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Université de Limoges

Ecole Doctorale " Sciences de l'Homme et de la Société (S.H.S) »

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines

U.M.R-C.N.R.S 6042 Geolab

Thèse

Afin d'obtenir le grade de

Docteur de l'Université de Limoges

Discipline : Géographie

Présentée et soutenue publiquement par

Mr. Pascal BARTOUT

Le 24 Novembre 2006

Pour un référentiel des zones humides

intérieures de milieu tempéré : l'exemple des étangs en Limousin (France)

Typologies-Régionalisation

Membres du jury :

Mme Françoise ARDILLIER-CARRAS

Professeur des Universités en Géographie, Université de Limoges, Examinatrice

Mr. Jean-Paul BRAVARD

Professeur des Universités en Géographie, I.U.F et Université de Lyon 2, Rapporteur

Mr. Bernard CLEMENT

Maître de conférences en Biologie, Université de Rennes 1, Examinateur

Mr. Bertrand SAJALOLI

Maître de conférences en Géographie, Université d'Orléans, Examinateur

Mr. Jean-Noël SALOMON

Professeur des Universités en Géographie, Université de Bordeaux 3, Rapporteur

Mr. Laurent TOUCHART

Professeur des Universités en Géographie, Université d'Orléans, Directeur de thèse

Pour mes enfants,

PAULINE et ROMAIN

1Au moment de conclure ce travail, c'est avec plaisir que j'exprime ma reconnaissance à toutes celles

et ceux qui m'ont apporté leur aide au long de ces quatre année s. Tout d'abord, je ne pourrais jamais assez remercier Monsieur Laurent Touchart, Professeur des

Universités à Orléans, pour le soutien et la disponibilité dont il a fait preuve au cours de ces années, malgré

toutes ses sollicitations. Directeur de recherches de cette thèse, il a adapté sa méthode de travail à ma propre personnalité, partageant expériences, résultats et réflexion s. Son sens du travail bien fait, mais également sa

volonté de tirer vers le haut ses étudiants, ont été déterminants dans la réussite de cette entrepri

se.

Cependant, au-delà de cette relation professionnelle, la chose dont je suis le plus fier est l'amitié qui s'est

tissée entre nous, amitié vérifiée dans les moments les plus difficiles.

Je tiens également à remercier Messieurs Jean-Paul Bravard, Professeur des Universités à l'I.U.F

et à l'université de Lyon 2, et Jean-Noël Salomon, Professeu r des Universités à Bordeaux 3, d'avoir accepté d'être rapporteurs de cette thèse. De la même manière, Messieurs Bernard Clément, Maître de Con férences à Rennes 1, et Bertrand Sajaloli, Maître de Conférences à Orléans, sont remerciés pour leurs conseils et l'examen critique de cette thèse. Enfin, j'adresse un remerciement tout particulier au dernier membre d e ce jury, à savoir Madame

Françoise Ardillier-Carras, Professeur des Universités à Limoges, puisque mes travaux s'inscrivent en droite

ligne des siens en Limousin.

Cette étude n'aurait pu être menée à son terme sans l'implication de nombreuses personnes au sein

de l'Université de Limoges. Au niveau informatique, j'ai bénéficié de l'aide mais sur tout du regard de Rémi Crouzevialle,

assistant-ingénieur en géomatique à l'université de Limoges, mais également de Fabien Béchameil, étudiant

en Master 1 de géographie, avec lesquels l'analyse des images satellites a été conduite. De même, je remercie

Farid Boumédiene, ingénieur d'étude, pour ses conseils avisés en géomatique et pour son approche

comparative et pratique des étangs sur le terrain.

Tous les membres ayant appartenu à l'équipe de géographie limnologique de Limoges sont gratifiés

de ma reconnaissance pour le partage des acquis, la bonne humeur et le s outien constant de chacun. Y

figurent par ordre alphabétique au cours de ces quatre années : Jérôme Bouny, Delphine Brunaud, Matthieu

Carlini, Naoko Ishiguro, Véronique Maleval, Eric Mathelin, Gaëlle

Nion, Pierre Papon et Benoît Savy.

