1 Nous remercions Elena Simonato pour la relecture attentive qu'elle a voulu faire des textes contenus SN tels que un bruit / des bruits / plusieurs bruits, etc Ce qui des onomatopées françaises cite plusieurs exemples littéraires de ces formes non On trouve ici un exemple très intéressant de l'évolution d'un lexème
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[PDF] LES MOTS DES SENS / LE SENS DES MOTS - Lettres Sorbonne
1 Nous remercions Elena Simonato pour la relecture attentive qu'elle a voulu faire des textes contenus SN tels que un bruit / des bruits / plusieurs bruits, etc Ce qui des onomatopées françaises cite plusieurs exemples littéraires de ces formes non On trouve ici un exemple très intéressant de l'évolution d'un lexème
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Nous tenons à remercier chaleureusement toutes les personnes qui nous ont morphologiques, syntaxiques, etc 1 Emprunt linguistique « Tout procédé C' est d'ailleurs le cas des onomatopées, mots imitant le son d'un être, d'un animal ou littérature explorant les liens qui unissent les onomatopées à l'arbitraire du
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noyau dur » linguistique et contexte extra-linguistique, etc constituent des plusieurs traditions, ce qui peut donner lieu à des emplois ambigus Elle 1 0 Cahiers de ['ILSL, No 7, 1995 de l'interaction, les interlocuteurs exhibent ainsi implicitement, dans la conversation un interlocuteur dont il sait qu'il connaît le mot;
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Dans la littérature, les auteurs assimilent fréquemment les disfluences à des Ces auteurs ont établi une typologie des phénomènes d'hésitation qui a à-dire une pause silencieuse, une pause remplie, etc , ou plusieurs autres 100 mots à 0,10 séquence tous les 100 mots pour le locuteur répétant le Onomatopée 0
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figement, plusieurs dizaines de termes, parmi lesquels on peut citer clichés, mots, qui peuvent être utilisés en dehors du cadre de la séquence et dont l' 1 La notion de « figement linguistique » est-elle figée, ou : peut-il y avoir un « vrai confirmée lors des échanges que nous avons eus au cours d'un séminaire
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LES MOTS DES SENS / LE SENS DES MOTS
Actes de la -RXUQpH G·pPXGHV
organisée par Irina Thomières le 3 octobre 2014 Comité de rédaction : Irina TOMIÈRES, Wilfrid ROTGÉ, Jean-Marie MERLEUniversité Paris ² Sorbonne, le 25 mai 2015
©Marc Chagall, Le Cantique des cantiques, III
1 Le but de la Journée était de réunir et de faire dialoguer des chercheurs spécialistesde diverses langues autour de la représentation linguistique des phénomènes liés à la
perception, notamment la perception auditive (Georges Kleiber, Irina Kor-Chahine, Stéphane Viellard), olfactive (Pierre Frath, Irina Thomières) et tactile (Tatiana Bottineau). En outre, richesse, ce qui est un atout considérable de la Journée.propriétés, inattendues pour certaines d'entre-elles, du nom silence et du nom bruit. Il
explique par là même certains paradoxes auxquels silence et bruit donnent lieu. consacre aux verbes qui, dans leurs emplois premiers, désignent les cris et les bruits émis par les représentants du monde animal au sens large, et qui, dans leurs emplois secondaires, En examinant la phraséologie du mot odeur telle qu'elle apparaît dans un corpus detextes littéraires contemporains de l'époque où Marcel Proust rédigeait À la recherche du
temps perdu, ou encore antérieurs, Pierre Frath arrive à la conclusion suivante. Parler etécrire de manière créative, c'est utiliser la langue en-dehors des phraséologies habituelles,
mais en en tenant compte, pour partager une expérience neuve et originale. Tatiana Bottineau propose un essai de classification des adjectifs russes en Ȃist- enrecourant à des critères à la fois sémantiques et pragmatiques, formels et énonciatifs. Elle
