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La Revue de l'Énergie n° 646 - septembre-octobre 201946

Quel est l'impact des travaux

de rénovation énergétique des logements sur la consommation d'énergie

Une évaluation ex post sur données de panel

Gaël Blaise*, Matthieu Glachant*

Cet article propose une évaluation ex post de l'impact des travaux de rénovation énergétique dans le secteur résidentiel sur la dépense énergétique à l'aide des données de l'enquête Maîtrise de l'Énergie réalisée par TNS-SOFRES pour l'ADEME de 2000 à 2013. Le modèle à effets fixes et variables instrumentales identifie un effet très modeste des travaux puisque 1

000 € supplémentaires

dépensés induisent une diminution moyenne de la facture énergétique annuelle

de 8,29 € (soit - 0,64 %). En conséquence, le bénéfice net actualisé de la rénovation

d'un logement moyen est très négatif. Ces résultats interrogent la pertinence de subventions et d'aides publiques à la rénovation si elles sont motivées par les seules économies d'énergie.

1. Introduction

La rénovation énergétique des bâtiments est au coeur des discussions sur la transition éner- gétique. Dernières illustrations en date, le plan gouvernemental de rénovation énergétique des bâtiments annoncé en 2018 qui prévoit la réno vation de 500

000filogements par an pendant

5fians, dont 150

000fi" passoires thermiques », ou

le discours de politique générale de juin 2019 du Premier ministre annonçant une réforme des aides publiques à la rénovation. Cette priorité se manifeste par une multiplication de politiques publiques et d'instrumentsfi: prêt à taux zéro, crédit d'impôt pour la transition énergétique, certi cats d'économies d'énergie, diagnostic de performance énergétique, et les acronymes correspondantsfi: PTZ, CITE, CEE,

DPE...

* MINES ParisTech - PSL (cf. biographies p. 87-88). Les auteurs remercient l'ADEME pour la mise à disposition gracieuse des données de l'enquête Maîtrise de l'Énergie

Cet engouement repose d'abord sur un

constat statistique: les bâtiments consomment

45% de l'énergie nale en France, loin devant

l'industrie ou les transports. Il est également alimenté par une croyance répandue selon laquelle la rénovation énergétique serait une stratégie gagnant-gagnant générant à la fois des bénéces environnementaux associés aux éco nomies d'énergie, et des gains économiques pour les consommateurs d'énergie [IEA, 2018].

Le paradoxe est alors que ces investissements,

supposés rentables économiquement, tardent à se réaliser spontanément, justiant ainsi des politiques publiques visant à combler un energy efficiency gap » entre les comporte- ments observés des consommateurs d'énergie et ceux qu'ils devraient adopter s'ils maximi saient leur utilité [Allcott et Greenstone, 2012]. TNS - SOFRES. L'analyse développée dans cet article n'en gage toutefois que les auteurs et ne reète pas l'opinion de l'ADEME et de la TNS-SOFRES. Merci également à Camille Gay-Bellile pour sa contribution à l'analyse des données.

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

La Revue de l'Énergie n° 646 - septembre-octobre 201947 Quel est l'impact des travaux de rénovation énergétique des logements sur la consommation d'énergie

Cet article propose d'explorer la validité de

cette hypothèse en réalisant une évaluation de la rentabilité économique des travaux de rénovation énergétique dans le secteur rési dentiel en France. Elle repose sur une analyse ex post des comportements observés à partir des données de l'enquête Maîtrise de l'Éner- gie " 10

000 ménages

» réalisée par TNS-SOFRES

pour l'ADEME de 2000 à 2013. Cette enquête interrogeait chaque année un panel repré sentatif de quelques milliers de ménages sur leur facture énergétique et sur les travaux de rénovation éventuellement effectués. Chaque ménage était enquêté plusieurs années consé cutives, ce qui autorise, comme nous allons le voir plus bas, des stratégies d'identification de l'effet des travaux beaucoup plus robustes que celles permises par des données croisées utili sées par exemple par Raynaud [2014] 1 Plus précisément, l'objectif principal de ce travail est d'estimer quantitativement l'effet marginal d'un euro dépensé dans des travaux de rénovation sur la facture énergétique d'un logement moyen. Méthodologiquement, nous exploitons la structure de panel des données qui nous permet d'utiliser un modèle à effets fixes individuels et effets fixes région-année.

Ainsi, l'identification de l'impact des travaux

repose sur la comparaison de la variation inte rannuelle de la consommation d'un ménage effectuant des travaux avec celle des ménages résidant dans la même région ne réalisant pas la même année de travaux ou réalisant des tra vaux d'un montant différent. En outre, nous traitons l'endogénéité de la variable décrivant le montant des travaux à l'aide de variables instrumentales.

