Les couleurs sont douces : le fond est blanc, jaune, rose, élégant Les gouverneurs venaient ici à la messe le dimanche, à 8 heures du matin Vous voyez On sait que les deux frères sont les auteurs de l'hymne national togolais "Terre de nos ai'eu'', Alex pour la musique, Robert pour les paroles puis celui des Kabyè'
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SI LOMÉ M'ÉTAIT CONTÉE...
Tome III
République Togolaise
Ministère de la Communication
et de la Culture Institut fiançais de recherche scientifique en coopération pour le dkveloppementRADIO-LOMÉ Mission ORSTOM du Togo
Yves MARGUERAT et Tchétchécou PÉLËI
TI LOMÉ M~ÉTAIT CONTÉE ...it
Dialogues avec les vieux Loméens
Tome III
PRESSES DE L'UNIVERSITÉ DU BÉ" (Lomé)
1996Presses de l'Université du Bénin, Lomé, 1996
BP 1515, Lomé
O PUB et ORSTOM
ISBN 2 - 909886 - 27 - 1
INTRODUCTION
Avec ce troisième tome des dialogues radiophoniques de l'émission "Si Lomé m'était contée...", nous continuonsà parcourir, au hasard des
rencontres, la vie quotidienne de Lomé autrefois,à travers ses activités, ses
quartiers, ses communautés, ses hommes et ses femmes ... Le quatrième et dernier volume, lui, sera surtout consacré aux grandes institutions : cela donnera un autre angle d'approche aux réalités de la ville.Ces dialogues, enregistrés en 1988-89, ont
ét& retranscrits par mon
ami Tchétchékou "Daou" Pélgi, maintenantà la retraite mais toujours aussi
actif et passionné par cette ville qu'il connaît si bien.Il a fallu ensuiteréécrire
plus ou moins ces textes, pour les adapter du langage oralà la forme écrite, et
réduire le nombre de "Bon", "Hein" et autres "N'est-ce pas ?" superflus. Je me suis efforcé, bien sûr, de ne pas perdre la spontanéité et le ton spécifique de chacun, langue parfaitement châtiée de l'intellectuel ou parler populaire de nos interlocuteurs plus modestes. I1 n'était cependant pas possible de laisser imprimer de grosses incorrections. Imagine-t-on qu'un élève puisse justifier une faute de français sanctionnée dans un devoir en disant : "Mais je l'ai lu dans Si Lomé m'était contke ..." ? En fait, les retouches indispensables ont essentiellement porté sur le maniement des nombreux temps du passé, si complexe et si subtil en français que bien des gens, pour ne pas trop s'embrouiller, préfèrent tout mettre au présent, ce qui ne facilite évidemment pas la compréhension de récits évoquant les époques passées. Chacun a ensuite-reçu le texte issu de son intervention enregistrée et a pu l'approuver ou le corrigerà son gré.
Les Loméens pourront donc retrouver ici les voix qu'ils avaient aimé entendre, et dont certaines se sont depuis tues àjamais : le W Gbikpi, Albert "Fao", El Hadj Idrissou, El Hadj Issa, El Hadj Brym, El Hadj Ouro-Agouda,Lubin Christophe, Anani Creppy, Robert Cornevin
... Autant qu'à la ville, c'est à eux, qui ont tant contribué à la façonner, que ce livre rend hommage.Yves Marguerat
7 - 1 - Façade de la cathédrale de Lom6 vers 1925. A droite, l'école catholique et le côté du siège de la mission (actuel archevêché). Cliché Mandat français, Archives nationales du Togo. 8 nu 1LA CATHEDRALE DE LOMÉ
avec le RP Jean GBIKPI-BÉNISSAN (né en 19 13 à Aného, préfecture des Lacs, décédéà Lomé le 9 juillet 1994)
Aujourd'hui, nous visitons un bâtiment tout à fait caractéristique de la ville de Lorné : la catlzédrale, cette vieille catli.édrale qui est l¿ì depuis plus de80 ans et dont les tours
peuvelzt être considérées comme ' le symbole de la capitale du Togo. Nous sommes installés 2 l'intérieur, sur la tribune, cette partie surélevée qui se trouve h l'arrière de la nef, à mi-Itauteur, là
où est l'orgue. Nous avons devant nous, à nos pieds, la nef avec ses hautes voûtes gothiques et ses rangées de colonnes qui ressemblentà du marbre, surmontées- d'une
galerie où le public, à vrai dire, n'a pas accès. Les couleurs sont douces : le fond est blanc, jaune, rose, élégant. Les nervures des voûtes donnent une impression de gaieté, de lumière et d'espace. A l'autre extrémité de l'église, en face de nous, il y a le choeur, avec le grand autel, qui était à l'origine tourrié le dos au public et qui, maiwteizarit, permet de dire la messe face aux fidèles. Pour nous présenter cette catlzédrale, qui est l'un des inoiiuinents les plus anciens deLomé, et l'un des mieux conservés,
