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JOSEPH ABRAM

ÉCOLE D'ARCHITECTURE DE NANCY

S,R.A. - 1985

D'AU G U STE PERRET

TOME 2

(DOCUMENTS)

PERRET

ET

L'ECOLE DU CLASSICISME STRUCTUREL

(1910-1960)

Joseph ABRAM

Ce document constitue le rapport final d'une recherche financée par le Secrétariat de la Recherche Architecturale - Ministère de l'Urba nisme et du Logement. I - T EX T ES D'AU G U STE PERRET (a rtic le s, conférences, in te rview s) L 'a rc h ite c tu re à l'E x p o sitio n des A rts D é coratifs de 1925 (confé rence donnée le 17 octobre 1925 à la Société des A n cie n s Elèves des Ecoles N a tio n a le s), p. 2. Le L o g is (réponse à une enquête de la Revue F ra n ç a ise publiée le 23 décem bre 1925). p. 9 Le Toit de Votre M aison (ém ission de ra d io . La Tour Eiffe l, le 18 a v r il 1926). p. 1 1. Les M oyens N ouveaux de la C onstruction (réponses a u x question de G uillaum e Jeanneau pour l ' E x p lo ra te u r F r a n ç a is , pu blié e s le 27 mai 1926). p . 14.

L 'O rd re des Architectes (ré fle xio n s

31 ju in 1926). p. 18.

Le Musée M oderne (a rtic le p aru d an s bre 1929). p. 20.

Le Théâtre de Dem ain (réponse à

d 'A u j o u r d 'h u i, p aru e d a n s le num érop u b lié e s d a n s Comoed i a le la revue M ouseion en décem- l'e n q u ê te de l 'A rchitecture de ju in -ju ille t 1931. p. 30. A rchitecture, Science et Poésie (a rtic le p a ru d a n s la C onstruction

M oderne, octobre 1932. p. 32.

L 'A rc h ite c tu re (conférence à l'In s t it u t d 'A r t et d 'A rc h é o lo g ie

le 31 mai 1933). p. 35.

I I - AU TRES DOCUMENTS

L o u is V a u xce lle s : protestation contre l'o stra c ism e p ratiquée

p a r l'E c o le des B e a u x -A rts à l'e n co n tre des é tu d ia n ts du P a la is

de B o is ( les ca rn e ts de la sem aine, le 13 ju in 1926). p. 47. Lettre de Georges Grom ort à A u gu ste Perret lui recom m andant P ie rre Forestie r, datée du 18 décem bre 1926. p. 48. Lettre d 'A d rie n Brelet, André Le Donné et O scar N itzchké à l 'i n d u strie lle de C on stru ctio n s M odernes, p. 50.

A/ L 'A T E L IE R DU P A L A IS DE B O IS

- P ie rre F o re stie r p. 55 - E rn o G o ld fin ge r p . 59 - O sca r N itzchké p, 64 - Théo Sardnal p. 78 - P ie rre -E d o u a rd Lam bert (non élève de P erret) p> gg B/ L 'A T E L IE R DE L 'E C O L E SP E C IA L E - A rth u r Héaume p. 85 - Jacques Tournant p. 89 - P ie rre V ago p. 93

C/ DE L 'A T E L IE R DE 1942

- Guy L a gn e a u p. 100 - H enri Tastem ain p. 104

IV - B IB L IO G R A P H IE

- Pierre Forestier p. 110 - Erno Goldfinger p. 112 - Denis Honegger p. H5 - Pierre-Edouard Lambert p . H7 - André Le Donné p. 119 - Michel Luyckx p , 121 - Paul Nelson p> 124 - O sca r N itzchké p. 127 - Jacques P o irie r p> 13g - Théo Sardnal p . 131 - Jacques Tournant p< 133 - W illiam Vetter p . 135

