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INSTRUCTIONS PRATIQUES
POUR
LE RELEVÉ ÇORRECT
DES EMPREINTES DIGITALES
PAR le Docteur SANNIÉ
Professeur à la Faculté de Médecine
Chef de l'identité Judiciaire
ET . Denis GUÉRIN Inspecteur Principal Techni'quc de l'ldc.ntité Judiciaire
HENRI DIDIER
·4 et 61 rue de la Sorbonne
PARIS
Instructions pratiques
pour le relevé correct des empreintes digitales.
L'emploi des empreintes digitales se répand de
plus en plus comme preuve d'identité. La plupart des cartes d'identité portent au moins l'empreinte d'un doigt, parfois de deux. Dans bien des pays, en particulier dans l'Amérique latine, ces cartes sont obligatoires de fait ou de droit, et les dix empreintes de leur titulaire sont l'objet d'un classement. Lâ seule preuve certaine de l'identité est en effet celle que donnent les empreintes digitales. Si leur emploi ne s'est pas encore répandu dans un grand nombre de cas où elles pourraient efficacement rem placer de nombreuses formalités ridicules, telles que la légalisation des signatures ou l'emploi de témoins trop souvent professionnels, c'esl qu'un absurde préjugé les considère comme une marque infamante réservée au criminel réeidivisle.
On peut dire que le succès des empreintes digi
tales dans le domaine pénal a retardé de plusieurs -4- dizaines d'années leur èmploi civil, aussi important cependant selon nous. Il est certain que ce préjugé tend à disparaître, et l'on peut penser qu'avant peu les empreintes digi tales auront acquis, dans le domaine de l'identifica tion civile, la place éminente à laquelle elles ont droit. il ne suffit pas que les empreintes soient relevées pour que Lou Le difficulté d'identification ait disparu. Il faut encore qu'elles le soient correc tement. Notre longue expérience nous a montré qu'il en était rarement ainsi ; un des exemples les plus nets est l'échec auquel a abouti la mesure préconisée par la loi de recrutement de 1923, ordonnant de relever, lors de l'incorporation, l'empreinte d'un doigt sur le livret mililait:e et sur le livret matricule conservé an Corps. Parce que les empreintes étaient mal rele vées, et que les précautions élémentaires relatives au classement des empreintes n'avaient pas été observées, ce fut une lamentable faillite. Les docu rnenls conservés au Corps, ainsi que les livrets indi viduels supportaient d'informes pâtés d'encre et ne pouvaient servir à rien. Il n'est cependant pas difficile de relever correc temen l des empreintes digitales, à condition de suivre certaines règles et surtout d'éviter certaines erreurs. Un apprentissage de quelques heures au -5- plus suffit. C'est précisément pour facîliter la tàche de tous ceux qui, dans les circonstance.s actuelles,· doivent relever des empreintes que nous avons publié ces instructions : Gendarmes, Secrétaires de Mairie, Juges d'instruction ou Greffiers, Commis-·. saires ou Inspecteurs de police y trouveront, sous une forme schématique et condensée à l'extrême, les notions qui leur permettront d'obtenir, d'em blée, des empreintes correctes.
LE RELEVÉ
DES EMPREINTES DIGIT ALES
1. -Ce qu'il faut relever.
Il faut toujours prendre séparément l'empreinte des doigts, même lorsque l'on se propose d'obtenir les empreintes des dix doigts, comme on le fait par e xemple sur les fiches destinées aux classements dactyloscopiques· criminels.
On appose cependant sur certaines de ces fiches
les empreintes simultanées des 4 doigts : Index, Mé dius, Annulaire et Auriculaire. Il s'agit là d'un contrôle permettant de vérifier· qu'il n'y a pas eu de substitution, volontaire ou accidentelle, d'un doigt à un autre au cours de l'impression de chacun d'eux dans la case qui lui est réservée (1).
1. On trouvera des détails complets sur l'établissement des
fiches destinées aux classements criminels dans les " Eléments de
Police Scientifique,
par Ch. Sannié et D. Guérin >> (Hermann, éditeur, 6, rue de la Sorbonne), fascicules I et III. -7-
Il. -Comment obtenir dè bonnes empreintes.
A) Il faut :
-Une plaque à encrer en verre ou métal poli. -Une plaque à imprimer en métal doux poli (le verre ne convient pas).
