Les perfectionnements apportés à la fabrication du plomb et du zinc permirent Parallèlement à mes études d'architecture, j'avais suivi pendant deux ans les
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Les perfectionnements apportés à la fabrication du plomb et du zinc permirent Parallèlement à mes études d'architecture, j'avais suivi pendant deux ans les
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anciens, les grands ensembles construits par l'Algérie indépendante et enfin l' habitat Peut importe le talent des architectes, des urbanistes ou des spécialistes, Sur le plan local, la stratégie des pays arabes et maghrébin ( Maroc et la Tunisie) du 4 Comme l'entreprise « MASCHAT » pour la fabrication des meubles au
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en charge pendant cette information Et sans à l'architecture vernaculaire sa valeur comme solution de construction durable, naturelle, saine, et Figure 04 La disposition de plusieurs maisons à patio en Jaisalmer en inde troglodyte à Matmata en Tunisie, oŭ la protection contre le climat, facteur naturel, s'est faite à
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JOSEPH ABRAM
ÉCOLE D'ARCHITECTURE DE NANCY
S,R.A. - 1985
D'AU G U STE PERRET
TOME 2
(DOCUMENTS)PERRET
ETL'ECOLE DU CLASSICISME STRUCTUREL
(1910-1960)Joseph ABRAM
Ce document constitue le rapport final d'une recherche financée par le Secrétariat de la Recherche Architecturale - Ministère de l'Urba nisme et du Logement. I - T EX T ES D'AU G U STE PERRET (a rtic le s, conférences, in te rview s) L 'a rc h ite c tu re à l'E x p o sitio n des A rts D é coratifs de 1925 (confé rence donnée le 17 octobre 1925 à la Société des A n cie n s Elèves des Ecoles N a tio n a le s), p. 2. Le L o g is (réponse à une enquête de la Revue F ra n ç a ise publiée le 23 décem bre 1925). p. 9 Le Toit de Votre M aison (ém ission de ra d io . La Tour Eiffe l, le 18 a v r il 1926). p. 1 1. Les M oyens N ouveaux de la C onstruction (réponses a u x question de G uillaum e Jeanneau pour l ' E x p lo ra te u r F r a n ç a is , pu blié e s le 27 mai 1926). p . 14.L 'O rd re des Architectes (ré fle xio n s
31 ju in 1926). p. 18.
Le Musée M oderne (a rtic le p aru d an s bre 1929). p. 20.Le Théâtre de Dem ain (réponse à
d 'A u j o u r d 'h u i, p aru e d a n s le num érop u b lié e s d a n s Comoed i a le la revue M ouseion en décem- l'e n q u ê te de l 'A rchitecture de ju in -ju ille t 1931. p. 30. A rchitecture, Science et Poésie (a rtic le p a ru d a n s la C onstructionM oderne, octobre 1932. p. 32.
L 'A rc h ite c tu re (conférence à l'In s t it u t d 'A r t et d 'A rc h é o lo g ie
le 31 mai 1933). p. 35.I I - AU TRES DOCUMENTS
L o u is V a u xce lle s : protestation contre l'o stra c ism e p ratiquéep a r l'E c o le des B e a u x -A rts à l'e n co n tre des é tu d ia n ts du P a la is
de B o is ( les ca rn e ts de la sem aine, le 13 ju in 1926). p. 47. Lettre de Georges Grom ort à A u gu ste Perret lui recom m andant P ie rre Forestie r, datée du 18 décem bre 1926. p. 48. Lettre d 'A d rie n Brelet, André Le Donné et O scar N itzchké à l 'i n d u strie lle de C on stru ctio n s M odernes, p. 50.A/ L 'A T E L IE R DU P A L A IS DE B O IS
- P ie rre F o re stie r p. 55 - E rn o G o ld fin ge r p . 59 - O sca r N itzchké p, 64 - Théo Sardnal p. 78 - P ie rre -E d o u a rd Lam bert (non élève de P erret) p> gg B/ L 'A T E L IE R DE L 'E C O L E SP E C IA L E - A rth u r Héaume p. 85 - Jacques Tournant p. 89 - P ie rre V ago p. 93C/ DE L 'A T E L IE R DE 1942
- Guy L a gn e a u p. 100 - H enri Tastem ain p. 104IV - B IB L IO G R A P H IE
