1 porte le nom de houle de Stokes, l'ordre 2 de houle de Page 18 24 CHAPITRE 1 LES ONDES
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Houle et Vagues ”´Ecoulements en Milieux Naturels” Cours
2011 — L'objet de ces notes de cours (le sujet est classique depuis Airy et Stokes et il existe des
ETUDE DE LA HOULE EN THEORIE LINEAIRE - InfoTerre
ig 11); * houle de STOKES, b) Théories du 2ème ordre * houle de STOKES (1880) - (fig 11) ;
caractéristiques de la houle - WordPresscom
C'est le critère de déferlement La cambrure limite pour la houle de Stokes est 14 L H L a2 =
EQUATIONS GÉNÉRALES AU SECOND ORDRE DE LA
1952 · Cité 91 fois — exception de la houle de GEnsTNEH, ces formules par exemple les travaux de STOKES), l'étude de
Les ondes de surface - Daniel Huilier
1 porte le nom de houle de Stokes, l'ordre 2 de houle de Page 18 24 CHAPITRE 1 LES ONDES
Hydraulique Maritime Introduction - LEGI - UMR 5519
er la propagation de la houle, leur réfraction, diffraction et réflexion en zone littorale 2 Equations de Navier-Stokes pour un fluide incompressible Conservation de la masse
Chapitre 1 Modélisation de la houle - LaBRI
e de Stokes étant irrotationnelle, le mouvement d'une particule du fluide ne dépend que
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Chapitre 1Les ondes de surfaceSommaire
1.1 La vie des vagues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 8
1.1.1 La naissance des vagues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 8
1.1.2 Action du vent sur la mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 8
1.2 Les ondes en eau profonde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 9
1.2.1 Relation de dispersion des ondes entre deux fluides . . .. . . . . . . . . . 9
1.2.2 Application aux ondes `a la surface de l'eau . . . . . . . . .. . . . . . . . 12
1.2.3 Trajectoire des particules et lignes de courant sous la vague . . . . . . . . . 13
1.2.4 Energie transport´ee par la houle . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . 15
1.2.5 Att´enuation de la houle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . 16
1.2.6 Paquet d'onde lorsqu'un caillou est jet´e dans l'eau .. . . . . . . . . . . . 17
1.2.7 Sillage d'un obstacle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 18
1.2.8 Le sillage de Kelvin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18
1.2.9 Vitesse limite de coque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 20
1.3 Les ondes en eau peu profonde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . 20
1.3.1 Relation de dispersion en hauteur d'eau finie . . . . . . . .. . . . . . . . 20
1.3.2 Lignes de courant et trajectoires des particules en eau peu profonde . . . . 21
1.3.3 Cas des ondes longues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21
1.4 Les ondes non-lin
´eaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231.4.1 Soliton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.4.2 Ressaut hydraulique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 25
1.4.3 Mascaret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.4.4 Tsunami . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1.5 Les ondes internes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 27Nous allons ici nous int´eresser aux ondes se propageant `a l'interface entre deux liquides ou entre
un liquide est un gaz, propagation caus´ee par deux forces derappel : la gravit´e et la tension de surface
entre les deux fluides. Nous ´etudierons tout d'abord le cas des ondes en eau profonde puis le cas des
ondes en eau peu profonde.Comme toute d´eformation p´eriodique ou localis´ee peut sed´ecomposer en s´erie de Fourier, nous
´etudierons d'abord le comportement d'onde plane monochromatique. La d´eformation de l'interface
V g=∂ω/∂k. 78CHAPITRE 1. LES ONDES DE SURFACE
1.1 La vie des vagues
Les vagues naissent, grandissent, vieillissent et meurent. On parle mˆeme de l'ˆage d'une vague!
Voyons donc comment une vague naˆıt, grandit (s'amplifie) puis s'att´enue ou d´eferle et finit par mourir.
