurcellulaireauvolantpourresterencontact.Lesjeunessontparticulièrementsensiblesauxattentesperçuesdeleurentourageàcetégard,surtoutdelapartdesamis.Ainsi,unecampagnequinereconnaîtpasd'embléel'importanceduliensocialquelecellu lairesert àrenforcerseraitvouée àl'échec.Les passagersdetoutâge quiinterviennentlorsqueleconducteurpar leoutexteauvolantcontrib uentàcor rigercesperceptionsetpeuventêtresollicité sdans leseffortsdepréven tion.Lapartic ipationdesparentsseraitaussiutiledanslecasdesadolescents.3.2.2LescampagnesetstratégiessurlesnormessocialesMalgrélagrandeimportancedesnormessocialesdanslaproblématiqueducellulaireauvolant,trèspeude campagnesinsc riventleur stratégiepr incipaledanscetteoptique. Cependant,quelques-unesvisentàre nforcerlesnormes su bjectivesensollic itantlacoopérationdel'entouragepourintervenirauprèsdesconducteurs,plusparticulièrementlesamis.Lerôledesparentsdanslecasdesjeunesconducteursestpeuabordé.Lesstratégiess'appuyantsurlesnormes socialespour raientêtredi versifiéesetdévelop péesdavantage,d'autantplusquecetteapprocheseprêteàdesinterventionsconstructives.3.3LESCROYANCESLIÉESAUCONTRÔLE3.3.1L'étatdescroyancessurlecontrôleUnebonnepar tiedelaproblématiq ueducellulair eauvolant vientd ufaitquelesconducteurssurestimentleurcapacitéàgérerladistractionengendréeparcettepratique,alorsquedanslesfaitscecontrôleestillusoire,mêmepourlesjeunesquis'estimentplushabilesquelesautres.Uneautredifficultédécouledelaperceptiondesinconvénientsqu'onassocieàunerestrictionducellulaire,notammentceluideperdrelecontrôlesursaviesociale.3.3.2LescampagnesetstratégiessurlecontrôleLespistesd'actionpourdescampagnesvoulantmisersurlescroyancesliéesaucontrôleconsistentàmettreenvaleurlessolutionspourunusageprudentducellulaire(plutôtquelesinconvénientsdurisque).Cependant,malgr élesavantages décritsparlesche rcheursàproposerdessolutionsconc rètesaucondu cteur,lescampagness'inscri vantdanscetteapprochesesontavéréesrarissimes.Danslesinterventions,ilestimportantdeconvaincrelesconducteurs,etparticulièrementlesjeunes,qu'uneconduiteprudentenenuitpasàleurviesociale,bienaucontraire.Danscetteoptique,lesapplicationsmobilesgratuitespermettantde

FAITSSAILLANTS26programmerdesréponsesencasd'appelentrantreprésententuneavenueintéressanteetmériteraientqu'onenfassedavantagelapromotion.4.INFORMATIONSCOMPLÉMENTAIRESEnplus delalégislation etdesin terventi onspolicières,ilexisteune large gammed'interventionsetd'actionsdanslebutd'amélio rerla problématiquedeladistracti onauvolant(ex.,simulations,programmesscolairesetcommunautaires,atelierspourlesparents,témoignagesdecitoyens,etc.)maisl'évaluationrigoureusedetellesinitiativesresteàfaire.Lasynergiedecesinitiativesav eclescam pagnesdese nsibilisationsurdesplatefor mesmédiatiquesmériteraitaussid'êtredocumentée.C.LESPERSPECTIVESC.1LESMÉDIASNUMÉRIQUESDenosjours,lesmédiasnumériquesconstituentdesmoyensdecommunicationvalablesetintéressantssusceptiblesdecontribuerausuccèsdescampagnesdeprévention.Ilsoffrentuneavenueprometteusepourlescampagnesquébécoisesensécuritéroutièredesprochainesdécennies,autantparcequecestechnologiesfontàprésentpartieduquotidiendelamajoritédesQuébécoisqueparcequ'ilscomportentdesavantagespotentielsquifaisaientdéfautauxcampagnesdesdernièresdécennies.Eneffet,leschercheursreconnaissentauWebetauxmédiasnumériquestroisavantagesmajeursquelesautresformesdeplacementpublicitairen'offrentpas:l' interactivitépourlapersonne avecq uil'onveutcommuniquer,l