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Il y a là, à nos yeux, un paradoxe, car Bernard Binlin Dadié est l'écrivain le 233 « Le miroir de la disette », le Pagne noir, Paris, Présence africaine, 1977, p 7



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LA STRUCTURE TEXTUELLE DU PAGNE NOIR (BERNARD DADIE) Dissertation présentée par: Richard Senyo Kofi Kwakye En vue de l'obtention de la 



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oratoire dans les recueils de contes Légendes africaines et Le Pagne noir de Bernard Dadié En effet, dans ses contes, Bernard Dadié essaie de s'affranchir 



[PDF] Le Pagne Noir By Bernard Binlin Dadié

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Bernard Dadie et le conte traditionnel africain

signaler clue Dadi6 au mSme titre que Birago Diop et Ousmane Soc6 est lui- mSme conteur: il a fair publier deux recueils de contes, Le Pagne noir et L~ gendes 



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Il y a là, à nos yeux, un paradoxe, car Bernard Binlin Dadié est l'écrivain le 233 « Le miroir de la disette », le Pagne noir, Paris, Présence africaine, 1977, p 7



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À notre avis, les Contes agni de l'Indénié et Le pagne noir en sont la preuve Bernard Dadié, né en 1916 et scolarisé d'après le système français, se sert de la  



Dadié - Érudit

Québec français Dadié Entre la réalité et la fiction Léonard Kodjo Numéro 75, automne 1989 Noirs sous la colonisation Finie donc la nègre à Paris, Bernard dans Patron de New- York, le (1954), le Pagne noir (1959) et les Contes de

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Nicole VINCILEONI

Professeur

agrégé

Comprendre

L"œuvre

de

Bernard B.

Dadié

Les classiques africains 184,
avenue de Verdun 92130

Issy les Moulineaux

860 Retrouver ce titre sur Numilog.com

DANS LA MÊME COLLECTION

S.-M. Eno Belinga, Comprendre la littérature orale africaine.

J. Cauvin, Comprendre la

parole traditionnelle.

J. Cauvin, Comprendre

les contes.

J. Cauvin, Comprendre

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Oyono.

M.-F. Minyono-Nkodo, Comprendre " Les bouts de bois de Dieu » de Sembène Ousmane. Chr. Conturie, Comprendre " Gouverneurs de la rosée » de Jacques Roumain.

Ch.-G.

Mbock, Comprendre " Ville cruelle » d"Eza Boto. B.

Mouralis, Comprendre l"œuvre de Mongo Beti.

J. Getrey,

Comprendre " L"aventure ambiguë » de Cheikh Hamidou Kane.

L. Kesteloot,

Comprendre le " Cahier d"un retour au pays natal » d"Aimé Césaire. F. Tsoungui, Comprendre " Sous l"orage » de Seydou Badian. J.-C. Nicolas, Comprendre " Les soleils des indépendances » d"Ahma- dou Kourouma. O. Mumpini, Comprendre " Trois prétendants... un mari » de Guil- laume Oyono Mbia. M. Diouf, Comprendre " Véhi-Ciosane et le Mandat » de Sembène Ousmane. N. Vincileoni, Comprendre l"œuvre de Bernard Dadié. L. Kesteloot, Comprendre les "Poèmes» de Léopold Sédar Senghor.

