[PDF] [PDF] RAPPORT TECHNIQUE - FIFAcom

2 Coupe du Monde Féminin U-20 de la FIFA, France 2018 TABLE DES seulement et l'Espagne – victorieuse du Championnat féminin U-19 de Minute( s) Jouées; B = But(s); P = Nombre de passe(s) decisive(s) 57 4 0 Buts Moyenne de la compétition 117 Moyenne de la compétition 1,984 m 158 Moyenne des 



Previous PDF Next PDF





[PDF] Hidalgo - ALPEO

La finale contre l'espagne (2-0) n'a pas été notre meilleur un second but à la 90ème minute, ce qui donne plus qu'en 1984, l'équipe de france de football a



Made in Bleus - The domain fnac-staticcom is registered by

l'équipe de France a, les Féminines et la génération des France – Espagne 1984 France MINUTE Malgré la victoire en 8ème de finale face à l'Espagne, les français ne important peut cependant être la possibilité de voir plus de buts



[PDF] Le Rendez-Vous officiel  (avec les résultats du tirage) - UEFAcom

pour le football espagnol » 64 Avec son triomphe à domicile en 1984 -Cola, iquons de nos n France e s e e FR toit rétractable, pouvant s'ouvrir et se fermer en 30 minutes, Djamel Bakar (AS Nancy-Lorraine) a inscrit le premier but



[PDF] Rapport technique de lUEFA EURO 2012 - UEFAcom

27 mar 1986 · Le présent rapport technique a pour but de rendre compte, du point de que l' équipe était menée 0-2 après six minutes de jeu De nouveau le quart de finale Espagne-France, lors duquel Nicolò Prandelli (19 04 1984)



[PDF] LEuro à la Meinau (1/2) - Racingstub

C'était en 1984, le Racing terminait alors 8ème de D1, les joueurs strasbourgeois Quant à la France, elle accueillait au mois de juin l'Euro de football d' outsider dans un groupe où se trouvent également l'Espagne et la Roumanie but de la rencontre à la 90ème minute, renvoyant ainsi prématurément Schumacher et 



[PDF] exercice 12 physique trajectoire - Collège Simone VEIL - Lamballe

France-Espagne (2-0) Finale du championnat d'Europe 1984 On joue la 57ème minute de la finale de l'Euro, le 27 juin 1984 au Parc des Princes, quand Michel Platini enveloppe de son pied gauche à 18m du but espagnol L'excellent 



[PDF] RAPPORT TECHNIQUE - FIFAcom

2 Coupe du Monde Féminin U-20 de la FIFA, France 2018 TABLE DES seulement et l'Espagne – victorieuse du Championnat féminin U-19 de Minute( s) Jouées; B = But(s); P = Nombre de passe(s) decisive(s) 57 4 0 Buts Moyenne de la compétition 117 Moyenne de la compétition 1,984 m 158 Moyenne des 



[PDF] Rapport Technique RSS85 - FIFAcom

Groupe B(Rép d'Irlande, Brésil, Arabie Saoudite, Espagne) En août 1984, peu avant le début du tournoi, la Jamaïque et 1 Italie 0:2/0 :0 France -Espagne 1 :0/1 :3 Rép d'Irlande -Angleterre 0:3/0 :3 (minute) où le but a été marqué

[PDF] france espagne 2000 composition

[PDF] france espagne 2006 commentaires francais tf1

[PDF] france espagne combien d'heure de vol

[PDF] france espagne durée de vol

[PDF] france espagne euro u17 2004

[PDF] france eurovision 2019 song lyrics

[PDF] france eurovision 2019 transgender

[PDF] france express 74100 ville la grand

[PDF] france express animaux covid 19

[PDF] france express animaux vivant tarif

[PDF] france express livraison animaux coronavirus

[PDF] france express transport animalier

[PDF] france france culture programme

[PDF] france gdp growth 2019

[PDF] france leaving nato 1966

1

RAPPORT

TECHNIQUE

COUPE DU MONDE FÉMININE U-20

DE LA FIFA, FRANCE 2018

2Coupe du Monde Féminin U-20 de la FIFA, France 2018

TABLE DES MATIÈRES

Partie 1 :

Avant-propos 3

Partie 2 :

Groupe d'étude technique 4

Partie 3 :

Observations relatives à la compétition 5

Partie 4:

Interviews des sélectionneurs demi-nalistes 15

Partie 5 :

Portraits des équipes 31

Partie 6 :

Performances 64

Partie 7 :

Distinctions de la FIFA 88

Partie 8 :

Informations sur les matches 91

Partie 9 :

Soutien du Groupe d'étude technique 108

Veuillez noter que pour visionner les vidéos associées, vous serez redirigé vers la chaîne officielle de la FIFA sur YouTube. Il est par conséquent nécessaire d'avoir un accès Internet.Le bouton " play » ci-contre indique que du contenu vidéo est disponible.