En dehors des géographes de Limoges, nous adressons des remerciements spécifiques à Alexandra Angéliaume-Descamps, Maître de Conférences à l'Université de Toulouse-le Mirail, à Céline Bernard, chargée d'études naturalistes à Sologne Nature Environnement (Loir-et-Cher) et doctorante en géographie à

l'Ecole Normale Supérieure de Lyon, ainsi qu'à Delphine Gramond, Maître de Conférences à l'Université

Paris IV Sorbonne, d'avoir partagé des écrits en ma compagnie. Je remercie également toutes les personnes m'ayant permis d'acc

éder aux bases de données

administratives :

Messieurs Frédéric Gisclard et Bruno Moine, de la D.I.R.E.N du Limousin, pour l'intérêt porté à

ma recherche. Messieurs Carré et Crespel, des D.D.A.F de la Creuse et de la Haute-V ienne, pour m'avoir permis de consulter les fichiers sur les étangs. Les mairies de Dournazac, Nexon et Saint-Hilaire-les-Places.

2 Dans le cadre du travail de terrain, je tiens à remercier l'ensemb

le des propriétaires et gestionnaires ayant répondu au questionnaire, que ce soit de manière directe ou indirecte. Je remercie ég alement les

personnes qui m'ont accompagné lors de visites sur des étangs pour me donner leur point de vue : Matthieu

Carlini, Benoît Savy, Eric Mathelin, Denis Cozette et Christian Beynel. De la même manière, Monsieur et

Madame Claude, retraités et passionnés d'étangs, vivant sur la commune de Sardent au lieu dit

"Masmangeas", sont remerciés pour leur accueil, leur générosité et les renseignements très pertinents qu'ils

m'ont fait partager. Je remercie également les amis qui se sont démenés pour me faci liter la tâche (Denis Cozette pour les données du camping de Saint-Hilaire, Bertrand Courtaud pour toute l' illustration de la partie pêche) et

réduire mes frais kilométriques en m'hébergeant chez eux : Karine Dallay, Patrick et Laurence Auger,

Wilfrid et Valérie Rosier-David, Marcel et Odette Trouteaud, Valér ie Gravellat, Annette et Pierre

Paquignon.

J'adresse enfin un remerciement tout particulier à toute ma famille (Annie, Edgar, Jean-Claude et Luce, mais aussi Denis et Stéphanie), belle-famille (Anne-Marie, Jean, Stéph ane et Marie-Paule) et l'ensemble des collègues des collèges de Dun et Ahun dans la Cr euse (en particulier Lucette et Bertrand), pour avoir supporté toutes les contraintes de cette recherche, notamm ent les monologues sans fin, pour la

relecture de ce mémoire et pour la confiance qu'ils ont en moi. Je n'oublie pas mes enfants, Romain et

Pauline, sans qui l'énergie consacrée à ce travail n'aura it que peu d'intérêt et qui me réconfortent tous les jours par leur joie de vivre. Bien évidemment, que toutes les personnes oubliées soient également remercié es quels que soient leurs degrés d'implication. En dehors de toutes ces personnes, j'adresse un grand merci à trois individus sans qui ce travail

n'aurait jamais vu le jour et qui m'ont permis d'être encore là aujourd'hui. Ces personnes sont mon père,

Jean-Claude, qui s'est battu à ma place contre la maladie alors que j'avais baissé les bras, et les professeurs

Jean-Michel Vallat du service neurologique et François Caire du service de neurochirurgie du CHRU de

LIMOGES (ainsi que l'ensemble de l'équipe soignante) pour avo ir trouvé ce mal que j'avais en moi et qui détruisait ma vie depuis deux longues années. 3

Sommaire

Chapitre I : Définition et dénombrement des plans d'eau : une méthodologie appliquée au Limousin.

I. Une nouvelle définition des principaux plans d'eau artificiels stagnustres intérieurs

1. A partir de quels critères définit-on un étang ?

2. L'étang, un objet défini par défaut

3. Comment différencier un étang des autres plans d'eau ?

4. Une définition à but pratique

II. Les étangs en Limousin : lacunes globales et présentation du support terrain

1. Pourquoi ce choix de problématique ?

2. La genèse du Limousin

3. Doit-on se limiter au seul Limousin administratif ?

III. Une méthodologie d'inventaire appliquée au Limousin

1. Un besoin d'inventaire

2. Comment obtenir un inventaire des zones humides continentales ?

3. La recherche de l'exhaustivité : un croisement des méthodes et un changement d'échelle

permanent Chapitre II : Quelle place les étangs limousins occupent-ils en France et en Europe ? I. Comment s'expliquent les grandes concentrations d'étangs artificiels intérieurs en Europe ?