Editions Saint-Paul, 1986

ISBN

2.85049.368.6 Retrouver ce titre sur Numilog.com

Le père : Gabriel Dadié, un pionnier des temps nouveaux La

figure de Gabriel Dadié est trop importante dans l"histoire de la Côte-d"Ivoire et dans la vie de son fils Bernard Binlin pour que nous ne nous arrêtions pas devant elle. Fils de Binlin, nom signifiant " celui qui a raison (en justice) » ou " le fort », " le solide », il adjoindra son nom, Dadié, " le cou- teau », à celui de son père pour en faire un nom de famille. Le prénom chrétien de Gabriel, l"archange annonciateur, viendra, le 22 décembre 1901, compléter le nom africain. En ce nom prémonitoire sont donc, pour ainsi dire, fixées la personnalité et l"action à venir de cet homme exceptionnel. Lui, dont toute l"action tendra à préparer des temps nouveaux pour la Côte-d"Ivoire et l"Afrique, s"enracine par son nom dans un passé, une généalogie, en même temps qu"il s"affirme déjà du futur. Un nom qui le résume. Si, dans l"ensemble, les écoles françaises, encore rares, atti- raient peu d"élèves du fait de la répugnance des notables, des vieux, des familles à laisser élever leurs enfants autrement que selon les canons traditionnels, il en allait un peu différemment dans les régions les plus anciennement ouvertes à l"influence fran- çaise : Assinie, Tabou, Bondoukou. Là, dès le début du siècle, les parents acceptèrent, avec réticence, de confier leurs enfants aux maîtres français. Ils constitueront la première armature administra- tive, les premiers cadres proprement ivoiriens de la colonisation. Gabriel Dadié commence donc ses études à l"école de la mis-

sion

d"Assinie, implantée là en 1897. Puis il entre en 1902 à l"école publique de Grand-Bassam où quelques instituteurs laïcs ensei- gnent depuis 1895. Des pointes épidémiques de fièvre jaune frap- pant, de 1902 à 1903, maîtres et élèves, obligent à la fermeture de l"école. (L"épidémie de 1899 avait déjà entraîné le transfert de la capitale de la colonie de Bassam à Bingerville.) Il s"oriente alors vers le service des Postes, qui constitua, au début de la Côte- d"Ivoire moderne, une pépinière d"hommes de valeur. En 1903, encore tout jeune garçon, il fait partie, en tant qu"apprenti télégra- phiste, des équipes du capitaine Schiffer qui installe entre Dabou et Tiassalé une partie de la ligne devant relier Bingerville à Bouaké et Korhogo. Cette ligne, qui suit le chemin des caravanes et servira à la pénétration du pays baoulé, part de Dabou, passe par Tiassalé, Singrobo, Ouessou, Toumodi et aboutit à Bouaké. Très vite, G. Dadié franchit les échelons : télégraphiste mani- pulant à Dabakala en décembre 1904, puis à Grand-Bassam en juillet, on le retrouve receveur (il s"agit en fait d"en remplir seule- ment les fonctions : les fonctionnaires indigènes ne sont que gérants-receveurs) à Assikasso en 1906, à Zaranou en 1908. En 1909, il passe commis auxiliaire à 1 000 francs par an. A cette épo- Retrouver ce titre sur Numilog.com

que de " pacification », la vie de receveur était mouvementée. Aussi, pour réduire les effets conjugués de l"isolement, du dépayse- ment et du risque dans des localités sans confort, au milieu de populations franchement hostiles à l"implantation du chemin de fer comme du télégraphe qui assurent leur assujettissement à l"admi- nistration coloniale, les employés du télégraphe ne restent que quelques mois dans le même poste et sont affectés, entre temps, aux bureaux importants de la bordure côtière. Ainsi, la carrière de Gabriel Dadié est jalonnée de mutations fréquentes : Alépé, Kodiokoffi, Agboville, Bingerville, Assikasso, Bondoukou, Bassam.

On

peut penser que la connaissance directe qu"il eut alors des résistances autochtones à la présence française et des méthodes de pacification du gouverneur Angoulvant entrera pour quelque chose

dans l"attitude de G. Dadié à partir de 1922, lui, le Nzima5 d"Assi- nie, par son origine allié traditionnel des Français. A la déclaration de guerre, volontaire pour aller aux armées, il est mobilisé sur place à Bingerville. Il doit y assurer un service rendu pénible par la proximité du Togo et des opérations de guerre qui s"y déroulent. Il travaille nuit et jour sans relève, ce qui lui vaut au bout de trois mois les félicitations officielles du gouverneur