- Pierre Forestier p. 110 - Erno Goldfinger p. 112 - Denis Honegger p. H5 - Pierre-Edouard Lambert p . H7 - André Le Donné p. 119 - Michel Luyckx p , 121 - Paul Nelson p> 124 - O sca r N itzchké p. 127 - Jacques P o irie r p> 13g - Théo Sardnal p . 131 - Jacques Tournant p< 133 - W illiam Vetter p . 135AUGUSTE PERR ET -
D EC O R A T IFS DE 1925L 'A R C H IT E C T U R E A L 'E X P O S IT IO N D ES ARTS Conférence donnée le 17 octobre 1925 à la ré u n ion des com m issionsré g io n a le s de la Société des A n cie n s E lè ve s des Ecoles N ation ale s
d 'A r t s et M étiers. Je d o is vo u s p a rle r ici d 'a rc h ite c tu re . Le sujet est vaste et com porterait une étude très étendue. Je v a is me b orner à vou s en d ire q u elq u e s mots en commençant p a r le p assé pour e ssa ye r d 'é c la ir e r le présent. A tra v e rs l'h is to ir e , l'a rc h ite c tu re a toujours été l'e x p re ssio n fid è le de son époque. Les arch itecte s ont toujours tiré le parti le p lu s étendu des m oyens m atériels m is à leur d isp o sitio n p a r la science de leur tem ps, et c 'e s t au moment où la science n 'a rie n apporté de nouveau q u 'a commencé la décadence de l'a r c h i tecture. L 'in v e n tio n de la p la te -b an d e a donné l'a rc h ite c tu re antique, et q u an d tous les p a rtis p o ssib le s eurent été tiré s de ce mode de co n stru ction , heureusem ent est a rriv é e l'in v e n tio n de la voûte qui s 'e s t m anifestée pour la prem ière fo is à Sain te -So p h ie de C on sta n tin o p le avec toutes se s conséquences, et qui nous a donné l'a rc h ite c tu re o g iv a le et l'a rc h ite c tu re orie n ta le . Ces deux a rc h i- tures ont couvert de le u rs p rod u ctio n s une gran d e p artie du monde. En O rient, toutes les gra n d e s m osquées sont fille s de Sain te Sophie ; e lle s sont ré a lisé e s avec les mêmes m oyens de co n stru ction . En O ccident, l'a rc h ite c tu re o g iv a le a couvert l'E u rope d 'é d ific e s iss u s des p rin c ip e s a p p liq u é s à Sainte-Sophie, m ais ré a lisé s avec d 'a u t re s m até riau x. La c ro issa n ce a duréju s q u 'à la fin du X I llèm e siè cle . Et q u an d , à la fin du XVème
siè cle , toutes les co m b in aison s p o ssib le s eurent été u tilisé e s, à bout d 'im a g in a tio n , et, pour ch a n ge r, fa ire du nouveau, on re tou rn a à l'a n tiq u ité , ce fut ce q u 'o n a appelé la R en aissan ce . Ce mouvement ré trospectif n 'e st p a s, à mon a v is, une re n a issa n ce m ais bien une décadence, et il est perm is de d ire que s i, d ep uis la fin du X I Ile , des hommes de génie ont p rod u it des monuments qui sont des c h e fs-d 'oe u v re (le Val de Grâce, le dôme des In v a lid e s, le P a la is de V e rsa ille s), ces é d ifice s sont de m agn ifiq u e s décors d u s à de g ra n d s a rtiste s, m ais leur stru ctu re ne commande p a s leur aspect, comme on peut le v o ir au P arthénon, à Sainte Sophie ou à C h a rtre s. Ce n 'e st p lu s, à proprem ent p a rle r de l'a rc h ite c tu re . C 'e st seulem ent avec les perfectionnem ents apportés à la fa b ric a tion du fer que nous a vo n s vu une transform ation profonde de la co n stru ction , et, p a r conséquent, de l'a rc h ite c tu re . C 'e st d a n s la construction du Théâtre F ra n ç a is (1783) que l 'a r chitecte L o u is em ploya pour la prem ière fo is, en g ra n d , le fer et il le fit avec une telle in gé n iosité q u 'o n peut d ire que jam ais, d e p u is, on a re fait un tra v a il a u ssi a u d a cie u x. Le comble qui couvre le théâtre actuel re co n stru it en 1900 à la su ite de son incendie, comporte un p oid s de fer infinim ent su p é rie u r à celui q u 'e m p lo ya l'a rc h ite c te Lou is. La co nstruction en fer nous a donné p a r la su ite une sé rie d 'é d ifice s dont : la gran d e sa lle de lecture de la Bibliothèque N ationale, les H alle s C entrales, le P a la is de