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[PDF] LES MOTS DES SENS / LE SENS DES MOTS - Lettres Sorbonne

1 Nous remercions Elena Simonato pour la relecture attentive qu'elle a voulu faire des textes contenus SN tels que un bruit / des bruits / plusieurs bruits, etc Ce qui des onomatopées françaises cite plusieurs exemples littéraires de ces formes non On trouve ici un exemple très intéressant de l'évolution d'un lexème



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Dans la littérature, les auteurs assimilent fréquemment les disfluences à des Ces auteurs ont établi une typologie des phénomènes d'hésitation qui a à-dire une pause silencieuse, une pause remplie, etc , ou plusieurs autres 100 mots à 0,10 séquence tous les 100 mots pour le locuteur répétant le Onomatopée 0  



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LES MOTS DES SENS / LE SENS DES MOTS

Actes de la -RXUQpH G·pPXGHV

organisée par Irina Thomières le 3 octobre 2014 Comité de rédaction : Irina TOMIÈRES, Wilfrid ROTGÉ, Jean-Marie MERLE

Université Paris ² Sorbonne, le 25 mai 2015

©Marc Chagall, Le Cantique des cantiques, III

1 Le but de la Journée était de réunir et de faire dialoguer des chercheurs spécialistes

de diverses langues autour de la représentation linguistique des phénomènes liés à la

perception, notamment la perception auditive (Georges Kleiber, Irina Kor-Chahine, Stéphane Viellard), olfactive (Pierre Frath, Irina Thomières) et tactile (Tatiana Bottineau). En outre, richesse, ce qui est un atout considérable de la Journée.

propriétés, inattendues pour certaines d'entre-elles, du nom silence et du nom bruit. Il

explique par là même certains paradoxes auxquels silence et bruit donnent lieu. consacre aux verbes qui, dans leurs emplois premiers, désignent les cris et les bruits émis par les représentants du monde animal au sens large, et qui, dans leurs emplois secondaires, En examinant la phraséologie du mot odeur telle qu'elle apparaît dans un corpus de

textes littéraires contemporains de l'époque où Marcel Proust rédigeait À la recherche du

temps perdu, ou encore antérieurs, Pierre Frath arrive à la conclusion suivante. Parler et

écrire de manière créative, c'est utiliser la langue en-dehors des phraséologies habituelles,

mais en en tenant compte, pour partager une expérience neuve et originale. Tatiana Bottineau propose un essai de classification des adjectifs russes en Ȃist- en

recourant à des critères à la fois sémantiques et pragmatiques, formels et énonciatifs. Elle

perception sensorielle du monde et de sa représentation langagière. Martine Dalmas se fixe pour objectif de donner une description syntaxico-sémantique des verbes de perception en allemand contemporain et de montrer qu'au-delà de leur

diversité, on constate des liens entre les domaines perceptifs s'appuyant sur les spécificités

constructionnelles des verbes concernés.

En analysant le verbe •Ž›aeƒ-ǯ en russe, Stéphane Viellard constate que ce verbe renvoie

compare également le verbe •Ž›aeƒ-ǯ ‡- Ž‡ ˜‡""‡ ""‡-‘ klevout, klevet, qui partagent la même

étymologie. Il fait ainsi un constat important. Si klevout, klevet signifie " entendre »

(percevoir par l'ouïe), ce verbe peut, lui aussi, avoir le sens de " sentir, percevoir par

l'odorat ». essaie de dégager les critères pragmatiques qui président au choix du locuteur entre un nom simple ou un nom composé. L'auteur propose également une classification des noms

1 Nous remercions Elena Simonato pour la relecture attentive quǯelle a voulu faire des textes

contenus dans ce recueil. 2

Tables des matières

Georges KLEIBER, Du silence au(x) bruit(s). p.3 Irina KOR CHAHINE, Tanja MILOSAVLJEVIC, Paulina STOKOSA, De la perception auditive au mot: fonctionnement des verbes de bruit associés aux animaux dans les langues slaves. p.19 Pierre FRATH, Phraséologie de la perception et créativité linguistique. (La description des odeurs chez Proust). p. 29 Tatiana BOTTINEAU, Les modes de représentation du monde avec les adjectifs qualificatifs en Ȃist- p.46 Martine DALMAS, Les verbes de perception en allemand: quelques cas de réversibilité. p.63 Stéphane VIELLARD, Russe " •Ž›aeƒ-ǯ », breton " klevout » : confusion de sens ou synesthésie ? p.70 3