Angoulvant

et l"attribution d"un fusil d"honneur. En 1919, après

Bondoukou

et Bassam, il est nommé à Assinie où il assure les fonctions de " chef du poste administratif et agent spécial » en même temps que celles de " receveur des Postes et des Télégra- phes ». Cette promotion est exceptionnelle dans le contexte colo- nial d"alors, même si l"on tient compte des bouleversements entraî- nés par la guerre. Il recevra un témoignage de satisfaction du gouverneur de la Côte-d"Ivoire. Toutes choses qui en disent long sur les qualités personnelles et professionnelles de Gabriel Dadié, naturalisé français le 2 février 1920. La naissance de Binlin Dadié

Entre temps,

d"Enuayé Ouessan d"Assinie, dont le nom signi- fie

" elle rassemble », il a eu en 1916 un fils, l"aîné de ses enfants mâles : Koffi Binlin Dadié.

Koffi fut le seul prénom du futur écrivain jusqu"à ce qu"il reçoive le baptême chrétien en 1925. Il signifie " né le vendredi », et celui qui le porte est annoncé en langage tambouriné comme celui qui " offre la boisson mais boit de l"eau », autant dire " le généreux ».

Chemin

d"Europe

Gabriel

Dadié n"a pas renoncé à partir pour le front, mais, malgré son insistante demande, il n"est incorporé qu"en mars 1921. Retrouver ce titre sur Numilog.com Il part avec le régiment de Dakar pour la France en avril et effec- tue son service au 8e régiment de sapeurs télégraphistes du Génie de Tours, le terminant avec le grade de sergent le 1 octobre 1922.

Dakar, puis la

France vont ouvrir son horizon, le cercle de ses

contacts et de ses amitiés. Ainsi rencontre-t-il à Paris diverses per- sonnalités noires, en particulier l"Antillais Maurice Satineau, fon- dateur, en

1928, de la Dépêche africaine, " grand organe indépen-

dant de correspondance entre les Noirs ». Le militant de la dignité A son retour en Côte-d"Ivoire, " Africain français, mais Afri- cain avant tout », comme l"écrit son fils Bernard, Gabriel Dadié emploie sa qualité de citoyen français à tenter de " changer le contenu colonial », selon son expression favorite que rapporte

Joseph

Anoma lequel fut quelque peu son disciple, son compa- gnon et son parent. Très ouvert, sans complexe et sans racisme de retour à opposer au racisme blanc, on le voit sur le bateau qui le ramène au pays faire connaissance avec un Lagarosse - futur sénateur et adversaire acharné - qui vient pour la première fois en

Côte-d"Ivoire, et

lui donner des conseils afin de l"aider à s"ins- taller.

Commis de

première classe du cadre secondaire de l"Afrique occidentale à la solde de 6 000 francs, il reprend son poste de rece- veur des Postes en 1923 à Bassam, à Bouaké, puis à Dimbokro.

Là,

il retrouve Georges Kassi et aussi Joseph Anoma alors institu- teur, lequel rapporte que le soir, chez Dadié, se tenaient des réu- nions politiques. Mais en 1924, il démissionne de l"administration quand, ayant prétendu aux mêmes avantages que les postiers citoyens français blancs, ces droits lui sont refusés. Combattre avec acharnement les injustices, lutter pour la reconnaissance de la dignité de l"homme noir et de l"égalité des droits avec le Blanc sont des principes sur lesquels il ne transige pas. Ses démêlés avec les colons et l"adminis- tration coloniale en font foi. " Lui qui était citoyen français depuis toujours, pratiquement, j"allais dire, il bâtira toute sa réussite sur le seul critère de son identification nègre », a souligné fort juste- ment

Doudou Gueye

Le planteur et le notable De

1924 à 1925, on le retrouve donc, en pleine période du

boom » forestier (1920-1930), surveillant de chantier avec Laga- rosse, puis exploitant forestier à Rubino, d"abord au service, puis aux côtés de Français anciens collègues des Postes, les frères Clâa. En