l'In d u s t r ie et, p lu s récemment, les P a la is des M ach in e s, des A rts L ib é ra u x et des B e a u x -A rts à l'E x p o sitio n de 1889, et q uelques ponts sont, ou étaient, de re m arqu ab le s exem ples d 'a rc h ite c tu re . M a is le fer est p ré caire , il nécessite un entretien constant et coûteux, et on peut d ire que si les hommes d isp a ra issa ie n t subitem ent, les é d ifice s en fer ou a cie r app arent ne ta rd e ra ie n t p as à les su iv re : de là une ce rtaine rép u gn an ce , chez celui qui cherche à fa ire oeuvre d u ra b le , à em ployer ce mode de co n struction. A p rè s l'E x p o sitio n de 1889, qui fut le triom phe du fer apparent, nous a vo n s vu à l'e x p o sitio n de 1900 une tout autre tendance se m anifester. Presque toutes les c a rc a sse s en fer étaient couver tes de staff, m ais, dès ce moment, un nouveau, p u issa n t et d u ra b le moyen de construction était à la d isp o sitio n des a rch ite c tes : je veux p a rle r du béton de cim ent arm é. Inventé en Fran ce d ep u is 1855, le béton arm é a v a it déjà fait ses pre u ve s a va n t 1900. Les m éthodes de ca lcu l étaient déjà très au point. Les de M azas, en 1876, p u is les Tédesco, Lefort, Harel de la Noé, Rabut, C onsidère, M e sn age r, perfectionnèrent les méthodes de ca lcu l qui aboutirent à la c irc u la ire m in isté rie lle du 20 octobre 1906, c irc u la ire qui ré git encore a u jo u rd 'h u i les co n stru ctio n s en béton arm é, et c 'e s t de cette date que ce mode de co n stru ction a p ris en Fran ce un g ra n d e sso r. Nous a vo n s donc d a n s le p assé la p late -b an d e posée su r ses a p p u is. En su ite , l'a r c et la voûte, p u is le fer. Tous ces modes de constru ction com portent des m atériaux su pe rp osé s ou liés. Ce qui ca ra cté rise le béton arm é c 'e s t son m onolithism e. Les in g é n ie u rs et les arch itecte s ont donc d éso rm ais à leur d isp o sitio n un systèm e de constru ction où tout est so lid a ire ; le poteau et la poutre ne font q u 'u n et c 'e s t co n sid é ra n t ce m onolithism eq u 'a u théâtre des C h am p s-E lysé e s nous a vo n s supp rim é le c h a p i
teau qui est un des élém ents de la co n stru ction en m atériauxsu p e rp osé s. Il se rv a it, à l'o rig in e , à ré p a rtir le p o id s du lin
teau su r la colonne ; il devient in u tile d a n s un systèm e m onoli thique, nous l'a v o n s donc supprim é, ca r, pour atteind re au style , il faut d 'a b o rd su p p rim e r tout ce qui est su p e rflu . Je sig n a le cette su p p re ssio n du ch a p ite au parce que vo u s verrez à l'e x p o sitio n beaucoup de colonnes sa n s ch a p ite au , bien que toutes ces colonnes ne soient p a s en béton arm é, et i I y a déjà là une co rru p tio n . J 'a i fa it ce court h isto riq u e des m oyens m atériels m is à la d isp o sitio n des arch itecte s p a r la science pour a rriv e r à sig n a le r le p rin c ip a l qui est le béton de cim ent arm é. J'e stim e que ce mode de con stru ction doit donner n a issa n c e à une architecture qui se ra u n iv e rse lle parce que sa p u issa n c e est ca p ab le de s a tisfa ire a u x e xige n ce s de tous les program m es et de ré siste r à tous les clim a ts. Ne vo yo n s-n o u s p a s actuellem ent le Japon fa ire le p lu s la rg e em ploi du béton arm é p our la reconstruction des v ille s d é tru ite s p a r les trem blem ents de terre ?. Je n 'a p e r ço is p a s ce q u i, p our le moment, p o u rra it co n cu rren cer le béton arm é p ou r la création de l'a rc h ite c tu re de dem ain, à m oins que les a c ie rs in o x yd a b le s et la sou d u re autogène ou électrique se perfectionnant n 'a r r iv e n t à nous donner des o ssa tu re s com pa ra b le s ou su p é rie u re s à ce