Du silence au(x) bruit(s)

Georges KLEIBER (Université de Strasbourg & USIAS)

Introduction.

des enquêtes lexicographiques et lexicologique ni recouru aux méthodes de la ou des

paraissent tout à fait légitimes et fécondes, comme en témoignent les résultats foisonnants

semble défier toute clôture définitoire, un chemin atypique pouvait donner accès à des

nous a servi à mettre en relief le statut de négation lexicale de silenceǡ “—‹ Žǯ‘""‘•‡

“—ǯ‘......—"‡ silence dans le domaine " auditif » avait une double conséquence sur son

fonctionnement. Au niveau syntagmatique, silence ne se combine pas avec des modificateurs impliquant la sonorité : au niveau paradigmatique, il ne donne pas lieu, comme bruit, à des dénominations ou désignations de sous-types " auditifs ». Nous avons choisi, lors de notre deuxième étape avec Ammar Azouzi (Kleiber et Azouzi, 2011), le syntagme binominal le silence de X, dont nous avons étudié en détails les tenants et aboutissants sémantiques. Cette investigation nous a permis de faire ressortir les

bruit. Elle nous permettra aussi de préciser au début de cette troisième étape quel est le sens

de silence que nous retiendrons pour notre analyse. problème que nous essaierons de résoudre est celui de la position de bruit et de silence- massifs et comptables ? La réponse à cette question nous amènera, comme on le verra, à

2 Pour une mise au point sur la problématique massif /comptable, voir le n° 183 de Langue française

(Kleiber, 2014 a). 4 silence, mais également du nom bruit, et à expliquer quelques-uns des paradoxes auxquels silence et bruit donnent lieu. Notre parcours se déroulera en cinq parties, qui nous mèneront de la complexité

sémantique de silence à la détermination de la nature de sa massivité en passant

en lumière, non seulement des aspects inédits de la sémantique de silence et de bruit, mais comptable elle-même. Le sens de silence que nous retiendrons pour notre analyse est celui où il a comme micro-structurelle3 :

Le silence de la forêt

Le cas -ii- celui du SN

Le silence du moteur

Le silence du chat / de Paul4

apparaît, non comme un lieu caractérisé par le silence, mais en quelque sorte comme

dans X : par X ne fait pas de bruit : Le moteur/ Le chat / Paul ne fait pas de bruit Ȅ> le silence du moteur/ du chat / de Paul

3ƒ"-‹‰ ȋͳͻͻ-ǡ ͳͻͻ͸ ‡- ͳͻͻͺȌ "ƒ"Ž‡ †ǯ‹-‡"""±-ƒ-‹‘ prototypique "ƒ" ‘""‘•‹-‹‘  Žǯ‹-‡"""±-ƒ-‹‘

pragmatique ou discursive des SN binominaux en de.

5Pour un traitement détaillé des deux situations, voir Kleiber et Azzouzi (2011).

5 Tu as oublié le silence à la fin de la troisième mesure une opposition entre le silence conçu comme " absence de son ou de bruit qui caractérise Žǯ±-ƒ- †ǯ— Ž‹‡— » illustré par :

Le silence régnait dans la salle

et le silence conçu, soit comme le fait de ne pas parler :

Il ne faut pas parler. Le silence est de rigueur

Paul se tut, mais son silence ne dura pas longtemps

soit, à un niveau plus abstrait, comme le fait de taire ou de ne pas révéler quelque chose (une

opinion, un secret, etc.) :

Le silence du gouvernement alimente les rumeurs

X " qui ne fait pas de bruit ǽǡ Žǯ‹-‡"""±-ƒ-‹‘ Ǽ non localisante » de silence étant réservée aux

seuls sous-cas de " ne pas parler ». Or, comme le montrent les exemples avec moteur ou chat

et celui de Paul dans une de ses interprétations, ou encore le SP en silence dans un énoncé tel

que :

