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Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu, le couronnant de gloire et d'honneur ; tu l'établis sur les œuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds » (Ps 8, 5-7) A l'origine, loin d'être une malédiction, le travail humain est donc une mission reçue de Dieu qui exprime la dignité de l'homme dans la création



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La conception du travail dans la Bible et dans la tradition - Érudit

souligne que le travail implique un effort douloureux, souffrant et pénible 2 Les gens de travail sont des hommes de peine Cette même idée * E HUGUET 



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L'ÉDITO ǯǧǫ

Le travail humain dans la Bible :

Cahiers Pro Persona

1 Les

Cahiers

" C'est dans la peine que tu tireras du sol ta nourriture. »(Gn 3, 17) "

Ne dit-on pas :

" travailler comme " Le travail est un trésor » (Jean de La Fontaine) : le travail des autres, cela va de soi... " L 'idée que le travail est une malédiction, ou du moins que l'on travaille seulement par une nécessité que l'on subit péniblement, est largement répandue.

Elle s'est diffusée sous

l'effet d'une certaine interprétation du livre de la

Genèse

. Pourtant, l'Eglise ne cesse de vanter les vertus du travail. Alors qu'en

Quel est l'enseignement

de l'Eglise sur le travail le coNseil scieNtiFiQue

Travail / n° 2

JUIN 2018

Le travail,

c'est la santé !

NoN, le travail N'est pas uNe malédictioN !

Le travail est à ce point nécessaire à notre survie que nous serions facilement portés à croire que nous y sommes condamnés. N'est-ce pas d'ailleurs ainsi qu'il semble se présenter dans le récit biblique de la

Genèse

la punition divine consécutive à la première faute commise par l'homme ( Gn

3, 17) ? Dès lors qu'il ne peut

plus vivre dans la pure jouissance du jardin d'Eden, l'être humain semble bien condamné à se nourrir " à la sueur de son front » et à mettre ses enfants au monde dans la douleur, puisque le " travail

» est aussi le nom que l'on

donne à cette phase allant des premières contractions à la naissance de l'enfant. L'idée du " travail maudit » est un lieu commun véhiculé aussi bien par cette lecture tronquée de la Bible que par une étymologie contestée renvoyant le mot " travail » au latin tripalium qui désigne un instrument de torture. Mais le travail est-il seulement l'effort pénible qui s'est glissé entre l'homme et ce dont il a besoin pour vivre ?

Une lecture plus attentive du récit

biblique oblige à considérer la question sous un jour nouveau. On lit en effet au chapitre précédant le récit de la chute que " Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour le cultiver et le garder » (Gn 2, 15). Ce sont là qui veut se mettre à l'écoute du message biblique sur le travail humain. Il est dit que même avant le péché originel, l'homme est envisagé comme travailleur, et ceci

à deux titres

: comme gardien et comme cultivateur. Cette double dénomination érige le travail au rang de dimension fondamentale de l'existence humaine » (Jean- Paul II, Laborem Exercens, n° 9) dans l'enseignement social chrétien. l e travailleur est le gardie N de la créatio N En premier lieu, le travail humain est assimilé à l'activité d'un bon intendant. La tâche qui incombe à l'homme consiste à prendre soin d'un bien qu'il a reçu, en l'occurrence du bien précieux que constitue la création. Si cette mission échoit à l'homme et à l'homme seul,

cela tient essentiellement à la faculté qui est la sienne de pouvoir reconnaître la création comme un don. En effet, parmi toutes les créatures, seul l'homme,

par l'intelligence et la conscience dont il est doté, est capable de voir dans l'être créé un don gratuit du Créateur, et donc d'y répondre. A l'origine, le travail humain n'est nullement une activité qui prendrait sa source dans une initiative individuelle du sujet ou qui serait liée à la survie de l'espèce. Il procède d'une tout autre logique, la logique d'une relation interpersonnelle le travail se comprend originellement comme une libre réponse, à un don reçu gratuitement. L'homme travaille certainement par nécessité de se nourrir ou besoin de s'épanouir, mais, selon le récit biblique, c'est d'abord parce qu'il répond librement à l'appel de l'émerveillement du psalmiste qui chante conjointement la dignité de l'homme et sa responsabilité à l'égard du créé : " Qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui, le un peu moindre qu'un dieu, le couronnant de gloire et d'honneur ; tu l'établis sur les oeuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds

