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LA CRÉATION SELON ANDRÉ PIEYRE DE MANDIARGUES :

UNE " COSMOGONIE INDIVIDUELLE »

2007
1 LA CRÉATION SELON ANDRÉ PIEYRE DE MANDIARGUES :

UNE " COSMOGONIE INDIVIDUELLE »

2 La création selon André Pieyre de Mandiargues : une " cosmogonie individuelle» 2) 3 4

INTRODUCTION

" Dans tout premier livre il devrait y avoir quelque chose, une sorte de note, qui fixera le ton et la qualité de l'auteur jusqu'au jour de sa mort ».

André Pieyre de Mandiargues, Un Saturne gai

1. La quiétude panique

La tentation - précurseur de la décision - d'entreprendre un travail approfondi sur un auteur, travail dévoreur de temps et dévorant l'esprit, repose - hélas - avant tout sur une affinité profonde, voire originaire. Or, il paraît que cette affinité repose plutôt sur un partage et non pas sur une identification ; créateur et fouilleur s'émeuvent en parallèle, chacun dans son coin du terrain au reste commun que créent leurs préoccupations similaires. Selon la conviction de Blanchot " l'oeuvre littéraire est solitaire » attendu que " la solitude est le risque de l'écrivain ». Ce principe pourtant n'exclut guère le lecteur ; par contre celui " qui la [l'oeuvre] lit entre dans cette affirmation de la solitude de l'oeuvre, comme celui qui l'écrit appartient au risque de cette solitude 1 De ce point de vue donc, le contact avec l'oeuvre - son écriture ou sa lecture, sa synthèse ou son analyse - se manifeste comme le résultat d'une pression intérieure et involontaire plutôt que celui d'une expression intériorisante et volontariste. Écrivain et lecteur aspirent d'emblée - l'un après l'autre, l'un à travers l'autre mais sans pour cela brouiller leurs démarches solitaires - à prendre pied sur un domaine perturbant. Ils se hâtent, en un mot, de perdre pied. Mais qu'est-ce qui pourrait les L'espace littéraire, Paris, Gallimard, 1995 [1955], p. 15. 5 pousser - ou bien les attirer - vers cette marge qu'est l'univers écrit, décrit, narré ? Quelle anormalité les stigmatise et les jette en dehors de tout sol d'une stabilité consolante ? Comment ce fait-il qu'ils atterrissent sur le texte ? Mon voeu de solitude je l'explique et le justifie aujourd'hui par le dégoût de l'ordinaire 2 Ici, André semble bien parler à travers la bouche de son confrère homonyme : " Échapper, dans la mesure du possible, à ce type humain dont nous relevons tous, voilà tout ce qui me semble mériter quelque peine 3

». Se penchant sur les écrits

d'André Pieyre de Mandiargues pour effleurer ce qu'il entend par solitaire et singulier, on ne risque point de manquer le danger, que ce soit un simple instant ombrageux ou même l'agonie de l'être mourant. Si lecteur et écrivain peuvent s'entrevoir ou plus précisément se perdre dans une zone privilégiée, celle du singulier, c'est que - dégoûtés de l'ordinaire et du rassurant - ils cherchent à échapper au refuge plutôt qu'au désagrément. C'est qu'ils lâchent la proie pour l'ombre, obéissant inconsciemment à l'écho sirénien de l'instigation pleinement surréaliste et se détournant une fois pour toutes de l'univers vu et vécu en tant qu'évidence, en tant que chose commune :

Lâchez tout [...]

Lâchez votre femme, lâchez votre maîtresse.

Lâchez vos espérances et vos craintes [...]

Lâchez la proie pour l'ombre.

Lâchez au besoin une vie aisée, ce qu'on vous donne pour une situation d'avenir.

Partez sur les routes

4 Un Saturne gai, entretiens avec Yvonne Caroutch, Paris, Gallimard,

1982, p. 61.

3 André Breton, Les Pas perdus, Paris, Gallimard, 1969 [1924], p. 105. 4

Ibid., p. 103. Mandiargues partageait pleinement l'instigation monumentale de celui qu'il désignait

comme souverain absolu, " prince » fascinateur du surréalisme, visionnant une " planche de salut où

l'on s'embarquera pour le solennel " lâchez tout " prononcé par les forces de la nuit » dans un article

intitulé " Lit-cage » in Quatrième Belvédère, Paris, Gallimard, 1995, p. 171. 6 À propos, parlant de départs, notons que le choix du mot travail tout au début de notre démarche scientifique pour désigner le présent essai au lieu de thèse - qui aurait manifestement été plus orthodoxe dans ce contexte - semble d'ailleurs également dicté par les traits généraux et itératifs de la création mandiarguienne même : il est impératif d'alléger le côté véridique d'un pareil engagement et de promouvoir l'antithèse, le contraste constitutif qui hante l'auteur et son univers et s'impose bon gré mal gré au chercheur. Ce sont les propos mêmes de Mandiargues qui continuent à guider le fil de nos pensées : Chez moi, il y a un assez violent dégoût à l'égard du conformisme et de la moralité majoritaire, qui me pousse à me montrer sous un jour aussi sombre que possible 5 Anticonformiste et souvent antinomique, antisocial et même antisportif, Mandiargues refusa la segmentation du vécu en entités arrangées et abolit leur classification selon l'ordre du jour, dédaignant l'ordre autant que le jour. La réapparition du mot dégoût en tant que résultat d'une sensation accentue d'une part l'éveil d'un esprit révolté et irréductible qui se manifeste par la négation. D'autre