Le silence du bateau

permet de résumer notre entrée en matière. Il donne en effet lieu aux trois interprétations

évoquées ci-dessus. Il peut se comprendre soit comme : 6

2. De quelques problèmes.

Silence apparaît clairement comme étant intrinsèquement massif. Il refuse le pluriel

et les déterminants révélateurs du statut comptable et accepte, par contre, sans difficulté,

marqueurs de la massivité que sont du et un peu de :

Il faut du / le silence pour travailler

ni avec les déterminants de la pluralité comme des, plusieurs, quelques, adjectifs numéraux cardinaux, etc. : Le silence de la forêt versus ? Les silences de la forêt *Il faut un /des / deux / plusieurs silence(s) pour travailler.

Il existe, certes, des emplois de silence avec les déterminants indicateurs de la comptabilité,

pas de parole6 : La conversation traîna, entrecoupée de quelques / plusieurs / trois / beaucoup de silences. avec les déterminants de la comptabilité apparaissent comme déviants interdit par avance

de considérer ceux où il se lie aux déterminants de la massivité comme étant des emplois

dans le sac.

où cet antonyme de silence ne se comporte pas tout à fait de la même manière que silence. Il

6 A raccrocher à cet emploi les sens techniques " musicaux » de silence, déjà évoqués ci-dessus, où

comme les signes de notation musicale représentant (i) (voir supra). 7

paraît, certes, lui aussi intrinsèquement massif, comme en témoignent ses affinités avec les

déterminants de la massivité du, un peu de, peu de + N (singulier), beaucoup de + N (singulier) : Il y a du / un peu de / peu de / beaucoup de bruit dans le dortoir.

Il ne semble en effet guère nécessaire de recourir à une " machine » de transfert pour

expliquer de tels emplois. Par contre, chose plus curieuse, contrairement à silence (cf. supra),

il ne regimbe nullement à se combiner, dans la même situation, avec les déterminants

interprétatif, un, des, plusieurs, peu de + N (pluriel), beaucoup de + N (pluriel), ce qui donne à

Il y a beaucoup de bruits dans la rue .

Les bruits de la forêt.

intrinsèquement massif et intrinsèquement comptable ? Deuxièmement, comment expliquer “—ǯ‹Ž ǯ‡n va pas de même pour son antonyme silence ? Il y a une autre raison encore qui pousse à ne pas refermer le dossier. La divergence

pencher de plus près sur la massivité intrinsèque de silence. Il ne suffit en effet pas de dire

que silence est un nom massif. Il faut encore préciser en quoi consiste sa massivité. Comme il

Il faut du silence pour travailler.

*Il faut un silence pour travailler. Il faut un silence total / de moine pour travailler. *Il faut du silence total / de moine pour travailler. *Un silence régnait dans la forêt. Un silence absolu / inquiétant / de mort régnait dans la forêt plus près comment silence et bruit se comportent sur les terres du massif / comptable. Toutes ne seront toutefois pas abordées ici. Nous traiterons celle qui concerne le caractère

intrinsèquement mixte (massif / comptable) de bruit et celle qui pose le problème de

8

traitée en partie ailleurs (Kleiber, 2014 b) en étudiant le comportement des noms de

propriétés modifiés. Nous commencerons par le premier problème, celui qui a trait à la double nature de bruit, à la fois intrinsèquement massif et comptable, face au mono-statut massif de silence. Comment bruit peut-il être à la fois massif et comptable ?

3. Bruit massif et bruits comptables.

3‹ Žǯ‘ "‡—- ‡-‡†"‡ du bruit comme des bruits, sans supposer une opération de

bruit de manière inhérente, comme elles le sont à un nom tel que pain (cf. versus

ǯƒ‹ ƒ...Š‡-± — "ƒ‹). Ce double statut intrinsèque du nom bruit, à la fois comptable et

intrinsèques ǣ ...ǯ‡•- Žƒ •‹-—ƒ-‹‘ †ǯ‘......—""‡...‡7 (cf. Œǯƒ‹ ƒ...Š‡-± ǥ) qui, en limitant la quantité de

comme déjà constituée ou conditionnée en occurrence indépendamment de la situation dans

comptable. On reste dans les deux cas au niveau du formatage des occurrences : avec un pain,

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