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et ''Heureux comme Ulysse '' [page style et les tournures originales qui font la beauté d'une oeuvre poétique : «Que dirais-je d'aucuns, On admire la fermeté du style, Dans ces sonnets se déroule un défilé vite fastidieux de figures de



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Joachim Du Bellay, Sonnet XXXI, Les Regrets, 1558 Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme celui-là qui conquit la toison,

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!Situation générale : On peut reprendre l'explication du premier texte (Las, où est maintenant...). On peut aussi adopter le résumé ci-dessous.!En partant pour Rome, Du Bellay avait nourri de grands espoirs :!-pour son oeuvre : Rome, dont il avait étudié avec tant de passion la langue et la civilisation lorsqu'il était à Paris au collège de Coqueret (et qu'il avait Ronsard comme condisciple et le poète DORAT comme professeur), Rome allait être, pensait-il, une merveilleuse source d'inspiration, en tant que prestigieux berceau de la civilisation.!-pour sa carrière diplomatique : en accompagnant son cousin, le cardinal Jean Du Bellay, dans une mission diplomatique importante (il s'agissait d'obtenir du pape de l'argent pour soutenir la guerre de la France contre Charles Quint), Du Bellay pensait s'initier au métier d'ambassadeur.!Il dut très vite déchanter devant :!-le spectacle d'une Rome corrompue, bien différente de la Rome vertueuse et vénérable qu'il avait rêvée à travers les textes antiques!-sa condition subalterne d'intendant et de secrétaire!Situation particulière : L'humaniste, qui travaille parallèlement à son autre recueil Les Antiquités de Rome, s'efface ici devant l'homme : il y a dans ce poème une dimension autobiographique, le poète évoque sa douleur d'être loin de sa patrie. Le recours à la littérature antique et au personnage grec d'Ulysse lui est naturel pour évoquer son propre destin.! En exprimant son sentiment d'exil, loin de la France mais surtout loin de son Anjou natal, Du Bellay traduit un mal-être éprouvé par nombre d'hommes au cours de leur existence : la nostalgie, cet état de d'abattement et de découragement causé par le regret obsédant du pays natal. !!!L'expression du regret et de la nostalgie trouve toute sa force à travers l'opposition entre gloire (mythologie grecque, ville de Rome) et humilité (sentiments personnels, petit village d'Anjou), avec une victoire paradoxale pour la seconde. Nous verrons donc successivement le style noble pour évoquer le glorieux, et le lyrisme personnel, pour évoquer l'humble.!!A) Le style noble!Ce style héroïque, dit aussi "haut style", est le style utilisé pour évoquer les héros ou les dieux, et fait appel à la culture du lecteur. C'est un style savant qui puise ses références dans la littérature. Ce style se caractérise par :!1) Le recours à la mythologie!En tant qu'humaniste, Du Bellay exprime spontanément ses sentiments à travers les légendes antiques. Ainsi, la célébration du voyage et de l'aventure se fait-elle à travers les figures d'Ulysse, qui "a fait un beau voyage" (v.1), et de Jason, "cestui-là qui conquit la toison". !Ulysse est le plus célèbre héros grec de l'Antiquité, avec Héraklès.. Resté dix ans au siège de Troie, il mettra dix autres années pour revenir chez lui, dans l'île d'Ithaque, dont il est le roi. Balloté d'un bout à l'autre de la Méditerranée par la colère de Poséidon (dieu des mers, dont Ulysse avait tué le fils, le cyclope Polyphème), il cherche constamment à rentrer chez lui, c'est le but unique de toutes ses aventures.!!Jason, lui, part à l'aventure pour récupérer son trône de Thessalie, usurpé par son oncle Pélias : celui-ci lui promet de le lui rendre s'il rapporte la Toison d'Or, du bélier ailé Chrysomallos. Jason part donc avec les Argonautes jusqu'en Colchide et mène à bien sa mission, aidé par Médée (qui, par amour, trahira son père et dépècera son frère, puis par vengeance tuera les enfants qu'elle a eus de Jason)... !!!Objet d'étude : Ecriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos joursLa Pléiade et le renouvellement de la poésieTEXTE ཱིExplicationDU BELLAY"Heureux qui, comme Ulysse..."Les Regrets (1558)I) IntroductionII) LectureIII) PlanIV) ExplicationL'itinéraire de Jason et des ArgonautesL'itinéraire d'Ulysse et ses compagnons