1.1.1 La naissance des vagues
Le vent est la premi`ere cause des vagues, que cela soit en mer, sur un lac ou sur une flaque d'eau.Par frottement avec la surface de l'eau, le vent injecte son ´energie de fac¸on continue `a cause de la
forte diff´erence de vitesse entre l'air et l'eau. L'attraction gravitationnelle de la Lune et du Soleil
sur l'eau est une autre source d'´energie pour les mouvements de l'eau, mais `a l'´echelle de toute la
Terre, et elle induit les ondes de mar´ees qui peuvent se d´ecrire comme des ondes de tr`es grandes
longueurs. Enfin les s´eismes, glissements de terrain et ´eruptions volcaniques correspondent `a des
injections brutales et localis´ees d'´energie qui sont la cause des tsunamis, aussi appel´es raz-de-mar´ee ;
`a une tout autre ´echelle, un caillou jet´e dans l'eau correspond aussi `a une cr´eation locale d'onde de
surface. Commenc¸ons par analyser l'action du vent sur la mer.1.1.2 Action du vent sur la mer
En dessous d'un vent minimum, de l'ordre de quelques kilom`etres par heure, la mer reste plate;on parle alors d'une mer d'huile. Ce n'est qu'au-dessus d'une valeur seuil que les premi`eres rides se
forment par l'´ecoulement rapide et turbulent de l'air au voisinage de l'eau. Peu `a peu, les premi`eres
ondes d´esordonn´ees, amplifi´ees par l'action du vent, deviennent plus ordonn´ees, augmentent en am-
plitude, en longueur et donc en vitesse. Le processus se poursuit jusqu'`a ce que les vagues atteignent
une vitesse de l'ordre de 80 % de la vitesse du vent. Au-del`a de cette valeur, la diff´erence de vitesse
entre l'air et les vagues semble insuffisante pour continuer`a amplifier ces derni`eres. Ces grands prin-
cipes expos´es, le d´etail des m´ecanismes et le rˆole exactdes turbulences de l'air sur la formation des
vagues font encore l'objet d'ˆapres discussions parmi les sp´ecialistes. On appelle souvent"ˆage de la
vague»le rapportV/Ude la vitesse des vagues sur celle du vent. Une vague qui vientde se formera une faible longueur d'onde, et donc une faible vitesse compar´ee `a la vitesse du vent (V/Upetit),
elle est donc jeune. Lorsqu'elle atteint l'ˆage adulte, elle est de plus grande longueur d'onde, et donc
de plus grande vitesse (V/U≈0,8). Ensuite c'est le vieillissement, lorsque le vent diminueet que la
vague, poursuivant sa route, se d´eplace plus vite que le vent (V/U >1). Outre un effet sur la longueur
et la vitesse des vagues, un vent plus fort formera aussi des vagues de plus grande amplitude, surtout
s'il souffle suffisamment longtemps. Pour un vent ´etabli, lahauteur des vagues croˆıt avec la"force
du vent»et l'amiral anglais Francis BEAUFORTa d´efini en 1806 une table de correspondance entre
cette force du vent et l'´etat de la mer. L'´echelle Beaufortfait aujourd'hui encore r´ef´erence pour les
marins et les m´et´eorologues. Notons toutefois que l'amplitude et la longueur d'onde des vagues en un
point sont aussi fonction de la dur´ee pendant laquelle le vent a souffl´e, ainsi que de l'´etendue d'eau
sur laquelle il a souffl´e `a l'amont du point consid´er´e et que l'on nomme par le terme d'origine an-
glaisefetch. En pratique, l'effet de ces diff´erents param`etres est assez bien connu des m´et´eorologues
et des oc´eanographes, ce qui leur permet de bien pr´edire lahauteur des vagues et leur heure d'arriv´ee
sur nos cˆotes, au grand plaisir des surfeurs. Ces pr´edictions de hauteur de houle ont ´et´e grandement
