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N° 832 N° 290

ASSEMBLÉE NATIONALE SÉNAT

OFFICE PARLEMENTAIRE D'ÉVALUATION

DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES

________________________

RAPPORT

sur

LA DUREE DE VIE DES CENTRALES NUCLEAIRES

ET LES NOUVEAUX TYPES DE REACTEURS

par

MM. Christian Bataille et Claude Birraux,

Députés

__________ __________ Déposé sur le Bureau de l'Assemblée nationale Déposé sur le Bureau du Sénat Président de l'Office Premier Vice-Président de l'Office

Énergie et carburants

- 3 -

SAISINE

- 5 - " Seul l'imprévoyant creuse un puits quand il a soif ».

Proverbe chinois.

- 7 -

Première partie du rapport

TABLE DES MATIERES

Figure 1 : Pyramide des âges du parc électronucléaire mondial au 1/04/03

Figure 2 : Évolution du nombre total de réacteurs électronucléaires couplés au réseau en

France, aux Etats-Unis, en Allemagne, au Japon et en Corée du Sud Figure 3 : Pyramide des âges du parc électronucléaire d'EDF, au 1 er avril 2003 Figure 4 : Le remplacement des couvercles de cuve dans le parc EDF Figure 5 : Coefficients de production des réacteurs d'EDF comparés aux réacteurs du parc mondial Figure 6 : Coefficient d'utilisation du parc EDF (source : P. Girard - EDF Trading)

Coefficient d'utilisation du parc EDF

70%

80%90%100%

1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
Figure 7 : La diminution mécanique du parc électronucléaire français (source :

OPECST)

Simulation du nombre de réacteurs REP d'EDF en service selon leur durée de vie 0

102030405060

1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 2040 2050 2060

nb tranches - 8 - Figure 8 : Les différentes Générations de réacteurs selon le DOE (Etats-Unis) (source :

Argonne National Laboratory)

Figure 9 : Les 4 trains d'auxiliaires de sauvegarde et la séparation géographique des bâtiments de l'EPR (source : Framatome)

Figure 10 : La sûreté de l'EPR

Figure 11 : L'ABWR point d'aboutissement de la simplification des réacteurs bouillants Figure 12 : La simplification et la réduction de taille de l'enceinte de confinement de l'ABWR par rapport aux réacteurs antérieurs (source : General Electric) Figure 13 : Schéma du bâtiment réacteur et du confinement du réacteur ABWR Figure 14 : Principes de sûreté du réacteur SWR 1000 de Framatome ANP (source :

Framatome ANP)

Figure 15 : Vue d'ensemble du réacteur AP 1000 de Westinghouse (source :

Westinghouse)

Figure 16 : Les systèmes passifs de refroidissement de l'enceinte de l'AP 1000 - 9 - Figure 17 : Exemple théorique des décisions réglementaires pour un réacteur du palier

900 MWe, mis en service en 1979

Figure 18 : Principales sources d'émissions de gaz à effet de serre en France Figure 19 : L'influence du prix du gaz sur le coût de production de l'électricité avec un cycle combiné à gaz (source : J. Yelverton, Entergy Nuclear) Figure 20 : Dates importantes pour le renouvellement du parc EDF Figure 21 : Durée des futures opérations administratives liées à la construction du 5

ème

réacteur Figure 22 : Répartition par filière des réacteurs nucléaires en service dans le monde au

31 décembre 2001 (source : Elecnuc-CEA)

Figure 23 : typologies utilisées pour classer les réacteurs en projet Figure 24 : Schéma du combustible du réacteur PBMR

Figure 25 : Schéma du réacteur PBMR

Figure 26 : Schéma de principe du combustible du GT-MHR Figure 27 : Schéma du réacteur GT-MHR (source : Framatome ANP) Figure 28 : Schéma d'un module d'une centrale à réacteur GT-MHR Figure 29 : Évolution de la température du combustible en cas de perte de réfrigérant (source : General Atomics) Figure 30 : IRIS, un réacteur intégré et simplifié par rapport aux réacteurs PWR classiques

Figure 31 : Schéma simplifié du projet de réacteur intégré à eau légère IRIS de

Westinghouse (source : Westinghouse)

Figure 32 : Le système de refroidissement du réacteur entièrement intégré à la cuve

