18 jui 2020 · Pure Innocence Vertu sainte Ô les deux sommets d'ici-bas Où croissent, sans ombre et sans crainte, Les deux palmes des deux combats
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[PDF] Victor Hugo LES CONTEMPLATIONS (1856) - Cours
Pure Innocence Vertu sainte Ô les deux sommets d'ici-bas Où croissent, sans ombre et sans crainte, Les deux palmes des deux combats Palme du combat
[PDF] Les Contemplations - Livres IV - V - Numilog
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L EDERNIERJOUR D"UN CONDAMNÉ(édition avec dossier, précédée d"une interview de Laurent Mauvignier). LESFEUILLES D"AUTOMNE.LESCHANTS DU CRÉPUSCULE.
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LUCRÈCEBORGIA(édition avec dossier).
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T HÉÂTREI : Amy Robsart. Marion de Lorme. Hernani.Le roi s"amuse.
T HÉÂTREII : Lucrèce Borgia. Ruy Blas. Marie Tudor. Angelo, tyran de Padoue. L ESTRAVAILLEURS DE LA MER(précédé d"une interview dePatrick Grainville).
W ILLIAMSHAKESPEARE(édition avec dossier).Retrouver ce titre sur Numilog.com HUGOLes Contemplations
Livres IV-V
PRÉSENTATION
NOTES d"Esther PinonDOSSIER
CHRONOLOGIE
BIBLIOGRAPHIE
de Sylvain LeddaGF FlammarionRetrouver ce titre sur Numilog.com
N o d"édition : L.01EHPN001006.N001Dépôt légal : juin 2020
© Flammarion, Paris, 2020.
ISBN : 978-2-0815-1084-5Retrouver ce titre sur Numilog.comPrésentation
En 1877, Victor Hugo place en tête de la " Nouvelle Série » deLa Légende des siècles" La Vision d"où est sorti ce livre », poème composé en 1859 mais qu"il date d"avril1857. Il en fait ainsi symboliquement sa première pièce
de vers écrite aprèsLes Contemplations, parues en avril1856, et inscritLa Légende des sièclesdans la continuité
des "Mémoires d"une âme 1». Le recueil lyrique et le
recueil épique ont en partage l"ambition de saisir l"his- toire (les Mémoires, les siècles) et de la transcender par l"intime et l"universel (l"âme, la légende). De fait, la " Vision » est encore une contemplation, dont les pre- miers vers portent le souvenir du livre passé autant que le programme du livre à venir : J"eus un rêve : le mur des siècles m"apparut.C"était de la chair vive avec du granit brut,
Une immobilité faite d"inquiétude,
Un édifice ayant un bruit de multitude,
1.Désignation générique et métaphysique que Hugo propose
dans la préface desContemplations(voir p. 204-206) : " Qu"est- ce que lesContemplations? C"est ce qu"on pourrait appeler, si lemot n"avait quelque prétention,les Mémoires d"une âme.»Retrouver ce titre sur Numilog.com
Les Contemplations8
Des trous noirs étoilés par de farouches yeux, Et ce mur frissonnait comme un arbre au zéphire 1 Bien que leurs proportions soient moindres que celles des trois séries deLa Légende des siècles, les six livres desContemplationsconstituent eux aussi un " édifice ayant un bruit de multitude », et parcourent toute la gamme de l"univers sonore, de l"inaudible à l"assour- dissant : " Cela commence par un sourire, continue par un sanglot, et finit par un bruit du clairon de l"abîme 2 . » Comment traduire en un langage intelli- gible, c"est-à-dire articulé et unifié, le chaos de mur- mures et de cris de la " multitude » ? C"est tout l"enjeu de la contemplation, regard intérieur, plongée aux tré- fonds de soi d"où doit émerger la poésie, parole de tous pour tous.LA VIE D"OÙ EST SORTI CE LIVRE
Il est peu d"uvres poétiques qui se réfèrent plus ouvertement queLes Contemplationsà leur contexte his- torique et biographique 3 . Cet ancrage dans le passé récent et le présent de l"auteur est particulièrement sensible dans les livres IV et V qui, ponctués de noms1.La Légende des siècles, t. I, Flammarion, " GF », 2014, p. 65.
2.Préface desContemplations, voir p. 205.
3.On consultera avec profit la biographie de référence de Hugo :
Jean-Marc Hovasse,Victor Hugo,t.I.Avant l"exil. 1802-1851et t. II.Pendant l"exil I. 1851-1864, Fayard, 2002-2008.Retrouver ce titre sur Numilog.comPrésentation9
de lieux et de personnes, de dédicaces et de dates commémoratives, peuvent se lire comme un album familial et amical 1 , renfermant les souvenirs d"un pan de vie.Auregarddeleurgenèse,etendé pit decequecette catégorie peutavoirdesuspe ct,LesContemplationssont
d"abord uneuvredecirconstance:ce sontlescircons- tances, deu x 4 néesLéopoldine
senoiedanslaSeinelorsd"unepromenadeen canot avecsonmari.Ou trequ"ildoitaffronterlecaractère indicible l"inte rlocutrice initiatrice leBonaparte
leprivedudroitàlaparole publiquequiétait le 1848ivante.