Un rouleau encreur en gélatine.
--Un tube d'encre grnsse spéciale pour empreintes digitales. En aucun cas, il ne faut utifüer d'encre à duplica teur, à tampon, ou d'imprimerie ordinaire, qui ne donnent que des dessins inutilisables. Les tubes d'encre spéciale doivent être toujours à l'abri de la chale n r.
B) Le mode opératoire est le suiva,nt :
1° MANCE UV RES PRÉLIMINAIRES.
Déposer sur la plaque à encrer gros comme
une lentille, ou un pois d'encre spéciale, et l'étendre à l'aide d'un rouleau jusqu'à ce que ce dernier soit régulièrement imprégné d'encre. -Porter le rouleau sur la plaque à imprimer, et l'y promener en toùs sens jusqu'à ce qu'on ait obtenu une couche d'encre parfaitement uniforme et assez mince pour laisser voir la couleur du mé tal par transparence. -8-
La prise de la première empreinte montre si
l'encrage de la plaque est suffisant ou insuffisant. S'il y a trop d'encre on peut en enlever en appli quant sur la plaque une feuille de papier, et en y passant dessus à plusieurs reprises le rouleau. On enlève ensuite la feuille, et l'on repasse le rouleau sur la plaque pour égaliser la couche d'encre. -Eviter de relever des empreintes si les mains sont en sueur.
Faire essuyer les doigts avec un linge sec.
2° RELEVÉ DES EMPREINTES PAR ROULEMENT.
-La main du sujet dontonrelève les empreintes doit être inerte. C'est l'opérateur qui doit faire ma noeuurer les doigts, aussi bien pour l'encrage que pour l'impression. L'opérateur, placé à droite du sujet, prend de la main gauche le doigt dont l'empreinte est à relever ; ce doigt, immobilisé entre le pouce et l'index, est appuyé sur la couche d'encre qui recouvre la plaque à imprimer, en exécutant un mouvement de roule ment de façon à encrer la totalité de la face anté rieure de la pha,angette et la moitié environ de la phalange qui précède. Le doigt ainsi encré est transporté sur la case réservée à l'impression (ou sur un papier blanc de bonne qualité) et roulé doucement dans un seul sens. -9- Dans ce mouvement, l'index droit de l'opérateur appuie très légèrement sur la phalangette tandis que son médius droit, placé au bout du doigt encré, lui permet de relever celui-ci, sitôt l'impression ter minée. On éviie de cette manière lout retour en arrière du doigt sur le dessin obtenu, ce qui donne rait une impression brouillée et confuse.
Il est essentiel :
d'aller du bord inlerne au bord externe du doigt, afin d'avoir tous les détails du dessin. -d'éviter toute hésitation, tout glissement, ou tremblement. -de ne pas prendre deux empreintes avec le même encrage, et de ne pas encrer deux doigts au même endroit de la plaque à imprimer. -de reprendre de nouvelles empreintes, si l'on estime que les premières ne sont pas satisfaisantes. -de maintenir le matériel dont on se sert dans un état de propreté parfaite. Nettoyer soigneusement avec un chiffon imbibé, d'essence, les plaques à encrer et à imprimer et le rouleau de gélatine, puis les sécher avec un chiffon sec après dix ou quinze relevés successifs, et toujours
à la fin de chaque séance .
La figure I montre la même empreinte, bien rele vée (A) et mal prise (B). 10 - Mais il faut savoir que, malgré tous les soins pris par l'opérateur, les empreintes ne présentent pas toujours une netteté parfaite.
Cela dépend de la nature de l'épiderme. Les
crètes papillaires sont quelquefois émoussées ou détériorées.
Parfois aussi, on observe dans le dessin des
lacunes, surtoul chez les travailleurs manuels. Elles proviennent de· l'usure des crêles et. disparaissent ·spontanément après quelques jours de repos. La plupart du temps, et sauf lorsqu'elles sont trop abon dantes, elles n'empêchent pas l'identification.
III. -Relevé des em1>réintes
au cours de déplacements.
