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47 MÉMOIRES D'HADRIEN OU À LA RECHERCHE DE L'" HOMO VIATOR » PAR L'" HOMO SCRIPTOR » par Dumitra BARON (Université Lucian Blaga, Sibiu) Le vo

yage est considéré comme l'une des dimensions fondamentales de l'expérience humaine et dans beaucoup de religions et de philosophies il représente l'image même de l'existence. Quitter son lieu signifie aussi abandonner son identité, ce qui conduit parfois à une interrogation constante de

ses certitudes et à une remise en jeu de son univers. On a souvent associé l'image du voyage à celle de l'acte d'écrire. Des rapprochements habituels, nous retenons pour l'analyse de Mémoires d'Hadrien, seulement les aspects suivants : voyager et écrire supposent

tous les deux le parcours d'un espace (géographique, réel, dans le premier cas, et littéraire, imaginaire, dans le deuxième), la rencontre possible avec l'autre (pour lequel l'on est l'étranger), ainsi qu'une expérience à la fin de laquelle le voyageur (l'homo viator ou l'homo scriptor) n'est plus le même, son identité étant changée, altérée (Je est un autre). À ces éléments s'ajoute parfois le besoin du voyageur d'enregistrer, de noter ses " impressions » de voyage, d'inscrire ses états quotidiens et ses interrogations, incertitudes et craintes. Le journal de bord d'un véritable voyageur trouvera son équivalent dans l'espace littéraire sous la forme d'un journal de l'oeuvre en train de se faire. L'étude des " Carnets de notes de Mémoires d'Hadrien » est révélatrice de ce point de vue, étant un document poïétique par excellence, qui atteste le parcours de la création de l'oeuvre de Yourcenar. En partant de l'idée que la poïétique représente la science qui étudie l'activité spécifique par laquelle l'oeuvre est créée, le rapport qui unit l'artiste à l'oeuvre en train de se faire (poïein - faire, fabriquer), nous employons un de ses concepts fondamentaux, l'impersonnalisation créatrice, afin d'observer la manière dont, à travers l'oeuvre de Yourcenar, se produit la rencontre avec l'autre.

Dumitra Baron 48 Dans le cas de Yourcenar on assiste à une double impersonnalisation : d'une part, celle qui est la caractéristique de toute activité créatrice (le dépassement du moi biographique), d'autre part, la deuxième résulte du fait que l'écrivain ne choisit pas un objet, comme le miroir ou la littérature, pour s'impersonnaliser à la manière de Proust ou de Cioran, mais un autre être, un personnage de l'histoire, l'empereur Hadrien. La nouveauté est donnée par la distance temporelle parcourue en vue de l'impersonnalisation (18 siècles) ainsi que par le fait que l'empereur lui-même dans l'oeuvre de Yourcenar est un écrivain qui parcourt à son tour le même trajet scriptural qui le fait aboutir à l'état d'altérité. Il ne s'agit point de créer un roman historique, mais de se substituer en pensée et en souvenir à la personnalité et à la conscience d'Hadrien. Le lecteur qui parcourt Mémoires d'Hadrien assiste au cheminement créateur du personnage, dans la mesure où la lecture des " Carnets de notes » lui offre l'expérience du cheminement créateur de l'écrivain. Les deux lectures constituent les " jalons du système poïétique yourcenarien ayant une configuration partiellement définie par le hasard ».1 Et le personnage et l'écrivain essaient de trouver la voie qui les conduit à leur moi profond, intérieur, entreprise qui se révèle plus importante que la recherche du pouvoir ou de la gloire. Hadrien essaie de trouver l'identité de son moi, recherche qui représente le but central de l'oeuvre, énoncé (en latin) dès son incipit et repris (en français cette fois-ci) à la fin du livre : " Petite âme, âme tendre et flottante, compagne de mon corps, qui fut ton hôte, tu vas descendre dans ces lieux pâles, durs et nus, où tu devras renoncer aux jeux d'autrefois » (MH, p. 316)2. Les Mémoires d'Hadrien peuvent être lus comme un récit ayant comme thème l'entreprise de la connaissance de soi : " Je compte sur cet examen des faits pour me définir, me juger peut-être, ou tout au moins pour me mieux connaître avant de mourir » (MH, p. 29-30). Vivre ses contradictions, se garder d'adhérer à quelque système que ce soit, " essayer une fois pour toutes chaque méthode de conduite », tout cela montre l'aventure 1 Valentina FALAN, " Sous le signe du hasard (Une lecture poïétique de quelques pages de L'OEuvre au Noir de Marguerite Yourcenar) », L'Approche poïétique /poétique, n° 2, Craiova, Universitaria, 2001, p. 99. 2 Toutes les citations de Mémoires d'Hadrien renvoient à l' éd. Gallimard, coll. Folio.