lle s que nous donne le béton arm é, comme durée et ré sista n ce a u x intem péries. A ce p rin c ip a l mode de co n stru ction m is à notre d isp o sitio n p a r la science m oderne et qui sert à co n stitu e r l'o ssa tu re de nos bâtim ents, il fau t ajouter d 'a u t re s in ve n tio n s, d 'a u t re s m atières q ui nous permettent de re m p lir cette o ssa tu re et de com pléter l'é d ific e sa n s em ployer aucun des m até riau x qui étaient encore in d isp e n sa b le s il y a une trentaine d 'a n n é e s. Il y a d 'a b o rd les agglom érés qui sont encore du béton et qui ont la q u alité de d u rc ir avec le temps, a lo rs que les m até riau x n a tu re ls ou c u its font l'in v e rs e . Tout le monde a rem arqué d a n s les ru in e s rom aines que le joint fa it une gra n d e s a illie su r la b riq u e qui a été m angée p a r les intem péries a lo rs que le joint fa it de mor tie r de c h a u x n 'a p a s cessé de d u rc ir et n 'a p a s dim inué. A p art les agglom érés, parm i le sq u e ls je ra n g e ra i cet adm irable p rod u it q u 'e s t le fib ro-cim ent, nous a vo n s les m atières agglom é rées au moyen de sel de m agnésie : zylo lith e , te rra zo lith ou a u tre s, p ro d u its a u xq u e ls on a, ju s q u 'à présent, dem andé p lu s q u 'ils ne p ouvaient donner, m ais qui n 'e n sont p a s m oins d 'u n g ra n d secours pour l'a rc h ite c tu re . M a is celui des m oyens m odernes q u i, a p rè s le béton arm é, a et a u ra encore la p lu s gran d e influence su r les form es d 'a u jo u r d 'h u i, c 'e s t le contreplaqué q u i, grâce à sa so lid ité , à salégèreté, à ses g ra n d e s dim ensions, a déjà complètement tra n sfo r
mé la m enuiserie et perm is, p a r exem ple, ces k io sq u e s qui sont une des c a ra c té ristiq u e s de l'e x p o sitio n . Le sta ff, si em ployé d a n s les co n stru ctio n s p ro v iso ire s, est, il faut bien le d ire , le p roduit auquel nous d evons le m anque de fra n c h ise que nous constatons d a n s beaucoup de bâtim ents des a rts d é cora tifs. On l'e m p lo ie p arce q u 'o n n 'a p as besoin de durée, et il sert à im iter tout ce q u 'o n veut, même des d isp o sitio n s de m até riau x d u ra b le s. Je v o u d ra is que d a n s une p roch ain e e xp osition il soit bien dit que tout se ra en sta ff et q u 'o n se liv re a lo rs à toutes les fa n ta isie s q u 'il permet, ou q u 'o n le p ro sc riv e complètem ent, surtout d a n s une m anifestation dont le but se ra it de rechercher et d 'a f firm er les form es d u ra b le s de notre tem ps. Vous a lle z v o ir à l'e x p o sitio n que p a r l'e m p lo i de cette m atière d ocile et peu coûteuse, beaucoup de bâtim ents à prétention m oder ne sont des fa n ta isie s de d e ssin a te u rs p le in s de goût et d 'h a b ileté, m ais dont les cré a tio n s seront a u ssi éphém ères que la m atière
qui a se rv i à les ré a lise r, parce que les form es de ces cré a tio n s ne sont p a s issu e s de l'em ploi ra tio n n e l des m atières d u ra b le s de notre époque. Vous ve rre z d 'a u t re p art que beaucoup debâtim ents qui ont été ré a lisé s en m atériaux d u ra b le s, m ais déjà
con n u s d a n s le p assé , ne sont que des p a stic h e s des oeuvresdéjà ré a lisé e s d a n s ce passé, ce qui s ig n ifie bien que le c a ra c
tère de l'o e u v re p rovien t en gran d e p a rtie des m atière em ployéesp our les ré a lise r et q u 'il était tém éraire d 'a tte n d re une e xp o si
tion où tout est éphém ère, la n a issa n c e pour l'a rc h ite c tu re d 'u n e