AUGUSTE PERR ET -

D EC O R A T IFS DE 1925L 'A R C H IT E C T U R E A L 'E X P O S IT IO N D ES ARTS Conférence donnée le 17 octobre 1925 à la ré u n ion des com m issions

ré g io n a le s de la Société des A n cie n s E lè ve s des Ecoles N ation ale s

d 'A r t s et M étiers. Je d o is vo u s p a rle r ici d 'a rc h ite c tu re . Le sujet est vaste et com porterait une étude très étendue. Je v a is me b orner à vou s en d ire q u elq u e s mots en commençant p a r le p assé pour e ssa ye r d 'é c la ir e r le présent. A tra v e rs l'h is to ir e , l'a rc h ite c tu re a toujours été l'e x p re ssio n fid è le de son époque. Les arch itecte s ont toujours tiré le parti le p lu s étendu des m oyens m atériels m is à leur d isp o sitio n p a r la science de leur tem ps, et c 'e s t au moment où la science n 'a rie n apporté de nouveau q u 'a commencé la décadence de l'a r c h i tecture. L 'in v e n tio n de la p la te -b an d e a donné l'a rc h ite c tu re antique, et q u an d tous les p a rtis p o ssib le s eurent été tiré s de ce mode de co n stru ction , heureusem ent est a rriv é e l'in v e n tio n de la voûte qui s 'e s t m anifestée pour la prem ière fo is à Sain te -So p h ie de C on sta n tin o p le avec toutes se s conséquences, et qui nous a donné l'a rc h ite c tu re o g iv a le et l'a rc h ite c tu re orie n ta le . Ces deux a rc h i- tures ont couvert de le u rs p rod u ctio n s une gran d e p artie du monde. En O rient, toutes les gra n d e s m osquées sont fille s de Sain te Sophie ; e lle s sont ré a lisé e s avec les mêmes m oyens de co n stru ction . En O ccident, l'a rc h ite c tu re o g iv a le a couvert l'E u rope d 'é d ific e s iss u s des p rin c ip e s a p p liq u é s à Sainte-Sophie, m ais ré a lisé s avec d 'a u t re s m até riau x. La c ro issa n ce a duré

ju s q u 'à la fin du X I llèm e siè cle . Et q u an d , à la fin du XVème

siè cle , toutes les co m b in aison s p o ssib le s eurent été u tilisé e s, à bout d 'im a g in a tio n , et, pour ch a n ge r, fa ire du nouveau, on re tou rn a à l'a n tiq u ité , ce fut ce q u 'o n a appelé la R en aissan ce . Ce mouvement ré trospectif n 'e st p a s, à mon a v is, une re n a issa n ce m ais bien une décadence, et il est perm is de d ire que s i, d ep uis la fin du X I Ile , des hommes de génie ont p rod u it des monuments qui sont des c h e fs-d 'oe u v re (le Val de Grâce, le dôme des In v a lid e s, le P a la is de V e rsa ille s), ces é d ifice s sont de m agn ifiq u e s décors d u s à de g ra n d s a rtiste s, m ais leur stru ctu re ne commande p a s leur aspect, comme on peut le v o ir au P arthénon, à Sainte Sophie ou à C h a rtre s. Ce n 'e st p lu s, à proprem ent p a rle r de l'a rc h ite c tu re . C 'e st seulem ent avec les perfectionnem ents apportés à la fa b ric a tion du fer que nous a vo n s vu une transform ation profonde de la co n stru ction , et, p a r conséquent, de l'a rc h ite c tu re . C 'e st d a n s la construction du Théâtre F ra n ç a is (1783) que l 'a r chitecte L o u is em ploya pour la prem ière fo is, en g ra n d , le fer et il le fit avec une telle in gé n iosité q u 'o n peut d ire que jam ais, d e p u is, on a re fait un tra v a il a u ssi a u d a cie u x. Le comble qui couvre le théâtre actuel re co n stru it en 1900 à la su ite de son incendie, comporte un p oid s de fer infinim ent su p é rie u r à celui q u 'e m p lo ya l'a rc h ite c te Lou is. La co nstruction en fer nous a donné p a r la su ite une sé rie d 'é d ifice s dont : la gran d e sa lle de lecture de la Bibliothèque N ationale, les H alle s C entrales, le P a la is de l'In d u s t r ie et, p lu s récemment, les P a la is des M ach in e s, des A rts L ib é ra u x et des B e a u x -A rts à l'E x p o sitio n de 1889, et q uelques ponts sont, ou étaient, de re m arqu ab le s exem ples d 'a rc h ite c tu re . M a is le fer est p ré caire , il nécessite un entretien constant et coûteux, et on peut d ire que si les hommes d isp a ra issa ie n t subitem ent, les é d ifice s en fer ou a cie r app arent ne ta rd e ra ie n t p as à les su iv re : de là une ce rtaine rép u gn an ce , chez celui qui cherche à fa ire oeuvre d u ra b le , à em ployer ce mode de co n struction. A p rè s l'E x p o sitio n de 1889, qui fut le triom phe du fer apparent, nous a vo n s vu à l'e x p o sitio n de 1900 une tout autre tendance se m anifester. Presque toutes les c a rc a sse s en fer étaient couver tes de staff, m ais, dès ce moment, un nouveau, p u issa n t et d u ra b le moyen de construction était à la d isp o sitio n des a rch ite c tes : je veux p a rle r du béton de cim ent arm é. Inventé en Fran ce d ep u is 1855, le béton arm é a v a it déjà fait ses pre u ve s a va n t 1900. Les m éthodes de ca lcu l étaient déjà très au point. Les de M azas, en 1876, p u is les Tédesco, Lefort, Harel de la Noé, Rabut, C onsidère, M e sn age r, perfectionnèrent les méthodes de ca lcu l qui aboutirent à la c irc u la ire m in isté rie lle du 20 octobre 1906, c irc u la ire qui ré git encore a u jo u rd 'h u i les co n stru ctio n s en béton arm é, et c 'e s t de cette date que ce mode de co n stru ction a p ris en Fran ce un g ra n d e sso r. Nous a vo n s donc d a n s le p assé la p late -b an d e posée su r ses a p p u is. En su ite , l'a r c et la voûte, p u is le fer. Tous ces modes de constru ction com portent des m atériaux su pe rp osé s ou liés. Ce qui ca ra cté rise le béton arm é c 'e s t son m onolithism e. Les in g é n ie u rs et les arch itecte s ont donc d éso rm ais à leur d isp o sitio n un systèm e de constru ction où tout est so lid a ire ; le poteau et la poutre ne font q u 'u n et c 'e s t co n sid é ra n t ce m onolithism e

