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L'enseignement de l'orthographe lexicale au secondaire : pourquoi et comment ? Anne Plisson et Daniel Daigle La francophonie dans les Amériques Numéro 



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Comment enseigner lorthographe lexicale - Érudit

Écriture : orthographe lexicale L'écol ier de 1reannée doit apprendre à orthographier 75 mots taisant partie de son vocabulaire actif Moment suggéré PHASE A : 



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Tous droits r€serv€s Les Publications Qu€bec fran'ais, 2015 Cet article est diffus€ et pr€serv€ par "rudit. "rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos€ de Montr€al. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. L'enseignement de l'orthographe lexicale au secondaire : pourquoi et comment ?

Anne Plisson et Daniel Daigle

secondaire : pourquoi et comment ? , (174), 90‡91.

ANNE PLISSON

Chargée de cours et doctorante

à la Faculté des sciences de

l"éducation, Université de

Montréal

[anne.plisson@umontreal.ca]

DANIEL DAIGLE

Professeur au Département de

didactique, Faculté des sciences de l"éducation, Université de

Montréal

[daniel.daigle@umontreal.ca]

LE CODE ORTHOGRAPHIQUE

L"orthographe française se base sur le principe phonogrammique. Selon ce principe, à chaque phonème (c"est-à-dire un son à l"oral) devrait idéa- lement correspondre un seul graphème (c"est-à-dire une lettre ou un groupe de lettres) et, inversement, un graphème donné devrait toujours se prononcer de la même façon. La maîtrise de ce principe permet de produire à l"écrit des mots phonologiquement plausibles (maison, mèson, maizon, mèzon), mais n"assure pas le respect de la norme du code ortho- graphique (maison). En français, environ ??  des mots peuvent être bien orthographiés sur la base du principe phonogrammique uniquement? . Le prin- cipe phonogrammique est enseigné explicitement au cours des premiers cycles du primaire et les élèves qui ne présentent pas de difficulté le maîtriseront géné- ralement vers la fin du ? e cycle du primaire. On peut donc comprendre que ce principe ne constitue pas un objectif pédagogique pour les enseignants du secondaire. Cependant, l"enseignement de ce prin- cipe demeure un objectif orthopédagogique pour les élèves en difficulté intégrés en classe ordinaire. Un deuxième principe qui régit le code ortho- graphique du français est le principe morpho- grammique. Selon ce principe, certains graphèmes, appelés morphogrammes, transmettent des informa- tions sémantiques. On retrouve les morphogrammes lexicaux, c"est-à-dire des graphèmes qui permettent d"établir des liens entre les mots de même famille. Par exemple, le -t de lait permet d"associer ce mot à laitier, laitage, laiteux, etc. Une autre catégorie de morphogrammes se rapporte aux accords en genre et en nombre et aux accords verbaux. Les morpho- grammes, qu"ils soient lexicaux ou grammaticaux, ne sont souvent pas marqués à l"oral. La maîtrise des morphogrammes lexicaux ne semble pas une cause importante d"erreurs, alors que celle des morpho- grammes grammaticaux occasionne bien des maux de tête aux élèves et aux enseignants du primaire, mais aussi du secondaire. Une des hypothèses pouvant rendre compte de la difficulté des élèves à respecter la norme en ce qui a trait aux morpho- grammes grammaticaux se rapporte à la surcharge cognitive associée aux accords. En effet, l"élève doit

à la fois activer ses connaissances de l"orthographe ANNE PLISSON * ET DANIEL DAIGLE **L'enseignement de l'orthographe lexicale

au secondaire : pourquoi et comment ?U n des grands défis auxquels sont confrontés les milieux scolaires est l"enseignement/ apprentissage du français écrit. La maîtrise du français écrit implique, notamment, une solide connaissance du code. Or, pour plusieurs interve- nants, le code orthographique relève de l"enseigne- ment primaire . Il est vrai que les contenus prescrits par le MELS deviennent de plus en plus complexes au fil des cycles scolaires. Au secondaire, l"orthographe n"occupe pas la première place dans les préoccu- pations des enseignants. Devons-nous revoir ce constat ? L"objectif de cet article est d"apporter des éléments de réflexion qui contribueront, nous l"espérons, à cette remise en question.