Figure 33 : Schéma de principe du réacteur à eau supercritique Figure 34 : Schéma de principe des réacteurs VHTR orientés vers la production d'hydrogène Figure 35 : Principaux process industriels utilisant de la chaleur (source : GIF,

Technical Working Group 2)

Figure 36 : Procédé de fabrication de l'hydrogène utilisant l'iode et le soufre Figure 37 : Schéma de principe d'une usine de production d'hydrogène à partir de chaleur produite par un réacteur VHTR (source : Oak Ridge National Laboratory) Figure 38 : Le réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium EBR-II du laboratoire national d'Argonne, implanté dans l'Idaho à l'INEEL Figure 39 : Schéma de principe d'un réacteur à neutrons rapides refroidis au sodium Figure 40 : Schéma de principe d'un réacteur à neutrons rapides refroidi au plomb Figure 41 : Schéma de principe d'un réacteur à neutrons rapides refroidi à l'hélium Figure 42 : Schéma de principe d'un réacteur à sels fondus Figure 43 : Schéma de principe d'un réacteur à sels fondus dits isogénérateur Figure 44 : Radiotoxicités comparées des produits de fission et des transuraniens Figure 45 : Radiotoxicités comparées du plutonium et des actinides mineurs (neptunium, américium, curium) Figure 46 : Schéma simplifié d'un réacteur hybride de type ADS

Introduction

- 10 - CHAPITRE 1 : LA GESTION DE LA DUREE DE VIE DES CENTRALES, UN ELEMENT ESSENTIEL DE L 'OPTIMISATION DU PARC, MAIS UN ELEMENT NON SUFFISANT

I.- L'arrivée à maturité des parcs nucléaires, un phénomène mondial analysé avec des

références et des méthodes nationales non totalement identiques

1. L'âge des réacteurs et les différentes acceptions du terme suivant le référentiel choisi

2. Le vieillissement des réacteurs, une notion source de sous-entendus

3. Durée de vie de conception et durée de l'autorisation d'exploitation

4. La durée de vie réelle, résultante des paramètres techniques, réglementaires et économiques

II.- Une robustesse à 30-40 ans en ligne avec les prévisions

1. Les phénomènes généraux du vieillissement et les priorités

2. La diminution des interrogations sur la cuve grâce à l'amélioration des connaissances

3. Les enceintes de confinement, un problème sous contrôle

4. L'évolution positive du contrôle-commande

5. La gestion optimale des composants remplaçables

6. L'influence du suivi de charge, une question délicate

III.- La prolongation de la durée de vie, un paramètre économique capital, indissociable des

performances d'exploitation

1. L'importance économique capitale de la prolongation de la durée de vie

2. Le problème global et fondamental des performances d'exploitation

IV.- Des réglementations de la durée de vie devant allier rigueur pour la sûreté et visibilité

pour l'investisseur

1. L'adéquation de la réglementation française à la structure particulière du parc

2. Les cas particuliers de la Suède, de l'Allemagne et de la Belgique en raison de leurs programmes

de sortie du nucléaire

3. La convergence des pratiques étrangères et françaises

4. Les améliorations possibles de la réglementation française vers une visibilité accrue

V.- L'exigence d'efforts accrus de R&D, d'investissement et d'organisation pour conforter l'objectif de 40 ans de fonctionnement et envisager l'après 40 ans

1. Une R&D sur le vieillissement à renforcer

2. L'investissement de jouvence, un objectif particulièrement rentable pour l'exploitant et non pas

seulement une obligation réglementaire

3. L'organisation et la valorisation du facteur humain, des priorités de l'exploitant à approfondir

encore

4. La pérennité du secteur nucléaire, une responsabilité collective

VI.- Extension de la durée de vie et solution de remplacement, deux stratégies complémentaires

1. Les inconnues techniques, réglementaires et économiques du prolongement des réacteurs en

service

2. Sans solution de remplacement rapidement disponible, l'inévitable obligation de prolonger les

réacteurs au-delà du raisonnable

3. Vers une gestion différentielle du parc électronucléaire d'EDF ?

- 11 - C HAPITRE 2 : L'EPR ET LES AUTRES REACTEURS POUR 2015, UN LIEN ENTRE LES PARCS D 'AUJOURD'HUI ET DE DEMAIN I.- Les nouveaux réacteurs nucléaires : questions de noms et d'horizon

