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Copyright € Cahiers de recherche sociologique, 1998 (including reproduction) is subject to its terms and conditions, which can be viewed online. promote and disseminate research.

https://www.erudit.org/en/Document generated on 10/20/2023 1:23 p.m.Cahiers de recherche sociologique

Religion et int€grisme, ou les paradoxes du d€senchantement du monde

Micheline Milot

Milot, M. (1998). Religion et int'grisme, ou les paradoxes du d'senchantement du monde.

Cahiers de recherche sociologique

, (30), 153...178. https://doi.org/10.7202/1002659ar

Article abstract

The rise of religious fundamentalism, like the growth of new religious movements and the many quests for meaning in contemporary societies, has obliged a renewal of sociological perspectives on the secularization of the modern world. These phenomena cannot be interpreted as a return to the past and a refusal of modernity. They are, rather, religious products of modernity. With regard more specifically to religious radicalism, the author argues that it contributes to extending modernity's scope of action.

Cahiers de recherche sociologique, no 30, 1998

Religio

n e t intégrisme o u le s paradoxe s d u désenchantemen t d u mond e

Michelin

e MILO T L a forc e ascendant e de s radicalisation s religieuse s depui s un

e vingtaine d'années, et ce dans la plupart des sociétés, a provoqué de vives réactions. Le fanatisme de leaders religieux, capables de mobiliser des masses grâce à leur position de représentants terrestres des lois divines, heurte tout autant les conceptions démocratiques que les théories classiques du lien entre religion et monde moderne. Pourquoi des individus adhèrent-ils à des idées absolues et intransigeantes dans des sociétés qui fondent leur légitimité sur leur aptitude à harmoniser le pluralisme et à assurer la tolérance? Ces comportements radicaux nous apprennent-ils quelque chose de la société et de la culture dans lesquelles ils se produisent? Quelle est la signification sociale de la radicalisation religieuse dans la modernité?

Retou r l'éta t d e barbarie refu s d e la modernité répons e enragé

e des laissés-pour-compte du développement économique, les thèses se sont succédé pour interpréter ce phénomène social et politique. La conjonction de la religion et du déploiement d'idéologies socio-politiques radicales connaît certes des antécédents dans l'histoire. Cependant, cette politisation du transcendantal et la volonté de transformation de l'ordre social qui se diffusent dans toutes les grandes traditions religieuses bouleversent les prophéties sur le sens de l'histoire, issues notamment des Lumières. Une lecture "rationalisante» de la modernité avait conduit à considérer la "fin de la religion» comme inhérente au développement même des sociétés contemporaines. Le sentiment religieux, s'il n'était pas complètement disparu, en était réduit à survivre dans le repli de la sphère privée.

Notr e

époque

devenu e "indifférent e au x dieu x e t au x

prophètes1», semble, paradoxalement, les voir réapparaître à travers des discours qui prônent la référence aux textes sacrés en tant qu'unique critère de l'organisation de la vie publique: revendications de territoire, tentatives de conquêtes du pouvoir, militantismes volontiers violents visant à

M Weber La science comme vocation, Paris Pion 1959

154 La sociologie face au troisième millénaire

restaure r Tordr e social Le s revitalisation s religieuse s au x prétention

s politiques font saillie sur le mur uniforme de la rationalité formelle désenchantée. La sociologie, qui avait eu tendance à écarter le fait religieux de sa lecture de la modernité, en prédisant son rapetissement infini dans les sociétés modernes, a dû se doter de moyens d'analyser l'importance qu'il y conservait, malgré l'irréligion croissante et l'effondrement de l'emprise des systèmes religieux sur l'ensemble de la vie sociale.

Nou s examineron s l a form e l a plu s radical e de s multiple

s phénomènes religieux qui prolifèrent dans les sociétés contemporaines, soit l'intégrisme. Nous l'aborderons à partir d'une perspective théorique qui reconsidère les rapports entre religion et modernité dans leur dynamique complexe. Nous verrons comment la prise en compte de cette dynamique a donné lieu à la révision des thèses sécularistes de la sociologie et à un remodelage des catégories conceptuelles de cette discipline en vue d'appréhender les productions religieuses de la modernité. Par ailleurs, on constate que l'intégrisme se résout bien souvent en une association d'idées, comme la droite, l'autoritarisme, la violence, le retour au passé, le refus de la modernité, dimensions qui, tout en ayant partie liée avec ce fait social, traduisent également ce qui apparaît abject pour ceux qui recourent à ce concept. Je m'emploierai donc à préciser la façon dont le concept peut devenir opérationnel pour l'analyse. Enfin, je pose l'idée que le radicalisme religieux contribue autant à perturber qu'à étendre le champ d'action de la modernité. Si cette hypothèse s'avère fondée, nous pourrions assister à une transformation de ces radicalismes religieux, comme le préfigurent les cas de l'Iran et de l'Algérie où l'on peut déjà parler du désenchantement de l'utopie religieuse radicale.

Religio

n e t modernité un e dynamiqu e complex e Depui s l'analys e qu e Ma x Webe r a développé e quan t a u "désen

chantement du monde», l'affirmation de l'incompatibilité de la religion et de la modernité a nourri l'hypothèse rationaliste de la sécularisation croissante et inéluctable des sociétés. Bien que la formalisation de Weber ait ouvert une perspective plus vaste que la simple jonction entre la perte d'emprise des grandes religions et la "mort des dieux», les deux furent généralement confondues dans les théorisations subséquentes. Si les conséquences de la modernité varient en fonction des contextes politiques et culturels, cette modernité se développerait néanmoins de façon radicalement séculière, après s'être échappée, en quelque sorte, de la matrice des grands monothéismes.

Religion et intégrisme, ou les paradoxes du désenchantement du monde 155

L'appor

t de s théorie s classique s Le s Marx

Durkhei

m e t Webe r on t fourni chacu n s a façon le

s bases sociologiques d'une interprétation des avancées de la modernité concomitantes du "dépouillement des dieux». Cependant, aucune de leurs théories respectives n'a pu fournir une véritable caution sociologique à l'hypothèse de la fin de la religion. Le dépérissement de la religion ne fait aucun doute à l'intérieur de chacune de ces problématiques. Toutefois, selon Marx, il faut extirper les fondements matériels de l'aliénation pour que les hommes soient délivrés des illusions religieuses, l'opium qui leur tient lieu de vision fataliste du monde. La conception marxiste a ainsi rattaché à la même eschatologie séculière la réalisation complète du communiste et la disparition du sentiment religieux. Il s'agit donc moins d'une perspective sociologique que d'un attentisme historique.

L a conceptio nquotesdbs_dbs44.pdfusesText_44