perception sensorielle du monde et de sa représentation langagière. Martine Dalmas se fixe pour objectif de donner une description syntaxico-sémantique des verbes de perception en allemand contemporain et de montrer qu'au-delà de leurdiversité, on constate des liens entre les domaines perceptifs s'appuyant sur les spécificités
constructionnelles des verbes concernés.En analysant le verbe ae-ǯ en russe, Stéphane Viellard constate que ce verbe renvoie
compare également le verbe ae-ǯ - "" ""- klevout, klevet, qui partagent la même
étymologie. Il fait ainsi un constat important. Si klevout, klevet signifie " entendre »
(percevoir par l'ouïe), ce verbe peut, lui aussi, avoir le sens de " sentir, percevoir par
l'odorat ». essaie de dégager les critères pragmatiques qui président au choix du locuteur entre un nom simple ou un nom composé. L'auteur propose également une classification des noms1 Nous remercions Elena Simonato pour la relecture attentive quǯelle a voulu faire des textes
contenus dans ce recueil. 2Tables des matières
Georges KLEIBER, Du silence au(x) bruit(s). p.3 Irina KOR CHAHINE, Tanja MILOSAVLJEVIC, Paulina STOKOSA, De la perception auditive au mot: fonctionnement des verbes de bruit associés aux animaux dans les langues slaves. p.19 Pierre FRATH, Phraséologie de la perception et créativité linguistique. (La description des odeurs chez Proust). p. 29 Tatiana BOTTINEAU, Les modes de représentation du monde avec les adjectifs qualificatifs en Ȃist- p.46 Martine DALMAS, Les verbes de perception en allemand: quelques cas de réversibilité. p.63 Stéphane VIELLARD, Russe " ae-ǯ », breton " klevout » : confusion de sens ou synesthésie ? p.70 3Du silence au(x) bruit(s)
Georges KLEIBER (Université de Strasbourg & USIAS)Introduction.
des enquêtes lexicographiques et lexicologique ni recouru aux méthodes de la ou des
paraissent tout à fait légitimes et fécondes, comme en témoignent les résultats foisonnants
semble défier toute clôture définitoire, un chemin atypique pouvait donner accès à des
nous a servi à mettre en relief le statut de négation lexicale de silenceǡ ǯ""
ǯ......" silence dans le domaine " auditif » avait une double conséquence sur son
fonctionnement. Au niveau syntagmatique, silence ne se combine pas avec des modificateurs impliquant la sonorité : au niveau paradigmatique, il ne donne pas lieu, comme bruit, à des dénominations ou désignations de sous-types " auditifs ». Nous avons choisi, lors de notre deuxième étape avec Ammar Azouzi (Kleiber et Azouzi, 2011), le syntagme binominal le silence de X, dont nous avons étudié en détails les tenants et aboutissants sémantiques. Cette investigation nous a permis de faire ressortir lesbruit. Elle nous permettra aussi de préciser au début de cette troisième étape quel est le sens
de silence que nous retiendrons pour notre analyse. problème que nous essaierons de résoudre est celui de la position de bruit et de silence- massifs et comptables ? La réponse à cette question nous amènera, comme on le verra, à2 Pour une mise au point sur la problématique massif /comptable, voir le n° 183 de Langue française
(Kleiber, 2014 a). 4 silence, mais également du nom bruit, et à expliquer quelques-uns des paradoxes auxquels silence et bruit donnent lieu. Notre parcours se déroulera en cinq parties, qui nous mèneront de la complexitésémantique de silence à la détermination de la nature de sa massivité en passant
en lumière, non seulement des aspects inédits de la sémantique de silence et de bruit, mais comptable elle-même. Le sens de silence que nous retiendrons pour notre analyse est celui où il a comme micro-structurelle3 :Le silence de la forêt
Le cas -ii- celui du SN
Le silence du moteur
Le silence du chat / de Paul4
apparaît, non comme un lieu caractérisé par le silence, mais en quelque sorte comme
dans X : par X ne fait pas de bruit : Le moteur/ Le chat / Paul ne fait pas de bruit Ȅ> le silence du moteur/ du chat / de Paul3"- ȋͳͻͻ-ǡ ͳͻͻ - ͳͻͻͺȌ "" ǯ-"""±-- prototypique "" ""- ǯ-"""±--
pragmatique ou discursive des SN binominaux en de.5Pour un traitement détaillé des deux situations, voir Kleiber et Azzouzi (2011).
