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nationalité ivoirienne, pour poursuivre leurs études en Côte d'Ivoire ou à privés de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, ayant une une photocopie du reçu ou de la fiche d'inscription de l'année scolaire en cours ;

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Côte d'Ivoire

système de formation professionnelle

L'état des lieux du

Côte d'Ivoire

système de formation professionnelle

L'état des lieux du

Table des matières

Le contexte socio-économique

Politiques de développement et d'emploi

Le système de l'enseignement technique et

de la formation professionnelle en Côte d'Ivoire

Anticipation des compétences

Développement des compétences

Inclusion sociale

Éducation et formation tout au long de la vie

Principaux dés

Solutions potentielles

Bibliographie

5 6

Le contexte socio-économique

Première puissance économique d'Afrique francophone, la Côte d'Ivoire dispose de l'économie la plus diversiée de la région et connaît une croissance dynamique supérieure à 7,5 pour cent par an. Cependant, malgré les progrès enregistrés depuis le lancement d'importantes réformes en 2009, le système d'enseignement et de formation professionnels reste confronté à de nombreux dés. 7

La Côte d'Ivoire compte environ 22,6 millions

d'habitants dont une part importante de jeunes. Actuellement, le taux de croissance démographique est de

2,55 pour cent par an et 41,9 pour cent des habitants sont âgés

de moins de 15 ans. En 2015, 28,2 pour cent de la population vivait en situation de pauvreté extrême avec moins de 1,90USD par jour, taux légèrement inférieur à celui de 2008 (29,2 %) mais encore largement supérieur à celui des années 1990. Dans le classement mondial de l'indice de développement humain (IDH), le pays se place actuellement au 170 e rang.

L'économie ivoirienne fait preuve d'une

croissance dynamique. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 8 pour cent par an en moyenne depuis la sortie de crise en 2012 et les perspectives de croissance restent supérieures à 7 pour cent pour les trois prochaines années, selon la Banque mondiale. Depuis l'époque coloniale et après son indépendance, la Côte d'Ivoire, protant de sa situation géographique naturelle favorable doublée de terres arables riches, opte pour le développement agricole comme premier pilier économique avec des cultures d'exportation comme le café, le cacao, le latex, la banane douce, ou plus récemment les noix de cajou. À ce jour, l'agriculture représente encore environ 20 pour cent du PIB. Les sources de croissance au niveau de l'offre sont essentiellement liées à l'agriculture d'exportation (18,7 % de croissance en 2017), au commerce (8,0 %) et au secteur banques et assurances (18,0 %). Ces trois branches ont contribué à la croissance du PIB en 2017 à hauteur respectivement de 1,99 point, 0,68 point et 0,64 point. 8

L'importance de l'agriculture se reflète dans

le poids de l'agro-alimentaire au sein du secteur industriel. La lière agro-industrielle représente environ 50 pour cent de l'industrie manufacturière et 8 pour cent du PIB. La diversité et la complexité des activités de transformation sont cependant faibles. Le potentiel en termes de création de valeur ajoutée et d'emplois, en particulier dans les petites et moyennes entreprises, est par conséquent important (Banque mondiale 2019). Au total, le secteur secondaire contribue à environ un quart du PIB et environ 6 pour cent des emplois. Le secteur tertiaire, qui concentre 46,2 pour cent des emplois en 2019, contribue à hauteur de 32,3 pour cent au PIB (World Bank, 2019 1 Les bonnes performances de l'économie ivoirienne reflètent les résultats de la mise en oeuvre du Plan national de développement (PND) 2016-2020. Le secteur de l'agriculture a particulièrement bénécié du Programme national de l'Investissement agricole (PNIA1 2010-

2015 et PNIA2 2017-2025), de la stratégie Agriculture intelligente

face au Climat (AIC, 2016) et du Plan national des Énergies renouvelables (PANER, 2016-2020/2030]). En outre, l'adoption des nouveaux codes du travail (2015) et de l'investissement (2018) contribue à l'amélioration de l'environnement des affaires. https://data.worldbank.org/

L'importance accordée à l'agriculture dans

la stratégie de développement du pays, pour continuer à porter ses fruits, génère un besoin substantiel en main d'oeuvre qualifiée. En effet, la Côte d'Ivoire est mise au dé de moderniser la production agricole an d'en minimiser l'impact environnemental, d'améliorer les conditions de travail, en éliminant notamment le travail des enfants dans la lière du cacao, et de soutenir le développement d'activités de transformation à plus forte valeur ajoutée. Or jusqu'ici, le système de formation professionnelle agricole ne dispose pas de capacités sufsantes pour assurer le développement des compétences dans un secteur qui concentre près de 50 pour cent des emplois.