Mémoires d'Hadrien ou à la recherche de l' " homo viator » par l' " homo scriptor » 49 d'une existence qui se construit en même temps que l'oeuvre : " [...] l'aventure de mon existence prend un sens, s'organise comme dans un poème » (MH, p. 297). D'ailleurs les livres ont représenté " ses premières patries » (MH, p. 43), dans la mesure où les langues, notamment le grec, constituaient de véritables outils pour exprimer la beauté du monde " tout ce que les hommes ont dit de mieux a été dit en grec » (MH, p. 45). On voit se construire simultanément avec l'oeuvre une identité du personnage qui se situe sous le signe du multiple, de la variation, de l'incertain, du pluriel : " J'hébergeai ainsi l'officier méticuleux, fanatique de discipline, mais partageant gaiement avec ses hommes les privations de la guerre ; le mélancolique rêveur des dieux ; l'amant prêt à tout pour un moment de vertige ; le jeune lieutenant hautain qui se retire sous sa tente [...] ; l'homme d'État futur [...] le petit jeune homme, [...] le beau parleur frivole, [...] le soldat [...]. Et mentionnons aussi ce personnage vacant, sans nom, sans place dans l'histoire, mais aussi moi que tous les autres, simple jouet des choses [...] » (MH, p. 66). Le moi éparpillé, qui se sentait " différent, prêt à d'autres choix », " multiple », essaie de trouver un élément de cohésion qui puisse le rendre " soi-même avant de mourir ». Cette connaissance suprême est intuitivement liée à la mort, à la fin que la sensibilité poétique d'Hadrien retrouve même dans les vraies significations des mots : " je songeai que les mots d'achèvement, de perfection, contiennent en eux le mot de fin » (MH, p. 192-193). L'art demande des sacrifices et, de la même manière, la construction artistique du moi nécessite une lucidité qui ne devient totale et révélatrice que dans la proximité de la mort : " Tâchons d'entrer dans la mort les yeux ouverts... » (MH, p. 316). On observe que le cheminement vers l'inconnu implique la remise en cause des valeurs existantes, le dépassement des limites de la condition commune afin d'affirmer sa différence, de multiples épreuves initiatiques, des illuminations fulgurantes ainsi que le sentiment d'une autonomie absolue. Tout cela est possible grâce à la capacité réflexive de l'auteur, l'homo faber devenant le faber sapiens (René Passeron), le créateur qui se contemple durant et après l'acte de création. C'est une " attitude de dédoublement critique, qui fait, comme l'a démontré Valéry, dans ses Cahiers, de la lucidité de soi-