3Coupe du Monde Féminin U-20 de la FIFA, France 2018

AVANT-PROPOS

J'ai le grand plaisir de vous présenter le rapport du Groupe d'étude technique pour la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, France 2018, qui s'est déroulée en Bretagne dans l'Ouest du pays. S'il s'agissait déjà de la neuvième édition de la compétition, celle-ci n'en a pas moins revêtu une importance toute particulière pour la division du Football féminin de la FIFA et moi-même : elle était en effet la première Coupe du Monde Féminine organisée depuis la création de cette division.

Le football féminin a connu une croissance

exponentielle ces dernières années, favorisée par le nombre toujours plus important de participantes dans le football de base à travers le monde ainsi que par une volonté de promotion et des investissements accrus de la part des instances dirigeantes du football. Les performances individuelles des joueuses et des équipes sur les terrains des quatre villes hôtes ont apporté la preuve tangible que l'attention nouvelle dont la discipline fait - à raison - l'objet porte ses fruits.

Les enceintes de Saint-Malo (Stade de Marville),

Dinan-Léhon (Stade du Clos Gastel), Concarneau

(Stade Guy-Piriou) et Vannes (Stade de la Rabine) ont toutes offert un cadre parfait et pittoresque pour le football de haut niveau proposé par les seize équipes participantes. L'énergie déployée sur la pelouse n'a eu d'égale que celle des supporters dans les tribunes, qui ont su créer une atmosphère festive et familiale à chaque match. Le slogan de la compétition, Le moment de briller™, a été choisi pour inspirer et encourager les jeunes filles à s'impliquer dans le football et lors de chaque rencontre, la meilleure joueuse - désignée par le Groupe d'étude technique - s'est vu remettre le prix de la Joueuse du Match " Le Moment de Briller ». La mascotte officielle a quant à elle reçu un accueil des plus chaleureux. Il s'agissait d'ettie, un jeune poussin passionné de football et amoureux de la vie. Au niveau du terrain, la compétition a accueilli deux néophytes - Haïti, qualifié en janvier 2018 à l'issu e du Championnat féminin U-20 de la CONCACAF à Trinité-et-Tobago, et les Pays-Bas -, portant ainsi à trente-cinq le nombre total d'associations membres ayant participé au moins une fois à ce grand rendez- vous. Si le Paraguay fêtait sa deuxième participation seulement et l'Espagne - victorieuse du Championnat féminin U-19 de l'UEFA - sa troisième, l'Allemagne,

Sarai Bareman

Directrice du football féminin

le Brésil, les États-Unis et le Nigeria ont de leur côté répondu présents à chacune des neuf éditions. Le Groupe d'étude technique a supervisé et analysé chacun des matches, identifié les dernières tendances et discuté de la compétition avec divers experts afin de recueillir un maximum d'informations sur les meilleures pratiques du moment. Étayé par des séquences vidéo disponibles sous forme de lien, qui aideront le lecteur à mettre en pratique sur le terrain les diverses conclusions tirées, le présent rapport vise à offrir un outil pédagogique et technique, mais aussi à être une source d'encouragement et d'inspiration au quotidien pour les entraîneur(e)s aspirant à améliorer le niveau de jeu de leur équipe et à parfaire le développement de leurs joueuses.

Cordialement,

Sarai Bareman

4Coupe du Monde Féminin U-20 de la FIFA, France 2018

GROUPE D'ÉTUDE TECHNIQUE

Le département Développement des entraîneurs et joueurs de la F

IFA est responsable des activités du Groupe

d'étude technique, qui était composé des membres suivants po ur la compétition : Hesterine de Reus (Pays-Bas), Elisabeth Loisel (France), Anja Pausevic (Allemagne), Patricia Gonza lez (chef du Groupe d'étude technique), Branimir Ujevifl (chef de projet du Groupe d'étude technique), Pascal Zuberbühler (spécialiste gardiens de but) et Chris Loxston (analyste performances et matches). Ce rapport technique a été produit en collaboration avec la divisi on du Football féminin de la FIFA. De gauche à droite : Chris Loxston, Anja Pausevic, Patricia Gonzalez,