5 Tu as oublié le silence à la fin de la troisième mesure une opposition entre le silence conçu comme " absence de son ou de bruit qui caractérise ǯ±-- ǯ » illustré par :Le silence régnait dans la salle
et le silence conçu, soit comme le fait de ne pas parler :Il ne faut pas parler. Le silence est de rigueur
Paul se tut, mais son silence ne dura pas longtempssoit, à un niveau plus abstrait, comme le fait de taire ou de ne pas révéler quelque chose (une
opinion, un secret, etc.) :Le silence du gouvernement alimente les rumeurs
X " qui ne fait pas de bruit ǽǡ ǯ-"""±-- Ǽ non localisante » de silence étant réservée aux
seuls sous-cas de " ne pas parler ». Or, comme le montrent les exemples avec moteur ou chatet celui de Paul dans une de ses interprétations, ou encore le SP en silence dans un énoncé tel
que :Le silence du bateau
permet de résumer notre entrée en matière. Il donne en effet lieu aux trois interprétations
évoquées ci-dessus. Il peut se comprendre soit comme : 62. De quelques problèmes.
Silence apparaît clairement comme étant intrinsèquement massif. Il refuse le plurielet les déterminants révélateurs du statut comptable et accepte, par contre, sans difficulté,
marqueurs de la massivité que sont du et un peu de :Il faut du / le silence pour travailler
ni avec les déterminants de la pluralité comme des, plusieurs, quelques, adjectifs numéraux cardinaux, etc. : Le silence de la forêt versus ? Les silences de la forêt *Il faut un /des / deux / plusieurs silence(s) pour travailler.Il existe, certes, des emplois de silence avec les déterminants indicateurs de la comptabilité,
pas de parole6 : La conversation traîna, entrecoupée de quelques / plusieurs / trois / beaucoup de silences. avec les déterminants de la comptabilité apparaissent comme déviants interdit par avancede considérer ceux où il se lie aux déterminants de la massivité comme étant des emplois
dans le sac.où cet antonyme de silence ne se comporte pas tout à fait de la même manière que silence. Il
6 A raccrocher à cet emploi les sens techniques " musicaux » de silence, déjà évoqués ci-dessus, où
comme les signes de notation musicale représentant (i) (voir supra). 7paraît, certes, lui aussi intrinsèquement massif, comme en témoignent ses affinités avec les
déterminants de la massivité du, un peu de, peu de + N (singulier), beaucoup de + N (singulier) : Il y a du / un peu de / peu de / beaucoup de bruit dans le dortoir.Il ne semble en effet guère nécessaire de recourir à une " machine » de transfert pour
expliquer de tels emplois. Par contre, chose plus curieuse, contrairement à silence (cf. supra),il ne regimbe nullement à se combiner, dans la même situation, avec les déterminants
interprétatif, un, des, plusieurs, peu de + N (pluriel), beaucoup de + N (pluriel), ce qui donne à
Il y a beaucoup de bruits dans la rue .
Les bruits de la forêt.
intrinsèquement massif et intrinsèquement comptable ? Deuxièmement, comment expliquer ǯ ǯn va pas de même pour son antonyme silence ? Il y a une autre raison encore qui pousse à ne pas refermer le dossier. La divergencepencher de plus près sur la massivité intrinsèque de silence. Il ne suffit en effet pas de dire
que silence est un nom massif. Il faut encore préciser en quoi consiste sa massivité. Comme ilIl faut du silence pour travailler.
*Il faut un silence pour travailler. Il faut un silence total / de moine pour travailler. *Il faut du silence total / de moine pour travailler. *Un silence régnait dans la forêt. Un silence absolu / inquiétant / de mort régnait dans la forêt plus près comment silence et bruit se comportent sur les terres du massif / comptable. Toutes ne seront toutefois pas abordées ici. Nous traiterons celle qui concerne le caractèreintrinsèquement mixte (massif / comptable) de bruit et celle qui pose le problème de
8traitée en partie ailleurs (Kleiber, 2014 b) en étudiant le comportement des noms de
propriétés modifiés. Nous commencerons par le premier problème, celui qui a trait à la double nature de bruit, à la fois intrinsèquement massif et comptable, face au mono-statut massif de silence. Comment bruit peut-il être à la fois massif et comptable ?3. Bruit massif et bruits comptables.
3 ǯ "- -" du bruit comme des bruits, sans supposer une opération de
bruit de manière inhérente, comme elles le sont à un nom tel que pain (cf. versusǯ ...-± "). Ce double statut intrinsèque du nom bruit, à la fois comptable et
intrinsèques ǣ ...ǯ- -- ǯ......""...7 (cf. ǯ ...-± ǥ) qui, en limitant la quantité de
comme déjà constituée ou conditionnée en occurrence indépendamment de la situation dans
comptable. On reste dans les deux cas au niveau du formatage des occurrences : avec un pain,quotesdbs_dbs12.pdfusesText_18