am´elior´ees par le lancement des satellites d'observation de la mer, telTopex-Pos´eidon, ou son succes-
seur Jason-1 (http://www.jason.oceanobs.com/).On appelle"mer du vent»l'ensemble des vaguesqui se forment en un lieu donn´e sous l'action du vent qui souffle `a ce moment-l`a. On est alors dans
la zone dite du fetch. Par opposition, le terme de houle d´esigne les vagues qui persistent apr`es ˆetre
1.2. LES ONDES EN EAU PROFONDE9
sorties du fetch ou apr`es que le vent soit tomb´e. La grande houle se propageant tr`es vite, elle peut dans
certains cas atteindre la cˆote avant la d´epression qui luia donn´e naissance, et ainsi annoncer l'arriv´ee
du vent.1.2 Les ondes en eau profonde
Nous consid´ererons ici uniquement le cas des ondes lin´eaires, c'est-`a-dire d'amplitude faible :
On note 1 le fluide inf´erieur et 2 le fluide sup´erieur etOzl'axe vertical (figure 1.1). z x z(x,t)n (1)(2) FIG. 1.1 - Sch´ema de l'interface entre deux fluides superpos´es.1.2.1 Relation de dispersion des ondes entre deux fluides
On supposera les fluides incompressibles et surtout l'´ecoulement irrotationnel, ce qui est raison-
nable en dehors des couches visqueuses (´eventuellement pr´esentes sur le fond ou `a l'interface si les
deux fluides sont visqueux). Notons d´ej`a qu'en n´egligeant la viscosit´e, nous ´etudierons la propagation
sans att´enuation.Si l'´ecoulement dans chaque fluide est irrotationnel,-→rot?vi=?0(aveci= 1,2) et l'on peut ´ecrire
?vi=??Φi, le champ de vitesse d´erive d'un potentiel. Si de plus l'´ecoulement est incompressible,
div?vi= 0et doncΔΦi= 0. Le potentiel des vitesses satisfait l'´equation de Laplace.En recherchant des solutions propagatives p´eriodiques onpeut ´ecrire :Φi=fi(z) expi(kx-ωt).
Notons que les ondes ´etant lin´eaires, nous pouvons utiliser la notation complexe sans probl`eme en
prenant `a la fin des calculs la partie r´eelle du r´esultat.L'´equation de Laplace impose que :
f "i-k2fi= 0, soit f i(z) =Aiexp(kz) +Biexp(-kz). Dans le cas de milieu infini au-dessus et au-dessous de l'interface, la condition de non divergence defipourz→ ±∞donneA2=B1= 0. L'´equation d'Euler doit ˆetre satisfait pour chaque fluide: ∂?v i ∂t+ (?vi·??)?vi=-1ρi??pi+?g.10CHAPITRE 1. LES ONDES DE SURFACE
Le terme convectif non-lin´eaire peut-ˆetre n´eglig´e si(?vi·??)?vi?∂?vi∂t. On peut estimer l'ordre de
qui correspond bien a notre choix d'ondes de faible amplitude.L'´equation devient
∂t??Φi+1ρi??pi-?g= 0, soit : ??∂Φi ∂t+piρi+gz? = 0, et finalement : p i=-ρi∂Φi ∂t-ρigz+Ci. La surface plane devant ˆetre solution, on aC1=C2=Patm.En particulier `a l'interface nous avons :
p1-p2=ρ2∂Φ2
Conditions aux limites :elles sont de deux sortes, cin´ematiques (´egalit´e des vitesses transverses
`a l'interface) et dynamiques (´egalit´e des contraintes normales). Pour la premi`ere, comme l'amplitude
de la d´eformation est faible, il suffit que :vz1=vz2soit : ∂Φ1 primer les constantes d'int´egration en fonction de l'amplitude de l'onde :1=-iω
2=iω
Lacondition dynamique nous ditque ladiff´erence depression surune interface courb´ee estdonn´ee
par la loi de Laplace (§??) : p int-pext=γ?1R1+1R2?
o`uγest la tension de surface. Ici nous avons un seul rayon de courbure et la courbure ´etant faible :
p ∂x2, soit : pEn rassemblant ces trois r´esultats (´equations 1.1, 1.3 et1.5, on obtient finalement la relation de
dispersion des ondes lin´eaires en eau profonde : L'´equation pr´ec´edente peut aussi s'´ecrire :2=ρ1-ρ2
ρ1+ρ2gk?