!!2) Des figures de style "héroïsantes"!a)l'emphase : c'est le fait de rendre le propos solennel et pompeux. Ici la grandiloquence passe par la formule "Heureux..." qui fait référence aux Béatitudes, ces huit vertus exaltées par le Christ dans le Sermon sur la Montagne ("Heureux les coeurs purs car ils verront Dieu, Heureux les affligés car ils seront consolés, Heureux les persécutés pour la justice car le royaume des cieux est à eux, etc.). Cette illustre référence rend le propos majestueux et imposant, d'autant plus qu'il figure dans une phrase exclamative (v.4).!b)la périphrase : c'est le fait d'utiliser une expression imagée à la place du mot : au lieu de citer nommément Jason, le poète évoque "cestui qui conquit la Toison", ce qui est une manière d'insister sur son côté aventureux et héroïque, puisqu'il y a conquête, en même temps que c'est une façon d'établir une connivence avec le lecteur, puisque le poète fait confiance à son érudition pour décoder la périphrase.!c)les latinismes : ce sont des emprunts directs au latin : "parents" signifie ainsi "famille", et "âge" signifie "vie", selon le sens qu'avaient ces mots en latin. Cela a pour effet d'ennoblir le style, de lui donner de la hauteur.!d)les enjambements : l'évocation des héros mythiques se fait à travers une phrase qui déborde du cadre du premier vers!!!Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,!!!Ou comme cestui-là qui conquit la Toison!!de même que dans le vers 2, la pause de la césure sera à peine marquée, constituant un enjambement à !l'hémistiche (on ne peut en effet guère séparer une relative de son antécédent), ce qui figure l'ardeur des !aventuriers en partance pour leur grand voyage (et à travers eux, celle de Du Bellay parti pour Rome).!3) Mais déjà un renversement de situation!Le vers 3 Et puis est retourné, plein d'usage et raison fonctionne comme une charnière, qui réoriente complètement le sens du quatrain : la phrase ne s'arrête donc pas sur l'enthousiasme généré par la grande aventure, elle enchaîne immédiatement sur l'idée du retour, en un nouvel enjambement qui montre que les deux premiers vers sont indissociables des deux suivants, c'est-à-dire que le départ est indissociable du retour, et que l'aventure est belle quand elle a une fin, quand on en REVIENT.!!On voit donc qu'il ne faut pas se contenter des deux premiers vers, pourtant si souvent cités seuls...!Le but ultime de la prestigieuse aventure, c'est le retour : l'éloge du voyage, sur lequel le lecteur avait l'impression que commençait le poème, est ainsi détourné au profit d'un éloge de la douceur à rentrer chez soi, en un effet de surprise qui met fortement l'idée en valeur.!!B) Le lyrisme personnel!Le retournement de situation à l'oeuvre dans le premier Quatrain se traduit par un changement de registre : l'héroïsme fait place à un tout autre ton.!1) Le surgissement de l'émotion!!!Quand reverrai-je, hélas...!L'émotion se révèle ici de plusieurs façons :!!a) Le passage à la première personne : c'est maintenant lui-même que le poète va mettre en scène, par opposition aux héros prestigieux qu'il vient d'évoquer!!b) La plainte directe!"Hélas" marque la nostalgie, la souffrance de l'exil, en opposition directe avec "Heureux" qui commençait le poème.!!c) La question rhétorique, qui n'attend pas de réponse et semble une question posée au destin, marque le doute, l'incertitude, en opposition là encore avec la puissante exclamation qui commandait tout le premier Quatrain.!N.B. On remarquera que dans ce Quatrain les enjambements passent outre le cadre du vers, comme ils le faisaient dans le premier Quatrain, mais pour un effet tout à fait différent : il ne s'agit plus ici d'ardeur et d'exaltation, le poète au contraire semble perdu, désemparé, comme si c'était cette fois l'émotion qui l'empêchait de conserver le cadre rigoureux du vers.!!d) L'émotion se révèle aussi à travers l'opposition systématique, quasi obsessionnelle, entre Rome et l'Anjou : !- une opposition qui se fait d'abord sur deux vers!!!Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux!!!Que des palais romains le front audacieux!puis se concentre sur un seul vers, hémistiche contre hémistiche, aux vers 11, 12, 13 et 14, en un effet d'accélération qui figure à la fois l'émotion qui monte chez le poète et l'affirmation de plus en plus nette de ses préférences.!- de plus, l'utilisation à cinq reprises du comparatif "plus" ("Plus me plaît le séjour / Plus que le marbre dur / Plus mon Loire gaulois / Plus mon petit Liré / plus que l'air marin") marque un parti pris de simplicité qui montre que les sentiments pour sa patrie sont en train de l'emporter sur son admiration pour Rome, l'émotion est en train de l'emporter sur la grandiloquence : plus de grands mots sonores, plus de rhétorique, le poète désormais se permet des répétitions qui donnent un tour familier au poème et marquent clairement sa préférence pour le petit et l'humble.!2) La valorisation de l'intime!Le petit est en effet valorisé par rapport au grand (ce qui est particulièrement intéressant chez un poète qui a beaucoup célébré la grandeur et la toute-puissance de Rome...) en une série de comparaisons symboliques :!!a) Comparaison des origines!L'utilisation d'une périphrase pour évoquer sa maison (le séjour qu'ont bâti mes aïeux)