Elisabeth Loisel, Branimir Ujevifl, Hesterine

de Reus, Pascal Zuberbühler

5Coupe du Monde Féminin U-20 de la FIFA, France 2018

OBSERVATIONS RELATIVES

À LA COMPÉTITION

6Coupe du Monde Féminin U-20 de la FIFA, France 2018

ANALYSE DES BUTS

Quatre-vingt-dix-huit buts ont été marqués au cours de cette Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, France

2018, soit une moyenne de 3,09 par match. Ce total est

le plus faible depuis l'élargissement du plateau de la compétition à 16 équipes en 2006. Une des explications possibles à ce chiffre est l'amélioration générale consta tée dans l'organisation défensive des équipes ainsi que la hausse globale du niveau des gardiennes de but, tel qu'expliqué ci-après. Les équipes n'ont effectué que 12,9 frappes par match en moyenne, dont seulement 4,9 cadrées (7,5 pour les championnes du monde japonaises, seulement devancées par les États-Unis dans ce secteur). Pour les attaquantes, il était donc indispensable de faire preuve d'efcacité dans le dernier geste et elles s'en sont plutôt bien sorties, avec 47 buts inscrits sans contrôle - ce qui n'aurait pas ét possible sans des services de qualité, comme l'illustre la section relative au jeu sur les côtés. Les excellentes qualités d'anticipation et le sens du but dont ont fait preuve les joueuses offensives traduisent les progrès enregistrés à ce niveau dans la technique et les attitudes. L'Espagnole Patricia Guijarro (8) a marqué six fois, soit plus de la moitié des buts de sa formation, un ratio qui souligne l'importance d'avoir une joueuse ef cace dans ses rangs. Guijarro avait déjà été très perfor- mante lors du Championnat féminin U 19 de l'UEFA 2017, où elle avait terminé meilleure réalisatrice avec cinq buts, dont celui de la victoire en nale contre la France. Le pays hôte a lui aussi marqué six de ses dix buts sur un tir ou une tête sans contrôle, tandis que trois autres ont été inscrits sur penalty et que le dernier résulte d'une action individuelle de la prolique Emelyne Laurent (7). Avec seulement 19 buts sur coups de pied arrêtés - un total plutôt faible -, il est évident qu'il valait mieux pou voir s'en remettre à une certaine créativité, aux combinai- sons et à la vitesse dans le jeu pour se créer des occasions.

L'Espagne a excellé sur les phases arrêtées, trouvant le chemin des lets à quatre reprises de la sorte. Ceci est

une conséquence directe du positionnement de leur bloc- équipe exerçant un pressing haut ainsi que de leur capa cité à conserver la possession du ballon, notamment dans les trente derniers mètres où les coups de pied arrêtés sont par nature plus dangereux. Six autres de ces 19 buts ont pour leur part été inscrits depuis le point de penalty, dont la moitié pour la France. Trente-quatre buts ont été marqués à la suite d'un mou vement efcace sur les ailes, la plupart résultant d'une contre-attaque rapide et seulement quelques-uns étant le fruit d'une longue attaque placée. Autre constatation marquante, la volonté afchée de porter rapidement et efcacement le danger dans les zones décisives, avec 37 buts inscrits après trois passes ou moins. L'Angleterre s'est montrée experte en la matière, puisque huit de ses douze réalisations sont survenues sur attaque rapide, dont sept après un maximum de trois passes et presque toutes en partant de sa propre défense. Le Japon, de son côté, a scoré à six reprises sur jeu placé cinq sur contre-attaque et une seulement sur coup de pied arrêté. Deux des sept buts marqués à la suite d'une touche sont également à mettre à son crédit - soit autant que l'Allemagne -, ce qui montre la capacité des Japo naises à exploiter au mieux toutes les situations, un élé- ment tout sauf anodin dans une campagne victorieuse où elles se seront notamment distinguées par leur efcacité et leur pragmatisme. Enn, seuls trois buts sur 98 ont été inscrits de la tête. La bonne maîtrise de leur surface par les gardiennes ainsi que la solidité des arrières centrales dans les airs sont autant de facteurs qui peuvent expliquer un chiffre si bas. De plus, si le jeu sur les côtés a été une arme pré pondérante (voir ci-après), il s'est souvent conclu par des ballons à ras de terre ou à mi-hauteur vers la surface, par des dribbles ou par des courses vers l'intérieur plutôt que par des centres aériens, réduisant les possibilités pour les attaquantes d'exprimer leurs qualités de la tête.