» (Ps 8, 5-7). A l'origine, loin

d'être une malédiction, le travail humain est donc une mission reçue de Dieu qui exprime la dignité de l'homme dans la création. uN e participatio N

à l'oeuvre

du c réateur Dans le récit biblique, l'homme n'est pas seulement le gardien du jardin, il en est aussi le cultivateur, c'est-à-dire celui qui permet à la création de porter tout son fruit. Les dans les champs de l'agriculture, de la médecine, ou de l'industrie sont là pour en témoigner : sans le génie humain, la création ne peut accomplir tout ce dont elle est riche en puissance. Dieu veut que l'homme " participe par son travail à l'oeuvre du Créateur, et continue en un certain sens, à la mesure de ses possibilités, à la développer et à la compléter, en progressant toujours davantage dans la découverte des ressources et des valeurs incluses dans l'ensemble du monde créé » (Laborem Exercens, n° 17). Cette dignité incomparable du travailleur en fait le coopérateur du Créateur, qu'il peut imiter par son labeur parce qu'il porte en lui sa ressemblance ( Gn

1, 26). La

2 ? Cahiers Pro Persona

grandeur et misère du travail humain

Travail / n° 2

A l'origine, loin d'être une

malédiction, le travail humain est une mission reçue de Dieu qui exprime la dignité de l'homme dans la création.

Cahiers Pro Persona ? 3

Le travail humain dans la Bible : malédiction ou mission ? randeur et misère du travail humain conscience que le travail humain est une participation à l'oeuvre de Dieu doit imprégner toutes les activités, même les plus quotidiennes. En effet, " ces hommes et ces femmes qui, tout en gagnant leur vie et celle de leur famille, mènent leurs activités de manière à bien servir la société, sont fondés à voir dans leur travail un prolongement de l'oeuvre du Créateur, un service de leurs frères, un apport personnel à la réalisation du plan providentiel dans l'histoire » (Laborem Exercens, n° 17).

C'est pourquoi la conscience de

participer par le travail à l'oeuvre de la Création constitue la motivation la plus profonde du travail. Dans la mesure où il appartient à la nature même de l'homme, le travail est bien une dimension fondamentale de son existence. Même si Jésus n'a pas donné un enseignement thématique sur le travail, il appartient au " monde du travail » (Laborem Exercens, n° 26). Celui qui proclamait l'Evangile " était lui-même un travailleur, un artisan, qui a consacré la plus grande partie de sa vie sur terre au travail manuel, à son établi de charpentier (Laborem Exercens, n° 6). Dimension fondamentale de l'existence humaine, le travail humain est-il pour autant un bien pur ou même le bien ultime de l'homme ? l a pé N ibilité du travail à la lumière de l'oeuvre rédemptrice Indéniablement, le travailleur est marqué par la peine et les fatigues. Dans le récit de la

Genèse, elles apparaissent,

on l'a vu, comme des conséquences du péché originel. A la suite de cet événement mystérieux, le sol se fait avare et ingrat ( Gn

4, 12), et ce n'est désormais qu'à la sueur

de son front que l'homme peut en tirer de la nourriture (Gn 3, 17-19). On comprend que la chute originelle affecte les relations entre l'homme et la création. La création cesse d'apparaître aux yeux de l'homme dans l'évidence originelle d'un don appelant immédiatement sa responsabilité. L'expérience du travailleur se trouble, elle est marquée par la fatigue et la peine au contact d'une terre ingrate et parfois même hostile. Cette fatigue, souvent pesante, qui accompagne le travail humain, est un fait universellement connu, parce qu'universellement expérimenté » (Laborem Exercens, n°

9). Elle indique la route que suivra la vie de l'homme

sur la terre et constitue un signe de sa condition mortelle " A la sueur de ton front tu mangeras ton pain jusqu'à ce que tu retournes à la terre car c'est d'elle que tu as été tiré » (Gn 3, 17). Au-delà de la punition, l'Eglise enseigne qu'on peut être associé

à l'oeuvre rédemptrice du Christ :