Lorsque l'on ne veut obtenir que l'empreinte d'un
seul doigt, ou de deux doigts (établissement de cartes d'identité, de passeports, de sauf-conduits dans les Préfectures, les Mairies, etc ... ) ou lorsque l'on n'a qu'un petit nombre de fiches à 'établir (enquêtes ci viles ou militaires des Brigades de
Police Mobile, de la Gendarmerie, des Juges d'Ins
truction), trois solutions peuvent être envisagées :
1° La meilleure consiste à se servir d'une trousse
portative comprenant : deux plaques en aluminium poli de 17 X
FIGURE l.
A B
A. -Empreinte bien relevée.
Le dessin des crêtes est net.
B. -Empreinte du même doigt mal relevée.
Le dessin est flou, empâté et par conséquent inutilisable.
FIGURE II.
Matériel pour relever les empreintes.
A. -Boîtes où sont placées les fiches au fur et à mesure du relevé des empreintes digitales. B. -Rouleau en gélatine reposant sur les béquil- lons de la monture en fer.
C. Tube d'e\1cre spéciale.
D. -Plaque à encrer.
E. -Plaque à imprimer tournante avec molette
sous le pivot. F. - Couvercle destiné à recouvrir la plaque à im primer après usage. G. -Châssis destiné à maintenir les deux fiches pour la prise des empreintes. Il peut comporter une
3e cnse pour y adapter la fiche minute.
H. · -Petit volet à charnières se rabattant à vo· lonté sur les empreintes roulées. l. -Armoire où sont rangés les imprimés et accessoires de propreté . -11 -
10 cm. environ, réunies par des charnières qui per
mettent de les rabattre l'une contre l'autre. L'une sert de plaque à imprimer, l'autre de plaque
à encrer.
-Un rouleau de gélatine de 2 cm. 5 de diamètre, --Un tube d'encre spéciale pour empreintes,
Un petit flacon d'essence et un chiffon.
2° A défaut de trousse portative, on peut em
ployer, avec la même technique, des feuilles de papier encrées, spéciales, mises en vente dans le commerce (1).
3° Enfin, certains tampons spéciaux (2) permettent
de relever très simplement les empreii:ites digitales.
Malheureusement les que l'on obtient sont
moins nets qu'avec les encres grasses spéciales ; l'encre présente l'inconvénient de diffuser lentement dans la plupart des papiers. Le dessin perd de sa finesse et, si l'empreinte n'est pas parfaitement bien prise, elle peut devenir inutilisable.
1. La trousse portative est ordinairement vendue dans le com
merce par la Maison Fontaine à Paris ; on. peut néanmoins se procurer les objets qui la composent et la confectionner soi-même. Les feuilles de papier encrées se vendent en carnets tout prépa rés, la composition en est spécialement étudiée. Nous ne connais sons actuellement que la Maison Gestetner à Paris qui en assure convenablement la fabrication.
2. Ces tampons spéciaux sont également vendus dans le com
merce, fabriqués actuellement en série par la Société Korês, 24, rue d'Hautpoul; ils ont surtout l'avantage d'être peu encom brants. -12 Ce dernier procédé ne devra jamais servir a l'éta blissement des fiches destinées au classement. Par contre, il peut être très utile au cours d'enquêtes, lorsque les empreintes relevées ne sont pas des tinées à être conservées. Le mode opératoire est extrêmement simple et tout à fait comparable à celui que nous avons décrit ci-dessus. Le tampon spécial sert de plaque à im primer et quelques essais montrent très vite la pression qu'il convient d'exercer sur le doigt pour obtenir un encrage convenable.
IV. -Installations fixes.
Lorsqu'il faut relever les empreintes d'un grand
nombre de personnes, ou établir des fiches desti nées aux classements dactyloscopiques (Services d'identification, Maisons d'Arrêt, civiles ou mili taires, etc ... ), il est préférable de procéder à l'ins tallation d'un matériel fixe, dont nous reprodnisons le schéma figure II.
Il est
importa Al de rappeler ici qu'il ne s'agit plus seulement
FIGURE Ill. Empreinle palmaire.
I -13 - quent, avec un matériel de fortune, et nous recom · mandons aux opérateurs qui en sont chargés de se reporter uniquement aux indications contenues dans notre ouvrage Eléments de Police Scientifique, cité plus haut. APPENDICE
Pour terminer ces Inslruclions, voici quelques
indications supplémentaires qni permettronl de pro céder, sans trop de difficultés, au relevé de cerlai nes catégories d'empreintes utilisées exceplionnel lemenl pour l'idenliflcalion. 1 ° Relevé des empreintes palmaires.
