Mise en page etc Marges, formats, taille du texte Le plus pratique est d'utiliser l'extension geometry
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Introduction à LATEX- Perfectionnements
Laurent Roussarie
Mai 2017
1 Mise en page etc.
1.1 Marges, formats, taille du texte...
Le plus pratique est d"utiliser l"extensiongeometry. Et le plus simple est de fixer la taille des marges (dans le préambule). \usepackage{geometry} Ou :Quelques paramètres :
leftMarge de gauche (ou marge intérieure en recto-verso); synonymeinner; rightMarge de droite (ou marge exterieure en recto-verso); synonymeouter; hmarginMarges horizontales (c"est-à-dire droite et gauche de mêmetaille); topMarge supérieure; bottomMarge inférieure; vmarginMarges verticales (c"est-à-dire haute et basse de même taille); marginLes quatre marges.Voir la documentation de
geometrypour toutes les fonctionnalités. NB : le package permet aussi de définir la taille du papier; utile pour des formats hors norme 1 Exemple pour mettre les quatre marges à 1 pouce : \geometry{margin=1in}1.2 Dimensions, longueurs et unités
LATEX connaît beaucoup d"unités de longueur, dont : 1pt 1mm 1cm 1in1ex(hauteur de x dans la police courante)
1. Par exemple pour faire des posters. À noter que pour obtenirles formats A1 et A0, il existe également la
classe a0poster(mais elle se contente de définir la taille du papier). 1 -1em(largeur de M dans la police courante) L ATEX gère plusieurs longueurs. Une longueur est unevariabledont le nom a la même syntaxe qu"une commande. Par exemple\textwidthcontient la largeur des paragraphes. ?Ne jamais écrire\textwidthdirectement dans le corps du texte, ça créerait une erreur de syntaxe. Les longueurs s"utilisent essentiellement en arguments de certaines commandes. On assigne (ou change) les valeurs des longueurs avec\setlength{\nomdelalongueur}{valeur} (pour fixer la valeur de la longueur) ou\addtolength{\nomdelalongueur}{valeur}(pour incrémenter la longueur).1.3 Espacements verticaux
Pour changer globalement l"espace inter-alinéa (entre paragraphes) sur tout le document, il faut redéfinir la longueur\parskip. Le plus simple est de lui ajouter de la longueur (dans le préambule), ex : \addtolength{\parskip}{6pt}% ou \addtolength{\parskip}{1ex} Pour augmenter l"interligne (et ainsi gâcher énormément depapier), dans le préambule : \renewcommand{\baselinestretch}{2}% double interligne , ou \renewcommand{\baselinestretch}{1.5}% interligne 1,5 ?La communauté LATEX désapprouve majoritairement cette pratique d"augmenterles inter-lignes (inconfort de lecture sidérant). Pour permettre à des relecteurs d"annoter des documents
papier, mieux vaut créer de grandes marges.2 Inclure des images (fichiers)
Avec l"extensiongraphicx.
\usepackage{graphicx} ImportantSi on compile avecpdflatex, on peut inclure des fichiers d"images aux formats PNG, JPG, GIF, etc. Si on compile aveclatex(et donc vers le format PostScript), on ne peut inclure que des images au formatEncapsulated PostScript(.eps) 2. Pour convertir n"importe quel format d"image vers le format.eps, utiliserImageMagick3.
Pour insérer une image dans le document :\includegraphics{nom_du_fichier_image}. \includegraphics {LOLcat.jpg} Ensuite, si on veut, on met ça dans l"environnementfigure(mais pas obligé : on peut inclure une petite image dans une ligne de texte au sein d"un paragraphe ). Cf. figure1. AstuceOn peut omettre l"extension du fichier image. Par exemple, sile fichier s"appelle LOLcat.jpg, on peut faire\includegraphics{LOLcat}. Pratique si on change de moteur (par ex depdflatexàlatex) en cours de route : il suffit juste de convertir l"image en.eps dans le répertoire, pas besoin de toucher au code L ATEX.2. Par ailleurs, s"il s"agit d"inclure des diagrammes, courbes, histogrammes, etc., il peut être préférable de
les fabriquer directement sous L ATEX avec ses extensions graphiques (PSTricks, entre autres).3. Une fois installé, ImageMagick fournit une commande trèssimple. Supposons qu"on possède un fichier
appeléimage.png, dans l"invite de commande MS-DOS, on tape convert image.png image.epset le tour est joué. On peut aussi utiliser le logiciel avec son interface Windows. 2Figure1 - Polyèdre de Léonard de Vinci
Options courantesVoir table1.