1 +?kkc?
2? .(1.7)1.2. LES ONDES EN EAU PROFONDE11
Aveckc=?
(ρ1-ρ2)g/γ. Ce nombre d'onde de coupure s´epare le r´egime des ondes capillaires(petites longueurs d'ondes - grands k -contrˆol´ees par la tension de surface) de celui des ondes de
gravit´e (grandes longueurs d'ondes gouvern´ees par la gravit´e). La relation de dispersion ´etant non
lin´eaire, les ondes interfaciales sont dispersives (V??=Vg). On rappelle que la vitesse de phase de
l'onde est donn´ee parV?=ω/ket la vitesse de groupe parVg=∂ω ∂k.Rappels sur la vitesse de phase et de groupe
On consid`ere tout d'abord une onde plane monochromatique qui s'´ecrit : Son spectre est une fonction de DiracA0δ(k-k0), sa vitesse de phaseV?=ω(k0)/k0. Si maintenant on a un paquet d'onde, l'onde s'´ecrit : 0A(k)expi(kx-ω(k)t)dk.
Si le paquet d'onde est ´etroit (dans l'espace de Fourier) autour dek0, on peut ´ecrirek=k0+δk
soit : 0 ∂kδk=Vgδk.A l'instant initialt= 0on a :
avecF(x) =?
0A(k0+δk)expi(δkx)dk.
C'est un paquet d'onde avec une porteusek0et une enveloppeF(x).Pourt?= 0:
avecF(x-Vgt) =?
0A(k0+δk)expi(δk(x-Vgt)dk.
L'enveloppe du paquet d'onde se propage bien avec la vitessede groupeVg.Nota : on peut g´en´eraliser `a des ondes tridimensionnelles o`u?k= (k,l,m). Dans ce cas la vitesse
de phase s'´ecrit?V?= (ω/k,ω/l,ω/m)et la vitesse de groupe?Vg= (∂ω/∂k,∂ω/∂l,∂ω/∂m). Ces
deux vitesses ne sont pas forc´ement colin´eaires comme nous le verrons pour les ondes internes et les
ondes inertielles.12CHAPITRE 1. LES ONDES DE SURFACE
1.2.2 Application aux ondes`a la surface de l'eau
Dans le cas des ondes `a la surface de l'eau, les densit´es desdeux fluides (air et eau) ´etant dans un
rapport 1000, on peut n´egligerρ2devantρ1et la relation de dispersion s'´ecrit alors : 2=gk? 1 +?k kc? 2?L'´evolution de la vitesse de phase et de la vitesse de groupeavec le nombre d'onde est repr´esent´e
sur la figure 1.2. La figure 1.3 repr´esente l'´evolution d'unpaquet d'ondes pour lequelVg=12V?. Des
ondes naissent `a l'arri`ere du paquet d'ondes et meurent `al'avant.Exercice :
- Dans le cas des ondes longues calculerV?etVget leur rapport. - Calculerkcpour l'eau et la longueur d'onde capillairelc= 2π/kc. - Pour les ondes capillaires calculerVg/V?. - Montrer que les vitesses de phase et de groupe sont ´egale sik=kc. - Calculer le minimum de la vitesse de phase. Montrer qu'il vaut 23 cm/s pour de l'eau pure. - Calculer la vitesse de groupe minimale. Que vaut alorsk/kc?00,10,20,30,40,50,6
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5
VphaseVgroupe
k/kc FIG. 1.2 - Evolution de la vitesse de phaseV?(×) et de la vitesse de groupeVg(?) en fonction du nombre d'onde adimensionn´ek/kc. Pourk/kc<1ce sont des ondes de gravit´e (Vg< V?), et pour k/k c>1ce sont des ondes capillaires (Vg> V?).1.2. LES ONDES EN EAU PROFONDE13
FIG. 1.3 - Paquet d'onde dont la vitesse de phase est le double de la vitesse de groupe. La croix sed´eplace `a la vitesse de groupe, la fl`eche `a la vitesse de phase. D'apr`es Cours Berkeley III, p. 294.