Voici comment on procède:
Après avoir fait essuyer soigneusement les mains sur un chiffon sec, la paun1e est directement encrée à l'aide du rouleau de gélatine que l'on promène sans appuyer d'un bord à l'autre, de manière à n'encrer que le. sommet des crètes papillaires. L'en crage doit être uniforme sur toute la face antérieure de la main. L'impression est facilitée par l'emploi d'un petit billot d'environ X Ü. 18 ; griffes placées aux deux extrémités permettent d'y fixer une feuille de papier écolier et de la te.ndre convenablement. FIGUHE IV.
Empreinte plantaire.
-15 - La paume étant encrée, l'opérateur saisit avec sa main gauche le poignet du sujet, pendant qu'il sou tient l'extrémité des doigts avec sa main droite, afin d'empêcher que ceux-ci ne prennent contact avec la feuille de papier, avant la région palmaire. Poser d'abord le talon de la paume, et aplatir la
main.en entier sur la feuille de papier d'un mouve ment rapide et régulier ; la main droite de l'opéra teur abandonne pour cela des doigts et vient se poser à plat sur le dos de la main du sujet pour y exercer une forte pression. Cette pression ·doit pourtant être assez mesurée pour que le creux de la paume s'impressionne sans provoquer l'écra sen}ent des crêtes périphériques. La main est relevée aussitôt le contact terminé, d'un même mouvement brusque portant sur toute son étendue, atin d'éviter tout frottement ou glissement qui détériorerait le dessin obtenu (figure III). Lorsque les doigts sont ankylosés ou qu'une
déformation de la main l'empêche de s'ouvrir entiè rement, il y a lieu de procéder au relevé de l'em- . preinte en deux ou trois fois, mais en ayant soin de faire chevaucher chacune des zones ainsi obte nues, afin de n'en omettre aucune et d'en faciliter le raccordement. Lorsque l'on ne dispose pas du billot dont nous
venons de parler, on peut étendre la feuille de papier à plat sur une table, en la fixant aux extré- 16 mités par n'importe quel moyen de fortune. On procède ensuite à l'impression comme il vient d'être dit, mais l'opération est plus difficile et réussit généralement moins bien, la pression à exer cer sur le métacarpe étant forcément plus grande pour obtenir le contact du creux de la paume avec la feuille de papier. L'opérateur prendra soin, dans ce cas, de ne pas encrer trop fortement les parties externes du thénar et de l'hypothénar; il risquerait autrement d'écraser les dessins et d'obtenir une empreinte empâtée. 2° Relevé des empreintes plantaires.
Le relevé des empreintes plantaires (figure IV) s'effectue comme celui des paumes et selon le même mode opératoire, c'est-à-dire en encrant directe ment la plante du pied avec le rouleau. Ce relevé présente cependant quelques diflicultés. Pour obtenir une impression complète, depuis le bord du talon jusqu'à l'extrémité des orteils, il est nécessaire de disposer d'un billot qui s'adapte par faitement, d'une part à la cambrure du milieu du pied par une légère convexité, ensuite à celle du métatarse par une concavité dont l'extrémité se relève vers l'emplacement des orteils. Ce dispositif imite, à peu de chose près, la coupe donnée ordinai rement aux semelles en bois des souliers galoches. -17--, Lorsqu'on ne dispose pas d'un support de ce genre, l'impression peut être prise sur une surface plane, en appuyant avec la main sur le dessus du milieu du pied et des orteils, de manière à impressionner le plus possible des parties plantaires qui sont sur él evées par rapport au plan horizontal. En cas d'impossibilité, il y a lieu de procéder à en deux ou trois fois, mais en prenant soin, ici encore, de faire chevaucher chaque zone. Ne pas omettre cependant de joindre une empreinte
prise en totalité à ces impressions partielles, si l'on veut se réserver la certitude d'un raccordement con venable. 3° Relevé des empreintes d'un cadavre.
La recherche de l'identité d'un cadavre est fré quente el il est bon de savoir relever ses empreintes. Voici le procédé que nous recommandons à cetquotesdbs_dbs45.pdfusesText_45