Les options sont de la formekey = value, séparées par des virgules quand il y en a plusieurs, et entre[].Table1 - Options de\includegraphics
keyvaluedescription scalenombremise à l"échelle (ex :scale=.5pour réduire de moitié l"image) widthnombre + unitéfixe la largeur de l"image, et adapte la hauteur(ex :width = 10cm) heightnombre + unitéfixe la hauteur de l"image (ex :height = 4.5cm) anglenombrefait pivoter l"image de l"angle spécifié (ex :angle = 90, pour90°)Voir la doc degraphicxpour plus d"options.
Exemple :
\includegraphics [width=\textwidth]{fichier_grosseimage} ?Pour faire pivoter de90°une très grande figure, mieux vaut utiliser l"extensionrotating et son environnementsidewaysfigure(etsidewaystablepour les tableaux) à la place de figure(ettableresp.) : cela fait pivoter aussi la légende. Quelques commandes graphiques supplémentaires(fournies pargraphicxmais indépendantes de\includegraphics)Changer l"échelle
Changer la taille de l"argument
Pivoter
Pourretourneretretourner
Inverser... pour quoi faire?
\scalebox{1.4}{Changer l"échelle}\\ \resizebox{4cm}{.8em}{Changer la taille de l" argument}\\ \rotatebox{20}{Pivoter}\\Pour \rotatebox{180}{retourner}
et \rotatebox[origin=c]{180}{retourner}\\ \reflectbox{Inverser... pour quoi faire?} 3 Exemple d"application, pour redimensionner un tableau un peu trop grand (et l"ajuster exactement à la largeur du texte) : \resizebox{\textwidth}{!}{% \begin{tabular}{lccccccccccccccc } \end{tabular}% L"argument{!}sert à conserver le ratio horizontal×vertical original du tableau (la largeur est fixée à\textwidthet la hauteur est automatiquement ajustée).3 Encore de la structure pour le document
3.1 Tables des... et listes des...
En plus de la table des matières (\tableofcontents), on peut générer une liste des figures :
\listoffigures, et des tableaux :\listoftables. Pour contrôler la profondeur la table des matières (i.e. mettre un seuil à ce qu"on veut y afficher), dans le préambule : \setcounter{tocdepth}{n} oùnest un nombre qui indique la profondeur de sections jusqu"oùdoit aller la table des matières. Ex :\setcounter{tocdepth}{2}inclut jusqu"aux sous-sections, mais pas les sous- sous-sections;\setcounter{tocdepth}{5}inclut jusqu"aux subparagraphs.3.2 Sectionset al.
Les commandes de section4peuvent prendre une option (entre[]) où on indique uneversion courte du titre (ou autre chose); c"est alors ce qui apparaîtra dans la table des matières
et dans les hauts de page (le cas échéant). \subsection[titre court]{titre normal} En revanche, les versions " étoilées » de ces commandes (\chapter*,\section*, etc.), et donc qui ne numérotent pas les titres, non seulement n"ont pas d"option mais ne sont pas nonplus prises en compte dans la table des matières. Pour forcerl"apparition d"une section étoilée
dans la tdm : \subsection *{Titre de la sous -section} \addcontentsline{toc}{subsection }{Titre de la sous -section} On adapte le2eargument (icisubsectionsans\) au niveau de " sectionnement » de la commande précédente. Pour régler le niveau d"affichage du numérotation des titres sections : \setcounter{secnumdepth }{n} Par exemple, avec\setcounter{secnumdepth}{5}tous les titres (jusqu"aux subpara- graphs) seront numérotées;\setcounter{secnumdepth}{1}ne numérotera que les sections. ?Ne pas confondretocdepth(filtre pour la table des matières) etsecnumdepth(seuil d"af- fichage des numéros).4. Ainsi que\caption.