1. Où rencontre-t-on les régions d'étangs artificiels intérieurs de milieu tempéré ?

2. Des sols et conditions climatiques favorables

3. Une histoire piscicole commune

4. De la pluriactivité à la monoactivité des étangs

II. Quelle est la forme de l'emprise sociétale sur ces zones humides ?

1. Une société de loisirs

2. Des sociétés encore agraires ?

3. Les étangs, objets de toutes les convoitises.

Chapitre III : Peut-on concevoir une régionalisation des plans d'eau en Limousin ? I. Existe-t-il ce que l'on pourrait appeler des " régions de plans d'eau » en Limousin ?

1. L'évolution de la localisation des plans d'eau en Limousin de la fin du 18

ème

siècle à nos jours

2. Quels facteurs expliquent ces localisations différenciées en Limousin ?

3. Le croisement des multiples critères : la création de la carte des régions de plans d'eau en

Limousin

II. Présentation des caractéristiques de chaque " région de plans d'eau » en Limousin

1. Les " régions » de plans d'eau

2. Les paysages où le plan d'eau est une des composantes essentielles

3. Les zones peu marquées par le phénomène " plan d'eau » p 8

p 9 p 9 p 15 p 21 p 33 p 41 p 41 p 44 p 60 p 66 p 66 p 71 p 94 p 122 p 123 p 123 p 135 p 146 p 186 p 197 p 197 p 223 p 248 p 269 p 271 p 271 p 295 p 352 p 355 p 356 p 398 p 429 4

Introduction générale :

Depuis 1971 et la création de la Convention Internationale de Ramsar, dont l'UNESCO est le dépositaire, la communauté internationale semble progressivement prendre

conscience de l'intérêt procuré par le maintien en état des zones humides, et en particulier des

biotopes. Les pertes immenses observées partout dans le monde au cours du 20

ème

siècle,

essentiellement par drainage de ces espaces, entraînent une réaction graduelle des pays dotés

de moyens de lutte contre de tels fléaux. La France en fait partie et a ratifié ce texte en 1986.

Afin de satisfaire aux exigences émises, elle a mis en place une succession d'études visant à

inventorier toutes les zones humides remarquables de son territoire dans le but de les classer,

les conserver et les protéger. Parmi ces espaces, et malgré leur taille réduite, les étangs, coeur

de notre problématique, trouvent leur place. En effet, ils répondent aux critères définitoires

des espaces classés " zones humides » par cette Convention Internationale : ce sont " des étendues de marais et de fagnes, de tourbières ou d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris les étendues d'eau marine dont la profondeur n'excède pas six mètres ». Ce texte n'est pas le seul à traiter les étangs comme " zones humides ». A l'échelle internationale, l'UNESCO définit, dans le programme " Man and Biosphère » (MAB), la zone

humide comme étant " toute zone de transition entre des systèmes terrestres et aquatiques, où

la nappe phréatique est proche de la surface du sol ou dans laquelle cette surface est recouverte d'eau peu profonde, de façon permanente ou temporaire ». En France, ces prérogatives ont été reprises par la loi sur l'Eau du 3 janvier 1992 qui stipule que sont

considérés comme zones humides tous " les terrains exploités ou non, habituellement inondés

ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ».Ainsi, la

reconnaissance et la sauvegarde de régions humides vont voir le jour. Pourquoi entreprendre des travaux en géographie sur les étangs ? Objets

géographiques artificiels et non naturels, les étangs ont une connotation humaine très forte. En

étant une forme de mise en valeur des terres voulue et non subie, en fluctuant quantitativement et spatialement dans l'histoire des Hommes à laquelle ils sont étroitement mêlés, en étant au coeur de sollicitations économiques importantes, mais également en stigmatisant la richesse de leur propriétaire, les étangs ont de tout temps renvoyé l'image d'une société, dans ce qu'elle a de meilleure et de pire. Cette adaptation continue n'est pas étrangère aux carences multiples entourant cette forme de zone humide. Leur appréhension dans leur globalité doit donc aller plus loin qu'une simple protection : ils sont des objets

5voulus par l'Homme et répondent en cela aux besoins d'une société, donc à des nécessités

fluctuantes. Or les mécanismes agitant ce monde stagnustre sont encore mal connus, ou du

moins les plus sujets à débat des espaces limnologiques. Une facilité aurait alors consisté à

nous intéresser aux régions coutumières d'étangs où les sources se révèlent abondantes.