1.2.3 Trajectoire des particules et lignes de courant sous la vague
Si l'eau est assez profonde et si l'amplitude de la vague reste faible, le d´eplacement vertical d'un
flotteur lors du passage de la vague est accompagn´e d'un mouvement de va-et-vient horizontal demˆeme amplitude. Le flotteur d´ecrit donc des cercles, dans le sens des aiguilles d'une montre pour une
onde se d´eplac¸ant devant nous de gauche `a droite (figure 1.4). On peut d'ailleurs sentir soi-mˆeme ce
mouvement circulaire en se laissant flotter au large dans lesvagues. Notons que mˆeme si, au sommet
de la vague, il existe une vitesse de l'eau dans le sens du d´eplacement de l'onde, la vitesse du fluide
est en g´en´eral tr`es inf´erieure `a la vitesse de l'onde. Ces mouvements des particules d'eau, dans un
sens en haut de la vague et en sens contraire dans le creux de lavague (voir figure 1.4), expliquent aussi le chavirage possible des petites embarcations lorsqu'elles sont prises par de grosses vagues.Ce mouvement circulaire de l'eau existe aussi sous la surface, mais il s'amortit rapidement et il n'est
d´ej`a pratiquement plus mesurable `a une profondeur comparable `a la longueur d'onde de la vague.
Un plongeur qui s'enfonce sous la surface est ainsi rapidement `a l'abri de la houle si la profondeur
de l'eau est suffisamment grande. Ce mouvement des particules d'eau est `a l'origine du mal de mer´eprouv´e en bateau. En effet, l'acc´el´eration des particules d'eau, et donc celle du bateau, modifie sans
arrˆet la gravit´e apparente, ce qui peut provoquer des troubles de l'oreille interne.Pour trouver les trajectoires des particules fluides pendant une p´eriode, il faut int´egrer la vitesse
lagrangienne de la particule. D'apr`es l'´equation 1.3,Φ =ω v v14CHAPITRE 1. LES ONDES DE SURFACE
du temps et de la positionxet s'amortit exponentiellement avec la profondeur. Dans lalimite despas petite, l'int´egration fait apparaˆıtre une lente d´erive, appel´ee"d´erive de Stokes»dans le sens de
propagation de l'onde. Les trajectoires ont alors une formede cyclo¨ıde, la vitesse moyenne de d´erive
Pour tracer les lignes de courant il faut calculer la fonction de courantΨ. Or?v=??(Φ) =-→rot(Φ?ez), d'o`u l'´equation du champ scalaireΨ(x,z) = Ψ0-ω
Φ =Cste sont perpendiculaires aux lignes de courant (voir chapitre 2).Les figures 1.5 et 1.6 permettent d'avoir une id´ee des lignesde courant `a un instant donn´e sous la
surface. VFIG. 1.4 - Sch´ema montrant dans un plan vertical le mouvement circulaire de l'eau lors du passage
de gauche `a droite d'une vague. Ici est repr´esent´ee la position de la surface `a deux instants successifs.
Les cercles noirs repr´esentent les trajectoires suivies par les points noirs lorsque l'onde avance d'une
longueur d'onde. Les fl`eches repr´esentent leur vitesse `al'instant initial. Noter l'amortissement rapide
du mouvement circulaire de l'eau lorsqu'on s'enfonce sous la surface. FIG. 1.5 - Lignes de courant sous la surface obtenues par photo enpose courte.1.2. LES ONDES EN EAU PROFONDE15
FIG. 1.6 - Lignes de courant, solutions de l'´equationz=z0-1kln|cos(kx-ωt)|, `a deux instants en opposition de phase pour des ondes en eau profonde (D'apr`es [21] page 366).1.2.4 Energie transport
´ee par la houle
Les vagues transportent de l'´energie, il n'y a qu'a voir l'effet d´evastateur d'une tempˆete en bord
de mer. Cette ´energie est transport´ee sous forme d'´energie cin´etique et d'´energie potentielle.