COMPÉTITIONTOTAL

DE BUTSNOMBRE

D'ÉQUIPESNOMBRE

DE MATCHESMOYENNE

DE BUTS

France 20188916323.06

Papouasie-Nouvelle-Guinée 201611316323.53

Canada 201410216323.19

Japon 201210416323.25

Allemagne 20109916323.09

Chili 200811316323.53

Russie 200610616323.31

Th aïlande 2004*9212263.54

Canada 2002*10112263.88

7Coupe du Monde Féminin U-20 de la FIFA, France 2018

PASSES DANS LES INTERVALLES

Tout au long de la compétition, d'excellentes phases de transition ont pu être observées à la récupération du ballon, certaines notamment initiées depuis les lignes arrières. De même, la volonté - et la capacité - de prendre des risques a été indéniable, ce qui constitue une évolu tion positive par rapport à certaines tendances autre fois associées au football féminin. Par le passé, les joueuses préféraient plutôt donner le ballon à une coéquipière mieux placée que de tenter une passe certes difcile, mais susceptible de mettre la défense adverse hors de position. En France en revanche, une fois le cuir arrivé dans les trente derniers mètres, la question n'était pas tant " qui est mieux placé que moi ? » que " quelle est la passe la plus décisive ? » Tout n'a bien sûr pas été parfait, mais il a été encou rageant de voir les joueuses désormais régulièrement avoir l'ambition d'essayer de casser les lignes. Cette approche a constitué un des points forts de l'Angle terre, avec Georgia Stanway (10) redescendant souvent chercher le ballon pour adresser ensuite une passe " fatale » - soit au centre, soit sur les ailes - et Lauren Hemp (9) s'engouffrant dans les espaces laissés libres.L'Espagne s'en est remise à Laia Aleixandri (4), Damaris Egurrola (6) et Patricia Guijarro pour remonter rapide ment le ballon vers l'avant, une tâche dont le trio s'est idéalement acquitté lors du match de groupe contre les

États-Unis ainsi qu'en nale. Pour autant, la

Rojita

n'a pas non plus hésité à adapter son approche en fonction des circonstances et à ralentir le jeu, notamment en demi-nale contre la France, où elle a modié son posi tionnement tactique pour adopter un comportement plus attentiste. Le recours à des combinaisons à trois joueuses pour créer le surnombre et déstabiliser les défenses a également été fréquent. Les sélections asiatiques ont l'habitude de ce genre d'enchaînements, où une joueuse initie un une deux avec une coéquipière avant d'en lancer une troisième qui a plongé dans l'espace, et la RDP Corée ainsi que le Japon ont fait honneur à cette tradition. L'Espagne a elle aussi très souvent trouvé la faille en redoublant les passes à une touche, uides et rapides. Les États-Unis, enn, se sont attachés à multiplier les solutions pour brouiller les pistes, compliquant ainsi sérieusement la tâche de la défense adverse. Ces exemples illustrent à quel point il est important de posséder des joueuses capables de perforer les lignes adverses.

8Coupe du Monde Féminin U-20 de la FIFA, France 2018

JEU SUR LES CÔTÉS

Une des principales tendances observées lors de la compétition concerne l'efcacité du jeu sur les côtés, avec de nombreuses équipes - et notamment celles qui se sont qualiées pour la phase à élimination directe - utilisant au maximum la largeur du terrain. Ce jeu par les ailes a toutefois pris de multiples formes. Si l'Espagne et le France ont surtout demandé à leurs ailières de rester le long de la ligne, le Japon s'est beaucoup plus appuyé sur des dédoublements et des permutations. L'Allemagne, elle, positionnait une de ses arrières latérales très haut sur le terrain pour soutenir ses attaquantes, tandis que l'autre restait plus bas. Les ailières japonaises n'hésitaient pas à repiquer vers l'intérieur, tandis que le Brésil demandait à ses deux avant-centres d'écarter le jeu, laissant ainsi un grand espace dans l'axe que les milieux excentrées étaient chargées d'exploiter en effectuant des courses diagonales vers l'intérieur. Puisque les centres n'ont pas été une arme particulièrement redoutable, les équipes se sont plutôt attachées à mettre de la vitesse sur les côtés et à pénétrer dans la surface en dribblant pour ensuite glisser le ballon en retrait. Pour que cette méthode soit efcace, il incombait aux joueuses excentrées de bien observer le positionnement et les

déplacements de leurs coéquipières dans la surface.L'Angleterre a excellé sur les actions de ce type,