Dumitra Baron 50 même, un objectif de la création littéraire »3. Yourcenar vit pratiquement avec ses oeuvres et le hasard joue un rôle fondamental dans le genèse de celles-ci. La création du livre suppose un va-et-vient continu entre des périodes favorables et des moments stériles à la rédaction. L'écrivain traverse plusieurs états d'âme (du découragement et du désespoir jusqu'à l'exaltation et à la détermination) : " depuis ce moment, il ne fut plus question que de récrire ce livre coûte que coûte » (MH, p. 328). L'analyse approfondie des " Carnets de notes de Mémoires d'Hadrien » suppose la découverte, d'une manière fragmentaire, du parcours de la création de l'oeuvre. Nous devons souligner le travail de recherche, les nombreuses lectures de diverses sources en vue d'une maîtrise parfaite de l'atmosphère qui caractérisait l'époque d'Hadrien. En tant que journal de création, les " Carnets » témoignent de l'essai d'approximation du meilleur point de vue pour écrire le livre, ainsi que des expériences avec le temps entreprises par Yourcenar pour acquérir une mémoire du IIe siècle, " pour apprendre à calculer exactement les distances entre l'empereur et moi » (MH p. 323). Ces efforts l'aident non seulement à " combler la distance qui la sépare d'Hadrien », mais surtout à combler " celle qui la séparait d'elle-même » (MH, p.326). L'auteur nous dévoile aussi quelques-unes de ses recettes de création : " L'une des meilleures manières de recréer la pensée d'un homme : reconstituer sa bibliothèque » (MH, p. 327). Il lui faut apprendre comment " lire un texte du IIe siècle avec des yeux, une âme, des sens du IIe siècle » (MH, p. 332). D'ailleurs son but est celui de " [r]efaire du dedans, ce que les archéologues du XIXe siècle ont fait du dehors » (MH, p. 327) car " [d]e notre temps, le roman historique, ou ce que, par commodité, on consent à nommer tel, ne peut être que plongé dans un temps retrouvé, prise de possession d'un monde intérieur » (MH, p. 331). La découverte de la meilleure approche dans la rédaction du livre, ainsi que celle du dessein du personnage s'accompagne d'une sensation de bonheur, de plaisir de " faire et refaire » le livre. Une fois trouvée la bonne clé : " Portrait d'une voix. [...] Hadrien pouvait parler de sa vie plus fermement et plus subtilement que moi » (MH, p. 330), le livre s'écrit presque seul : " Si j'ai choisi d'écrire ces Mémoires d'Hadrien à la 3 Henriette LEVILLAIN (commente) Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar, Paris, Gallimard, 1992, p. 14.

Mémoires d'Hadrien ou à la recherche de l' " homo viator » par l' " homo scriptor » 51 première personne, c'est pour me passer le plus possible de tout intermédiaire, fût-ce de moi-même » (MH, p. 330). Les mots prennent l'initiative : " [l]es passages sur la nourriture, l'amour, le sommeil et la connaissance de l'homme furent écrits ainsi d'un seul jet. Je ne me souviens guère d'un jour plus ardent, ni de nuits plus lucides » (MH, p. 329). Mais le voyage du faire de l'oeuvre suppose aussi des retouches, des corrections, des ratures. Il s'agit de revenir sur ses pas, de reconsidérer le détail par rapport à la structure du tout, de tâter le terrain en vue d'une meilleure réalisation de la création de l'oeuvre et de la création de soi-même parce que le créateur est le résultat suprême de son faire : " C'est moi-même que je corrige, disait Yeats, en retouchant mes oeuvres » (MH, p. 345). Toutes les fois que l'acte créateur s'instaure, l'impersonnalisation créatrice (Je est un autre équivalent à la main qui écrit) apparaît comme une règle d'or : " Parce qu'en somme l'écrivain est le secrétaire de soi-même. Quand j'écris, j'accomplis une tâche, je suis sous ma propre dictée, en quelque sorte » (YO, p. 156). Le syntagme " sous ma propre dictée » ne devrait pas être interprété dans le sens de la conscience du moi biographique, mais plutôt comme la " dictée » du moi scriptural, " quelqu'un pour qui sa vie et les mots, ses livres et le Temps paraissent consubstantiels »4. Yourcenar insiste d'ailleurs sur l'idée que l'oeuvre créée transforme l'auteur, dans ce sens elle reprend les théories de Paul Valéry pour lequel la construction du poème est la construction du poète. L'écrivain corrige souvent ceux qui essaient d'affirmer qu'Hadrien représente son alter ego par la réplique suivante : " Vous lirez un peu partout que : Hadrien c'est moi. [...] On devrait dire plutôt que je suis devenue Hadrien. La nuance peut paraître délicate mais elle est capitale »5. La " magie sympathique » dont l'équivalent poïétique serait " l'impersonnalisation créatrice », en tant que " faculté à se transporter en pensée à l'intérieur de quelqu'un » (MH, p. 330) fonctionne dans un double sens : Yourcenar - Hadrien - Yourcenar. Les moyens d'évaluer l'existence humaine énumérés par Hadrien valent aussi pour Yourcenar : " [...] l'étude de soi, la plus difficile et la plus dangereuse, mais aussi la plus féconde 4 François NOURISSIER, " Yourcenar dialogue avec le Temps », Le Point, no 260, 12 septembre 1977, in Josyane SAVIGNEAU, Marguerite Yourcenar : L'invention d'une vie, Paris, Gallimard, 1990, p. 371. 5 Lettre à Jacques Folch-Ribas, du 4 mars 1973, archives personnelles, in Josyane SAVIGNEAU, op. cit., p. 231.