Au-delà des chiffres favorables, il existe des

défis majeurs à relever pour rendre la croissance

économique plus inclusive.

Environ 9 emplois sur 10 sont de nature informelle et ne donnent pas accès aux avantages de la sécurité sociale. Les inégalités entre genres sont importantes sur le marché du travail. Le taux d'activité des femmes, à 46,2 pour cent, est inférieur à celui des hommes qui dépasse 65 pour cent. En 2017, le pourcentage des jeunes femmes de 15-24 ans qui n'étaient ni en cours d'emploi, ni en cours d'éducation, ni en formation était de 44,2 pour cent, contre 25,2 pour cent pour les hommes. Malgré les efforts de ces dernières années, le travail des enfants, en particulier dans la lière du cacao, reste préoccupant. 10 Le niveau d'instruction de la population ivoirienne est marqué par des lacunes dans l'accès à l'enseignement de base et la persistance de fortes inégalités entre les sexes. En 2016, l'école est devenue obligatoire jusqu'à 16 ans mais le taux d'achèvement du cursus primaire reste faible. En

2017, 78,5 pour cent des garçons terminaient l'école primaire

contre 64,7 pour cent des lles. Les frais élevés et la distance géographique sont les principales raisons de la non-scolarisation des jeunes. Au niveau de l'enseignement secondaire et supérieur, les taux de scolarisation sont similaires à la moyenne des pays d'Afrique sub-saharienne, atteignant respectivement

51 pour cent et 9,3 pour cent (UIS, 2019)

2 . Les faibles taux de scolarisation au cours des trente dernières années se reètent dans le faible niveau d'instruction des 15 à34 ans, dont 50 pour cent n'ont pas ni l'école primaire et seuls 24 pour cent ont poursuivi leurs études au-delà du primaire. La probabilité de trouver un emploi salarié dans le secteur formel augmente avec le niveau d'instruction. Ainsi, chez les travailleurs sans instruction ou n'ayant pas achevé l'école primaire, seulement 50 pour cent des hommes et 45 pour cent des femmes obtiennent un emploi salarié dans le secteur formel, contre plus de 60 pour cent pour ceux ayant accompli le cycle d'études secondaires. Avec un diplôme de l'enseignement supérieur, 70 pour cent des hommes et 85 pour cent des femmes ont accès au secteur formel (Christiaensen et Premand, 2017). http://data.uis.unesco.org/

Politiques de développementet d'emploi

12 Pour faire face à la question de l'insertion des jeunes sur le marché du travail et au problème du sous-emploi, la Côte d'Ivoire a élaboré plusieurs politiques et stratégies d'emploi, entre autres la stratégie nationale de l'insertion des jeunes en

2016 et la politique nationale d'emploi 2016-2020, qui n'est

pas encore adoptée. Toutes ces initiatives s'appuient sur le plan national de développement (PND) 2016-2020, dont les mesures spéciflques visent à stimuler l'emploi et comprennent : l'introduction d'une disposition stage/premier emploi dans le nouveau Code du Travail, actuellement en cours de révision ; le renforcement des programmes de création d'emplois pour les jeunes et les femmes ; la mise en oeuvre de stratégies de création d'emplois au niveau régional ; et l'amélioration de l'accès aux contrats publics pour les PME à travers le projet de loi pour la promotion et l'orientation des PME. En matière de développement du capital humain, le PND vise à garantir aux hommes et aux femmes l'accès à une formation professionnelle de qualité. Les mesures envisagées comprennent notamment une réforme de la gouvernance du système de formation, le développement de l'apprentissage et des partenariats public-privé ainsi que la construction de nouveaux établissements, y compris en zones rurales. I. IV. III. II. 13 " Chacun a droit

à l'éducation et

à la formation

professionnelle. » 14 - Constitution de la République de Côte d'Ivoire

Article 

15

Le système de l'EFTP au Côte d'Ivoire

Politiques dé

reforme de l'ETFP La politique actuelle en matière de développement des compétences est dans la continuité de la réforme de l'ETFP initiée en 2007. Cette réforme est basée sur le constat général d'un manque de lien entre les institutions de formation et les entreprises. Face à ce constat, deux conventions de partenariat ont été signées entre le secteur privé (y compris les chambres consulaires) et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientique (MESRS) en 2007 et le ministère de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP) en 2009. Ces deux conventions avaient pour objectif principal d'assurer un dialogue structuré entre l'école et l'entreprise et accompagnaient la création de plusieurs organes de mise en œuvre. 17 Le coeur de la réforme devait reposer sur le partenariat école/ entreprise à partir duquel le dispositif de formation doit être capable de répondre, en quantité et en qualité, aux besoins de la population et de l'économie nationale. Il s'agissait essentiellement de valoriser le capital humain afln de le rendre performant et productif. La réforme a ainsi identiflé 7 axes stratégiques :

Partenariat formation-entreprise et

insertion professionnelle.