q u 'a u théâtre des C h am p s-E lysé e s nous a vo n s supp rim é le c h a p i

teau qui est un des élém ents de la co n stru ction en m atériaux

su p e rp osé s. Il se rv a it, à l'o rig in e , à ré p a rtir le p o id s du lin

teau su r la colonne ; il devient in u tile d a n s un systèm e m onoli thique, nous l'a v o n s donc supprim é, ca r, pour atteind re au style , il faut d 'a b o rd su p p rim e r tout ce qui est su p e rflu . Je sig n a le cette su p p re ssio n du ch a p ite au parce que vo u s verrez à l'e x p o sitio n beaucoup de colonnes sa n s ch a p ite au , bien que toutes ces colonnes ne soient p a s en béton arm é, et i I y a déjà là une co rru p tio n . J 'a i fa it ce court h isto riq u e des m oyens m atériels m is à la d isp o sitio n des arch itecte s p a r la science pour a rriv e r à sig n a le r le p rin c ip a l qui est le béton de cim ent arm é. J'e stim e que ce mode de con stru ction doit donner n a issa n c e à une architecture qui se ra u n iv e rse lle parce que sa p u issa n c e est ca p ab le de s a tisfa ire a u x e xige n ce s de tous les program m es et de ré siste r à tous les clim a ts. Ne vo yo n s-n o u s p a s actuellem ent le Japon fa ire le p lu s la rg e em ploi du béton arm é p our la reconstruction des v ille s d é tru ite s p a r les trem blem ents de terre ?. Je n 'a p e r ço is p a s ce q u i, p our le moment, p o u rra it co n cu rren cer le béton arm é p ou r la création de l'a rc h ite c tu re de dem ain, à m oins que les a c ie rs in o x yd a b le s et la sou d u re autogène ou électrique se perfectionnant n 'a r r iv e n t à nous donner des o ssa tu re s com pa ra b le s ou su p é rie u re s à ce lle s que nous donne le béton arm é, comme durée et ré sista n ce a u x intem péries. A ce p rin c ip a l mode de co n stru ction m is à notre d isp o sitio n p a r la science m oderne et qui sert à co n stitu e r l'o ssa tu re de nos bâtim ents, il fau t ajouter d 'a u t re s in ve n tio n s, d 'a u t re s m atières q ui nous permettent de re m p lir cette o ssa tu re et de com pléter l'é d ific e sa n s em ployer aucun des m até riau x qui étaient encore in d isp e n sa b le s il y a une trentaine d 'a n n é e s. Il y a d 'a b o rd les agglom érés qui sont encore du béton et qui ont la q u alité de d u rc ir avec le temps, a lo rs que les m até riau x n a tu re ls ou c u its font l'in v e rs e . Tout le monde a rem arqué d a n s les ru in e s rom aines que le joint fa it une gra n d e s a illie su r la b riq u e qui a été m angée p a r les intem péries a lo rs que le joint fa it de mor tie r de c h a u x n 'a p a s cessé de d u rc ir et n 'a p a s dim inué. A p art les agglom érés, parm i le sq u e ls je ra n g e ra i cet adm irable p rod u it q u 'e s t le fib ro-cim ent, nous a vo n s les m atières agglom é rées au moyen de sel de m agnésie : zylo lith e , te rra zo lith ou a u tre s, p ro d u its a u xq u e ls on a, ju s q u 'à présent, dem andé p lu s q u 'ils ne p ouvaient donner, m ais qui n 'e n sont p a s m oins d 'u n g ra n d secours pour l'a rc h ite c tu re . M a is celui des m oyens m odernes q u i, a p rè s le béton arm é, a et a u ra encore la p lu s gran d e influence su r les form es d 'a u jo u r d 'h u i, c 'e s t le contreplaqué q u i, grâce à sa so lid ité , à sa