nous avons coinirie guide quelqu'un qui est particulièrement qualifié : le Père Gbikpi', qui en a été pendant très longtemps le curé. - En effet. J'ai connu la cathédrale dans ma prime jeunesse, avant d'entrer au séminaire en 1929. Revenu de Rome en 1947, j'ai été placé comme vicaire ici, à la cathédrale, pendant dix ans, de 1947 jusqu'à fin 1956. En 1957, je suis devenu curé d'Amoutivé. J'ai éte ramené ici par notre premier évêque africain, Mgr Dosseh2, en 1962. Je suis resté17 ans curé de
la cathédrale. C'est ainsi que je peux dire que j'ai passé une bonne partie de' Le RP Gbikpi nous a déjà raconté l'histoire de l'Église catholique à Lomé dans "Si Lomé
m'était confie...", tome I, pages 105 i 114.De 1962 à 1992. Mgr Gbikpi lui succédera alors comme administrateur apoitolique de l'archidiocèse,
jusqu'à la nomination de Mgr Kpodjro, le 22 décembre 1992. ma vie sacerdotale dans cette enceinte, dan? cet édifice. - Q - Donc vous le connaissez parfaitement. Quelles sont les origines de cette cathédrale - Elle a kté édifiée par nos premiers missionnaires de la Société du Verbe Divin'. Vous savez que la toute première église -ou plut& la première chapelle- de Lomé avait été préfabriquéeà Stey12 et apportée ici (c'était en
1892): une petite chapelle de 9 mètres sur 5, sur 2 mètres de hauteur3. Une année après, il fallut l'agrandir. Dès 1897, on a édifié une chapelle plus spacieuse, longue de
13 mètres, large de 6 et haute de 3 mètres.
La cathédrale du Sacré-Coeur est donc la quatrième église, construite21 partir de 1901. La première pierre a été posée au mois de juin 1901, pour la
fête de la Sainte Trinité, le 2 juin. La consécration eut lieu le 21 septembre1902, pour
le ,dixième anniversaire du débarquement à Lomé4 et de la construction de'la toute première chapelle préfabriqute5. - Q - Comment le bâtìineitt a-t-il été transformé depuis cette inauguration de1902 ?
- Le bâtiment a été agrandi par la construction des galeries supérieures .en 1913-14. Depuis, il n'a plus été transformé. I1 y a eu des adaptations secondaires quant aux peintures ou des réfections, mais, pour l'essentiel, tel qu'il avait été bâti, le bâtiment est resté le même. - .Q - On a cependant mod$ìé les clochers en 1940 ... - En effet, en 1940, il a fallu refaire les clochers qui, à cause de la fabrication en bois et en métal, avaient été ruinés par le courant d'air marin que, peut-être, les fabricants n'avaient pas prévu.I1 a donc fallu les remplacer
et leur donner leur forme actuelle. C'est l'oeuvre de Mgr Cessou6. Plus tard, Mgr Strebler7 a dû refaire la toiture telle qu'elle est actuellement, sans toucher à l'ensemble de Edifice au point de vue architectural. Ensuite, il a fallu remplacer les vitraux, que les écoliers, avec leurs espiègleries, leurs jeux de football, avaient cassés Son architecte fut le Frère Johannès (au Togo pendant toute la période de la mission Aux Pays-Bas (province de Limburg), siège des missions de la SVD depuis 1875.allemande), principal bâtisseur des constructions catholiques du pays.
3 A l'emplacement de l'actuel supermarché "Hollando", entre la plage et l'ancienne route d'Aného.
LAE 27 août 1892.
Le 18 septembre 1892.
Vicaire apostolique (puis archevêque) de 1945 à 1962. %icaire apostolique du Togo de 1920 à sa mort, le 3 mars 1945. - 2 - La cathédrale vers 1910, vue du sud-est, avec la nef supérieure étroite et le clocheton de la croisée du transept. A gauche, monument au Dr Wolf. Carte postale de la Mission catholique, collection ANT I1 est vrai que les premiers bâtisseurs avaient aussi mis des statues à l'intérieur de l'église : statue du Sacré-Coeur, de la sainte Vierge, de saint Joseph, de saint Louis de Gonzague, des Anges gardiens, Notre Dame des^ Sept-Douleurs, etc. Mais, à partir de 1957-58, et surtout avec les transformations liturgiques prévues au concile de VaticanII1, les statues ont
été sorties de l'église. Elles ont été remplacées par des peintures, du pinceau d'un grand artiste italien, Michellini, qui nous a donné de très belles peintures à l'Autel des Sacrements, dans l'alcôve de la Sainte Vierge, dans le choeur, et mêmeà la devanture de l'église.