4Personnaliser l"apparence des titres de sections
Pour changer le style de numérotation : chaque commande de section est associée à un compteur et à une commande de formatage de ce compteur; voir table 2. \renewcommand{\thechapter }{\Roman{chapter}} \renewcommand{\thesection }{\arabic{section}} \renewcommand{\thesubsection }{\thesection .\arabic{subsection }} \renewcommand{\thesubsubsection }{\thesubsection .\alph{subsection }}Avec cet exemple, les chapitres seront numérotés I, II, III..., les sections1,2,3..., les sous-
sections1.1,1.2,1.3... et les sous-sous-sections1.1.a,1.1.b,1.1.c... Les commandes de styles de compteurs sont :\arabic,\Roman,\roman,\alphet\Alph.Table2- Formatage des nosde sections
Commande Compteur Commande de
de section formatage du compteur \part part \thepart \chapter chapter \thechapter \section section \thesection \subsection subsection \thesubsection \subsubsection subsubsection \thesubsubsection \paragraph paragraph \theparagraph \subparagraph subparagraph \thesubparagraph Pour changer la mise en forme des titres de sections, utiliser les extensionstitlesecet/ou sectsty. Pour changer l"apparence du titre du document (\maketitle), utiliser l"extension titling.3.3 L"annexe et lesmatters
Annexes
La commande\appendixchange la numérotation des chapitres (dansbook) ou des sections (dansarticle) en A, B, C... À placer dans le corps du document là où vont commencer le ou les annexes. ?Cette commande ne fait rien d"autre! Donc il faut ensuite continuer à utiliser\chapter ou\section. \appendix \part*{Annexes} \addcontentsline{toc}{part}{Annexes} \chapter{Corpus} 5 Les "matters»On peut diviser un document (book) en trois " zones » avec\frontmatter, \mainmatteret\backmatter. % dans le corps du document \frontmatter % Le début de l"ouvrage % toutes les pages sont numérotées i, ii, iii... \maketitle \tableofcontents % Avant-propos , etc. \mainmatter % Le contenu principal de l"ouvrage % pages numérotées 1, 2, 3... \backmatter % Pour mettre des trucs de fin...4 Splitter le source LATEX
Quand on rédige un long document (une thèse, un livre...) le fichier.texfinit par devenirtrès gros, ce qui n"est pas très pratique à manipuler. À cet égard, je recommande toujours
de diviser le contenu L ATEX du document en plusieurs fichiers (typiquement, un fichier par chapitre, mais on peut atomiser autant qu"on veut). C"est très simple à faire du moment qu"on a bien compris le principe. Il y a deux commandes qui permettent ça :\inputet\include. \inputQuand on met\input{xxx}quelque part dans un fichier LATEX, et sixxx.texestle nom d"un fichier qui existe et qui est accessible, alors, à la compilation, LATEX va insérer
tout le contenu dexxx.texdans le code du fichier principal à l"endroit précis où apparaît
\input{xxx}. On peut aussi faire\input{xxx.tex}, mais LATEX sait que l"extension par défaut est.tex. Ce fichierxxx.texest donc un fichier auxiliaire, appelé par un fichier maître (celui qui contient\input).xxx.texdoit contenir du code LATEX, puisque son contenu va être inclus dans le code du fichier maître. Mais il ne faut pas essayer de lecompiler (car il ne contient qu"unextraitde code5); c"est toujours le fichier maître qu"on compile. Donc on écrit dans le
fichier auxiliaire, on compile le fichier maître. On peut placer des\inputn"importe où dans un fichier.tex(y compris dans le préam- bule). Et rien empêche de mettre des\inputdans des fichiers auxiliaires eux-mêmes appelés par d"autres\input(donc faire des enchâssements en cascades). L"inputing a beaucoup d"utilité. Par exemple, si on veut insérer unefigure faite en code L ATEX ou un gros tableau plein de données, on met le code de la figure/du tableau dans un fichier auxiliaire et on l"appelle avec\input. Exemple (le fichier auxiliaire de la figure s"appelle arch_modele.tex) : \begin{figure} \begin{center} \input{arch_modele} \caption{Architecture du modèle} \end{center}5. Donc normalement, il n"y a pas de préambule ou de\begin{document}et\end{document}.