légèreté, à ses g ra n d e s dim ensions, a déjà complètement tra n sfo r

mé la m enuiserie et perm is, p a r exem ple, ces k io sq u e s qui sont une des c a ra c té ristiq u e s de l'e x p o sitio n . Le sta ff, si em ployé d a n s les co n stru ctio n s p ro v iso ire s, est, il faut bien le d ire , le p roduit auquel nous d evons le m anque de fra n c h ise que nous constatons d a n s beaucoup de bâtim ents des a rts d é cora tifs. On l'e m p lo ie p arce q u 'o n n 'a p as besoin de durée, et il sert à im iter tout ce q u 'o n veut, même des d isp o sitio n s de m até riau x d u ra b le s. Je v o u d ra is que d a n s une p roch ain e e xp osition il soit bien dit que tout se ra en sta ff et q u 'o n se liv re a lo rs à toutes les fa n ta isie s q u 'il permet, ou q u 'o n le p ro sc riv e complètem ent, surtout d a n s une m anifestation dont le but se ra it de rechercher et d 'a f firm er les form es d u ra b le s de notre tem ps. Vous a lle z v o ir à l'e x p o sitio n que p a r l'e m p lo i de cette m atière d ocile et peu coûteuse, beaucoup de bâtim ents à prétention m oder ne sont des fa n ta isie s de d e ssin a te u rs p le in s de goût et d 'h a b ile

té, m ais dont les cré a tio n s seront a u ssi éphém ères que la m atière

qui a se rv i à les ré a lise r, parce que les form es de ces cré a tio n s ne sont p a s issu e s de l'em ploi ra tio n n e l des m atières d u ra b le s de notre époque. Vous ve rre z d 'a u t re p art que beaucoup de