apersonnalisationdescontenusenfonctiondel'usageret,plusrécemment,lamobilité.Oncomprenddèslorsquelapossibilitéd'ajusterlescommunicationsenfonctiondesdifférentspublicsintéresselespromoteursdecommunicationspourlasanté.Cependant,l'utilisationadéquatedesmédiasnumériquesprésentecertainsdéfis.Ainsi,nousavonstrouvépeud'exemplesconcretsdecampagnesoùlesplateformessontréellementinteractives.Celles-cisontplutôtsouventutiliséescommed'autrestechniquesdediffusionalorsqu'onyprésentedescontenusvoisinsdeceuxproduitspourl'imprimé,leweboularadio.Or,lerecou rsauxmédias numériqu esdansuneoptiquedepr éventiond oits'accompagnerd'effortsparticulierspoursusciterl'intérêtdesinternautes,surtoutdanslecasdelasécuritéroutière.Lesresponsablesdecampagnesdoiventaussiêtreprêtsàengagerundialogueauthentiqueaveclesinternautes,dontlediscoursestsouventcritiqueàl'endroitdesautoritéspubliques.Notreanalyseprop osedeconsidérerlesm édiasnumériq uescommeuninstr umentpuissant,exigeantunevisionclairedespublicsciblésetreposantsurdesprémissesthéoriques.Àcetégard,lathéorieducomportementplanifiépeutêtreutilepourcaractérisercesusages.Parexemple,lescasd'utilisationd'Internetpourcontrerladistractionauvolantquenousavonsidentifiésontpuêtredécritsselonqu'ilstententd'agirsurleplandescroyancesquant

FAITSSAILLANTS27auxconséquences,auxnormessocialesouauxsolutionsdecontrôlepourleconducteur.Auchapitredel'évaluation delacontr ibutionduWebauxcampagnes,on constatel' absence d'étudesrelativesauxusagesparticuliersetauximpactsdesproductionsdiffuséessurInternet.Lesdonnéesquantitativesformentl'essentieldesévaluations.Ellesportentsurlenombredevisiteurs,lespartagesoulestéléchargements,qui,dénuésderegardscomplémentaires,sontdèslorsdifficilesàinterpréteretàqualifier.Unemeilleureconnaissancedesusagesquiensontfaitsetuneréflexionsurlesméthodespertinentespourobtenircesdonnéessontlaprémissenécessaireàtoutedémonstrationquiaffirmeraitquelesmédiasnumériquessont,plusqu'unsimplecanaldediffusionaccessibleàfaiblecoût,uninstrumentpersuasifutileetefficient.C.2LETRANSFERTDESCONNAISSANCESCettesectiondurapportexposelaperceptiondesauteurssurletransfertdesconnaissancesdanslecontexted'actionsconcertéesetladémarcheutiliséepourfaciliterl'appropriationdesrésultatsdelarechercheparlespraticiens.Lefosséentrelespraticiens(organismesproducteursdecampagnesetpublicitaires)etleschercheursquis'intéressentauxcampagnespublicitairesestreconnuetdocumenté.Lasituationreposeautantsurdesfacteurspropresautravailuniversitairequ'auxréalitésprop resauxpraticiens.Pour uneintégrationdessavoir sscienti fiquesauxréalisationspubl icitaires,desajustementssontnécessaires auxfaçonsde travaillerdesdeuxgroupes.Pouridentifierlesattentesetlesbesoinsdespraticiens,leschercheursresponsablesduprojetontmenéunesériederencontresàMontréaletàQuébecavecdespublicitairesetdesresponsablesdecampagnesdesécuritéroutière.Lesentrevues ontpermisd'identifiercer tainsparamè tresimportantsdelapratiq ueprofessionnelledespublicitaires(i.e.,manquedetemps,intérêtcentrésurdesquestionstouchantautravail encours,moti vationàpre ndreconnaissancedep roductionspublicitairesinternationales,préoccupationderéductiondescoûts).Cesinformationsontétéutiliséeslorsdelaconceptiondurapportdansleslimitesduprojet.Fautedetempsetderessources,certainsajustementssouhaitablesn'ontpaspuêtreréalisés(parexemple,laconceptiondudocumentsouslaformed 'unli vreélectroniqueav ecdeshyperlie ns).L'ampleurdu travailàfaires'estrévéléeaucoursdutravail dere cension,confirman tl'intérêt d'unetelledém archetoute nsuggérantderehausser,dansunerééditionfuturedel'initiative,l'échéancieretlefinancementpourmenercettemissionàbonterme.