Les résultats de ce modèle confirment que

les travaux ont un effet négatif statistiquement significatif sur les dépenses énergétiques. Cet effet est toutefois très modeste puisque 1

000 €

supplémentaires dépensés induisent une di minution moyenne de la facture annuelle de

8,29 € (soit - 0,64 %). Compte tenu du montant

moyen des travaux observés dans nos données (un peu plus de 4

200 €), cela correspond à

une diminution de 2,7 %. Nous utilisons ensuite

cette estimation pour calculer la rentabilité de l'investissement moyen à l'aide de deux indica-

teurs. Le premier est le bénéfice net actualisé privé de la rénovation, c'est-à-dire le critère utilisé par un ménage rationnel qui maximise son surplus. Il correspond à la différence entre les flux actualisés d'économies d'énergie réa lisées pendant la durée de vie de l'investisse ment et le coût de cet investissement net des éventuelles subventions reçues. Le second est le bénéfice social qui exclue les subventions et les aides, mais intègre la valeur monétaire des émissions de carbone évitées. Dans les deux cas, le bénéfice net de la rénovation actualisé à

5 % est sans surprise très négatif.

La suite de l'article est organisée de la

manière suivante. Nous décrivons plus pré cisément les données utilisées dans la partie suivante. Puis la partie 3 présente l'analyse

économétrique proprement dite. La partie 4

interprète les résultats obtenus. En conclusion, nous résumons l'analyse et présentons leurs implications pour les politiques publiques d'ef ficacité énergétique.

2. Les données

2.1. Présentation de l'enquête " 10 000

ménages

L'enquête Maîtrise de l'Énergie ou

10 000 ménages » a été réalisée chaque an-

née de 2000 à 2013 par TNS-SOFRES pour le compte de l'ADEME. L'échantillon est consti tué de ménages représentatifs de la population française sur des critères sociodémographiques et des caractéristiques de leur logement. Il in clut des propriétaires occupants et des loca taires. TNS-SOFRES a cherché à conserver les mêmes ménages d'une année sur l'autre, la taille de l'échantillon varie toutefois de 7 100

à 8

900 ménages selon l'année. Chaque mé-

nage est présent entre 1 et 14 ans, et il reste en moyenne 6 ans dans le panel. Au total, la base de données inclut 103

083 observations

ménage-année sur la période. Nous verrons plus loin que notre stratégie d'estimation exige qu'un ménage soit présent trois années consécutives. Cette contrainte conduit à une La Revue de l'Énergie n° 646 - septembre-octobre 201948

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

réduction très forte de la taille de l'échantillon utilisé pour les régressions (environ 34

000 ob-

servations). Cette attrition ne pose pas de pro blème car la sortie du panel n'est a priori pas corrélée avec la propension à la réalisation des travaux.

Pour chaque ménage et chaque année,

l'enquête fournit des informations essentielles pour notre évaluation : la facture énergétique annuelle par vecteur d'énergie (gaz, électricité, fioul domestique...) et le montant des travaux de rénovation énergétique éventuellement réa lisés pendant l'année et classés par catégorie (par exemple, l'installation d'une pompe à chaleur, l'isolation de la toiture) et les aides obtenues. L'enquête fournit également des informations sur les caractéristiques sociodé- mographiques du ménage (nombre de per- sonnes, âge, catégorie socio-professionnelle, revenu...), les caractéristiques du logement (superficie, zone géographique, mode de chauffage principal, année de construction...), l'intérêt du ménage pour les questions environ nementales et sa connaissance des aides dé diées à la rénovation énergétique des habitats (crédit d'impôt, éco-prêt à taux zéro, diagnostic de performance énergétique...).

En moyenne, environ 13,1 % des ménages

réalisent des travaux de rénovation thermique pour un montant moyen de 4

200 € (voir le

Tableau 1) avec une répartition entre les caté gories décrites dans la Figure 1. Tableau 1. Investissements et dépenses énergétiques des ménages

Notes : La facture énergétique totale est obtenue en faisant la somme des 10 factures associées à l'énergie utilisée : électri

cité, gaz naturel, gaz en bouteille, gaz en citerne, pétrole, fioul, charbon, bois, réseau urbain et charges collectives.

Figure 1. Répartition des investissements dans les différentes catégories de travaux de rénovation énergétique

VariablesMoyenneÉcart-type

Montant moyen des travaux4 239 €4 601 €

Dépense énergétique annuelle1 296 €640 € % électricité 55 %30 % % gaz27 %31 % % fioul domestique9 %23 %quotesdbs_dbs6.pdfusesText_11