Lauren Hemp faisant montre d'une belle faculté à se démarquer pour conclure, de même que la France, qui a marqué six buts sur des reprises en première intention, dont trois sur des centres en retrait, tandis que quatre de ses réalisations sur l'ensemble de la compétition ont été le fruit de transitions parfaitement exécutées. Cette capacité à utiliser toute la largeur du terrain n'est d'ailleurs certainement pas étrangère à la qualication du pays hôte pour les demi-nales : non seulement les ailières françaises avaient assez conance en leurs qualités techniques pour constamment aller provoquer leurs vis-à-vis et ainsi déborder jusqu'à la ligne de but ou s'inltrer dans la surface, mais celles-ci ont aussi pu proter des très bons déplacements de leurs partenaires devant le but, les arrières latérales apportant quant à elles le surnombre au second poteau. Cette force a toutefois été parfaitement identiée par l'Espagne, son adversaire en demi-nale, qui a répondu en faisant évoluer ses propres latérales plus haut que d'habitude ; les ailières françaises - et notamment Sandy Baltimore (20) - n'ont donc pas eu d'autre choix que de descendre d'un cran, sans pouvoir exploiter leur potentiel offensif.

9Coupe du Monde Féminin U-20 de la FIFA, France 2018

VITNESS DU JEU

" Si vous ne pouvez pas contrôler le ballon correcte- ment, vous ne pouvez pas mettre de vitesse dans votre jeu - et les Japonaises ont montré qu'elles en étaient capables », note Hesterine de Reus, observatrice tech nique pour la FIFA. " Les joueuses savaient ce qui se pas- sait autour d'elles et étaient capables de jouer en une touche sur un rythme élevé. »

La vitesse - qui ne se limite pas aux courses et

aux passes, mais concerne aussi la capacité à lire le jeu et à réagir à toutes les situations - a ainsi été un ingrédient prépondérant du succès nippon en terre bretonne. Beaucoup d'autres formations possédaient elles aussi cette arme dans leur arsenal, ce qui a produit de nombreux matches au tempo particulièrement élevé. Le Japon a ainsi allié vitesse des combinaisons à une bonne compréhension globale du jeu, ce qui est peut- être dû à sa volonté de mettre l'accent sur ces aspects du jeu. " Nous devons nous démarquer par notre technique ainsi que par notre rapidité d'exécution et notre capacité à bien lire le jeu » a coné le sélectionneur Futoshi Ikeda. Ce concept est inculqué aux joueuses dès leur plus jeune âge, avec des entraîneurs qui les encouragent activement à prendre

des décisions spontanées dans tous les exercices d'entraînement et à agir de leur propre initiative. Au

Japon, les jeunes lles commencent généralement à pratiquer le football à six ans, et le plaisir qu'elles y prennent - favorisé par cette volonté de les laisser s'exprimer - est certainement une des raisons pour lesquelles elles acquièrent et afnent ces qualités tout au long de leur formation. Cette vitesse s'est aussi retrouvé chez la France, par exemple. Elle a en effet su placer des attaques rapides en exploitant à merveille les premiers ballons sur les transitions, ce qui lui a permis d'utiliser ensuite la rapidité et les qualités techniques de ses ailières. L'importance de cette première touche pour accélérer le jeu ne saurait être sufsamment soulignée : c'est en grande partie grâce celle-ci que les

Bleuettes

ont si souvent pu hausser le tempo, avant d'ouvrir sur les côtés par une diagonale bien sentie. L'Espagne, de son côté, n'a peut-être imprimé un rythme aussi élevé que certaines de ses concurrentes, mais sa faculté à accélérer dans les moments clés l'a rendue difcile à contenir. Patricia Guijarro a eu un rôle important à jouer à cet égard, sa maîtrise des espaces et son intelligence tactique lui ayant permis de proposer sans cesse des solutions avant de chercher la passe en profondeur.