Accès à la formation.

Offre de formation.

Certiflcation des compétences.

Gouvernance du système.

Assainissement et encadrement des établissements privés.

Financement du système de l'ETFP.

Près de dix ans après le début de la réforme, le pays a élaboré et adopté un plan stratégique décennal (2016-2025) avec pour vision de développer un système d'ETFP performant qui offre aux différentes populations des compétences à même de contribuer à faire de la

Côte d'Ivoire un pays émergent.

Pour assurer la mise en oeuvre de la réforme de l'ETFP, un système de pilotage a été mis en place, comprenant essentiellement quatre organes : I. II. III. IV. V. VI. VII. 18 Figure 1. Schéma du partenariat Formation -Entreprise.

Source:

Plan stratégique de réforme de l'ETFP 2016-2025. 02 !30 0 02 !30 0 1 0 19 • Le Comité paritaire de pilotage du partenariat en matière de formation professionnelle et technique (CPP). Il est présidé par le ministre en charge de la formation professionnelle tandis que le président du patronat et celui de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire en assurent la vice-présidence. Il a pour mission principale d'assurer l'orientation et le suivi de la mise en oeuvre de la convention cadre de partenariat entre l'État de Côte d'Ivoire et le secteur privé productif.

Le Conseil national des branches professionnelles

(CNBP) est un organe de coordination et de régulation entre les pouvoirs publics et les différents acteurs de la vie économique et sociale. Il est chargé de coordonner les activités des comités de branches professionnelles (CBP). En outre, il conseille le gouvernement sur les questions relatives à l'ETFP, notamment en proposant des orientations et des mesures permettant une meilleure adéquation formation-emploi et facilitant une insertion professionnelle durable des formés. La Coordination nationale des commissions professionnelles consultatives (CN-CPC) est la fédération de l'ensemble des comités des branches professionnelles (CBP). Sa mission est de faire, à partir des CBP, le portrait de chaque branche et de mettre à disposition toutes les informations la concernant ainsi que leurs évolutions. 20 • Le Secrétariat exécutif du CPP (SE) assure le secrétariat du dispositif du partenariat formation-entreprise. À ce titre, il est chargé notamment : (i) d'élaborer un tableau de bord des mesures et diligences de la mise en oeuvre de la réforme ; (ii) de préparer et de soumettre le plan des activités ainsi que le projet de budget des instances du partenariat pour validation par le CPP ; et (iii) d'assurer le suivi de l'application des recommandations du CPP. Dix ans environ après le début de sa mise en oeuvre, la réforme a obtenu des résultats signiflcatifs, même si ceux-ci restent insufflsants. Les principaux résultats et acquis de la réforme sont les suivants : élaboration du répertoire des métiers et des flches métiers ; achèvement de la structuration et de validation des branches professionnelles qui a permis de classer les activités économiques ivoiriennes en treize branches ; et identiflcation et formation des référents de branches professionnelles. Avec l'appui du privé à travers le Fonds de développement de la formation professionnelle (FDFP) et les partenaires techniques et flnanciers (PTF), l'État a réalisé des projets de construction (flnancement acquis pour 28 dont 18 en construction), de réhabilitation (20 sur 71) et d'équipement de structures de l'enseignement technique et de la formation professionnelle entre 2011 et 2018. Cependant, une des limites de la réforme est qu'elle est large, lourde et globale sans qu'il existe de dispositifs spéciflques pour soutenir le développement des secteurs prioritaires de l'économie. 21

Gouvernance

L'enseignement technique et la formation professionnelle sont sous la tutelle actuelle du ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Mais, alors que l'instruction générale bénécie d'un dispositif institutionnel stable et d'une continuité au niveau ministériel, l'ancrage institutionnel de l'ETFP est très instable. Depuis 2011, l'ETFP a changé au moins quatre fois de rattachement institutionnel et de ministres. Les différentes fusions, éclatements et rattachements des directions générales et centrales handicapent la vision et les actions à long terme. Les directions centrales compétentes et les structures rattachées ont pour rôle l'élaboration, la conception et la planication de la politique nationale de formation, l'élaboration des programmes et des cursus d'enseignement, la progression des enseignements, la gestion des cursus et projets, la mobilisation des ressources humaines, matérielles et nancières et le suivi-évaluation des cours et des activités. Les directions régionales et départementales sont chargées quant à elles de la mise en œuvre et de l'exécution au niveau local de la politique nationale de formation professionnelle. 22