bâtim ents qui ont été ré a lisé s en m atériaux d u ra b le s, m ais déjà

con n u s d a n s le p assé , ne sont que des p a stic h e s des oeuvres

déjà ré a lisé e s d a n s ce passé, ce qui s ig n ifie bien que le c a ra c

tère de l'o e u v re p rovien t en gran d e p a rtie des m atière em ployées

p our les ré a lise r et q u 'il était tém éraire d 'a tte n d re une e xp o si

tion où tout est éphém ère, la n a issa n c e pour l'a rc h ite c tu re d 'u n e

e xp re ssio n de notre époque. Quel p arti a -t-o n tiré des m atériaux ou m odes de construction m odernes in d iq u é s c i-d e ssu s, comment a -t-o n a p p liq u é la loi d'économ ie qui conduit au style , étape in d isp e n sa b le pour atte in dre à la beauté ? Q uelques exem ples p ris su r les b ord s de la Seine ou su r l'E sp la n a d e des In v a lid e s vo u s le m ontreront. Vous verrez un p a la is, un grand p alais qui date de 1900 et qui présentait un grand hall en fer, très favorable à toutes sortes d 'in stallatio n s et d'expositions, puisqu'on y montre, en temps habituel, depuis les oeuvres de sculpture ju sq u 'à des automobiles et des avions. Ce grand hall a vait, de plus, l'a v a n tage d'être moderne par sa disposition et les matières employées: le fer et le verre. Pour l'exposition des Arts Décoratifs et Indus triels Modernes, on y a installé un vaste décor en staff qui ne satisfait à aucun programme. 11 y a un escalier immense qui donne accès à une salle m inuscule. On a u tilisé cet escalier pour des spectacles avec des éclairages ajoutés au dernier moment et dont l'apsect n'ajoute certainement rien à l'oeuvre. Mais, que dire de l'architecture de cette sa lle , de quel système de construction moderne est-ce l'expression ?. Sur l'esplanade des In valides, vous verrez des édifices qui sont, p a ra it-il, construits en béton armé. Rien dans ces construc tions m assives ne nous le ferait supposer. Est-ce que, réalisées par ce puissant mode de constructions, les loggia - ou balcon à deux étages qui sont en haut - avaient besoin étant donné leur faib le sa illie , des quatre grandes consoles qui les étayent?. Evidemment non. Jam ais, dans l'in d u strie, on ne gasp illerait à ce point sa force, gaspillage qui aboutit à la négation de ce que peut le béton armé, d'où absence de style, car, encore une fois, le style c'est le programme satisfait avec le minimum de dépense et de matière. Pourquoi a-t-o n couvert ces édifices de coupoles alors que des terrasses eussent été si facilement réalisables avec le moyen de construction employé, et qu'elles eussent été si précieuses pour l'exploitant à court de place ? A illeu rs, c'est l'inverse qui se produit. Alors que quelques points d'appui supportant une couverture eussent été une économie et un avantage, on les a supprimé tous. Au lieu d 'avo ir l'aspect reposant qu'im posait le lieu et qu'exigeait le programme, les murs devant être garnis de peintures, on est arrivés par cette suppression inutile des points d'appui à un aspect de gare de chemin de fer. Si nous examinons certaines galeries, nous voyons qu'elles ont été réalisées en fer avec des revêtements des plus beaux marbres. On a cru être honnête en montrant des colliers de métal qui fixent les plaques mais qui retirent toute élégance aux p ilie rs. Le revêtement de marbre n'exige cependant pas ces colliers. Il n 'y a pas un boutiquier qui accepterait pour sa devanture une telle disposition. Et pourquoi tous ces tuyaux de descente apparents ? Ne pouvait-on les mettre dans les p iliers qui sont creux ?. Cette disposition n 'au rait pas été vicieuse et aurait fait disparaître un organe qui manque de noblesse. Montrer certains organes de l'édifice n'est pas de la franchise, c'est de l'indécence. Les pavillons de grands magasins présentent tous des dispositions très ingénieuses pour la circulation du public mais la puissance de moyens matériels dont disposent ces firmes à plutôt nui à l'unité de chacun de ces compositions. Toutes les m atières, ju s qu'aux plus riches, y ont été employées ; dans l'un deux, qui est construit entièrement en béton armé, on a refait un intérieur complètement en staff, intérieur qui ne correspond en rien sauf pour les issues, aux dispositions de l'extérieur qui l'enveloppe. Il y a dans cet intérieur d'énormes colonnes creuses qui bien entendu, ne portent rien puisque l'enveloppe, la tente en béton armé qui couvre l'ensem ble, ne comporte aucun point d 'ap p ui.

Où est l'architecture dans tout cela ?.