L"ORTHOGRAPHE AU SECONDAIRE

La compétence à orthographier constitue une

difficulté particulièrement marquée chez les élèves du secondaire. En effet, en observant les résultats des

élèves de ?e

secondaire à l"épreuve unique d"écriture, on peut constater que la majorité réussit à atteindre les objectifs liés à l"organisation, à la pertinence et à la précision des idées. Par contre, seulement ??,?  d"entre eux répondent aux exigences en ce qui concerne le respect de l"orthographe . Il semble donc que l"orthographe ne soit acquise qu"en partie par les élèves du secondaire et qu"elle constitue un élément à considérer dans la prise en compte des besoins des élèves.

Pour ce faire, il est indispensable de comprendre

le fonctionnement du code orthographique, car c"est faire un premier pas vers la compréhension des diffi- cultés rencontrées par certains élèves. Effectivement, comme nous le verrons plus loin, les propriétés du code orthographique sont associées à des prin- cipes plus généraux qui régissent le code. Ainsi, il est possible de concevoir l"orthographe et son enseigne- ment en référence à des principes spécifiques qui se réalisent sous la forme de phénomènes identifiables. Autrement dit, le développement de la compétence orthographique dépend non seulement des connais- sances liées à ces principes que l"apprenant a emma- gasinées en mémoire, mais aussi de la mise en place d"opérations mentales spécifiques. La mise en place de ces opérations ne peut s"effectuer sans l"aide d"ex- perts, c"est-à-dire les enseignants.didactique 90

174-2015

Notes et références

1 Données issues d"un projet de recherche

en cours : Daniel Daigle et collaborateurs,

L"enseignement de l"orthographe lexicale et

l"élève en difficulté : développement et mise

à l"essai d"un programme d"entraînement,

FRQSC-MELS, Action concertée, 2012-2015.

2 Ministère de l"Éducation du Loisir et

du Sport, Rencontre des partenaires en éducation. Document d"appui à la réflexion ; rencontre sur l"intégration des élèves handicapés ou en difficulté, Québec,

Gouvernement du Québec, 2010.

3 Jean Véronis, " From sound to spelling in

French : Simulation on a computer », Cahiers

de psychologie cognitive/European Bulletin of

Cognitive Psychology, n° 8, 1988, p. 315-334.

4 Daniel Daigle et Isabelle Montésinos-Gelet,

" Le code orthographique du français : ses caractéristiques et son utilisation », dans

Daniel Daigle, Isabelle Montésinos-Gelet et

Anne Plisson, Orthographe et populations

exceptionnelles : perspectives didactiques, Québec, Presses de l"Université du Québec,

2013, p. 11-34.

5 Daniel Daigle, Ahlem Ammar et

Isabelle Montésinos-Gelet, Compétence

orthographique et dysorthographie : rôles des procédures explicites, Rapport de recherche déposé au FQRSC/MELS, 2013.

6 Noémia Ruberto, Les stratégies de production

orthographique d"élèves dyslexiques francophones du primaire, Mémoire de maitrise, Montréal, Université de Montréal, 2012.

7 Joelle Varin, La compétence

métaorthographique d"élèves dyslexiques francophones du primaire. Mémoire de maitrise, Montréal, Université de Montréal, 2012.
serpents et d"échelles à l"aide d"une planche standard.

CONCLUSION

Pour terminer, rappelons que malgré

les efforts des enseignants du primaire, force est de constater qu"un nombre impor- tant d"élèves du secondaire éprouvent des difficultés à satisfaire aux exigences ministérielles en matière d"orthographe. Il importe, d"une part, de s"interroger sur le temps consacré à l"enseignement de l"or- thographe (à tous les cycles du primaire et du secondaire) et, d"autre part, à ce qui est réellement enseigné. Il existe mille façons de revoir l"enseignement de l"orthographe, en particulier au secondaire. Les enseignants et les élèves eux-mêmes peuvent créer assez facilement des activités visant l"amélioration de la compétence en orthographe. Le jeu en vaut certainement la chandelle. Il suffit de s"y mettre. approches susceptibles d"amener les élèves (du primaire et du secondaire) à prendre conscience des propriétés orthographiques des mots, à les manipuler et à commenter leurs propres productions orthographi- ques. Plusieurs sites Internet proposent des activités inspirées de ces dispositifs qui sont surtout utilisés au primaire. Fort est à parier que l"adaptation de ces dispo- sitifs pour les élèves du secondaire contri- buerait à l"amélioration des performances orthographiques.