10Coupe du Monde Féminin U-20 de la FIFA, France 2018

QUALITÉ DES DÉFENSES

Dans l'ensemble, les défenses ont évolué à un très hau t niveau, comme en atteste - du moins en partie - le faible nombre de buts marqués par rapport aux éditions précédentes de la compétition. Les équipes qui ont atteint les quarts de nale ont toutes fait valoir une certaine faculté à vite se réorga niser à la perte du ballon. Faisant notamment redes- cendre leurs ailières au milieu du terrain, elles ont afché une discipline qui traduisait la grande attention portée au travail sur les phases défensives à l'entraîne ment. Beaucoup de sélections ont de plus eu recours à une sentinelle au milieu du terrain pour réguler à la fois les transitions défensives et offensives. Formant un triangle avec les deux arrières centrales, cette sentinelle occupait un rôle clé, que ce soit pour mettre à mal les attaques adverses ou pour organiser le jeu de son équipe. Les nalistes espagnoles possédaient une telle joueuse dans leurs rangs en la personne de Damaris Egurrola, essen tielle à ses couleurs de par son intelligence, son sang- froid et sa qualité de passe. Alors qu'auparavant, il était plus courant de voir deux milieux de terrain défensives sur le terrain car de nom breuses formations trouvaient trop risqué de coner autant de responsabilités à une seule joueuse, la hausse de la qualité globale des équipes permet de faire évo luer les systèmes. Les sélectionneurs hésitent ainsi de moins en moins à n'aligner qu'une seule personne à ce poste et nombreux sont ceux qui ont opté pour un

4-3-3.

Mais malgré ses avantages, cette approche n'a pas été adoptée par tout le monde. Les Japonaises ont ainsi toujours gardé deux lignes de quatre compactes et parfaitement organisées dans leur traditionnel 4-4-2, un système également adopté avec une grande dis- cipline par la RDP Corée. L'Angleterre a elle aussi été convaincante avec deux milieux défensives capables de réduire les espaces sans le ballon mais aussi d'accompa gner les contre-attaques rapides de leur équipe, tandis que l'Allemagne avait une approche plus dynamique, exerçant un pressing immédiat à la perte de balle et Laura Freigang (10) redescendant d'un cran pour pro poser une ligne de trois milieux axiales. La hauteur de leur bloc défensif - une autre caractéristique commune à de nombreux pays lors de la compétition - a en outre facilité leurs transitions à la récupération. La grande qualité des défenses s'est par ailleurs mani festée dans l'expression collective générale, où les atta quantes ont participé activement au travail défensif.

L'Anglaise Chloe Kelly (16), par exemple, n'a pas hésité à revenir en sprintant contre les Pays-Bas pour tacler et

récupérer le cuir près de la ligne médiane après que son équipe s'en est retrouvée dépossédée. Les Young Lionnesses ont rarement exercé un pressing haut, mais elles se sont montrées solides et ont afché une maîtrise exceptionnelle des transitions défensives. Ceci les a bien entendu placées dans les meilleures dispositions pour contre-attaquer, une de leurs marques de fabrique. Contre le Japon, notamment, les atta quantes ont pris le temps de se replacer plutôt que de revenir défendre à toute allure. Ce faisant, elles ont limité les options de relance au sein même de l'ar rière-garde nippone, laissant à leurs coéquipières assez de temps se réorganiser correctement. Dans l'ensemble, les arrières centrales ont également dominé le jeu aérien. Le Japon et la RDP ont réalisé d'énormes progrès dans ce domaine et les

Jeunes

Nadeshiko

ont par exemple gagné la majorité des duels de la tête contre l'Allemagne et l'Angleterre, ce qui était particulièrement rare pour elles par le passé, preuve qu'elles ont travaillé sur leurs points faibles. Le timing parfait des Japonaises au moment de sauter est du reste une autre manifestation de leur excellente lec ture du jeu et de leur capacité à anticiper les actions. Cette dernière s'est aussi retrouvée au sol, où les deux arrières centrales - aux automatismes indéniables - ont remporté de nombreux duels. Hana Takahashi (6) a d'ailleurs été, avec la Française Maëlle Lakrar (13), u ne des joueuses les plus performantes dans cette catégorie statistique. En plus de leur bonne lecture du jeu, les deux jeunes femmes se sont distinguées par un pla cement sans faille et une faculté à réagir un quart de seconde plus vite que leur adversaire directe, jaillissant ainsi souvent avec à propos pour les empêcher de se retourner ou leur subtiliser le ballon. Le Japon n'a de plus commis que cinq fautes lors de sa demi-nale contre l'Angleterre et, avec trois buts concé dés en six rencontres chacune, Japonaises et Françaises ont sans surprise présenté les meilleures défenses du tournoi.

11Coupe du Monde Féminin U-20 de la FIFA, France 2018

quotesdbs_dbs7.pdfusesText_13