part, le dégoût présuppose le pôle attirant d'un goût plus fort : la répulsion présume

une affirmation antérieure, une sensation première et singulière des choses sur laquelle bute la réception populiste et anéantissante du monde. L'abnégation et le retirement ne sont que le revers de la médaille : le créateur quitte le lieu commun pour le lieu singulier, il se détourne du plat pour chercher l'aigu. Par ailleurs, les textes consacrés à André Pieyre de Mandiargues - rares de son vivant, se multipliant après sa mort -, que ce soient des références éparses ou des études minutieuses (allant de courts articles jusqu'à des thèses de doctorat soutenues non seulement dans des universités françaises, mais également dans des facultés européennes ainsi que sud-américaines), convergent étonnamment sur un point : ils reconnaissent et mettent en relief la pesanteur de ce que Mandiargues appela à plusieurs reprises le " monde panique », où il avoua puiser sa " meilleure inspiration 6 » et qui dès lors devint quelque part l'emblème de sa création. De ce fait, une des rares assertions que nous confia Mandiargues repose elle aussi sur la

Un Saturne gai, op.cit., pp. 91-92.

6

Ibid., p. 35.

7

négation du structuré et du défini, sur la levée de la raison au profit de la déraison, de

la parole au profit du cri. Pan fait l'écho de trois aspects différents mais complémentaires : miroitement du Tout universel (IJȩ ʌȐȞ) ; allure divine mais non sacralisée, en constante

permutation, mélange de natures divergentes (Ƞ ȆȐȞ) ; intégration de la faune dans la

grande famille des êtres, dans la société des hommes (Ș ʌĮȞȓȢ). Ne serait-ce pas lui

qui donne et conserve le ton de la voix mandiarguienne ? Tout ce que j'ai pu faire jusqu'ici [...] est marqué [...] par le constant désir de retrouver le vieil plaisir panique, d'instaurer, s'il se peut, dans le monde un ordre (ou un désordre) panique 7 La panique se débarrasse de la connotation péjorative d'effroi incontrôlable ; elle se travestit d'emblée en plaisir profond et vieux comme le monde, en jouissance paralysante mais libératrice 8 . Elle remonte aux premiers temps, elle reflète la matière

et l'état humain grège, elle fait émerger une ère souvent chère sinon sublimée dans

les écrits et les visions surréalistes. Pan en tant qu'entité concrétise les éléments qui

constellent l'univers où l'on pénètre lors de chaque lecture mandiarguienne :

étrangéité - sinon anormalité - physique et morale, bestialité - sinon monstruosité -

humanisée, sensualité - sinon érotisme - avide, trouble de l'esprit - sinon affolement des sens. Mandiargues va encore plus loin. À la toute dernière page de l'un de ses romans les plus populaires, en guise de conclusion pesante, son héroïne qui meurt d'une mort déchirante, au moment où elle s'écrase contre un énorme visage artificiel mais rayonnant de Bacchus, nous fait part de son ultime pensée : Les Monstres de Bomarzo, Paris, Grasset, 1957, p. 20. 8

Automatiquement nous viennent à l'esprit les hourras avec lesquels accueille Andréas Embiricos,

l'initiateur du surréalisme en Grèce, le grand dieu Pan : " "ȅ µȑȖĮȢ ȆĮȞ įİȞ ʌȑșĮȞİ ! ȅ µȑȖĮȢ ȆĮȞ įİȞ

le grand dieu Pan ne meurt jamais !" -et il s'élança éperdu vers les champs, avec des rires, des

clameurs» (p. 36) ; " Il hurla, éperdu de joie et en complète érection : " -Le Grand Pan n'est pas mort !

Le grand dieu Pan ne meurt jamais !" » (p. 79), traduction Michel Saunier, Arles, Institut Français