1.Voir Florence Naugrette, " L"album »,Actes du colloque sur Les
Contemplations des 4-5 novembre 2016(dir. C. Millet, Fl. Naugrette et H. Scepi), mis en ligne en novembre 2016, http://groupugo.2.Voir par exemple "Ô souvenirs ! printemps ! aurore !...»
(IV, IX) : " Le soir, comme elle était l"aînée,/ Elle me disait : ''Père, viens !// Nous allons t"apporter ta chaise,/ Conte-nous une histoire, dis !"" - », p. 73.Retrouver ce titre sur Numilog.comRetrouver ce titre sur Numilog.com
Les Contemplations
Livres IV-VRetrouver ce titre sur Numilog.com
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" AUJOURD"HUI » (1843-1855)Retrouver ce titre sur Numilog.comRetrouver ce titre sur Numilog.com
Livre quatrième
PAUCA MEAE
11.Sur la signification de ce titre, voir la Présentation, p. 23.Retrouver ce titre sur Numilog.com
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IPure Innocence ! Vertu sainte !
Ô les deux sommets d"ici-bas !
Où croissent, sans ombre et sans crainte,
Les deux palmes des deux combats !
5Palme du combat Ignorance !Palme du combat Vérité !L"âme, à travers sa transparence,Voit trembler leur double clarté.
Innocence ! Vertu ! sublimes
10Même pour l"il mort du méchant !
On voit dans l"azur ces deux cimes,
L"une au levant, l"autre au couchant.
Elles guident la nef qui sombre ;
L"une est phare, et l"autre est flambeau ;
15L"une a le berceau dans son ombre ;L"autre en son ombre a le tombeau.
C"est sous la terre infortunée
Que commence, obscure à nos yeux,
La ligne de la destinée ;
20Elles l"achèvent dans les cieux.Retrouver ce titre sur Numilog.com
Livre quatrième. Pauca meae52
Elles montrent, malgré les voiles
Et l"ombre du fatal milieu,
Nos âmes touchant les étoiles
Et la candeur
1 mêlée au bleu.25Elles éclairent les problèmes ;Elles disent le lendemain ;Elles sont les blancheurs suprêmesDe tout le sombre gouffre humain.
L"archange effleure de son aile
30Ce faîte où Jéhovah s"assied ;
Et sur cette neige éternelle
On voit l"empreinte d"un seul pied.
Cette trace qui nous enseigne,
Ce pied blanc, ce pied fait de jour,
35Ce pied rose, hélas ! car il saigne,Ce pied nu, c"est le tien, amour !
Janvier 1843
21.Innocence pure, mais aussi, au sens étymologique, blancheur.
2.Sur les dates choisies par Hugo pour figurer dans le recueil et
la datation réelle des poèmes d"après le manuscrit, voir la Présen- tation, p. 17-19, et le tableau en Annexe, p. 265-268. Ici, la date fictive situe le poème peu avant le mariage de Léopoldine, qu"il préfigure.Retrouver ce titre sur Numilog.comII. 15 février 184353
II15 FÉVRIER 1843
1Aime celui qui t"aime, et sois heureuse en lui.
- Adieu ! - Sois son trésor, ô toi qui fus le nôtre ! Va, mon enfant béni, d"une famille à l"autre.Emporte le bonheur et laisse-nous l"ennui !
5Ici, l"on te retient ; là-bas, on te désire.Fille, épouse, ange, enfant, fais ton double devoir.Donne-nous un regret, donne-leur un espoir,Sors avec une larme ! entre avec un sourire !
Dans l"église, 15 février 1843.
1.Date du mariage de Léopoldine Hugo et Charles Vacquerie,
en l"église Saint-Paul, à Paris.Retrouver ce titre sur Numilog.comLivre quatrième. Pauca meae54
4 SEPTEMBRE 1843
11.Date de la mort de Léopoldine, noyée dans la Seine, à Ville-
quier, avec son mari.Retrouver ce titre sur Numilog.comIII. Trois ans après55
IIITROIS ANS APRÈS
Il est temps que je me repose ;
Je suis terrassé par le sort.
Ne me parlez pas d"autre chose
Que des ténèbres où l"on dort !
5Que veut-on que je recommence ?Je ne demande désormaisÀ la création immenseQu"un peu de silence et de paix !
Pourquoi m"appelez-vous encore ?
10J"ai fait ma tâche et mon devoir.
Qui travaillait avant l"aurore,
Peut s"en aller avant le soir.
À vingt ans, deuil et solitude !
Mes yeux, baissés vers le gazon,
15Perdirent la douce habitude
De voir ma mère à la maison
1Elle nous quitta pour la tombe ;
Et vous savez bien qu"aujourd"hui
1.Sophie Trébuchet, mère de Victor Hugo, est morte le 27 juin
1821. L"auteur avait alors dix-neuf ans.Retrouver ce titre sur Numilog.com
Livre quatrième. Pauca meae56
Je cherche, en cette nuit qui tombe,
20Un autre ange qui s"est enfui !