e xp re ssio n de notre époque. Quel p arti a -t-o n tiré des m atériaux ou m odes de construction m odernes in d iq u é s c i-d e ssu s, comment a -t-o n a p p liq u é la loi d'économ ie qui conduit au style , étape in d isp e n sa b le pour atte in dre à la beauté ? Q uelques exem ples p ris su r les b ord s de la Seine ou su r l'E sp la n a d e des In v a lid e s vo u s le m ontreront. Vous verrez un p a la is, un grand p alais qui date de 1900 et qui présentait un grand hall en fer, très favorable à toutes sortes d 'in stallatio n s et d'expositions, puisqu'on y montre, en temps habituel, depuis les oeuvres de sculpture ju sq u 'à des automobiles et des avions. Ce grand hall a vait, de plus, l'a v a n tage d'être moderne par sa disposition et les matières employées: le fer et le verre. Pour l'exposition des Arts Décoratifs et Indus triels Modernes, on y a installé un vaste décor en staff qui ne satisfait à aucun programme. 11 y a un escalier immense qui donne accès à une salle m inuscule. On a u tilisé cet escalier pour des spectacles avec des éclairages ajoutés au dernier moment et dont l'apsect n'ajoute certainement rien à l'oeuvre. Mais, que dire de l'architecture de cette sa lle , de quel système de construction moderne est-ce l'expression ?. Sur l'esplanade des In valides, vous verrez des édifices qui sont, p a ra it-il, construits en béton armé. Rien dans ces construc tions m assives ne nous le ferait supposer. Est-ce que, réalisées par ce puissant mode de constructions, les loggia - ou balcon à deux étages qui sont en haut - avaient besoin étant donné leur faib le sa illie , des quatre grandes consoles qui les étayent?. Evidemment non. Jam ais, dans l'in d u strie, on ne gasp illerait à ce point sa force, gaspillage qui aboutit à la négation de ce que peut le béton armé, d'où absence de style, car, encore une fois, le style c'est le programme satisfait avec le minimum de dépense et de matière. Pourquoi a-t-o n couvert ces édifices de coupoles alors que des terrasses eussent été si facilement réalisables avec le moyen de construction employé, et qu'elles eussent été si précieuses pour l'exploitant à court de place ? A illeu rs, c'est l'inverse qui se produit. Alors que quelques points d'appui supportant une couverture eussent été une économie et un avantage, on les a supprimé tous. Au lieu d 'avo ir l'aspect reposant qu'im posait le lieu et qu'exigeait le programme, les murs devant être garnis de peintures, on est arrivés par cette suppression inutile des points d'appui à un aspect de gare de chemin de fer. Si nous examinons certaines galeries, nous voyons qu'elles ont été réalisées en fer avec des revêtements des plus beaux marbres. On a cru être honnête en montrant des colliers de métal qui fixent les plaques mais qui retirent toute élégance aux p ilie rs. Le revêtement de marbre n'exige cependant pas ces colliers. Il n 'y a pas un boutiquier qui accepterait pour sa devanture une telle disposition. Et pourquoi tous ces tuyaux de descente apparents ? Ne pouvait-on les mettre dans les p iliers qui sont creux ?. Cette disposition n 'au rait pas été vicieuse et aurait fait disparaître un organe qui manque de noblesse. Montrer certains organes de l'édifice n'est pas de la franchise, c'est de l'indécence. Les pavillons de grands magasins présentent tous des dispositions très ingénieuses pour la circulation du public mais la puissance de moyens matériels dont disposent ces firmes à plutôt nui à l'unité de chacun de ces compositions. Toutes les m atières, ju s qu'aux plus riches, y ont été employées ; dans l'un deux, qui est construit entièrement en béton armé, on a refait un intérieur complètement en staff, intérieur qui ne correspond en rien sauf pour les issues, aux dispositions de l'extérieur qui l'enveloppe. Il y a dans cet intérieur d'énormes colonnes creuses qui bien entendu, ne portent rien puisque l'enveloppe, la tente en béton armé qui couvre l'ensem ble, ne comporte aucun point d 'ap p ui.