d'Athènes-Actes Sud, 1991. 8

L'univers est dionysiaque

9 Bacchus infernal, alors, autrement dit Iakchos chtonien, le dieu deux fois né, prolonge l'idée du renversement de l'ordre établi, démasque la cruauté des êtres et annonce la résurgence d'un nouveau monde exubérant et extatique. Dionysos, comme Pan, sont des dieux venus des territoires étrangers au monde " civilisé » et méprisés avant de pouvoir implanter leur culte sur une nouvelle terre qui se vantait d'être moins barbare que celle de leur provenance. Ce n'est pas non plus par hasard que Pan ainsi que Dionysos sont par excellence des dieux de la marge sauvage 10 et siègent dans les espaces vierges de toute trace de civilisation et de civilité - tels que les montagnes, gorges, bois, grottes, sources -, terrains glissants et redoutables, et donc les lieux idéaux en vue du renversement des principes établis, des lois humaines. Leur apparition dans n'importe quel contexte constitue automatiquement un refus de la structure bâtie sur la sacralisation de la raison et de la science et en même temps un retour à la nature immaîtrisable et déferlante progressivement bâillonnée après l'ère mythique de l'humanité. Les deux dieux symbolisent la rupture des inhibitions, des répressions, des refoulements et par conséquent représentent les forces de dissolution de la personnalité 11 Bien plus, Pan représente un être métamorphosé qui, ne pouvant - ni voulant, peut-être - participer entièrement et définitivement à aucune des deux natures des êtres animés (animale ou humaine), se crée la sienne, médiane et par conséquent en météorisation. Foncièrement bisexuel (n'hésitant même pas devant la pratique de la bestialité), il s'en sert également pour surmonter la bipolarité de la différence sexuelle, du genre (et aussi de l'espèce) qui exige une prise de position de la part de l'être, faisant preuve de sa répulsion vis-à-vis de toute distinction binaire. L'hybridation semble être sa réponse à toute structure antithétique et en conséquence disjonctive. D'autre part Dionysos - moins primitif que son compagnon satyrique fidèle mais autant déstabilisant - brise à sa propre manière les barrières. Il offre aux

La Motocyclette, Paris, Gallimard, 1964, p. 212.

10

ĬİııĮȜȠȞȓțȘ, University Studio Press, 2002, ı. 120 ț.ȑ., ı. 142.

11 J. Chevalier - A. Gheerbrant, " Dionysos », in Dictionnaire des symboles, Paris, Robert

Laffont/Jupiter, 1982 [1969].

9 humains l'ivresse et l'orgiasme, voulant les exhorter à l'aliénation, à l'expérience de la manie divine dans l'espoir de leur léguer la capacité de transfiguration, de l'union - au moins momentanée - avec la race divine, a priori posée au-dessus de toute règle et de tout interdit. Nous n'avons certainement pas aucune intention d'approfondir ici les aspects de la signification mythologique. La concordance de Pan et de Bacchus nous intéresse uniquement du point de vue de leur symbolique : nous y cherchons le reflet de la parenté esthétique et spirituelle qui y attira Mandiargues et lui fit reconnaître un reflet de sa propre identité créative. L'entre-deux dont font écho les deux dieux antiques exerce un charme irrésistible sur Mandiargues, ennemi juré de toute frontière discriminative. Or, depuis un âge précoce, il se représenta sa propre figure comme un " animal amphibie 12 » et nous fit ainsi instinctivement cadeau d'une clef précieuse pour le desserrage de ses écrits. Le Désordre de la mémoire, entretiens avec Francine Maillet, Paris,

Gallimard, 1975, p. 135.

10

2. L'encadrement marginal

Mandiargues utilisa cette expression d'" animal amphibie » pour justifier les raisons qui l'empêchèrent de rejoindre le groupe surréaliste - comme d'ailleurs n'importe quel autre groupement. Lorsqu'en 1947 il vainc sa timidité et ose se présenter à Breton dont il admire l'oeuvre depuis longtemps, la chance lui sourit. Ce dernier apprécie ses écrits, le reconnaît comme un des siens et l'incite à s'attabler parmi les membres du mouvement en lui adressant une invitation enthousiaste : "votre place est parmi nous, venez à notre table 13 Bien que cet appel ait été sans aucun doute infiniment valorisant pour un écrivain récemment dévoilé (n'ayant rompu le silence et publié son premier recueil que quatre ans auparavant), Mandiargues préféra, à notre grand étonnement, " garder cette exigence de solitude qui [le] différenciait profondément des surréalistes qui avaient besoin du groupe 14 » et rejeta fermement la proposition de se (con)fondre dans ce qui " forme à ses yeux un club aristocratique 15

». Cette démarche déterminée

semble dictée par la pulsion d'une fatalité intime plutôt que d'une décision calculée.

Elle ne trahit guère un snobisme, mais la foi en une prédestination singulière, impossible à encadrer dans n'importe quelle orthodoxie, même dans la plus hérétique (an-orthodoxe) que connut la civilisation occidentale. Malgré les influences récurrentes qu'eurent le baroque, le théâtre

élisabéthain, le romantisme allemand et les éminents poètes français du XIXe siècle

sur l'ensemble de l'oeuvre mandiarguienne et qui accentuèrent la singularité de sa production littéraire, Mandiargues s'apparente sans aucun doute à certains de ses contemporains. Certes, selon des classifications surtout posthumes, le nom d'André Pieyre de Mandiargues est lié inévitablement au courant surréaliste. Ceci pourtant, estimons-nous, non pas en vertu de son esthétique mais suivant son éthique surréaliste. Styliste hautement esthète bien qu'autodidacte, Mandiargues se préoccupa vigoureusement du langage recherché, reprenant maintes fois et s'adonnant à un (re)travail exaspérant de ses écrits, et il ne fut jamais pleinement séduit par les outils

Magazine littéraire,

n°257, p. 100. 14 Ibid.quotesdbs_dbs12.pdfusesText_18