1925-1926, il est à Agboville où il met sur pied, parallèlement à

l"exploitation forestière, une entreprise de petit transport. En 1925, Retrouver ce titre sur Numilog.com il projette de contracter une alliance - son union avec Enuayé

Ouessan s"étant défaite -

avec une petite-nièce de Yamoussò, grand-tante de

Félix Houphouet-Boigny. Entre 1928 et 1932, il

étend

ses activités de planteur. Il est électeur à la Chambre de commerce et

au Conseil supérieur des colonies dès 1927-1928, et le Journal officiel de la Côte-d"Ivoire le mentionne en 1939 comme

électeur à

la Chambre d"agriculture. Du début de la vie aux dernières années, Gabriel Dadié est bien un des " notables » de la Côte-d"Ivoire, au même titre que beaucoup de ces colons blancs qu"il aidera parfois dans leurs débuts difficiles. En fait, le prestige dont il jouit auprès des Ivoi- riens comme des Français est évident. Sévère, rigoureux, très actif et travailleur, il est en même temps un homme de contact. A l"arrivée de Binger, qui effectue, en 1927, un dernier voyage en Côte-d"Ivoire, il est délégué par ses pairs africains-français pour prononcer le discours de bienvenue. Surtout, il est le conseiller de deux des principaux chefs d"alors : Obodji Soboa, nommé chef supérieur des Abbey par les Français, puis, à partir de 1927, Boa

Kouassi,

roi et chef supérieur de l"Indénié, qui passe pour l"homme le plus riche du pays. Il accompagne ce dernier à Dakar, au

Conseil

du Gouvernement général de l"A.O.F., comme secrétaire- conseiller, ainsi qu"à Paris pour l"Exposition coloniale de Vincen- nes en 1931. Mais il s"éloignera de ces hommes quand il jugera que leur action ne sera plus conforme aux principes qu"il défend. En même temps, par son action et ses conseils, Dadié suscite et encourage le développement de la classe toute nouvelle des plan- teurs africains qui ont pour noms Georges Kassi, Joseph Anoma,

Fulgence Brou

et, bien entendu, Félix Houphouet qu"il connaît dès avant son départ pour la France, auquel le lie ensuite une alliance familiale et qu"il connaîtra mieux à Abengourou, puisque Hou- phouet

est le neveu par alliance de Boa Kouassi. Il apprécie d"ail- leurs tout à fait la lettre ouverte au titre retentissant : " On nous a

trop volés » qu"Houphouet publie, le 22 décembre 1932, dans le Trait d"union de Zimmermann contre la politique de l"administra- tion coloniale française.

Il l"aide, à Abengourou, à organiser la

résistance des paysans africains contre l"exploitation dont ils sont l"objet8.

L"animateur et

l"organisateur

Surtout,

après la crise du cacao et du café de 1942, il inspire et anime de façon déterminante la formation, le 10 juillet 1944, à l"Étoile du Sud » à Treichville, du Syndicat agricole africain qui porte à sa tête le médecin et planteur Félix Houphouet. C"est la première organisation qui, avant la Conférence de Brazzaville, avant la Constituante de 1945, préconise la liberté du travail et le métayage librement consenti. Et c"est ce syndicat qui, avec la

Société coopérative des

planteurs africains (P.A.C.), annoncée au Retrouver ce titre sur Numilog.com Il est certainement passé beaucoup du caractère du père dans le fils. Caractère ombrageux, à la fois ouvert et réservé, pudique, clos sur tout ce qui touche à l"intimité des sentiments, intraitable sur les atteintes à la dignité de l"homme, généreux avec tous. Cer- tains de ces traits, d"ailleurs hérités du père, comme l"isolement affectif dû à l"absence de la mère, peuvent expliquer dans une cer- taine mesure l"itinéraire scolaire cahoteux de la première partie des

études

du jeune Koffi Bernard. Des

études primaires cahoteuses

En

1922-1923, Bernard Dadié est inscrit à l"école du quartier

France de Grand-Bassam, mais,

ayant vu battre un enfant jusqu"au sang, il s"enfuit de cet établissement où la pédagogie fait trop bon ménage avec l"art de manier la chicote. Comme son héros

Climbié,

il pense alors qu"il " ne retournera plus dans cette école où l"on était battu cruellement et où, chaque soir, à la sortie des classes, l"on devait aller au bord de l"océan vider les tinettes des

W.C.19.