1. Réacteurs évolutionnaires contre réacteurs révolutionnaires, une opposition en contradiction avec

l'histoire et la technique

3. Sûreté active et sûreté passive, deux concepts complémentaires et non pas exclusifs

3. La portée marketing de la terminologie Génération III, III+ et IV

4. Génération 2015 et Génération 2035, des nouveaux types de réacteurs bien distincts

II.- L'EPR, un projet de réacteur plus sûr et plus performant que ses prédécesseurs

1. Le N4, une série trop tardive ou une série prématurément close ?

2. Un processus de conception de l'EPR intégrant la sûreté et l'exploitation

3. Des conditions d'exploitation et des caractéristiques de sûreté encore améliorées par rapport aux

générations actuelles

4. Un coût de production du MWh prévu pour être inférieur à ceux du N4 et du cycle combiné à gaz

III.- Les concurrents étrangers de l'EPR, entre classicisme, naturalisation et innovation théorique

1. Les forces en présence sur le marché mondial du nucléaire

2. L'ABWR de General Electric, un réacteur évolué et déjà en service

3. Le SWR 1000, une double diversification de Framatome ANP dans la filière à eau bouillante et

dans les systèmes passifs

4. Les VVER russes, des concurrents sérieux du fait de leur bon niveau technique et leur bas niveau

de prix

5. L'AP 1000, un concurrent critiqué parce que redoutable

IV.- Le démonstrateur-tête de série EPR, une garantie contre les aléas industriels, réglementaires et économiques, permettant de lisser le renouvellement du parc

1. La nécessité de rentabiliser les investissements et de réduire les aléas industriels

2. Une assurance vis-à-vis d'éventuels problèmes de sûreté et d'évolution réglementaire

3. Une sécurité sur le plan économique, même avec une série limitée

4. L'indispensable lissage du renouvellement du parc d'EDF

5. Une décision urgente pour disposer en 2015 de l'expérience requise

V.- Les perspectives de marché : des commandes tests pour répondre au marché ensuite

1. Les marchés européens

2. Le marché américain

3. Les marchés asiatiques

4. Les autres marchés

5. La puissance des réacteurs : avantages et inconvénients

6. L'industrie nucléaire française responsable de sa stratégie à l'exportation

VI.- Une logique de long terme à rajouter aux mécanismes de marché

1. L'internalisation des coûts externes des énergies fossiles

2. Le soutien actif du Gouvernement américain à la mise en service de nouveaux réacteurs nucléaires

en 2010

3. La nécessité de mettre en place une aide des pouvoirs publics pour la prise en compte du long

terme - 12 -

Quatrième partie du rapport

CHAPITRE 3 : UN IMPORTANT EFFORT DE R&D NECESSAIRE POUR REUSSIR, A L'HORIZON

2035, LA MISE AU POINT DES AUTRES REACTEURS EN PROJET

I.- Un foisonnement de projets pour 2035, ambitieux et multi usages, pour répondre à des préoccupations actuelles et préparer le grand futur de l'énergie

1. Des projets de réacteurs proposés par vagues successives

2. 2035 : un horizon commun pour des finalités différentes

II.- Les projets de réacteurs modulaires PBMR, GT-MHR et IRIS, une première vague d'innovations à finalités spécifiques

1. Les réacteurs modulaires à haute température refroidis à l'hélium, une voie déjà explorée dans les

années 1960-1970

2. Le projet de réacteur modulaire de faible puissance PBMR,

3. Le projet GT-MHR, un réacteur à vocation plus stratégique que commerciale pour le moment

4. Le projet de réacteur intégré à eau pressurisée de moyenne puissance IRIS

III.- La production d'électricité et d'hydrogène, objectif des réacteurs de Génération IV

1. Les principales caractéristiques des réacteurs de Génération IV

2. Les systèmes à eau supercritique

3. Le réacteur à très haute température refroidi au gaz

4. Les réacteurs à neutrons rapides

5. Les réacteurs à sels fondus et le cycle du thorium

6. La priorité donnée au VHTR par les Etats-Unis

IV. Les nouveaux réacteurs et la gestion des déchets radioactifs

1. L'intérêt renouvelé pour la fermeture du cycle du combustible

2. Les réflexions en Suède

3. La R&D aux Etats-Unis pour la fermeture du cycle du combustible, une nouvelle orientation du

DOE

4. Le cas de la France

V. Des projets pour 2035, en raison des verrous technologiques à lever et des démonstrations

à apporter

1. Des verrous technologiques nombreux

2. Des démonstrations de sûreté complexes sur des concepts non éprouvés

3. Des calendriers allongés par d'indispensables démonstrations industrielles

VI.- Coopération internationale active et pluralisme en France, deux conditions pour une

