Marabout, 1976) L'année où le monde a tremblé : 1947 (Albin Michel, 1976) elle ambigu d'Aragon, histoire d'un don juan qui tombe soudain dans l'amour
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[PDF] LE COUPLE MAÎTRE-VALET - Michel Balmont
valeur 2 — Deux personnages indissolublement liés a — La « soumission » de Sganarelle Il est le valet de Don Juan (c'est du moins ce que dit la distribution,
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18 jan 2014 · L'adaptation consisterait à permettre à des personnages en actes de même horriblement ambiguë »60, en fait, l'image est beaucoup plus uniforme 209 http://michel balmont free fr/pedago/uburoi/melodrame html 330 de Georges Courteline, le Don Juan de Pouchkine pour le centenaire de la mort de
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Marabout, 1976) L'année où le monde a tremblé : 1947 (Albin Michel, 1976) elle ambigu d'Aragon, histoire d'un don juan qui tombe soudain dans l'amour
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des personnages, à un espace socioculturel hors du temps Le principe distinguant l'un de l'autre pour pouvoir dire l'absurdité du monde, l'ambigüité de la fatalité et Camus fait recours à ce dernier, Don Juan, pour montrer qu'il n'est pas triste l'URL :
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DU MÊME AUTEUR
Histoire
L"Internationale
communiste (Payot, 1970). Les socialistes de l"utopie (Payot, 1971). Les staliniens, une expérience politique, 1944-1956 (Fayard, 1975 ; Marabout, 1976).L"année
où le monde a tremblé : 1947 (Albin Michel, 1976). La femme au temps des années folles (Stock, 1984).Biographies
La banquière
des années folles, Marthe Hanau (Fayard, 1968).Introduction
aux lettres de Rosa Luxemburg aux Kautsky (PUF, 1970). FloraTristan, femme révoltée (Hachette-Littérature, 1972). Flora Tristan, uvre et vie mêlées (10/18, 1973).
Daniel,
visage secret de Marie d"Agoult (Stock).Drieu La
Rochelle ou le séducteur mystifié (Flammarion, 1978). Sacha Guitry, cinquante ans de spectacle (Grasset, 1982). Les clés d"ELsa, Aragon-Triolet (Ramsay, 1988). SoniaDelaunay, magique magicienne (Ramsay, 1988). Le roman de Marina (Marina Tsvétaeva), Belfond, 1994.
Essais
Côte-d"Ivoire
(Rencontre, Lausanne, 1962).Nabokov
(Julliard, 1994).Romans
Les grands sentiments
(Grasset, 1960). Un métier de chien (Flammarion, 1971).Personne ne se
ressemble (Flammarion, 1977).Le chemin
du père (Grasset, 1981). RueCampagne-Première (J.-C. Lattès, 1987).
Les années-passion (Presses de la Renaissance, 1992). En préparation : Mémoires. Retrouver ce titre sur Numilog.comDominique Desanti
Elsa-Aragon
Le couple
ambigu belfond 216,boulevard Saint-Germain 75007 Paris Retrouver ce titre sur Numilog.com
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avenue BeaumontMontréal,
Québec H3N 1W3.
ISBN2.7144.3228.X
Belfond, 1994. Retrouver ce titre sur Numilog.com
Aragon le connaît assez pour savoir qu"il a raconté à l"inconnue sa tentative de suicide, fin septembre, à Venise, parce qu"une femme l"avait humilié.On l"avait sauvé. Il comp-
tait vivre - à sa fantaisie - tant que durerait l"argent d"un tableau qu"il avait vendu. Une Baigneuse de Braque le cubiste, l"ami-rivalde Pablo Picasso. Il ne lui restait plus grand-chose de la somme... Il méditait sombrement de recommencer.
Celle que l"on venait de nommer, Elsa Triolet, était menue, cheveux clairs sous sa toque beige. Elle portait une fourrure brune et blonde comme rayée, s"ouvrant sur une robe-che- misier noire. J"ai tout de suite regardé ses jambes ». Elle a les mains petites et d"une immatérielle finesse. Les jambes: galbées, le pied : cambré. Il se le rappelle au bout de trente-sept ans. Donc voilà, face à face, le rescapé d"une tentative de suicide et une candidate hésitante à la mort qu"on se donne. Trente- sept ans plus tard, Aragon écrira : "Je ne savais rien de cette femme. Un ami m"avait dit "une femme"... C"était un temps de moi qui ne me laissait pas celui de choisir. » Lui, il la voyait vraiment pour la première fois. Elle ? Non. Si cette présentation avait lieu, non par hasard mais sans doute sur sa demande, c"est qu"elle voulait tenter de revivre. Et un homme aperçu pour la première fois derrière une vitre, voilà trois ans, et depuis quelquefois entrevu s"imposait soudain à sa rêverie. Ellel"avait remarqué pour la première fois en juillet 1925, en s"arrêtant sur le bout du trottoir où finit le boulevard
Montparnasse,
avant la gare de métro de Port-Royal. Elle s"était arrêtée devant son café habituel, la Closerie des
Lilas,
frais repeinte, devenue depuis Verlaine brasserie des poètes deMontparnasse. Sa terrasse tentait les amoureux au
crépuscule et l"intérieur les discoureurs et les laborieux. Elle avait pris l"habitude d"y aller tous les matins, en sortant de l"hôtel Istria, rue Campagne-Première. Elle s"installait sur la moleskine d"une banquette solitaire et elle commandait du thé et " de quoi écrire ». C"est-à-dire un buvard, un flacon d"encre, un porte-plume à plume Sergent-Major et du papier. Ceslettres, qui portaient l"en-tête de la Closerie des Lilas, roulaient ensuite vers Berlin, vers Londres, vers Moscou. Par-
fois elle écrivait autre chose... qu"elle n"envoyait à personne. Cejour de juillet 1925, ceux qui se baptisaient depuis un an les surréalistes avaient, dans cette même brasserie, Retrouver ce titre sur Numilog.com
concocté un scandale. Choquer, c"était leur façon de se mani- fester. Des mots, des cris, des spectacles qui dégénèrent... Ce jour-là, ils fêtaient en apparence un vieux poète, par un banquet en son honneur. En fait, ils insultaient les écrivains nationalistes et traditionnels. Des membres du groupe distri- buaient en même temps, sur le boulevard, des tracts injuriant Paul Claudel, poète lauréat et - horreur suprême - ambas- sadeur de France ! Le tract proclamait aussi l"opposition des surréalistes à la guerre que menait la France contre les tribus du Rif marocain. Elsa Triolet doit se trouver parmi les curieux, dehors. Quel- qu"un lui désigne, à travers la vitre, un homme mince et jeune, debout, qui gesticule. Cheveux en arrière, brun, rebelle comme un gitan, il étincelle. Une gaieté froide, pres- que cruelle, rayonne de lui. Elsa apprend son nom : LouisAragon.