En supportant la peine du travail

pour nous, l'homme collabore en quelque manière avec le Fils de Dieu

à la rédemption de l'humanité

(Laborem Exercens, n° 27). En vivant cette spiritualité du travail, le chrétien porte une petite part de la croix du Christ et l'accepte dans l'esprit de rédemption avec lequel le Christ a accepté sa croix pour nous. Dans le travail, grâce à la lumière de la résurrection du Christ qui le pénètre, il peut toujours trouver une lueur de la vie nouvelle, du bien nouveau, comme une annonce des " cieux nouveaux et de la terre nouvelle » (Ap 21, 1). l e travail N 'est pas u N e idole Le travail est donc un bien pour l'homme tant qu'il est ultimement, dans la vie éternelle, l'homme ne travaillera oisif. A cette lumière, il convient donc d'observer une certaine mesure dans le travail. Dans sa prédication, Jésus enseigne aux hommes à ne pas se laisser asservir ou angoisser par le travail (

Mt 6, 25-51), tant il est vrai

que le travail peut parfois prendre une place indue en devenant le tout de la vie humaine. Il existe bel et bien un risque de faire du travail son dieu, et, ce faisant, soit de se laisser asservir par lui, soit de lui asservir les autres. En ce sens, on comprend que le sommet de l'enseignement biblique sur le travail est le commandement du repos, c'est-à-dire le dépassement du travail. Dans l'Ancien Testament déjà, " l'expérience du sabbat constitue un rempart contre l'asservissement au travail, volontaire ou imposé, et contre toute forme d'exploitation » (Compendium de la Doctrine Sociale de l'Eglise, n° 258).

Il existe un risque de faire

du travail son dieu, et, ce faisant, soit de se laisser asservir par lui, soit de lui asservir les autres. Le travail humain dans la Bible : malédiction ou mission ? Non, dans la Bible, le travail humain n'est pas une malédiction. L'Eglise enseigne qu'à l'origine, le travail consistant à garder et à cultiver la création. Ainsi, la grandeur de l'homme se manifeste aussi dans le travail à travers lequel il est associé à l'oeuvre créatrice. Cela n'enlève rien à la peine et à la souffrance qui marquent le travailleur après la chute originelle. Mais celui qui endure ses souffrances en union avec le Christ sur la Croix peut être associé par son travail à l'oeuvre rédemptrice.

En bref

Compendium

de la Doctrine Sociale de l'Église, 2006
n°255-266.

Laborem Exercens,

14 septembre 1981.

Pour aller

plus loin

Dieu Lui-même est le Créateur du monde,

et la création n'est pas encore achevée.

Dieu travaille ! C'est ainsi que le travail

des hommes devait apparaître comme une expression particulière de leur ressemblance avec Dieu qui rend l'homme participant à l'oeuvre créatrice de Dieu dans le monde. »

4 ? Cahiers Pro Persona

Pro Persona

Association loi 1901, développe, dans un but non lucratif, une mission d'intérêt général à caractère scientifique en

contribuant à une recherche fondamentale et appliquée en faveur d'une finance au service de l'économie et une économie au service

de la personne humaine. Elle s'adresse à un public large : acteurs de la vie économique et financière, enseignants et étudiants.

www.propersona.fr | info@propersona.fr

Conseil Scientifique

Cyril

BRUN : docteur en histoire, chargé de cours à l'Université de Quimper, consultant en anthropologie et ressources

humaines ; Sylvain

CHARETON : docteur en philosophie, directeur adjoint de l'Institut Philanthropos ; Don Pascal-André DUMONT : prêtre,

économe général de la Communauté Saint-Martin, président du Comité de Pilotage du fonds PROCLERO ;

Jean-Baptiste

HASSE :

docteur en économie financière, enseignant-chercheur associé au Greqam à l'Université d'Aix-Marseille et à l'Université Paris I La

Sorbonne, responsable R&D du cabinet de conseil Insti7 ; Don Jean-Rémi LANAVÈRE : prêtre, ENS (Ulm), agrégé de philosophie, docteur

en philosophie, directeur adjoint de l'École de philosophie et de théologie de la Communauté Saint-Martin ; Pierre

DE LAUZUN : X, ENA,

essayiste, Délégué Général de l'Association Française des Marchés Financiers ; Cédric

MEESCHAERT : Président du groupe Meeschaert ;

Assistant : Pierre-Marie

COSSIC ; Dessins : Luc TESSON - WWW.DESSINATEURDEPRESSE.COM.

La citation

Travail / n° 2

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