Les principales structures d'encadrement de

l'ETFP ivoirien sont au nombre de cinq : l'Institut pédagogique national de l'enseignement technique et professionnel (IPNETP), structure chargée de la recherche pédagogique, de la formation initiale et continue des formateurs et encadrants ; l'Agence nationale de la formation professionnelle (AGEFOP), cabinet d'ingénierie de formation professionnelle chargé de prospecter, d'analyser les besoins en formation professionnelle et d'y répondre par la mise en oeuvre de projets ; le Fonds de développement de la formation professionnelle (FDFP), structure de flnancement de la formation professionnelle initiale et continue sur la base de la taxe d'apprentissage (0,4 % de la masse salariale du secteur privé) et de la taxe additionnelle à la formation professionnelle continue (1,2 % de la masse salariale du secteur privé) ; le Centre ivoirien de développement de la formation professionnelle (CIDFOR), chargé de promouvoir la formation professionnelle en Côte d'Ivoire à l'aide d'outils d'information et de documentation ; et le Centre de promotion des nouvelles technologies de l'information et de la communication (CPNTIC), ayant pour mission le développement des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans l'enseignement technique et la formation professionnelle. I. II. III. IV. V. 23

Dialogue social

L'appui technique des confédérations d'employeurs et des centrales syndicales est important pour la résolution de l'épineuse question de l'inadéquation formation/emploi. Ainsi, le cadre de concertation qui réunit les acteurs en charge de la formation, les partenaires du monde économique et les partenaires sociaux préconise une approche en trois étapes pour une formation améliorée : (i) en amont de la formation, le recensement des besoins des entreprises par les secrétaires exécutifs des relations formation-emploi, les SERFE, en vue de (ii) faire traduire ces besoins en modules de formation par des conseils consultatifs composés d'employeurs, de syndicats et des pouvoirs publics, pendant la formation. Ils pourront proposer le réaménagement d'un programme, sa suppression ou le regroupement de lières de formation ; et (iii) à la n du processus, évaluation et tenue de jurys de délibération des examens naux (Berte et al., 2018). Dans le cadre de la réforme de l'ETFP, une convention de partenariat a été signée en 2009 entre le ministère de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle d'une part, et d'autre part le secteur privé et les chambres consulaires par le biais des organisations suivantes : la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI), la Fédération des petites et moyennes entreprises (FIPME), le Mouvement des petites et moyennes entreprises (MPME), la Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire (CCI- CI), la Chambre nationale des Métiers de Côte d'Ivoire (CNM- CI) et la Chambre nationale d'Agriculture de Côte d'Ivoire (CNA-CI). Toutes ces structures ont joué un rôle important dans l'élaboration des textes de la réforme de l'ETFP ainsi que dans sa mise en œuvre en participant aux différents organes. 24
Cette situation de bonne collaboration entre le secteur privé et l'État au plus haut niveau ne semble cependant pas se retrouver au niveau des entreprises et des établissements de formation censés mettre en oeuvre les accords conclus. Le travail des SERFE révèle encore des réticences de la part des entreprises à ouvrir leurs portes aux apprenants sortis des établissements de formation, tant pour des stages que pour le recrutement. Il semble en outre que la plupart des entreprises méconnaissent encore l'existence d'établissements de formation capables de fournir les proflls recherchés dans leurs branches d'activité. 25

Financement

Bien que le secteur privé apporte un nancement au développement de la formation professionnelle, la source principale de nancement de l'ETFP reste l'État. Sur le budget total que l'État consent au secteur Éducation, la part allouée au nancement de l'ETFP reste cependant très faible. En dépit de la place que l'État entend donner à ce type d'enseignement dans l'atteinte de son ambitieux objectif de devenir un pays émergent à l'horizon 2020, et malgré l'accroissement de son effectif qui est passé de 5 à 7 pour cent, le nancement de l'ETFP est resté constant ces dernières années, autour de 41 milliards de francs CFA. Pourtant, du fait de l'obsolescence des équipements, de la destruction d'un nombre important de matériels de formation suite à la longue crise et de l'obligation scolaire pour tous, ce secteur devrait bénécier de la plus grande attention. L'essentiel des ressources consacrées à l'ETFP sont destinées aux rémunérations des enseignants et aux charges de fonctionnement (93 %). La part prévue pour les équipements et outils de travail ne représente que 7 pour cent du budget total. Sur ce montant, 21 pour cent sont alloués à la subvention accordée à l'enseignement professionnel privé qui représente