Dumitra Baron 52 des méthodes ; l'observation des hommes, qui s'arrangent le plus souvent pour nous cacher leurs secrets ou pour nous faire croire qu'ils en ont ; les livres avec les erreurs particulières de perspective qui naissent entre leurs lignes » (MH, p. 30). Yourcenar réussit à disparaître parfaitement derrière son personnage, entreprise qui lui donne la possibilité de se définir, de se parcourir à travers la création. La connaissance de soi, à laquelle aspire Hadrien, et qui demande " une descente en soi et une sortie hors de soi-même » supposera l'exploration de " cet étroit canton d'humanité » (MH, p. 26) qu'incarne chaque homme, ainsi qu'une manière pour l'auteur d'explorer les profondeurs de son âme. L'écriture de l'autre devient l'écriture de soi. Marguerite Yourcenar exprime " l'étrange dédoublement qui rend possible l'acte d'écriture »6. Elle nous donne l'impression qu'Hadrien lui-même se raconte : " J'ai occupé toutes les positions extrêmes tour à tour, mais je ne m'y suis pas tenu ; la vie m'en a toujours fait glisser » (MH, p. 33). Pourtant, " c'est, simultanément, une nécessité d'écriture de soi » qu'elle porte à l'expression : " une grande partie de ma vie allait se passer à essayer de définir puis à peindre, cet homme seul et d'ailleurs relié à tout » (MH, p. 321). Au moment de la création proprement dite " l'écrivain est dépouillé de son individuel, de ses particularités psychologiques, sociales etc., jusqu'à devenir un "moi sans moi" ». Écrire signifie donc abandonner son identité individuelle, " se glisser hors de (son) histoire », faire le vide autour de soi »7. L'écriture de soi engendre la possession de soi, qui va de pair avec l'envie de connaître (caractéristique essentielle de tout voyageur), de découvrir le monde. Le même goût du voyage est partagé par l'écrivain et son personnage. Si pour Hadrien " le sentiment d'appartenir complètement à aucun lieu, pas même à [s]on Athènes bien-aimée, pas même à Rome » (MH, p.138) représente une constante existentielle (" étranger partout, je ne me sentais particulièrement isolé nulle part », ibid.), chez Yourcenar on rencontre le même penchant pour " les pays éloignés » où elle peut chercher les 6 Paul-Laurent ASSOUN, " Le signifiant impérial ; écriture de soi et passion du père », Analyses et réflexions sur Mémoires d'Hadrien. L'écriture de soi, Paris, Ellipses, 1996, p. 17. 7 Apud Anna Elisabeth SCHULTE-NORDHOLT, L'expérience de l'écriture dans l'oeuvre de Maurice Blanchot, Amsterdam, Centrale Drukkeny Universiteit van Amsterdam, 1993, p. 291-295.

Mémoires d'Hadrien ou à la recherche de l' " homo viator » par l' " homo scriptor » 53 similitudes et les différences entre les êtres. Si les critiques de la création yourcenarienne considèrent que ce qui l'intéressait de sa vie était plutôt ce qui pouvait être prétexte à la reconstruction littéraire, nous devons observer aussi que l'auteur essaie paradoxalement de se forger une identité d'après le modèle du personnage principal des Mémoires d'Hadrien. En conclusion, nous considérons qu'en écrivant l'oeuvre, l'homo scriptor a continuellement recherché l'homo viator. Au bout de la route, il n'y a pas nécessairement du nouveau : " Un instant encore, regardons ensemble les rives familières, les objets que sans doute nous ne reverrons plus... » (MH, p. 316). Parfois, c'est le chemin qui compte plus que le but ; ainsi, les yeux s'ouvrent et la relation de voyage, variée tant en forme qu'en objet, affirme toujours ce décalage du moi avec lui-même.

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