Parmi celles-ci, trois figurent sur la " liste des zones humides d'importance internationale » comme sites Ramsar : la Brenne, la Woëvre et la Champagne. En dehors de

ces régions, dont le choix est discutable, les espaces considérés comme région humide, c'est-

à-dire une concentration de zones humides, sont présents en plaines intérieures, essentiellement dans la partie septentrionale et orientale de la France, comme en fait état la cartographie de l'Institut Français pour l'Environnement (I.F.E.N), datée de 2005. Carte 1 : Les zones humides françaises selon l'I.F.E.N (2005). Y figurent de nombreuses régions d'étangs comme le Forez, la Sologne, les Dombes ou la Bresse, en sus des trois sites Ramsar précédemment cités, toutes réunies sous

l'appellation " plaines intérieures ». Si l'on suit la logique de cette carte, cela signifierait donc

qu'il n'est point possible qu'une région de plateau ou montagneuse puisse accueillir d'autres formes de zones humides que des tourbières. Une telle approche, trop restrictive dans les champs d'analyse, ne permet pas de mettre autant en avant la multitude de types d'étangs que l'on rencontre aujourd'hui. L'étude du Limousin, peu ou prou ignoré en terme d'études stagnustres, méritait en cela un

6 éclaircissement sur la nature de ses étangs, les plus nombreux de France, mais également sur

ses usages ou ses localisations. L'avantage procuré par un travail de ce genre est d'élargir la réflexion vers d'autres axes tout aussi intéressants que la conservation des biotopes, dans le cadre d'un milieu

anthropisé qui est le propre des étangs en France. Cette étude dans le détail offre aussi la

possibilité de réparer les oublis géographiques, permettant par la suite une meilleure gestion à

l'échelle française et mondiale de ces entités stagnustres. Par la création d'un référentiel, dont les champs se veulent aussi bien morphologiques qu'usitaires, centrés sur l'étang ou son environnement, la complexité des phénomènes

transparaît. Sur ce point, il aurait été préférable de reprendre, sur un territoire donné, une base

d'items préalablement élaborée par un groupe scientifique faisant autorité, à l'instar de ce qui

se passe au niveau des mares, avec le Pôle Relais des Mares et Mouillères de France, mais son absence à l'échelle française nous a contraints à innover. Le travail que nous proposons se veut donc précurseur en ce domaine, visant à lancer

des pistes de recherches et de traitements de ces espaces, afin d'être généralisé si la méthode

et les résultats se révèlent pertinents. Le premier écueil de taille se dressant sur notre route est la signification même du mot

" étang ». Son sens a fluctué durant les siècles, mais en général il est resté étroitement lié à

l'usage piscicole qu'il en était fait : dans nombre d'esprits, l'étang n'avait point besoin d'être

défini, il était " naturellement » voué à la pisciculture. Cependant, si nous nous référons aux

définitions de scientifiques et linguistes actuels, il existe pratiquement autant d'interprétations

et de commentaires que d'auteurs. Nous devons donc clarifier le débat en proposant une étude

étymologique du terme " étang » et en apportant des faits scientifiques nouveaux. Ces ajouts

ne sont point tous de nature physique, puisqu'il est nécessaire d'envisager les apports humains

et remettre en question ce lien si étroit entre étang et pisciculture. Même si cette activité

piscicole reste majoritaire, elle doit faire face à la montée des loisirs de tous genres et des

besoins en eau pour les activité agricoles. Est-il encore possible de parler d'étang, alors que ce rapport originel définitionnel est rompu ou en voie de l'être ? De même, devons-nous envisager l'étang sous ce simple regard

humain, ou bien doit-il être intégré à la classification des masses d'eau continentales ? Une

synthèse s'avère nécessaire, procurant un outil de lecture de cet objet au plus près des considérations humaines, tout en accentuant les recherches sur les particularités de ce

territoire, mais également sur le dénombrement de ses étangs et la manière de réaliser un

inventaire au plus proche de la réalité. L'ignorance endémique de ces objets en Limousin se matérialise par l'appellation

fréquemment rencontrée d'" étangs du Limousin ». Pourquoi une telle appellation ? Sont-ils