Outre ces dispositifs, les enseignants

du primaire comme du secondaire peuvent facilement mettre en place des activités, souvent très courtes, qui sensibiliseront les élèves aux propriétés du code et, surtout, à l"importance du respect de la norme ortho- graphique. Il faut d"abord se rappeler que les mots sont représentés mentalement.

Afin d"accéder aux représentations mentales

des élèves et de les travailler en classe, des activités orales d"activation des représen- tations orthographiques constituent des dispositifs pertinents. En effet, par l"activa- tion des représentations des élèves, il est alors possible de révéler leur exactitude ou leur inexactitude, et ainsi de pouvoir travailler à l"amélioration de ces représen- tations. Par exemple, il est possible d"ins- taurer une routine orthographique dans la classe de français. L"enseignant ou un élève peut poser quelques questions à la classe ou à une partie de la classe. Des équipes peuvent être formées pour ces jeux ortho- graphiques. En fonction des phénomènes à explorer, différentes questions (ou listes de questions) peuvent être créées : ?. Dans quelle position est la lettre I dans le mot VOCABULAIRE ? (rép. : ? e position); ?. Épelez le mot MONUMENT à l"endroit et à l"envers; ?. Quelles lettres communes retrouve- t-on dans les mots enfant et maison? (rép. : n et a).

Les jeux de société constituent aussi un

support ludique pour les élèves et peuvent être utilisés pour travailler des aspects spéci- fiques de l"orthographe. Par exemple, le

Boggle peut servir de support au repérage

des propriétés orthographiques des mots trouvés par les élèves. Le jeu Scattergories est aussi très populaire et est certainement pertinent pour l"enseignement de l"ortho- graphe lexicale. Avec des listes de questions, les élèves peuvent aussi jouer à un jeu de lexicale et de l"orthographe grammaticale, sans parler de toutes les autres connais- sances (syntaxiques, discursives, etc.) asso- ciées à la production écrite.

Le dernier principe dont il sera ques-

tion dans cet article est le principe visuo- grammique. Ce principe se rapporte aux propriétés visuelles et spécifiques des mots. En d"autres mots, le principe visuo- grammique se rapporte à l"image du mot.

C"est ce principe qui permet de distinguer

pallier de palier ou encore lion de loin. Pour pouvoir écrire bateau plutôt que bato ou encore ballon plutôt que balon, le scrip- teur doit avoir inscrit en mémoire chacune des lettres formant le mot suivant un ordre spécifique. Ces connaissances sont appe- lées visuo-orthographiques et contribuent, au même titre que les connaissances phono- logiques et morphologiques, à l"écriture normée des mots. Différents phénomènes orthographiques caractérisent ce principe (voir Daigle et Montésinos-Gelet, ???? pour une description complète ). Des données de recherche récentes indiquent que la majo- rité des erreurs d"orthographe lexicale sont liées au non-respect du principe visuogram- mique . Or, le principe visuogrammique est plutôt méconnu des milieux scolaires et ne semble pas constituer un objectif pédago- gique. Il semble important de s"y intéresser, d"abord pour mieux le comprendre, mais aussi pour l"enseigner de manière explicite.

C"est, entre autres, ce dont il sera question

dans la section qui suit.

L"ENSEIGNEMENT DE

L"ORTHOGRAPHE AU SECONDAIRE

L"enseignement de l"orthographe, pour

être complet, doit amener les élèves à tenir compte des différentes propriétés du code à apprendre. Les résultats de recherche indi- quent que c"est le recours aux stratégies visuo-orthographiques qui caractérisent les performances des meilleurs orthogra- phieurs . De plus, ils indiquent aussi que le bon orthographieur est celui qui peut aussi bien analyser et manipuler la struc- ture orthographique des mots et qui peut en parler . Ces constats peuvent être inter- prétés en faveur d"un enseignement expli- cite de l"orthographe et constituent une piste de pratiques efficaces pour l"enseigne- ment de l"orthographe.

Des dispositifs comme les Orthographes

approchées, la Dictée ? faute et la

Négociation graphique constituent des

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