R&D nucléaire efficace

1. L'important effort des Etats-Unis et le risque de déséquilibre de la recherche mondiale

2. Un modèle de coopération internationale à inventer

3. Un nouveau pluralisme de la recherche sur le nucléaire à conforter en France

Conclusion

Cinquième partie du rapport

RECOMMANDATIONS

EXAMEN DU RAPPORT PAR L'OFFICE

COMPOSITION DU GROUPE DE TRAVAIL

- 13 -

LISTE DES PERSONNES AUDITIONNEES

- 14 -

AUDITION PUBLIQUE DU JEUDI 3 AVRIL 2003

INTRODUCTION PAR M. CLAUDE BIRRAUX,

PREMIERE TABLE RONDE : LA REGLEMENTATION FRANÇAISE ET LES CENTRALES D'EDF

INTERVENTION DE M. ANDRE-CLAUDE LACOSTE,

DEUXIEME TABLE RONDE : L'APPROCHE DES DIFFERENTS PAYS DE L'OCDE DANS LE DOMAINE DE LA DUREE DE VIE DES CENTRALES NUCLEAIRES

ALLOCUTION DE Mme NICOLE FONTAINE,

LES REACTEURS DANS LA STRATEGIE DU CEA PAR M. ALAIN BUGAT,

ADMINISTRATEUR GENERAL DU CEA

TROISIEME TABLE RONDE : LES REACTEURS DES ANNEES 2010 INTERVENTION DU DR. KLAUS PETERSEN, VICE PRESIDENT NUCLEAR POWER

PLANTS, RWE POWER AG, LUE PAR M. SALHA

LE NUCLEAIRE DU FUTUR SELON LE GROUPE AREVA PAR Mme ANNE

LAUVERGEON, PRESIDENTE DU DIRECTOIRE

QUATRIEME TABLE RONDE : LES REACTEURS DES ANNEES 2030-2040 L'APPROCHE D'EDF POUR LA GESTION DE LA DUREE DE VIE DE SON PARC ELECTRONUCLEAIRE PAR M. FRANÇOIS ROUSSELY, PRESIDENT D'EDF. CONCLUSION PAR M. CHRISTIAN BATAILLE, DEPUTE DU NORD, RAPPORTEUR - 15 - - 17 -

Introduction

C'est le 6 novembre 2002 que la Commission des affaires économiques, de l'environnement et du territoire de l'Assemblée nationale a saisi l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques d'une étude portant sur " la durée de vie des centrales nucléaires et les nouveaux types de réacteurs ». Désignés le 20 novembre 2002, vos Rapporteurs ont, selon la procédure de

l'Office, élaboré une étude de faisabilité concluant à la possibilité effective de réaliser

un rapport sur cette question dans un délai de quelques mois. Après que cette étude ait été adoptée le 4 décembre par l'Office parlementaire, vos Rapporteurs se sont immédiatement mis au travail. Quelques chiffres pour évaluer quantitativement le travail de préparation du présent rapport : 110 heures d'auditions officielles en France ou à l'étranger, dont une journée d'audition publique, 4 pays étudiés avec de multiples rencontres sur place, Finlande, Suède, Allemagne, Etats-Unis, 180 personnes auditionnées, de nombreuses heures de discussions informelles. Comme c'est la pratique de plus en plus fréquente à l'Office parlementaire, un comité de pilotage, dont les membres sont ici chaleureusement remerciés, mais dont la responsabilité n'est aucunement engagée par le présent texte, a apporté une aide efficace pour sélectionner les personnalités à auditionner, cerner les questions clés et analyser les informations livrées par les interlocuteurs. Le texte de la saisine de la Commission des affaires économiques est clair. En conséquence, le présent rapport n'a ni pour objet de peindre le tableau des avantages

et des inconvénients de l'électronucléaire ni d'indiquer si la France aurait intérêt, à