7tous identiques, colonisent-ils de manière équilibrée l'ensemble de cet espace géographique si

divers, ou bien s'agit-il simplement d'un moyen détourné d'appréhender une région aux travaux approfondis peu nombreux ? Pour répondre à ces questions, nous devons étendre nos champs d'analyse au dehors de cette entité géographique et administrative. Les interactions ayant toujours parcouru le monde stagnustre français, mais également européen 1 , seront mises

en avant, avant qu'une analyse plus poussée des paramètres spécifiques à ce secteur ne soit

entreprise grâce à l'utilisation du référentiel, né du croisement de multiples bases de données,

seul capable de traiter au cas par cas les plans d'eau, mais également d'en tirer la quintessence spatiale. Procurant des typologies de toutes sortes, c'est-à-dire des études des traits caractéristiques des plans d'eau dans une composition de données en vue d'y déterminer des

ensembles ordonnés d'idées scientifiques, mais également une régionalisation des processus,

le traitement de cette base permet la visualisation de concentrations de plans d'eau similaires.

L'étude de ces régions de plans d'eau à l'intérieur du territoire limousin offre la possibilité de

rapprocher certaines d'entre elles des modèles externes à la région mais également de

développer les caractères spécifiques de chacune d'elles. L'extrême variété de cet objet

géographique qu'est l'étang doit alors interpeller les acteurs locaux et nationaux sur le meilleur moyen de procurer un outil d'aménagement indispensable à la sauvegarde du patrimoine stagnustre limousin, mais également de tous les espaces dépendant directement ou indirectement de la gestion de ceux-ci. Cette réflexion personnelle souhaite ainsi apporter un autre regard sur les étangs en général et permettre une meilleure gestion et compréhension de certaines formes de zones

humides. Pour cela, nous organisons notre démonstration de la manière suivante : présentation

des résultats de l'inventaire dans le cadre du Limousin où chaque mot utilisé nécessite une

explication, puis confrontation des traits communs et des particularismes limousins avec les grandes régions stagnustres de plaines intérieures de milieu tempéré en Europe, avant

d'achever cette étude par l'analyse géographique de l'ensemble des données émises au cours

de ce travail, donnant lieu à de multiples typologies, elles-mêmes concises pour créer une régionalisation des étangs en Limousin, c'est-à-dire une concentration de masses d'eau sensiblement identiques du point de vue définitionnel. 1

ou tout du moins la partie européenne proposant des caractéristiques climatiques similaires à celles rencontrées

en France, ne modifiant pas le fonctionnement de la masse d'eau. Pour cette même raison, les étangs littoraux

sont éludés de cette étude, limitant ainsi celle-ci aux seuls étangs intérieurs de milieu tempéré.

8

Chapitre I :

Définition et dénombrement des plans d'eau : une méthodologie appliquée au Limousin. Le concept de " plan d'eau » est au centre de nos attentes à l'intérieur de ce premier chapitre. Objet lacustre aux multiples facettes et aux caractéristiques innombrables, il est au

coeur de réflexions actuelles et anciennes, consistant à proposer des avancées scientifiques en

termes de compréhension des phénomènes internes notamment, et, très important, à les

hiérarchiser afin de proposer des césures en terme linguistique. De là, vont naître " mares »,

" étangs » ou " lacs », termes qui n'ont pas le même sens suivant les auteurs et les acteurs.

Toutefois, nous devons toujours garder en mémoire le lien fusionnel existant entre étang et pisciculture. C'est pourquoi nous allons proposer une approche novatrice de ces plans d'eau

en conciliant approches humaines et physiques à l'intérieur d'une même définition, tout en

déterminant le ou les éléments essentiels, supports d'une classification nouvelle. Après avoir défini le cadre étymologique de notre étude, nous devons spécifier celui

géographique avec la présentation des traits caractéristiques de cette terre d'accueil des plans

d'eau qu'est le Limousin. Cette présentation est essentielle afin de connaître les localisations

et comprendre les grandes lignes de la répartition des étangs. Pour cela, nous avons besoin d'un cadre numérique fiable, car aucun traitement du référentiel ne peut avoir lieu sans un maximum de connaissances en ce domaine. L'inventaire

réalisé est ainsi le fruit d'un croisement de l'ensemble des outils connus à ce jour, dont la

logique offre la possibilité d'une exploitation externe au Limousin. Une proposition de

résultats sera alors émise puis confrontée aux inventaires précédents et analysée spatialement

dans le cadre limousin. 9 I. Une nouvelle définition des principaux plans d'eau artificiels stagnustres intérieurs.