6 \end{figure}Évidemment différents fichiers maîtres peuvent appeler le même fichier auxiliaire, ça per-
met de réutiliser/partager du contenu sans avoir à le copier-coller bêtement (et on n"a qu"un
seul fichier auxiliaire à modifier). Cela permet ainsi de centraliser dans un même fichier auxiliaire les définitions de macros et autres déclarations de préambule qu"on a toujours besoinde réutiliser d"un document à l"autre. Il suffit de mettre un\inputdans le préambule du fichier maître. On peut la même manière délocaliser les appels d"extensions (\usepackage) qu"on a l"habitude d"utiliser, pour s"éviter de retaper tout un préambule à chaque fois qu"on commence un nouveau document. Et bien sûr on peut très facilement exclure du code le contenud"un fichier auxiliaire sans avoir à effacer quoi que ce soit : il suffit de commenter la ligne de\inputdu fichier maître. \includeCette commande fonctionne quasiment comme\input. Mais d"abord elle insère un saut de page juste avant le contenu du fichier auxiliaire. C"est pour ça qu"on l"utilise nor- malement pour des fichiers auxiliaires qui contiennent des chapitres entiers avec la classebook(car dansbookles chapitres sont précédés d"un saut de page). Elle devientparticulièrement
utile quand on la combine avec la commande\includeonly(qu"on place dans le préambule du fichier maître). À cette commande on donne en argument la une liste de noms de fichiers auxiliaires appelés par\includedans le corps du document, et LATEX ne compilera que ces fichiers. Sans complètement ignorer les autres; ils n"apparaîtront pas dans le PDF produit, mais L ATEXse souvient qu"ils existent et gère correctement les numéros de pages et les renvois vers le contenu des fichiers ignorés.Exemple :
\documentclass{book} \includeonly{chap3,chap4} %% pour ne compiler que les chapitres 3 et 4 \begin{document} \include{chap1} \include{chap2} \include{chap3} \include{chap4} Pour compiler le document en réincluant tous les fichiers auxiliaires, on efface la ligne \includeonly{...}, ou mieux, on la commente. Un chapitre = un articleUn chapitre debooka à peu près la même structure qu"unarticle. On peut donc s"amuser à compiler le contenu d"un chapitre sous la forme d"un article. Ça se fait facilement en profitant de\includeet de\input. Dans ce cas, mieux vaut utiliser deux fichiers auxiliaires enchâssés. C"est illustré dans la figure 2. Dans cet exemple, le fichier auxiliairechap1.texcontient uniquement\chapteret\input, tout le contenu est saisi dansinchap1.tex6. Bien sûr, les deux fichiers maîtresbouquin.texet
papier.texdevront contenir leurs propres appels de bibliographie. Seul hic : siinchap1.texcontient des renvois à d"autres chapitres debouquin.tex,leurs références ne seront pas résolues
6. Car la classearticlene connaît pas la commande\chapter.
7 \documentclass{book} \begin{document} \include{chap1} \end{document} fichier maître bouquin.tex \chapter{Titre du chapitre} \input{inchap1} chap1.texTout le texte
du chapitre sans son titre inchap1.tex \documentclass{article} \title{Titre du chapitre} \begin{document} \maketitle \input{inchap1} \end{document} fichier maître papier.texFigure2- Chapitre→article
danspapier.tex(mais il y a une bidouille pour éviter d"obtenir des "??» partout - me demander).Centraliser ses fichiers personnels
?C"est extrêmement important. Malheureusement, sur Windows (donc avec MikTEX), ce n"est pas extrêmement ergonomique. Quand on compile un fichierxxx.tex, LATEX peut accéder à tous les fichiers qui se trouvent dans le même répertoire. Mais ça serait incommode de ranger tous ses fichiers.texdans lemême répertoire. Cependant il est souvent utile de réutiliser des fichiers déjà existants (fi-
chiers contenant des définitions personnelles de commandes, extensions non standards, basesbibliographiques...), et ces fichiers doivent être centralisés dans un répertoire particulier tou-
jours accessible à L ATEX. Ce répertoire est généralement surnommétexmf(ou localtexmf), et il doit avoir une sous-arborescence particulière (diteTDS). Sa création et sa maintenance diffèrent d"un système à l"autre; je conseille donc de consulter les liens suivants 7: https://docs.miktex.org/2.9/manual/localadditions.html(§Walkthrough : ...)