l'avenir, à réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité. Le présent rapport a, au contraire, pour objet de répondre à des questions simples mais fondamentales pour la production électrique française. Quels sont les phénomènes pouvant limiter la durée d'exploitation des centrales nucléaires ? Comment peut-on lutter contre leur vieillissement, à quel prix et dans quelles conditions de sûreté ? Par ailleurs, si le choix politique est effectué de renouveler notre parc électronucléaire, à quelle date faudra-t-il commencer à le faire ? Quelles seront les technologies disponibles, en prolongement des technologies actuelles, ou au contraire en rupture avec les filières actuellement en service, et à quelle échéance ? - 18 - Pour l'exploitant nucléaire national qu'est EDF et pour le service public de

l'électricité auquel les Français sont attachés quelle que soit leur appartenance politique,

la durée de vie des réacteurs actuellement en service est une question à plusieurs dizaines de milliards d'euros. L'Office parlementaire a été le premier en 1999 à mettre cette question sur la place publique, une question qui a un impact financier non seulement sur les comptes d'EDF, mais sur aussi le coût de l'électricité dont nous autres consommateurs nous disposons. Au delà de la situation d'EDF et des marchés de l'électricité, exploiter des

réacteurs déjà amortis sur le plan économique et financier sur une durée de 30, 40 ou 50

ans est en vérité loin d'être indifférent pour la compétitivité de l'économie française

toute entière. De même, la France a bâti une industrie nucléaire qui constitue l'un de ses atouts dans la concurrence mondiale, représente une source d'emplois nationaux et sur l'avenir de laquelle nous devons nous pencher afin qu'elle puisse proposer au pays, le moment venu et le cas échéant, des solutions performantes pour notre approvisionnement en énergie. Le choix d'une technologie de production de l'électricité a toujours été d'une importance critique et d'une grande difficulté. On l'a bien vu dans notre pays à la fin des années 1960, où il a fallu opérer une révision déchirante de nos choix et

abandonner la filière graphite-gaz au profit des réacteurs à eau pressurisé. Assurément,

la question de la durée de vie des centrales nucléaires mérite toute notre attention. La France est engagée depuis le début de l'année dans la préparation du

projet de loi d'orientation sur l'énergie, prévu par la loi du 10 février 2000 relative à la

modernisation et au développement du service public de l'électricité. S'inscrivant dans le calendrier du débat national organisé par le Gouvernement, le présent rapport de l'Office parlementaire a pour objectif d'apporter une contribution à la réflexion du Parlement et de nos concitoyens sur l'identification

des échéances relatives à notre parc électronucléaire et sur le choix des technologies

pour son renouvellement. - 19 - CHAPITRE 1 : LA GESTION DE LA DUREE DE VIE DES CENTRALES, UN L'âge moyen des réacteurs nucléaires dans le monde était de 20 ans au début 2003. Même si, d'une manière générale, les centrales électriques peuvent fonctionner plusieurs dizaines d'années, le vieillissement des parcs électronucléaires devient une question importante dans la plupart des pays concernés. L'âge moyen n'est pas une donnée suffisante pour apprécier la situation

réelle de l'électronucléaire mondial. En effet, certains réacteurs se rapprochent de la fin

de la durée de vie pour laquelle ils ont été conçus, d'où la question de leur éventuelle

aptitude à voir leur fonctionnement prolongé si nécessaire. Bien qu'elle possède l'un des parcs électronucléaires de grande taille les plus jeunes du monde, la France est également concernée par le vieillissement des plus anciens de ses réacteurs et doit préparer les décisions qui s'imposent.

1. L'âge des réacteurs et les différentes acceptions du terme suivant le référentiel

En apparence, l'âge d'un réacteur est une donnée simple à définir, permettant des comparaisons internationales sans ambiguïté. On peut donc établir les

âges moyens des parcs électronucléaires des différents pays et déterminer lesquels, étant

les plus anciens, méritent l'attention la plus soutenue. En réalité, pour établir des comparaisons fines entre pays comparables, par exemple la France et les Etats-Unis, il est nécessaire de vérifier les points de départ des

périodes analysées, différentes dates, souvent éloignées les unes des autres, pouvant être

prises pour référence. - 20 -

1.1. Des pyramides des âges ramassées avec des âges moyens dépassant deux

Au début avril 2003, 441 réacteurs nucléaires de production d'électricité

étaient en service dans le monde

1 , représentant une puissance installée de 359 MWe. Près de la moitié de ces réacteurs étaient des réacteurs à eau pressurisée, les réacteurs à eau bouillante représentant moins du quart du total. On trouvera au tableau suivant les différents types de réacteurs, par filière, en service ou en construction. Tableau 1: Réacteurs nucléaires en service ou en construction début avril 2003 (source : AIEA) filière nb réacteurs en service puissance installée (MWe)nb réacteurs en construction puissance (MWe)