- Q - Donc les peintures actuelles ont une trentaine d'années ? - Oui, elles ont été faites par le Père Michellini, qui a aussi été l'architecte de l'hôpital catholique d'Afagnan, dont il a aussi fait les peintures. - Q - Ainsi que celles de l'église de Togoville, n'est-ce pas ?1962-65.
11 - Oui, celles de l'église de Togoville aussi, et aussi à Aného, à Kpalimé et en maints endroi ts... Il a parcouru un peu tout le diocèse. I1 nous a laissé les traces de son dévouement artistique. - Q - Avez-vous idée. de ce que sont devenues ces statues que l'on a enlevées de l'églhe - Notre Dame des Sept-Douleurs est allée trouver asile au noviciat deNotre-Dame de l'Église,
à Noépél. Les autres ont été sorties non pas du temps où j'étais curé, mais avant : je n'ai pas pu suivre leurs pérégrinations et les refuges qu'elles ont trouvés. - Q - L'art religieux à la fin du XIXè siècle n'&tait pas toujours d'une beauté extraordinaire. Ces statues n 'étaient sans doute pas un patrimoine irremplaqable - Non ... C'étaient des statues comme on voit dans toutes les églises ordinaires d'Allemagne ou d'ailleurs. Mais certains, naturellement, avaient accroché leur piété à ces statues, et ont regretté leur départ, comme un peu partout en Europe, dans toute l'Église ... Ces choses qui ont servi à entretenir une piété, une dévotion, quand on les voit partir ... La dévotion est un peu accrochée à la matière ...(p etit rire), à ce qui nous rappelle où était fixée cette dévotion. Nous avons aussi souffert de cela - Q - Quelle était la statue la plus vénérée - C'est la statue de Notre Dame des Sept-Douleurs, et la statue duSacré-Coeur, qui est restée
là : vous la voyez là en haut, au dessus du choeur : elle représente le "patron" de l'église. Là, elle est si bien perchée qu'on n'a pas pu l'atteindre. Alors, elle est restée jusqu'à présent, comme dévotion de toute l'église. Nous avions aussi la belle statue de Notre Dame portant son enfant, une belle statue aussi de Saint Joseph. Mon âme était accrochée aussi à une statue de l'Ange gardien avec, devant lui, un enfant qu'il protégeait, aussi à une belle statue de Saint Louis de Gonzague à l'entrée du choeur, et d'autres - Q - Comme curé de la cathédrale, est-ce que vous trouviez -excusez-moi d'employer un terme tout cì fait technique- que le btîtìment est "fonctionnel " ? Est-il bien adapté aux fonctions religieuses d'aujourd'hicìA 25 km de Lomé, sur la route de Kpalimé. Les Petites-servantes du Sacré-Coeur (de Menton; dans le sud de
la France) y fondèrent un noviciat en 1952, devenu par la suite la premiere congrégation de religieuses togolaises. 12 - Oui, le bâtiment est fonctionnel, comme toutes les églises gothiques : le style ogival est très bien adapté ; il provoque la piété par sonélévation.
Je crois que, jusqu'à aujourd'hui, dans Lomé, c'est encore le bâtiment religieux que les chrétiens et les visiteurs apprécient -et même affectionnent- le plus. - Q - Il y fait tout de même trks chaud, vous ne trouvez pas ?Surtout dans le choeur ...
- C'est certain qu'il fait bien chaud, mais on a essayé, ces temps derniers, de s'adapter grâce aux ventilateurs qu'on est en train d'installer. - Q - Quelle en est la capacité, le nombre de gens qui peuvent venir assisterà un office ?
- I1 y a facilement 500, 600 places ... moins de 1000 places. Tandis que l'église d'Amoutivé peut aisément faire asseoir3000 personnes. Ici, c'est
600. Avec les chaises qu'on installe parfois, on peut arriver à 700, mais pas
davantage. - Q - La cathédrale est-elle pleine tous les dimanches ? - I1 y a quatre messes par dimanche. De mon temps, il y en avait cinq. On a diminué un peu parce que ça faisait trop comprimé : il y avait une messe à 5 heures et demie ; il fallait s'arranger pour qu'à 7 heures moins le quart une autre messe commence ; à 8 heures, une troisième messe, et à 9 heures et quart la messe solennelle paroissiale, et puis le soir, à 18 heures 30, la dernière messe. (A 18 heures, il y avait une adoration du Saint-Sacrement).Ah, elle est bien employée
... Elle ne chôme jamais ! De grands événements aussi se sont passés ici. - Q - Lesquels ont été particulièrement remarquables ? On peut citer comme premier grand événement, l'arrivée de Mgr Albert1, l'évêque qui a consacré cette église.Il y a eu aussi quelques
événements tristes, comme
le départ des missionnaires allemands ... - Q - En 1917. .. En octobre 1917. Dans le livre sur l'histoire de l'Église catholiqueAlors évêque de Cape Coast.