permet d'insister sur les racines du poète, sur son appartenance à une communauté, par opposition aux "palais" dont le caractère "audacieux" (que souligne la diérèse) évoque une certaine arrogance, un orgueil peut-être proche de l'hybris.!L'hybris (prononcer "ubris") est la faute fondamentale dans la civilisation grecque : elle consiste à être dans la démesure, c'est-à-dire à vouloir plus que la part que le destin attribue à chaque mortel. Cette faute du dépassement de la limite s'oppose directement à l'idéal grec de tempérance et de modération, et, à ce titre, est très sévèrement punie par les dieux, qui la considèrent comme un crime. Tantale, qui donne son propre fils à manger aux dieux, est un bon exemple d'hybris.!⟹ Ainsi le poète préfère la famille à l'éclat de la gloire.!!b) Comparaison des matières!Le marbre dur évoque ici la permanence mais aussi la froideur de ce qui ne vit pas, tandis que l'ardoise fine rappelle certes le caractère éphémère des choses, mais aussi leur délicatesse, leur fragilité attendrissante, à l'image de l'homme, éphémère et vulnérable.!⟹ Le poète préfère la fragilité émouvante à la solidité insensible.!!c) Comparaisons géographiques!- Le Loire "gaulois", opposé au Tibre latin, est peu glorieux, puisque dans le passé la Gaule fut vaincue par les Romains ; de même que le Liré, "petit" village sur la colline, ne peut rivaliser avec les magnifiques palais jadis situés sur le mont Palatin. MAIS le poète y est chez lui, il peut dire "mon"... Et cette familiarité, cette appartenance l'emportent sur le prestige des lieux romains.!⟹ Le poète préfère l'humilité à la célébrité!- Enfin l'air marin (Rome est près de la mer) qu'évoquait le début du poème (Ulysse et Jason ont beaucoup navigué) et qui symbolisait l'appel du large, des aventures et des conquêtes, ne peut rivaliser avec la douceur angevine, mise en valeur par la rime féminine qui ouvre à la rêverie - d'autant plus qu'elle constitue le dernier mot du poème, qui s'achève ainsi avec la valorisation de ce qu'il y a de plus opposé à la gloire, la puissance et l'éclat de la Rome antique...!⟹ Le poète préfère ainsi la paix du foyer à l'appel de l'aventure.!!!!!!- Un poème tout en contrastes, à l'image du thème principal qui est l'opposition entre l'humble et le glorieux, l'éphémère et le durable, le domestique et l'aventure.!- Un poème de la nostalgie du pays natal, lieu commun souvent abordé par les poètes de l'Antiquité pour qui il n'est rien de pire que d'être banni ou exilé (le bannissement était d'ailleurs une peine grave pour un citoyen romain coupable de crime politique).!Ici Du Bellay magnifie son pays d'enfance, dans lequel il fut d'ailleurs, durant ses vingt premières années, plutôt solitaire et souffrant...!-Un poème d'humaniste, qui allie une vraie connaissance de Rome à l'évocation naturelle d'Ulysse dont le désir de rentrer chez lui était passée en proverbe.!!!!!!!Ecouter Heureux qui, comme Ulysse lu par l'acteur Gérard PHILIPE (1922-1959)V) Conclusion

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