Les dispositions de boutiques placées sur le pont Alexandre présentent un emploi très franc des moyens provisoires charpente et staff. La ligne peut en être critiquée, mais ce n'est pas ce que je me proposais de faire ic i. J'a i voulu signaler le prin cipal défaut, qui est le manque de caractère et de style par suite de l'emploi défectueux ou erroné des m atériaux mis en oeuvre. Les provinces françaises qui exposent, ont cru devoir garder un caractère régional. De là l'absence totale d'aspect moderne de tous ces bâtiments. La Tchécoslovaquie construit en béton armé, mais la Provence, l'Anjou et toutes les autres emploient les m atériaux autrefois utilisés dans la région, alors que ces m atériaux n'existent plus dans ces régions. Le villag e français présente les mêmes défauts. On n 'y voit que toitures élevées et coûteuses et cependant la terrasse est la seule couverture économique d 'au jo u rd 'h u i. Il est moins cher de faire un étage carré couvert d'une terrasse que ces hauts combles agrémentés de lucarnes compliquées dont la pénétration massacrent les parties habitables. Comme nos provinces, nos colonies ne se sont pas reconnu le droit d'être modernes ; sur leur territoire s'élèvent des bâtiments conformes aux programmes et aux m atériaux d 'au jo u rd 'h u i, mais elles ne trouvent rien de mieux, lorsqu'il s'a g it de participer à une exposition d 'art décoratif et industriel moderne, que de nous envoyer des échantillons de leurs plus vieux édifices. Si le mal de l'u n ne guérit pas celui de l'autre il y apporte tout de même quelque consolation. L 'examen des pavillons étran gers nous apporte cette consolation. Nous n'envierons ni l'Ita lie , qui aurait pu trouver dans son passé beaucoup mieux que ce q u'elle nous a envoyé, ni l'Angleterre, ni le Japon, ni les So viets, ni même le Danemark dont le pavillon a fait un certain b ruit, mais qui aurait pu être réalisé à n'importe quelle épo que : ni les dispositions, ni les m atériaux qui le composent n'étant modernes. Nous devons rendre hommage à la Suède, à la Pologne, à la Hollande, à l'Autriche dont les expositions ont été étudiées et réalisées avec le plus grand goût. J'ajouterai même que s 'il y a un chef-d'oe uvre à l'exposition, c'est le pavillon de la Manufacture Royale de Copenhague construit entièrement en ma d riers, chevrons et voltiges de sapin apparents. Je ne veux pas terminer sans parler de l'ameublement et ce sera pour exprimer le regret que ceux-ci composent et construi sent des meubles n'aient pas plus souvent recours à la m erveil leuse mécanique moderne alors que les ébénistes du XVIIIèm e siècle employaient toutes les ressources de celle q u 'ils avaient

à leur disposition.

Tous les défauts, l'incohérence que je viens de vous signaler dans la plupart des édifices exposés proviennent à mon avis dans la séparation de l'a rt et de la science. Il faudrait que l'ingénieur sache voir les éléments de beauté contenus dans ses ouvrages et q u 'il les mette lui-même en évidence. Il ne faudrait pas lorsqu'il s'a g it de faire oe uvre d 'a rt, q u 'il appelle à son secours des décorateurs qui ont vite fait d'anéantir sous des ornements les éléments de beauté contenus dans son ouvrage. Il faudrait en un mot, pour faire une grande époque, que les savants soient des artistes et que les artistes soient des savants.

AUGUSTE PERRET - "LE LOGIS"

Réponse à une enquête de la Revue Française publiée le 23 dé cembre 1925. Pour accorder le cadre de nos résidences avec notre personne, notre mise, nos besoins, nos commodités, il nous faut supprimer radicalement l'in u tile . Les décorations coûteuses et banales dont on a enlaidi nos appartement ne pourraient être maintenant moulées sur nos corniches qu'au prix de fra is exorbitants, et partant, comme les devis ont leurs lim ites, aux dépens du confort et de l'aménagement rationnel de l'habitation . Donc, plus de moulures, plus de m acaronis, mais des surfaces nues, agréables à l'oeil par les rapports des volumes ; plus de faux jour, mais une belle lumière diffuse qui, n'ayant pas une source unique, baigne toutes choses d'une égale clarté, supprime les ombres, abolisse les rides - vous souvenez-vous de ces triomphales soirées du Théâtre des Champs Elysées avant la guerre ? Le foyer entier baignant dans une lumière si égale ment répartie que pas une ombre ne s'accrochait à un visage, pas un pli ne s'accusait à une bouche : toutes les femmes avaient vingt a n s ... Vous me parlez du goût de l'intim ité. M ais, c'est avec joiequotesdbs_dbs6.pdfusesText_11