Insolent, il ressemble aux flexibles jeunes gens
appointés par les dancings. " Très beau. Trop beau, dira- t-elle. Un danseur d"établissement. »Bientôt,
à l"intérieur comme dehors, on en vient aux
coups... Elsa contemple André Breton, massif et l"il de jade. Elle reconnaît un maigre et fiévreux garçon nommé PhilippeSoupault.
Un autre, immobile, a l"air d"un rêve, c"est PaulEluard.
Et ce petit qui crie et joue avec un monocle, Tristan Tzara... Elsa garde le souvenir de ce Louis Aragon dont elle a luAnicet ou
le panorama-roman. Brouillant les dates d"édition, Aragon écrira de ce premier regard - sans réciprocité puisque nul n"a désigné Elsa à Louis: " L"homme que tu as aperçu pour la première fois, debout dans la fenêtre de la Closerie des Lilas, c"était l"auteur
du Cahier noir et tu n"en savais rien. C"est l"auteur du Paysan que tu voulais connaître. » Le Paysan de Paris n"était pas publié encore. Trois années passeront. Et quand enfin se fera la rencontre du couple illus- tre, Le Paysan, trente pages du Cahier noir et Le Libertinage aurontparu. Avec ce Con d"Irène qui choquera si fort la Russe. De ce temps, elle dira : " La bohème ça se vit comme on
joue à un jeu de hasard. » La cristallisation a-t-elle commencé ce jour-là ? Elle aurait duré quarante mois pour la petite " blondorée », juchée sur ses talonsLouis XV avec un chapeau " home-made », une
robe certainement à la mode de la saison. A partir des genoux on voyait le galbe - parfait - de ses jambes, et ses pieds très petits.Elle portait sûrement - même l"été - des gants fins. Et des bijoux qu"elle s"inventait. Mais trois ans et quatre mois plus tard, QUI rencontrera QUI ? Retrouver ce titre sur Numilog.com
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2L"inconnue
de Moscou Moscou, j"y avais perdu ma place... Et puis, j"avais Paris dans le sang...Mon passé,
c"est avant que nous nous soyons rencontrésLe passé
qui nous est commun est toujours présent. ElsaTRIOLET, uvres croisées.
Suffit-il donc
que tu paraisses De l"air que te fait rattachant Tes cheveux ce geste touchant Que je renaisse et reconnaisse Un monde habité par le chant Elsa, mon amour, ma jeunesse.
ARAGON,
Le Roman inachevé. Retrouver ce titre sur Numilog.comRetrouver ce titre sur Numilog.com
Ella Kagan est née à Moscou le 12 septembre 1896; sa sur Lili avait alors cinq ans et jouait les enfants gâtées. De sa jalousie d"aînée détrônée nous ne savons rien. De la jalou- sie de la seconde, la petite, nous apprenons beaucoup à tra- versle premier récit d"Elsa, Fraise des bois, et de nombreuses confidences, et tous ses " Personne ne m"aime » et tous ses cris de solitude.
Cettesur, les garçons la courtisent dès qu"elle a treize ans. Elle s"en amuse. Cette rousse à l"il de flamme s"ennuie
en classe, décourage la Mademoiselle française, le précepteur allemand. Ce modèle, la cadette voudra l"atteindre, le dépas- ser et l"annuler à la fois. Lili, c"est ce qu"Elsa veut devenir... en l"effaçant. Sa jalousie parfois se déchaîne, au point qu"elle fait tom- ber... pas exprès bien sûr, la magnifique poupée de l"aînée (qui devait alors avoir dix, onze ans) et en contemple, terri- fiée, les morceaux. Quinquagénaire, Elsa prétendra encore, dans un roman, que cette poupée lui était, à l"origine, desti- née. Les petites filles grandissent dans un milieu dont elles igno- rent et les privilèges et la marginalité. Le père, Youri Kagan, avocat, s"est spécialisé dans les contrats d"artistes, d"écrivains. La maison en est pleine, de ces clients-amis. Hélène, la mère, est pianiste. Pas tout à fait une professionnelle, mais une vraie musicienne. Lili, par réaction, refusera les leçons de musique. Elsa, en revanche, s"y achar- nera : mais jamais ce ne sera " vraiment bien »... Elle se sait mal douée. La musique, la voix resteront son idéal.