1. Réacteurs refroidis à l'eau ordinaire

REP (réacteur à eau pressurisée) -

PWR (Pressurized Water Reactor) 213 203 068 8 7 681

2. Réacteurs refroidis à l'eau lourde

PHWR (Pressurized Heavy Water

Reactor) 35 17 180 9 3 800

3. Réacteurs graphite-gaz

AGR (Advanced Gas Reactor) 14 8 380 0 0

4. Réacteurs eau-graphite

LWGR (Light Water Graphite

Reactor) dont RBMK 17 12 589 1 925

5. Réacteurs eau ordinaire-eau lourde

HWLWR - (ATR) 1 148 0 0

6. Réacteurs à neutrons rapides

Réacteurs à neutrons rapides (RNR) -

FBR (Fast Breeder Reactor) 3 1039 0 0

total 441 358 661 33 27 112 En décembre 1942, Enrico Fermi avait réussi à produire la première réaction

en chaîne autoentretenue et contrôlée, dans la pile dite Chicago Pile I, installée sous les

gradins du stade de football américain de l'université de Chicago. L'effort de construction des parcs électronucléaires mondiaux a commencé dans sa plus grande partie, à la fin des années 1960. Ainsi, entre la mise au point de la première pile atomique et l'effort massif mondial de réacteurs électrogènes, il s'est écoulé environ 25 ans. - 21 - Au début avril 2003, l'âge moyen de l'ensemble des réacteurs du parc mondial s'élevait à un peu plus de 20 ans. La pyramide des âges des réacteurs électrogènes en service dans le monde laisse apparaître deux pics relatifs correspondant à un redoublement de l'effort d'équipement après le premier choc pétrolier. Figure 1 : Pyramide des âges du parc électronucléaire mondial au 1/04/03 (source : AIEA)

France 58 17 ans 4 mois

Japon 54 18 ans 1 mois

- 22 - En Russie, l'âge des 30 tranches en exploitation était au début 2003 de 22 ans en moyenne, avec un noyau important de réacteurs anciennement exploités. Ainsi les deux premières tranches RBMK de la centrale de " Leningrad » ont 29 et 27 ans, les deux premières tranches RBMK de la centrale Koursk ont 26 et 23 ans. Quant aux 4 premiers VVER, qui ont été implantés à Kola et Novo Voronej, leur âge approche ou dépasse 30 années. Les principaux pays nucléaires ont, pour la plupart, réalisé leur effort d'équipement dans une période de temps extrêmement limitée, ce qui a supposé des efforts industriels massifs.

Figure 2 : Évolution du nombre total de réacteurs électronucléaires couplés au réseau en

France, aux Etats-Unis, en Allemagne, au Japon et en Corée du Sud (source : CEA) Evolution du nombre de réacteurs couplés au réseau 0

102030405060708090100110

1968
1971
1974
1977
1980
1983
1986
1989
1992
1995
1998
2001
nb de réacteurs couplés au réseau - 23 -

1.2. Un âge moyen de 17 ans pour le parc EDF, avec plusieurs réacteurs

Suite à l'effort intensif et exceptionnel effectué tant par le constructeur national Framatome que par l'architecte industriel et exploitant EDF, la France s'est dotée, entre 1980 et 1990, soit en onze années, de 45 réacteurs couplés au réseau, représentant plus des trois quart de son parc actuellement en fonctionnement. Il n'est donc pas étonnant que la pyramide des âges du parc d'EDF soit ramassée, ainsi que le montre la figure suivante. Figure 3 : Pyramide des âges du parc électronucléaire d'EDF, au 1 er avril 2003 (source : EDF) Pyramide des âges du parc électronucléaire français (au 1/4/03, par rapport au 1er couplage au réseau) 1 02 1

001113

0 24
5 46
4 28
7 222
0 1

23456789

4567891011121314151617181920212223242526

années nb de réacteurs - 24 - Tableau 3 : Caractéristiques du parc électronucléaire d'EDF (source : EDF)