» Il rejoint le campement de Rubino où son père et son oncle sont devenus exploitants forestiers, mais il ne reste pas inac- tif. Le matin, il soigne les manœuvres malades et apporte à manger ses parents sur le chantier. Il arrive même qu"on confie à cet enfant de huit ans la tâche difficile d"aller prendre l"argent de la paye déposée chez l"oncle Edouard Ackha à Bassam ; pour ce faire, il doit parcourir plus de cent kilomètres en train et huit à pied En

1925, deuxième tentative pour aller à l"école. Mais laissons

la parole à l"écrivain lui-même qui, avec humour, rappelle dans son discours de réception à l"Académie des sciences d"outre-mer, le 7 mai 1970, les circonstances de son retour à l"école : Il fallut tenir un conseil de famille pour savoir s"il me fallait retour- ner à l"école. La famille réunie un soir, l"oncle et le papa n"étaient pas d"accord. Le premier tenait à me voir à l"école, le second ne le voulait pas. Pour les départager, on me demanda de réciter l"alpha- bet. "A, B, C, D", et mon oncle de s"écrier : "Il faut le remettre à l"école !" C"était tout ce que je savais de l"alphabet. Première chance. Je devais reprendre les classes en 1925. »

Scène

émouvante dans ce campement forestier, comme est émou- vante l"affection que l"élève vouera, malgré la poigne de fer dont il fait montre, au maître auquel son père l"a confié : Satigui Sanga- ret, instituteur à Dabou. C"est le prénom de ce maître, sévère mais aux qualités d"enseignant certaines et reconnues, qu"il prendra lors de son baptême chrétien en juin 1926.

Cependant, malgré la

qualité de cet enseignement, il échoue au concours des bourses qui lui aurait permis d"accéder à l"école régionale. Encore une fois, c"est l"interruption des études, le cam- pement, cette fois-ci la plantation d"Agboville. Encore une fois, Retrouver ce titre sur Numilog.com l"oncle Melantchi - celui-là même, illettré pourtant, qui avait insisté pour qu"on le remît à l"école après sa première escapade - plaide pour un autre essai, convaincu qu"il est que, " dans le monde actuel, il faut savoir lire et écrire pour être vraiment quel- qu"un ». Mais à qui confier cet enfant turbulent qui n"est que plaies et bosses ? Désormais, c"est la maison de Bassam et l"école du quar- tier France en 1927-1928, puis l"école régionale de 1928 à 1930, qui vont l"accueillir. Et là, de nouveau, malgré le succès qui couronne désormais ses études, il refuse un jour de retourner en classe parce que l"instituteur l"a tellement battu qu"en se sauvant il est tombé

évanoui et

que des passants ont dû le ramasser et le ramener chez les siens. Son père le reconduit pourtant à l"école. Heureusement, son succès brillant au certificat d"études primaires le 17 juin 1930 (deuxième sur quatre-vingt-neuf reçus) lui permet d"entrer à l"école primaire supérieure de Bingerville. Cependant, les difficultés nées du caractère bouillant du jeune garçon et de la pédagogie discuta- ble des maîtres d"alors, qu"ils fussent noirs ou blancs d"ailleurs, n"allaient pas s"arrêter aux portes de l"E.P.S. Le " groupéen » de Bingerville Une vie dure Le groupe scolaire central de Bingerville réunissait tous les élè- ves, les " groupéens », provenant des écoles régionales après une sélection par le C.E.P. des meilleurs éléments. La vie était loin d"y

être

facile : installations sommaires, corvées, discipline stricte. Et, malheureusement, lequotesdbs_dbs44.pdfusesText_44