Pourquoi redéfinir un objet qui l'a été tant et tant de fois au cours des âges ? Se poser

cette question s'avère prépondérant avant d'entreprendre des recherches scientifiques dans ce

domaine. Il n'était nullement notre intention au stade initial de notre recherche de remettre en cause les définitions préexistantes des plans d'eau continentaux. Pourtant, aucune d'elles ne

nous satisfaisait complètement car nous cherchions à mettre en place une définition adaptable

aux différentes contraintes de l'oekoumène. Aussi, en nous appuyant sur les dernières avancées de l'équipe de géographie limnologique de Limoges, notamment en termes de stratification thermique, mais aussi sur le regard plus anthropique de géographes appartenant

ou ayant appartenu à l'université d'Orléans (en particulier C. Bernard), nous avons tenté

d'analyser les phénomènes ayant influencé le contenu de cette définition, tout en ne perdant

pas de vue notre objectif final, permettre une typologie des étangs.

1. A partir de quels critères définit-on un étang ?

L'étang reste encore aujourd'hui un objet mystérieux, attisant querelles et joies, défini

par tout le monde et par personne à la fois. Sa perception n'a jamais été la même au cours de

ses siècles d'existence, aussi avons-nous bâti un plan qui retrace les logiques animant ce milieu de vie qu'est l'étang.

1.1. L'approche des lexicographes.

Les premières personnes à s'être intéressées à l'étang en tant qu'objet définissable, et

non comme objet du quotidien, sont les lexicographes de l'époque moderne. Auparavant, les

différents auteurs ne cherchaient pas à définir l'étang, se limitant à constater la présence et la

destination des produits des étangs, comme les gruyers sur un domaine ducal. Les

" définitions » relevaient en fait des compétences orales, notamment en matière de gestion.

Cette approche lexicographique de l'époque moderne a particulièrement bien été étudiée par

N. Landou

2 . Il cite plusieurs sources historiques et montre l'évolution de la définition du mot " étang » au cours des 16

ème

, 17

ème

et 18

ème

siècles. Au départ, seule la destination des poissons contenus dans l'étang est retenue. Il s'agit des définitions d'Estienne en 1549 et Nicot en 1606 ; pour le Dictionnaire françois-latin d'Estienne, " Estang, vivier estang ou vivier, ichthyotrophium, piscina, stagnum » représente

la traduction du terme " étang ». " C'est encore sa vocation piscicole qui définit l'étang aux

2

Landou N., 2006, " La notion d'étang à l'époque moderne », in GHZH, La production des étangs du Moyen-

Age à l'époque contemporaine, Actes de la journée d'étude 2005, 120 p : 41-50.

10 yeux de Charles Estienne et Jean Liébault dont L'Agriculture et Maison rustique fit autorité

pendant plus d'un siècle » : " Le bon mesnager [...] doit avoir quelque lieu de réserve pres sa

maison, pour bastir estangs, ou viviers, à fin qu'au besoin il y puisse trouver viande pour soy et sa famille, aussi preste qu'en un garde-manger ». Cependant, outre son usage, la nature de l'étang est ici abordée : il s'agit d'une construction. Certes, les auteurs considèrent que " l'estang sera merveilleusement bien assis, s'il est continuellement rafraischi par l'eau de quelque fontaine, ou ruisseau, ou petite rivière courante dedans » » (Landou 3

Pour la première fois, ils utilisent le terme " naturel » pour distinguer l'étang alimenté

par un cours d'eau de celui qui ne reçoit que les eaux de ruissellement. " Dans les deux cas, l'étang est fait de main d'homme et " la chaussée avec sa bonde » en constitue selon les auteurs [Estienne et Liébault] " le plus grand frais » (Landou 4 ) ». Désormais, les auteurs français ne s'intéresseront qu'aux étangs artificiels. J-B-F. Rozier, grand agronome du 18

ème

siècle, rejette comme ces contemporains " ces vastes et profondes flaquées d'eau, souvent

occasionnées par le changement de lit de la rivière. [...] Ces étangs, mal à propos nommés

ainsi, et où la main de l'homme n' a eu aucune part » (Landou 5 Cette nouveauté dans l'approche va prendre corps et des auteurs comme O. De Serres l'utiliseront dans leur lexicographie en mettant en avant la nature puis l'usage. Des auteurs de la fin du 17