63,4 pour cent de l'effectif total en formation. À ce niveau de

nancement, les prestataires de formation privés doivent recourir largement aux frais d'inscription pour couvrir leurs coûts. 26
La contribution flnancière du secteur privé à l'ETFP correspond d'abord à deux taxes : la taxe initiale de la formation professionnelle sur l'apprentissage (0,4 % de la masse salariale du privé) et la taxe additionnelle sur la formation professionnelle continue (1,2 % de la masse salariale du secteur privé), collectées et gérées par le Fonds de développement de la Formation professionnelle (FDFP). En plus de ces taxes, le privé a soutenu dans le cadre de la réforme de l'ETFP le flnancement de l'élaboration des branches professionnelles avec l'appui de certains bailleurs et a flnancé les travaux des commissions des branches professionnelles. Par ailleurs, le secteur privé a flnancé avec l'appui du BIT l'enquête sur les besoins en compétences de quatre branches professionnelles (BTP, mines et extraction, hôtellerie et restauration, banques et microflnance) en 2018. Toutefois, le flnancement apporté par le secteur privé est essentiellement orienté vers les fllières supérieures dont les coûts de formation sont peu importants. Jusqu'ici, le secteur privé ne s'est pas encore engagé dans l'équipement des ateliers de formation en matériel lourd, c'est-à-dire le volet le plus coûteux de l'ETFP. Depuis longtemps, l'ETFP de Côte d'Ivoire bénéflcie de l'appui important des partenaires techniques et flnanciers (PTF) dans le cadre de la coopération multilatérale ainsi que du soutien de certains pays dans le cadre de la coopération bilatérale, dont l'Allemagne, le Brésil, la France, le Japon et le Maroc. Ces contributions sont faites sous forme d'un appui budgétaire ou de l'exécution de projets de développement de l'ETFP. 27

Anticipation des compétences

Malgré les efforts faits par le gouvernement pour améliorer le niveau général du système statistique national (SSN) dans son ensemble, et particulièrement celui des statistiques relatives au travail et à la formation professionnelle, le dispositif actuel ne permet pas encore de capter l'ensemble des demandes et des offres d'emploi y compris dans le secteur informel. En effet, à ce jour, la Côte d'Ivoire ne dispose pas d'un système d'information sur le marché du travail (SIMT) performant. Toutefois, le dispositif statistique national essaie, à l'aide du Tableau de bord emploi (TBE) de suivre l'évolution des nouvelles créations d'emploi notamment dans le secteur formel. Le système national de l'ETFP dispose d'une faible pratique de l'activité d'identication et d'anticipation des besoins en compétences. En principe, il revient à l'Inspection générale (IG) d'assurer cette mission. Le constat général est que les programmes de formation ont peu changé en 30 ans malgré l'évolution des besoins en compétences. Certains métiers dont la méthode et les outils de formation ne reètent plus les nouvelles techniques de production n'intéressent plus les apprenants mais continuent de faire l'objet de formations dans les établissements. C'est le cas par exemple de la lière vannerie au Centre de formation professionnelle de Grand Bassam (avec seulement un apprenant) et de la lière céramique du Centre céramique de Katiola. En raison de moyens limités, les prestataires de formation ne sont le plus souvent pas en mesure d'étudier systématiquement les besoins du marché du travail, à l'exception de l'Agence nationale de la formation professionnelle (AGEFOP) qui dispose d'un service Études prospectives et d'un service Ingénierie et Développement. 28

Anticipation des compétences

Dans la convention de partenariat qui lie l'ETFP au secteur privé, l'identication et l'anticipation des besoins en compétences est conée au Conseil national des branches professionnelles (CNBP), qui est appuyé dans sa tâche par la Coordination nationale des commissions consultatives (CN-CPC). Chacune des

13 branches est chargée d'identier les besoins en compétences

dans son domaine. À ce jour, la formation des membres des branches professionnelles est effective, ce qui leur a permis d'élaborer une cinquantaine de programmes de formation. Leur mise en œuvre est cependant entravée par le manque de moyens nanciers de l'administration et des établissements de formation. Les décits en matière d'anticipation des besoins de compétences se répercutent dans l'inadéquation entre l'offre et les besoins de formation. La formation des techniciens agricoles et d'élevage, par exemple, n'existe que dans quelques centres spécialisés totalisant environ 3 000 apprenants. Ce chiffre est largement insufsant alors que près de 50 pour cent de l'emploi du pays se concentre dans l'agriculture. 29

Développement des compétences

Pour assurer la formation des apprenants, la Côte d'Ivoire disposequotesdbs_dbs1.pdfusesText_1