Vous savez que je désespère,
Que ma force en vain se défend,
Et que je souffre comme père,
Moi qui souffris tant comme enfant !
25Mon uvre n"est pas terminée,Dites-vous. Comme Adam banni
1Je regarde ma destinée
Et je vois bien que j"ai fini.
L"humble enfant que Dieu m"a ravie
30Rien qu"en m"aimant savait m"aider ;
C"était le bonheur de ma vie
De voir ses yeux me regarder.
Si ce Dieu n"a pas voulu clore
L"uvre qu"il me fit commencer,
35S"il veut que je travaille encore,Il n"avait qu"à me la laisser !
Il n"avait qu"à me laisser vivre
Avec ma fille à mes côtés,
Dans cette extase où je m"enivre
40De mystérieuses clartés !
Ces clartés, jour d"une autre sphère,
Ô Dieu jaloux, tu nous les vends !
1.Hugo se compare à Adam chassé du paradis terrestre, figure
par excellence de l"exil et du malheur.Retrouver ce titre sur Numilog.comIII. Trois ans après57
Pourquoi m"as-tu pris la lumière
Que j"avais parmi les vivants ?
45As-tu donc pensé, fatal maître,Qu"à force de te contempler,Je ne voyais plus ce doux être,Et qu"il pouvait bien s"en aller ?
T"es-tu dit que l"homme, vaine ombre,
50Hélas ! perd son humanité
À trop voir cette splendeur sombre
Qu"on appelle la vérité ?
Qu"on peut le frapper sans qu"il souffre,
Que son cur est mort dans l"ennui,
55Et qu"à force de voir le gouffre,Il n"a plus qu"un abîme en lui ?
Qu"il va, stoïque, où tu l"envoies,
Et que désormais, endurci,
N"ayant plus ici-bas de joies,
60Il n"a plus de douleurs aussi ?
As-tu pensé qu"une âme tendre
S"ouvre à toi pour se mieux fermer,
Et que ceux qui veulent comprendre
Finissent par ne plus aimer ?
65Ô Dieu ! vraiment, as-tu pu croireQue je préférais, sous les cieux,L"effrayant rayon de ta gloireAux douces lueurs de ses yeux ?Retrouver ce titre sur Numilog.com
Livre quatrième. Pauca meae58
Si j"avais su tes lois moroses,
70Et qu"au même esprit enchanté
Tu ne donnes point ces deux choses,
Le bonheur et la vérité,
Plutôt que de lever tes voiles,
Et de chercher, cur triste et pur,
75À te voir au fond des étoiles,Ô Dieu sombre d"un monde obscur,
J"eusse aimé mieux, loin de ta face,
Suivre, heureux, un étroit chemin,
Et n"être qu"un homme qui passe
80Tenant son enfant par la main !
Maintenant, je veux qu"on me laisse !
J"ai fini ! le sort est vainqueur.
Que vient-on rallumer sans cesse
Dans l"ombre qui m"emplit le cur ?
85Vous qui me parlez, vous me ditesQu"il faut, rappelant ma raison,Guider les foules décrépitesVers les lueurs de l"horizon ;
Qu"à l"heure où les peuples se lèvent
190Tout penseur suit un but profond ;
1.Cette allusion au soulèvement des peuples renvoie aux insurrec-
tions qui eurent lieu au Portugal à partir du printemps 1846, et surtout en Pologne à partir des 21 et 22 février de la même année (le 19 mars, Hugo prononce à la Chambre des pairs un discours," Sur la Pologne »), mais elle évoque plus généralement toutes lesRetrouver ce titre sur Numilog.com
III. Trois ans après59
Qu"il se doit à tous ceux qui rêvent,
Qu"il se doit à tous ceux qui vont !
Qu"une âme, qu"un feu pur anime,
Doit hâter, avec sa clarté.
95L"épanouissement sublimeDe la future humanité ;
Qu"il faut prendre part, curs fidèles,
Sans redouter les océans,
Aux fêtes des choses nouvelles,
100Aux combats des esprits géants !
Vous voyez des pleurs sur ma joue,
Et vous m"abordez mécontents,
Comme par le bras on secoue
Un homme qui dort trop longtemps.
105Mais songez à ce que vous faites !Hélas ! cet ange au front si beau,Quand vous m"appelez à vos fêtes,Peut-être a froid dans son tombeau.
Peut-être, livide et pâlie,
110Dit-elle dans son lit étroit :
" Est-ce que mon père m"oublieEt n"est plus là, que j"ai si froid ? »
révolutions duXIX e siècle et, lors de la publication du recueil, peut résonner comme un appel à la révolte contre Napoléon III, alorsmême que le poète endeuillé dit se retirer des luttes politiques.Retrouver ce titre sur Numilog.com