ème

siècle vont approfondir les recherches en ce sens comme P. Richelet 6 , en 1680,

qui définit l'étang comme constitué d' " eaux qui sont ordinairement douces, qui viennent de

quelque source, qui sont retenuës par une chaussée, et où l' on met du poisson qu'on pêche lorsqu'il est à propos » ou encore A. Furetière 7 , en 1690, qui va plus loin : l'étang est un

" réservoir d'eau douce dans un lieu bas, fermé par une digue ou chaussée, pour y nourrir du

poisson. On pesche les estangs tous les trois ans, on les empoissonne avec du norrain ou petit poisson. On lasche la bonde d'un estang pour le mettre en cours et en vuider l'eau. La queuë de l'estang est l'endroit par où l'eau y entre. La grille ou la descharge est le lieu p ar où elle se descharge, quand il y en a trop ». L'approche étymologique déchire ensuite les auteurs des 17

ème

et 18

ème

siècles, mais

tous sont d'accord sur le fait que c'est la chaussée qui fait l'étang. Tout y est lié : coutumes,

droits, usages, conflits... Deux conceptions s'opposent sur l'origine du mot " étang » : 3

Estienne C. & Liébault J., 1583, L'Agriculture et maison rustique : plus un bref recueil des chasses... et de la

fauconnerie, Lyon, Jacques Dupuys, liv IV, ch. I, " L'estang, la mare et la fosse à poisson ». La première

édition, par Estienne seul, à Anvers en 1564, la 81

ème

à Lyon en 1702, cité par Landou N., 2006.

4

Landou N., 2006, op. cité.

5

Landou N., 2006, op. cité.

6

Richelet P., 1680, Dictionnaire françois, contenant les mots et les choses, plusieurs nouvelles remarques sur la

langue françoise : ses expressions propres, figurées et burlesques, la prononciation des mots les plus difficiles,

le genre des noms, le régime des verbes [...], Genève, Jean Herman Widerhold, cité par Landou N., 2006.

7

Furetière A., Abbé de Chalivoy, de l'Académie françoise, 1690, Dictionnaire Universel, contenant

généralement tous les mots françois tant vieux que modernes, & les termes de toutes les sciences et des arts [...],

La Haye et Rotterdam, Arnout & Reiner Leers, cité par Landou N., 2006.

11 celle de Du Cange, qui le prend pour stannum, mis pour stagnum, qui dérive de l'idée

immobile aqua stans ; celle de M. Ménage 8 qui le dérive de stantibus aquis : voyez étancher. " Etancher, comme quand on dit étancher le sang. De stancare : mot de la basse-latinité en cette signification [...]. Stancare a été dit par corruption de stagnare, qui signifie frimare[...]. Les Italiens disent encore aprésant stagnare et ristagnare il sangue, et les

Provençaux, stancour lou sang ».

Aujourd'hui encore le débat n'est pas clos et nul ne sait laquelle des deux versions

reflète la réalité. Sans doute y a-t-il des deux puisque la langue française n'est pas une et

combine les différentes influences linguistiques.

Pour C. Genest

9 , l'explication est la suivante : " d'après Fénelon 10 , le terme dérive du latin stagnum, qui stagne, eau stagnante. De plus, d'après Picoche 11 , le terme étang provient du 12

ème

siècle. Il est issu du terme de l'époque : estanc, dont la variable féminine était estanche. Il signifiait " étendue d'eau dont un barrage empêche l'écoulement » qui est

l'emploi substantivé de l'adjectif estanc. Le g remplaçant le c est dû à l'influence de stagnum

qui a été considéré à tort comme l'étymon d'é tang. Etang dérive de l'adjectif étanche, qui lui dérive d'étancher. Etancher est un terme populaire du 12

ème

siècle qui signifie arrêter, empêcher, dessécher, fatiguer. Une famille de mots se développera dans la langue romane, la langue occitane utilisera entre autre estancar pour signifier barrer un cours d'eau, l'ancien occitan du 12

ème

siècle l'utilisait pour fermer. Il semble que le terme signifiait, à l'origine,quotesdbs_dbs19.pdfusesText_25