CNPE N°

TranchePremiers bétons 1ere Divergence 1er Couplage MSI Palier Pcn (MW) EHY n°0 Date premier

chargement EHY n°1

VC EHY n°2

1ère VD EHY n°3

2éme VD

Blayais 1 01/01/1977 01/05/1981 12/06/1981 01/12/1981 CP1 910 03/07/1980 07/02/1981 09/03/1983 29/09/1992 04/01/2003

2 01/01/1977 01/06/1982 17/07/1982 01/02/1983 CP1 910 23/07/1981 31/01/1982 28/09/1983 29/04/1993 03/05/2003 3 01/04/1978 01/07/1983 17/08/1983 14/11/1983 CP1 910 07/10/1982 09/04/1983 19/11/1984 12/08/1994 été 2004 4 01/04/1978 01/05/1983 16/05/1983 01/10/1983 CP1 910 12/07/1982 22/02/1983 19/06/1984 20/04/1995 été 2005

Bugey 2 01/11/1972 01/04/1978 10/05/1978 01/03/1979 CP0 910 07/04/1977 23/01/1978 14/08/1980 08/01/1990 26/10/2000

3 01/09/1973 01/08/1978 21/09/1978 01/03/1979 CP0 910 22/09/1977 22/06/1978 12/04/1981 23/09/1991 19/07/2002 4 01/06/1974 01/02/1979 08/03/1979 01/07/1979 CP0 880 29/06/1978 05/01/1979 13/09/1980 30/09/1990 26/07/2001 5 01/07/1974 01/07/1979 31/07/1979 03/01/1980 CP0 880 20/10/1978 05/06/1979 07/03/1981 29/03/1991 16/11/2001

Chinon B 1 01/03/1977 01/10/1982 30/11/1982 01/02/1984 CP2 905 19/06/1981 03/05/1982 26/06/1984 01/04/1994 21/06/2003

2 01/03/1977 01/09/1983 29/11/1983 01/08/1984 CP2 905 16/12/1981 29/07/1983 01/08/1985 15/07/1996 été 2006 3 01/10/1980 01/09/1986 20/10/1986 04/03/1987 CP2 905 10/12/1985 06/07/1986 01/08/1988 02/08/1999 4 01/02/1981 01/10/1987 14/11/1987 01/04/1988 CP2 905 23/09/1986 06/07/1987 25/08/1989 14/02/2000

Cruas 1 01/08/1978 01/04/1983 29/04/1983 02/04/1984 CP2 915 24/08/1982 28/01/1983 06/05/1985 17/07/1995 printemps 2005

2 15/11/1978 01/08/1984 06/09/1984 01/04/1985 CP2 915 03/12/1982 23/09/1983 11/05/1987 16/05/1997 été 2007 3 15/04/1979 01/04/1984 14/05/1984 10/09/1984 CP2 915 31/05/1983 14/01/1984 17/08/1985 24/06/1994 printemps 2004 4 01/10/1979 01/10/1984 27/10/1984 11/02/1985 CP2 915 24/11/1983 30/07/1984 26/04/1986 28/06/1996 été 2006

Dampierre 1 01/02/1975 01/03/1980 23/03/1980 10/09/1980 CP1 890 14/02/1979 15/11/1979 26/08/1981 30/05/1990 22/01/2001

2 01/04/1975 01/12/1980 10/12/1980 16/02/1981 CP1 890 26/11/1979 28/10/1980 06/04/1982 06/09/1991 08/11/2002 3 01/09/1975 01/01/1981 30/01/1981 27/05/1981 CP1 890 06/06/1980 12/12/1980 08/07/1982 19/05/1992 17/05/2003 4 01/12/1975 01/08/1981 18/08/1981 20/11/1981 CP1 890 04/12/1980 23/06/1981 24/03/1983 06/04/1993 printemps 2004

Fessenheim 1 01/09/1971 01/03/1977 06/04/1977 01/01/1978 CP0 880 12/03/1976 13/12/1976 04/04/1979 01/07/1989 28/11/1999

2 01/02/1972 01/06/1977 07/10/1977 01/04/1978 CP0 880 06/10/1976 28/03/1977 04/08/1979 25/04/1990 23/08/2000

Gravelines 1 01/02/1975 01/02/1980 13/03/1980 25/11/1980 CP1 910 08/11/1978 25/10/1979 15/10/1981 09/11/1990 02/07/2001

quotesdbs_dbs11.pdfusesText_17