Energie cin
´etique
La densit´e locale d'´energie cin´etique (´energie cin´etique par unit´e de volume) s'´ecritec=1
2ρv2. Or
L'´energie cin´etique par unit´e d'aireAde la surface s'´ecrit donc : E c A=? 0 e Or ω2 k=g?1 +?kkc?
2? et donc : E c1 +?kkc?
2?Energie potentielle de gravit
´eEn prenant comme r´ef´erence des ´energies potentielles degravit´e l'´etat de reposz= 0, une par-
ticule `a l'altitudezposs`ede une densit´e d'´energie potentielleep=ρgz. Il existe donc une ´energie
potentielle moyenne par unit´e d'aire : E pA=1λ?
0? 0ρgzdxdz=12ρg1λ?
0Energie potentielle
´elastique
En pr´esence de tension de surface, l'´energie potentielleest l´eg`erement modifi´ee car il apparaˆıt une
´energie ´elastique dˆu `a l'augmentation de surface : Eγ=γ(Ssurface-Splan) =γ L??λ
0dl-λ?
, o`uLest une unit´e de longueur dans la direction soitdl=dx?1 +116CHAPITRE 1. LES ONDES DE SURFACE
L'´energie ´elastique moyenne par unit´e de surface s'´ecrit donc en introduisant le nombre d'onde
de coupurekc: EEnergie totale
Finalement, comme pour un pendule simple, il y a en moyenne autant d'´energie potentielle totale(gravit´e et surfacique) que d'´energie cin´etique. L'´energie totaleE=Ep+Ec+Eγs'´ecrit par unit´e
de surface : E L'´energie par unit´e de surface est proportionnelle au carr´e de l'amplitude des vagues.Flux d'
´energie
Comme la pression et la vitesse horizontale du fluide sont en phase sous la vague, une colonne defluide exerce untravail sur lefluide sur lacolonne de fluide situ´e du cot´e de ladirection depropagation,
hpudz=vgE. L'´energie se propage donc bien `a la vitesse de groupe.Exercice :Calculer l'´energie transport´ee par une houle de 2 m`etresd'amplitude et de 200 m de
longueur d'onde par m`etre de rivage.1.2.5 Att
´enuation de la houle
Jusqu'`a maintenant nous avons consid´er´e que le fluide ´etait parfait. Si l'on suppose que ces so-
lutions sont toujours valables mˆeme en pr´esence d'une faible viscosit´e du fluide on peut estimer la
dissipation d'´energie et donc l'att´enuation des ondes. En calculant le taux de dissipation de l'´energie par unit´ede volume et de temps : ?=-η/2?∂vi xj+∂vjxi? 2(avec une sommation implicite sur tout les indices redoubl´es) on en d´eduit l'amortissement temporel
des ondes : La dur´ee caract´eristique d'amortissementτ= 1/2νk2=λ28π2ν. Le rapport du temps d'amor-
tissement adimensionn´ee par la p´eriode de l'onde est ´egale `a la longueur d'amortissement spatial
adimensionn´ee par la longueur d'onde :τ/T=L/λ=ω
4πνk2.
Dans le cas de l'eau on trouve :
1.2. LES ONDES EN EAU PROFONDE17
λ(m)L (m)τ
1 mm8 mm0,01 s
1 cm30 cm1 s
1 m15 km3,5 heures
10 m5000 km14 jours
100 m30 fois le tour de la Terre!4 ans!
Ce qui explique que les ondes capillaires s'amortissent tr`es vite et que seule persiste les vagues de
grandes longueurs d'ondes lorsque le vent se calme ...quotesdbs_dbs8.pdfusesText_14