RAPPORTINTÉGRAL

INTRODUCTION29RAPPORTINTÉGRALINTRODUCTION1.Contexteetobjectifsdel'étudeCetteétudes'inscritdanslevoletdesynthèsedesconnaissancesduprogrammeActionsconcertéesduFQRSCetproposedefairelebilandesétudesportantsurlescampagnesdesensibilisationàlasécuritéroutière.Cetenjeuestplanétaire,commeenfaitfoiladécisiondesNationsUniesdedéclarerunedécennied'action(2011-2020)danslebutdediminuerlenombred'accidentssurlesroutes(OMS,2011).Or,lescausesd'accidentsroutierssontnombreusesetcomplexes.Certainessontliéesàdesfacteursdel'environnement(commelamétéo,l'étatdelachaussée,ladéfaillancetechniqueduvéhicule,etc.)maislaplupartsontimputablesàdescomportementsvolontairescommelesexcèsdevitesse,laconsommationd'alcool,lesinfractions,l'utilisationducellulaireauvolantetainsidesuite.Lasécuritéroutièreestundomainemultidisciplinairequimobiliseplusieursspéciali stes(ingénieurs,juristes,cor pspoliciers,professionsmédicales,sociologues,éducateu rs,etc.).Lessolutionspourdiminuer lesaccidentscauséspardetelsc omportemen tsfautifss ontégalement multiples:on comptenotammentlasurveillancepolicièreetl'applicationdesanctionspourdesinfractionsaucodedelaroute ainsique lafor mationdesnouveau xconducteurse tdesmesuresrestrictivespourl'obtentionduper mis.Leprésen trapportportesuruncréneauparticulierdel'axepréventif,s oitlescam pagnesdecommu nicationquitententdesensibiliserlescitoyensauxrisquesde larouteetd eleurfaireadopteruncomportementp lussécuritaire. Danscetteintroduction,nousallons rappelerles objectifsetlesparamètresdecetteétudeetlecontextedanslequelelles'insère.Nousallonségalementprésenterlesdifférentespartiesdurapportenexpliquantcommentelless'enchaînentlesunesaveclesautres.Précisonsd'entréedejeuqu'i lexisteplusieurstypes decampagne sdecommunication.Dansledomainedelasécuritéroutière,l'objectifpeutêtred'expliquerunenouvelleloi,d'aviserdel'intensificationdesinterventionspolicièrespendantunepériodedonnée,defairelapromotiond'unservicederaccompagnementoudemotiverlesraisonsrendantnécessairesdesmesuresparticulières.Cependant,laplupartdescampagnesvisentàmodifier directementlesattitu desetlecom porteme ntdesconducteurs.Leprésentrapportportee npremier lieusurcettedern ièesorte.Les campagnesdiffèrentaussie nfonctiondeleurportée.Cellesquifontl'obj etdelaprésenteétudesontlescampagnespubliquesayantrecoursàdifférentesplateformesmédiatiquesdansdescombinaisonsvariables(i.e.,imprimésquotesdbs_dbs35.pdfusesText_40