14 au Togol, ce départ est raconté d'une façon pathétique. Permettez que je vous en donne un petit extrait.Le Père Müller raconte donc que "le
11 octobre 1917 fut le jour le
plus sombre dans les annales de la mission", et celles de la cathédrale. En effet, "le matin un bateau arrivaità Lomé. C'était déjà quelque chose
d'extraordinaire2. Dans le courant de la matinée, le pro-vicaire apostolique3était convoqué d'urgence pour
11 h 45 chez le commandant anglais4,
événement encore plus extraordinaire.
<à l'église. Les
cloches avaient appelé tout le monde pour les adieux. On devine l'émotion de ces instants, de cette bénédiction que chaque père donnaità tous les chrétiens dans un silence où l'on n'entendait que les sanglots de la foule. Tous les chrétiens accompagnèrent les missionnaires jusqu'au port en chantant et en pleurant".* Du RP Karl Müller, SVD ; édition originale allemande en 1957, traduction française révisée en 1967 (Librairie du Bon-Pasteur, Lomé, 1968,253 p.. ici pages 92-93).
2 ~a guerre avait pratiquement interrompu le trafic maritime.
Il s'agit du Rp Witte, en l'absence de Mgr Wolf, le premier vicaire apostolique du Togo (ses prédécesseurs n'avaient que le rang de "préfets apostoliques")
; celui-ci avait quitté le Togo finmai 1914 pour aller recevoir la consécration épiscopale 51 Steyl (le 28 juin), mais n'a jamais pu rejoindre son poste du fait de la déclaration de la guerre.
LAE major Rew, administrateur du Togo sous occupation britannique de 1915 à 1919. 15 Dans la tradition historique du diocèse, on sait que c'est le cantique no 126 de notre Dzifomol qu'on chantait, celui qui se rapporte à Notre Dame des Sept-Douleurs, une dévotion qui s'était installée dès les débuts de la mission. - Q - En dehors de cet épisode particulièrement dramatique, et d'autres tristes, la cathédrale a connu aussi bien desévéïientents heureux
Ah oui, il y a eu des événements heureux ! I1 y a eu l'arrivée du Père Reymann et du Père Riebstein2 en janvier 19183, qui a consolé un peu les chrétiens, puis surtout l'arrivée du Père Jean-Marie Cessou, qui sera consacré dans cette cathédrale évêque du siège apostolique de Lomé4. I1 était alors accompagné du supérieur général des Missions africaines de Lyon, le Père Chabert, et de plusieurs missionnaires qui venaient en bonne équipe remplacer tant bien que mal les missionnaires partis.Autres événements
très heureux : la première messe du Père Dogli en juillet 1922, le sacre de Mgr Cessou -grand événement !- le 15 juillet1923 (j'étais
à Aného). C'est un événement qui a ému, secoué, tout le pays. Mes parents5 ont fait partie du convoi d'Aného venu assisterà ce sacre. Ils en
ont parlé pendant longtemps ... C'était la première fois que nos chrétiens duTogo assistaient
à une cérémonie de grande ampleur et de grande majesté. Mgr Steinmetz6 -une belle stature d'évêque (grande taille, majestueux, avec une belle barbe)- présidait, entouré de l'évêque de Lagos et d'un autre (ilsétaient trois Co-consécrateurs). I1
y a eu l'ordination du Révérend PèreKwakumé le 23 septembre 1928,
le premier prêtre togolais (le premier prêtre, le Père Dogli, quoique formé par les Pères allemands, était rattachéà la Gold
Coast. Prêtre,
il est resté dans le diocèse de Keta). Le premier de notre diocèse apostolique, c'est le Père Henri Kwakumé7. Son ordination, sa première messe ont été des événements très consolants pour la chrétienté. Il y a eu aussi la célébration du jubilé de Mgr Cessou, le 3 septembre 1933* : messeLe "Chentirz du ciel", livre de prières et de cantiques en langue éWé, dû principalement au RP Karl Stangier (missionnaire SVD
au Togo de 1896 B 1918). Première édition : 1905, en Europe. la deuxième fut imprimie B Lomé, en 1916, par l'école professionnelle de la mission catholique.Voir en particulier
Si Lomé m'était contée ..., tome I, dialogues no 1 et surtout 10. Après l'expulsion des derniers missionnaires allemands (les plus âgés) le 1Ojanvier 1918 : il n'y eut même pas de "passation de service".Les Pères Reymann et Riebstein, missionnaires
SMA en Gold Coast, étaient d'origine alsacienne, ce qui leur permettait de comprendre la langue de leur nouvelles ouailles.
fi Ils avaient été le premier couple marié à la mission catholique d'Aného.